Rush Dagger - Chroniques d'un Tracker

Liph Niten

Description

Dans un futur lointain… Le destin du mutant Rush Dagger, mi-humain, mi-Jawer, qui deviendra le meilleur de tous les Trackers, ces chasseurs de primes accrédités par le gouvernement politico-militaire de la Guilde. Ses cibles? Les criminels les plus exécrables, les plus vils, les plus déterminés et les plus recherchés des sept galaxies du système Betho. Sa force? L’exigence et la noblesse qu’il tire du Bushidô, la voie du guerrier… Puisant autant son inspiration dans le space-opera que dans le Japon féodal, romanesque, cruel et raffi né des samouraïs, Liph Niten ressuscite à travers Rush Dagger les grands héros des temps perdus. Alliant action et spiritualité, ces Chroniques d’un tracker s’imposent comme une fresque de science-fiction originale et efficace, que ce premier tome annonce très prometteuse.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 52
• EAN13: 9782748355390
• Langue: Français

Extrait

Rush Dagger, chroniques d’un Tracker Livre 1 – L’instant du lion

Liph Niten Rush Dagger, chroniques d’un Tracker Livre 1 – L’instant du lion Publibook

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«Réfléchir, attendre, corriger. Ensuite agir. Le ciel se réfléchit dans la mer. Ensuite seulement, il regarde la lune» Proverbe Zen

Prologue En reconnaissant la lueur de Shamatha, je passe en mode furtif et vérifie, une dernière fois, que je ne suis ni suivi, ni écho-dépisté. A l’approche de l’orbite de la planète, je configure mon appareil en position de vol à basse altitude. Sous l’impulsion et le contrôle des calculateurs, les ailes se re- lèvent à l’horizontale, avec une lenteur inhabituelle. Je sens, au travers des commandes intuitives de mon chas- seur, que les dégâts subis sont importants. Pour Kaze, comme pour moi, cette mission a été, de loin, la plus éprouvante de toutes. Les contours de Shamatha se dessinent clairement et je devine, au travers de la fine couche nuageuse qui l’entoure, la mosaïque des couleurs de ses lacs, de ses fo- rêts et de ses massifs rocheux. Devant cette vision familière, je me détends et je relâche, inconsciemment, ma concentration et la pression que j’exerçais jusqu’alors sur mes commandes de vol. Je rentre enfin chez moi. Exceptionnellement, je décide d’emprunter l’itinéraire le plus direct et le moins contraignant pour rejoindre ma base. Il me faut ménager mon appareil dont la structure semble tressaillir et gémir de douleur à chaque manœuvre inutile que je lui impose. Les conditions atmosphériques de Shamathasont, à cet instant, particulièrement favorables et indulgentes. J’ai découvert cette planète totalement par hasard, celle-ci ne figurant sur aucun atlas galactique, ni aucun répertoire sidéral. Son atmosphère est si changeante qu’elle modifie son aspect, donnant ainsi l’impression,

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l’illusion que la planète apparaît ou disparaît, ou qu’elle n’est jamais la même. Je ne l’ai détectée sur mon radar de navigation qu’une seule fois, aussi soudainement que fur- tivement, mais assez longtemps pour en mémoriser l’emplacement. C’était à l’époque où j’arpentais la galaxie pour négo- cier la vente du vaisseau de mon père, un destroyer de classeShark,mark IV. Ce jour-là, j’avais des Agressors à mes trousses. Bandits et détrousseurs écumant les cités commerçantes, les corridors de circulation et les routes commerciales à l’affût de tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande, ils convoitaient les vaisseaux rapides et bien armés, ce qui était le cas de mon Shark. J’étais parve- nu à déjouer leur guet-apens dans la plate-forme de négoce IEN 6, sur Alfãřa,mais ils avaient retrouvé ma trace peu après mon décollage. Dans l’espace, je ne pouvais pas les affronter, ayant démonté l’armement principal de mon appareil pour éviter la tentation de certains de l’acquérir à des fins obscures. Mon appareil étant plus rapide que le leur, je parvenais encore à les maintenir à distance grâce à mon brouilleur. Mais, la sonde que l’un de mes poursui- vants envoya à ma recherche vint se figer sur la carlingue. Pour une raison que je ne m’explique toujours pas, l’onde émise par la sonde interféra avec mes instruments de navi- gation et un voile bleuté emplit l’écran du NavSyst. Au bout de quelques minutes de navigation à l’aveugle et pendant quelques instants, je vis un astre se matérialiser sur l’écran, sous la forme d’un halo orangé, au centre des échos verdâtres des planètes, des étoiles et autres astéroï- des environnants. Regardant devant moi, je ne vis rien. Faisant confiance à ce signe, je sélectionnai l’écho et mé- morisai la position dans le logiciel de navigation. Je fis un rapide calcul de trajectoire et accélérai jusqu’à atteindre la vitesse maximale de mon vaisseau, tandis que mes assail- lants se rapprochaient et convergeaient vers moi. L’astre avait disparu de l’écran digital.

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