Nerfs en feu
101 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Nerfs en feu , livre ebook

-

101 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Nerfs en feu est une histoire vécue, un témoignage à la suite d'un accident cardio-vasculaire cérébral. Elle raconte avec détails et précision des souvenirs d'enfance dans sa ville natale, Saint-Louis du Sénégal. Elle n'oublie pas de dénoncer sans complaisance les maux de la société à laquelle elle appartient.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 68
EAN13 9782336272818
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Alain THUILLIER, Vivre en Afrique, 1953-1971 , 2008.
Alain THUILLIER, De la Forêt des Abeilles au mont Cameroun, 2008.
Juliana DIALLO, Néné Salé, récit d’une naissance , 2008.
Boubacar DIALLO, Réalités et romans guinéens de 1953 à 2003, 2008.
Alexandre DELAMOU, Souvenirs d’enfance. Ou le défi de la réussite , 2008.
Abdoulaye DIALLO, Les diplômes de la galère. De l’Afrique à la jungle française, 2008.
Marie-jeanne TSHILOLO KABIKA, Matricide, 2008.
Salvator NAHIMANA, Lettres de Yobi à un ami, 2007.
Chouman KINZONZI, L’Âme écorchée, 2007.
Seydou Nourou MBODJI, A mes frères des rues, 2007.
Issaka Hennan TRAORÉ, Le boa qui avale sa queue, 2007.
Jean-Philippe STEINMETZ, La pirogue blessée, 2007.
Marne Pierre KAMARA, Les appétits féroces, 2007.
Sylvie NTSAME, Mon amante, la femme de mon père, 2007.
Christian DURIEZ, Zamane, tradition et modernité dans la montagne du Nord-Cameroun, 2007.
Géraldine Ida BAKIMA POUNDZA, Expatriés en Guinée Conakry, 2007.
Alexandre DELAMOU, Les 32 jours de grève générale en Guinée, 2007.
Edna MEREY-APINDA, Ce soir, je fermerai la porte, 2007.
Emmanuel F. ISSOZE-NGONDET, Un ascète dans la cour, 2007.
Thérèse ZOSSOU ESSEME, Pour l ’ amour de Mukala, 2007.
Philomène OHIN-LUCAUD, Au nom du destin, 2007.
Serge Armand ZANZALA, Les « démons crachés » de l’autre République, 2007.
W. L. SAWADOGO, Les eaux dans la calebasse. Roman, 2007.
Jean-Marie V. RURANGWA, Au sortir de l’enfer , 2006.
Césaire GHAGUIDI, Les pigeons roucoulent sans visa..., 2006.
Nerfs en feu

Fatou Dial Ndiaye
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296034402
EAN : 9782296034402
Sommaire
Ecrire l’Afrique Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface I - UNE VILLE PAISIBLE II - ROYAUME D’ENFANCE III - LE JOUR ET LA NUIT IV - VERS L’INCONNU V - REINE DE CINQ JOURS VI - COMBAT SILENCIEUX VII - SAMEDI NOIR VIII - ŒUF MORT IX - TERRITOIRE DES GENS PAISIBLES X - AU LEVER DU JOUR
DÉDICACE

