TROUBLE A L ORDRE PUBLIC NOUVELLES
102 pages
Français

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TROUBLE A L'ORDRE PUBLIC NOUVELLES , livre ebook

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Français

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Description

Ce recueil de nouvelles plonge le lecteur dans des réalités quotidiennes captant sans complaisance mais avec le souci constant d'attirer l'attention. Jeune fille abusée, conditions de vie, travail des émigrés, Sida... Autant de thèmes qui sont matière à réflexion, avec comme toile de fond de l'imaginaire de l'auteur le Sénégal, son pays d'origine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 197
EAN13 9782296806702
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Trouble à l’ordre public
Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen

Dernières parutions

Liss KIHINDOU, L’expression du métissage dans la littérature africaine. Cheikh Hamidou Kane, Henri Lopes et Ahmadou Kourouma, 2011.
Jacques ATANGANA ATANGANA, Les fourberies d’Essomba, 2011.
Frédéric TRAORE, La guerre des pauvres et le destin de Hassan Guibrilou. La dent de l’aïeule, tome III, 2011.
Frédéric TRAORE, Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule, tome II, 2011.
Frédéric TRAORE, Chassé-croisé sur Fadougou. La dent de l’aïeule, tome I, 2011.
Lulla Alain ILUNGA, La gestion du pouvoir, 2011.
Esther GAUBERT, Brukina, rose du désert, 2011.
Marcel KING JO 1 er , Tina ou le drame de l’espèce humaine, 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, La Tourmente. Les aventures d’un circoncis, 2011.
Robert DUSSEY, Une comédie sous les tropiques, 2011.
Alexis KALUNGA, Vivre l’asile, 2011.
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie, 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno, 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, Une mort temporaire, 2011.
Édouard Elvis BVOUMA, L’amère patrie. Nouvelles, 2011.
Roger FODJO, Les Poubelles du palais, 2011.
Jean FROGER, La Targuia, 2011.
Pierre LACROIX, Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable , 2010.
Jeanne-Louise DJANGA, Le gâteau au foufou, 2010.
Dina MAHOUNGOU, Agonies en Françafrique, 2010.
Elise Nathalie NYEMB, La fille du paysan, 2010.
Moussa RAMDE, Un enfant sous les armes et autres nouvelles , 2010.
Raymond EPOTÉ, Le songe du fou , 2010.
Jean René Ovono Mendame, La légende d’Ébamba, 2010.
Bernard N’KALOULOU, La Ronde des polygames, 2010.
Mamadou SY TOUNKARA


TROUBLE À L’ORDRE PUBLIC

Nouvelles


Double préface d’Amadou Mahtar MBOW
et Cheikh Hamidou KANE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54706-3
EAN : 9782296547063

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A ma mère…
PREFACE D’AMADOU MAHTAR MBOW
Mamadou SY TOUNKARA, auteur du présent recueil de nouvelles a grandi dans un milieu typiquement africain. Après avoir effectué des études supérieures au Sénégal, il a poursuivi sa formation aux Etats-Unis d’Amérique : en Management à Atlanta (Géorgie), puis en Sciences politiques et Relations internationales dans l’Etat de Floride. Il commence sa carrière professionnelle à Atlanta avant de revenir au Sénégal où il se consacre depuis quelques années à la formation des jeunes générations.

C’est dire qu’il a une longue expérience de la vie sociale tant en Afrique que dans les milieux africains de l’émigration. De son éducation africaine, émaillée sans doute par des contes que les enfants écoutent chaque soir avant de s’endormir, il a gardé le goût de la narration en séquences courtes, imagées, pleines de sens, et celui du besoin de dire, l’envie de communiquer.

En Afrique, on le sait les contes mettent toujours en scène des animaux familiers vivant en société à l’image des hommes, avec les comportements, les qualités et les défauts de ceux-ci. L’objectif est d’initier l’enfant, dans la phase première de sa socialisation, à la vie en communauté, de lui inculquer les valeurs qui fondent les règles du bien vivre ensemble. Les contes sont donc, dans l’éducation et la formation de la sensibilité de l’enfant, un instrument essentiel d’inculturation dans des sociétés où prédomine l’oralité et où la formation civique et morale renforce les solidarités et fortifie le sens de la responsabilité envers soi-même comme envers l’ensemble de la communauté d’appartenance et par delà celle-ci vis-à-vis de toute autre communauté humaine.

Hélas, aujourd’hui, surtout dans les villes surpeuplées du continent où les conditions de vie sont bien différentes de ce qu’elles étaient jadis, où l’école moderne a pris une place prépondérante sans remplir les mêmes rôles culturels qu’auparavant, le conte se perd, et avec cette perte disparaît une part non négligeable d’une mémoire collective faite de symboles et de valeurs, qui sont autant de repères culturels à jamais disparus. La socialisation de l’enfant s’en trouve fortement mutilée d’une part non négligeable de ce qui faisait son essence, à savoir la culture du terroir.

Il faut se féliciter donc que Mamadou SY TOUNKARA, sans renouer avec le conte au sens strict du terme, vienne, par les vingt nouvelles qui composent le présent recueil, nous plonger dans les normes de vie imposées par l’évolution actuelle, avec certaines des conséquences désastreuses qui en résultent. Sans se vouloir moralisateur, il expose des faits dont chacun peut vérifier la dure réalité en lisant les journaux ou en écoutant les moyens d’information audio-visuels. Mais il le fait de manière simple, subtile, parfois ironique de telle sorte que chacun peut en tirer une leçon de vie. Le style, volontairement dépouillé, en rend la lecture attrayante et en ouvrira l’accès à un large public.

Le viol, l’inceste, les transgressions aux effets désastreux, l’émigration, les conditions de vie et de travail des émigrés, les avatars de leur vie, le Sida et sa transmission dans des sociétés où règne un certain fatalisme, les dépenses somptuaires dans des cérémonies diverses, le charlatanisme, les aventures du Blanc venu chercher âme sœur en Afrique pour surmonter les stress d’une société de plus en plus déshumanisée etc., tout y passe sans complaisance, mais avec le souci constant de capter l’attention du lecteur et de lui fournir matière à réflexion.

Aussi, souhaitons-nous vivement que cette modeste œuvre contribue à une prise de conscience de faits de société lourds de conséquences pour le présent et l’avenir de nos jeunes nations qui ont besoin de renouer avec les normes et les valeurs qui leur ont permis de survivre et de résister aux pires calamités de l’histoire.

Dakar, le 13 février 2011
Amadou Mahtar MBOW
Ancien Directeur général de l’Unesco
PREFACE DE CHEIKH HAMIDOU KANE
Mamadou SY TOUNKARA a souhaité que j’écrive une préface pour un recueil de nouvelles qu’il vient d’achever. Son œuvre m’en a rappelé une autre, que j’ai préfacée aussi, il y a une dizaine d’années, de l’écrivain-journaliste Mauritanien Bios DIALLO, intitulée « De la naissance au mariage chez les Peuls de Mauritanie ». C’est le même espace mauritano-sahélo-sénégalais qui est décrit dans les deux ouvrages, à cent ans de distance au plus. L’œuvre de DIALLO donne de cet espace, des populations qui l’habitent, de leur organisation socioculturelle et professionnelle, de leurs coutumes et de leurs valeurs de référence une photographie qui, aujourd’hui, a la couleur sépia conférée au passé par la patine du temps. Le pays évoqué par DIALLO est essentiellement celui qui part de l’habitat Soninké-Pulaar, à cheval sur la vallée du fleuve Sénégal, s’étend vers l’ouest, vers la mer, et devient progressivement ce Sénégal « moderne » que décrit Mamadou SY TOUNKARA. Les campagnes ont été vidées de leurs populations de paysans et d’artisans traditionnels par de calamiteuses sécheresses cycliques autant que par les ravages dus à l’avènement irrésistible d’un ordre économique mondial injuste et destructeur. Les villes de l’espace intermédiaire et du littoral, -la capitale notamment-gonflées par l’afflux des sinistrés de l’hinterland, abritent des peuplements disparates, déstructurés, désorientés, en sursis. Dans ces nouveaux espaces, les cultivateurs, les forgerons, les cordonniers, les tisserands, les classes d’âge n’ont plus leur place, n’ont plus leur fonction, leur utilité, ni aucun des rôles sociaux d’encadrement et d’intermédiation qu’ils assumaient jadis.

Si l’œuvre de DIALLO évoque les rites, les rituels et valeurs à l’ombre desquels les générations se succédaient les unes aux autres, structurées en groupes socioprofessionnels et en

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