LES STRINGS DE L ARMEE ROUGE
236 pages
Français

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LES STRINGS DE L'ARMEE ROUGE , livre ebook

-

236 pages
Français

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Description

Faut-il avoir peur des femmes slaves ? Je n'ai pas voulu trancher d'un mot catégorique ce dilemme. J'ai préféré répondre par l'écriture, par le récit d'expériences personnelles, tantôt gaies, tantôt tristes, mais toujours étonnantes. ŠCes femmes sont devenues un fait de société, même si contrairement à ce que l'on croit, elles n'arpentent pas toutes en mini-jupe et talons hauts les Champs-Elysées ou la promenade des anglais. Il est essentiel de les connaître pour mieux les juger. Si ce livre apporte avec humour une modeste pierre à cette compréhension, j'aurai gagné mon pari, car ce titre provoquant n'est qu'un hommage à leur provocante beauté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 361
EAN13 9782296462564
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES STRINGS DE L’ARMÉE ROUGE
Du même auteur (sous le nom de Jean Pierre Fabre) :


Crimes au village, avec Claire Julliard, Éditions n° 1,1992.
Les Feux meurtriers, Éditions Anne Carrière, collection « Les enquêtes mystérieuses », 1993.
La Double Vie de l’étrangleur, Éditions Anne Carrière, 1994.
Les Assassins de la pleine lune, Éditions Anne Carrière, collection « Les enquêtes mystérieuses », 1994.
Les Chiens mènent l’enquête, Éditions Anne Carrière, 1996.
Le Forçat de Dieu, Éditions des Presses de la Renaissance, 2002.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55070-4
EAN : 9782296550704

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Jean Pierre Fabre-Bernadac


LES STRINGS DE L’ARMÉE ROUGE

Récit
À Jacques Catteau…
En espérant qu’il ne se formalise pas de mon coup de patte.


À Oleg Bobin…
Pour qu’il me pardonne de l’avoir impliqué dans cette aventure.


À Jacqueline Sarah Frachon-Volfin…
Pour sa gentillesse et ses soirées magiques.
"La Russie actuelle possède une seule valeur convertible : La femme russe"

Michaïl Jvanietsky
Avant-propos
C’était un dimanche comme les autres, il avait suffi que je sorte de chez moi pour en avoir la confirmation. Le temps couleur acier s’appliquait à se fondre dans le gris des immeubles haussmanniens. Ce matin-là ce qui me faisait hâter le pas n’était pas la couleur de la voûte céleste mais la simple perspective de déguster comme tous les week-ends un café allongé et deux croissants chauds. J’ai toujours eu, comme Fernand Reynaud, un faible pour les croissants, les vrais, les lourds, ceux où le feuilletage est si dense qu’il est impossible de les dévorer en montant trois étages au pas de charge. Juste avant d’arriver à la boulangerie, rue des Acacias, un feu vert me stoppa net. Deux jeunes femmes devant moi attendaient patiemment l’autorisation tricolore avant de reprendre leur route.
Au fait, dit la première, qui sans perdre un instant avait sorti son Dupond, histoire d’en griller une sans griller l’autre, le feu.
Qu’est devenu Jérôme, il est toujours célibataire ?
Non, mais c’est vrai, j’ai oublié de t’en parler ! rétorqua la seconde, en reculant pour éviter une voiture qui avait failli confondre ses pieds avec le couloir des bus.
Il est amoureux d’une nouvelle nana… une blonde.
Arrêtant son bavardage elle puisa dans son sac Vuitton une paire de lunettes de soleil Christian Dior, peut-être un moyen comme un autre d’effacer la grisaille tout en promotionnant LVMH. Avec lenteur et minutie elle releva son visage et prit son temps pour poser les deux cercles optiques sur son nez aquilin.
Une Russe je pense, enfin tu vois le style.
Oui lui répliqua la première en serrant les lèvres comme si ces simples mots libéraient de l’anthrax.
Une vraie poufiasse !
Puis sans ajouter une parole supplémentaire les deux spécialistes en marketing profitèrent du passage au rouge pour traverser et s’éloigner vers la place des Ternes.
La sentence était tombée implacable, la femme Russe venait en quelques secondes d’être exécutée par un duo de Parisiennes, bon chic bon genre.
Quand je dis la femme russe, vu les connaissances culturelles de ces dernières, c’est toutes les Tchèques, Hongroises, Bulgares, Roumaines ou Polonaises qui se trouvent concernées par ces trois mots.
Etait-ce dépit, pure jalousie ou connaissance approfondie des mentalités féminines slaves que traduisait ce court propos ?
Toutes les Natalia du Levant méritent-elles cette mise au ban d’infamie de notre société occidentale ?
C’est ce matin-là en trempant mes croissants dans un café et ma plume dans l’encrier que je décidais d’apporter ma modeste correction à cette vision simpliste et arbitraire des relations sentimentales est-ouest !

Je viens de décrocher une information vitale, une information que les médias ne vous dévoileront jamais, une nouvelle effrayante pour certains mais excitante pour d’autres.
Une nouvelle armée rouge, une armée de choc, est prête à nous envahir pacifiquement. Leurs uniformes sont fascinants : le bleu de leurs yeux, la blondeur de leurs cheveux, la taille de leurs jupes.
Face à cette force implacable, la résistance ne sera qu’illusion, la collaboration totale. En les voyant, les hommes déposeront les armes pour mieux tendre les bras. Le plus inquiétant, cette avancée programmée est appuyée par une cinquième colonne. Elles sont plusieurs dizaines de milliers déjà sur place, comme des fourmis, rouges évidemment, à être infiltrées dans nos vies et nos plaisirs. Oui leur présence n’est que l’avant-garde de millions d’autres, qui le bagage fait, le string à la main et le préservatif en poche, n’attendent que leurs visas pour enfoncer nos molles défenses.
Laissez-moi m’étendre sur les strings car ils jouent un rôle important dans ce livre. En Russie comme dans de nombreux pays de l’Est, le string est parure de saison, surtout l’été sur les plages. D’ailleurs c’est stringov ou stringanov que l’on devrait appeler ce sous-vêtement miniature. A l’est il y est inversement proportionnel à la grosseur des fesses. Plus celles-ci sont rebondies, plus le string est fin. Il est vrai que dans les années 90 la Russie manquait de tout, même de tissu.
En résumé, si cette histoire est bien ficelée, c’est grâce aux égéries slaves qui ont fait passer ce dessous au-dessus de leurs préjugés.
Mais revenons aux " envahisseuses " :
Je le claironne haut et fort les mâles français, comme ceux du monde occidental, ne peuvent échapper aux filles de l’exrideau de fer, à leur beauté atypique et fascinante. Vous en voulez la preuve ? Rien de plus facile. J’ai envoyé un message sur le Net, en russe, mais j’aurais pu l’expédier en roumain, en polonais ou accessoirement en anglais.
Le texte ? Des plus simples : Français d’âge mûr, bonne situation, vivant à Paris, célibataire cherche belle femme en rapport.
Dans les vingt-quatre heures les contacts étaient activés. Toutes les Svetlana, Ludmilla, Joana, Magdalena fondirent sur mon annonce comme des grands blancs sur un surfeur. Une courte attente et c’était la curée.
Ainsi Larissa 36 ans, mince, blonde, yeux bleus, pommettes saillantes, m’adressa un courriel enflammé :
J’aime les hommes mûrs, sont plus réfléchis que les jeunes, je suis prête à quitter mon pays, ma famille, mes amis et venir par avion, même en Iliouchine. Suis une femme sérieuse, souhaite trouver un mari, j’adore la France !
Je traduis :
Même un vieux con comme toi, beau ou laid, suis preneuse pour me tirer, en troïka s’il le faut, de ce pays de maffieux, de pauvres et d’alcooliques, et vivre dans le luxe à Paris.
Et les femmes françaises me direz-vous, quel avenir pour elles ?
Faudra-t-il les déporter à l’Est pour faire contrepoids ?
J’imagine ces longues colonnes qui se croisent, d’un côté des TGV remplis de femmes hexagonales, de l’autre des trains fantômes, tirés par des locomotives à charbon, bourrés jusqu’aux toilettes de femmes slaves roumaines ou hongroises. Un embouteillage ferroviaire monstre.
Je suis là, je les observe. Elles arrivent en gare de l’Est ou du Nord, elles se déversent par les portières avec une pugnacité féroce, certaines pour aller plus vite sautent par les fenêtres. Personne ne peut endiguer un flot pareil.
Je suis dans une file d’attente face à elles, je ne peux avancer, leur masse prodigieuse m’enserre et me soulève comme une lame de fond. J’étouffe entre les seins d’une Moldave et les fesses d’une Biélorusse… Au secours !

Dringgggg ! Mon réveil sonne.
Je me lève en sursaut les mains moites, le cœur battant la chamade.
Comment en suis-je arrivé là ? Pourquoi ces cauchemars ?
Le plus simple est peut-être de commencer par le début.


Je suis un Gascon. Sans suppression du s. Je crois en la fierté, en la parole donnée et au désintéressement. Vous avez deviné, je suis un naïf, droit et entier (dans tous les sens du terme) bref, une espèce en voie de disparition. Mes valeurs n&

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