Je dédie cet ouvrage à tous ceux qui ne baissent jamais les bras. Je le dédie particulièrement à mon mari, Alioune Ndiaye et à mon fils, El Hadj Amidou Ndiaye dit Djiya pour le soutien constant qu’ils n’ont cessé de m’apporter au cours de cette longue et terrible épreuve.
Préface
Par Aminata Maïga Ka
Le récit autobiographique Nerfs en feu de Fatou Dial Ndiaye revêt un intérêt certain dans l’espace culturel sénégalais. À travers le personnage à multiples facettes de Bintou, l’écrivain retrace sa jeunesse studieuse à Saint-Louis. L’éducation traditionnelle associée à la moderne, contribuait à tremper le caractère de nos jeunes pour les rendre prêts à affronter tous les pièges et tous les aléas de la vie. L’auteur, par le biais de son héroïne, dont le courage physique n’a d’égale que sa volonté de fer, fait une critique sans complaisance de notre société dont l’hypocrisie, les inégalités, et les injustices heurtent et démobilisent les meilleures volontés. La conscience professionnelle, la rigueur, le sens élevé du devoir, sont pénalisés au profit du laxisme et du copinage. Les meilleurs enseignants, loin d’être promus, sont relégués au dernier rang et souvent payés à se tourner les pouces. Dans cet ouvrage, l’auteur dénonce des tares de la société dans laquelle elle vit. Un médecin inexpérimenté très peu consciencieux a failli lui faire perdre son fils. N’eût été son opiniâtreté, ce fils qualifié d’œuf mort, n’aurait pas survécu et ne serait pas aujourd’hui le soutien le plus constant de sa mère. Les agents des hôpitaux, loin de se préoccuper du bien-être des malades, détournent médicaments et nourriture, les rudoient au lieu de les consoler. Nerfs en feu montre le combat d’une femme contre l’arbitraire et la maladie. Sa volonté inébranlable, sa pugnacité, son désir de justice, son sens rigoureux des principes moraux, lui valent une nette amélioration de son état de santé.
Ce roman constitue une leçon de courage pour toutes les femmes afin de sortir de leur condition d’être marginalisé, méprisé, voué aux gémonies. L’auteur Fatou Dial Ndiaye vient de réussir son entrée dans la famille des écrivains sénégalais.
I
UNE VILLE PAISIBLE
La ville est bâtie sur l’emplacement d’une ancienne lagune. Cette lagune ne tarda pas à se transformer en estuaire ; l’endroit n’avait jamais fait l’objet de convoitise, même par les Portugais, grands navigateurs d’alors. Bien plus tard, les Français s’y installèrent et lui donnèrent le nom de Saint-Louis. Un autre nom lui avait été donné. Près de Leybar, se développa un important marché qui s’agrandit avec les nouveaux arrivants. La nouvelle place fut appelée Ndar par les indigènes. La ville symbolisait deux civilisations différentes, celle des Français et celle de la population locale. Située sur le flanc méridional du Sahara, la ville de Saint-Louis est née de l’histoire coloniale. Avant l’indépendance, elle fut l’une des quatre communes françaises en Afrique noire, capitale de l’ex-A. O.F. (Afrique Occidentale Française). Saint-Louis se trouve ainsi entre fleuve et océan. C’était aussi un lieu de rencontre des habitants des villages environnants. Plus au sud, « Thiaka Ndiaye » présentait le plus grand cimetière musulman. Ses tombeaux disposés sur une dune, étaient recouverts de filets de pêche. Ils se dressaient face au ciel. Là, reposent encore de braves Saint-Louisiens. Le long de l’Avenue Lamothe, Guet-Ndar, un quartier très populaire avait vu le jour. Ce quartier devint rapidement un important lieu de pêche. Il s’appelait aussi Guett, là où l’on parque les animaux. Les Maures y amenaient souvent leurs chameaux transportant diverses marchandises.
Bintou est née dans cette localité, avant les indépendances des colonies.
Tous les jours, le quartier Ndar-toute se réveillait de la même manière pendant qu’on apercevait dans le ciel des taches lumineuses indiquant la fin de la nuit et l’apparition de la nouvelle aube. Le muezzin faisait ses premiers appels aux fidèles. Des gens d’âge mûr quittaient leurs concessions pour la mosquée et en ressortaient égrenant leurs longs chapelets, une fois la prière accomplie. Ils rentraient, dans ces baraques peintes à l’huile et dont les toits uniformes étaient recouverts de tuiles rouges.
Ndar baignait dans une ambiance religieuse. Le christianisme était bien introduit avec l’arrivée des Français. Pourtant, le pouls de la ville battait au rythme de l’Islam.
C’étaient les mêmes scènes interminables mais jamais lassantes. Des enfants, torses nus, couraient allègrement le long de la plage couverte de sable blanc et de coquillages. Les pirogues débarquaient des poissons de différentes variétés sur la berge, des « thiofs, » des « jarens...,» poissons emblématiques de la ville. Des femmes attendaient leurs parts, leurs paniers d’osier près d’elles. D’autres s’affairaient pour la vente. Des vieillards humaient leur poudre de tabac ou devisaient tranquillement dans des huttes en paille tissant le filet qui servirait prochainement. Au fond de l’horizon, une belle couleur jaune orangé disparaissait au profit d’une couleur dorée. Le soleil s’apprêtait à se coucher. Devant l’immensité bleue, les dernières pirogues revenaient de la mer. D’autres enfants se trouvaient encore sur la berge. Ils aidaient à remettre en place ces pirogues qui venaient de débarquer tandis que les pêcheurs se hâtaient pour rentrer avant la tombée de la nuit. En guise de cadeau, les enfants recevaient beaucoup de poissons. Sur l’Avenue Dodds, après la caserne militaire, le camp colonial rappelle à Bintou beaucoup de souvenirs entre autres l’appel au rassemblement des militaires, le bruit du clairon de l’armée française et un de ses neveux, Mouta Brun. Il avait l’habitude de fréquenter ce camp rien que pour profiter des restes du dîner des soldats ou « supu quartier ». Au fond, Gokhoumbath, un autre quartier de Saint-Louis était créé pour servir d’exutoire à Guet-Ndar. Sur cette avenue ou l’allée des cocotiers, des métisses de Français e

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents