The Big One de Moore Michael
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
The big one
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Michael Moore est un type qui ´prÈfËr voir des gens heureux et qui sÕamusenªt DËs les premiËres images, on est fixÈ son enquÍte ne sera pas seulement trÈpi dante, mais gaguesque, Èmouvante, fÈro ce. En clairÉ cinÈmatographique ! Comme dans un film hollywoodien, il y un hÈros, un bonhomme gargantuesqu qui revendique le plaisir de la notoriÈtÈ se met en scËne avec jubilation, s moque de ses kilos en trop (dont son Èdi teur fait un argument de vente, ´Vou devez continuer ‡ ressembler ‡ Áaª) assume ses contradictions - confier l distribution de son livre aux drugsto plutÙt qu'aux librairies indÈpendant quitte ‡ devoir prendre la dÈfense vendeurs exploitÈs. Cette locomotive fait feu de tout boi entre sÈances de signature et One-m shows tendance Coluche, Mich Moore, talonnÈ par son cameram dÈbarque ‡ l'improviste dans les ha des entreprises rapaces pour des hap nings impitoyables. Car en face du hÈr il y a lesbad guys, spÈcialistes des re tions publiques et autres directeurs ressources humaines qui tentent de faire obstacle, bien plus pathÈtiques mÈchants d'ailleurs. C'est que, face ‡ locomotive Michael Moore, ils font fig de wagons de marchandise : ´Vo auriez d˚ nous prÈvenir, on aurait mieux prÈparÈs.ª La rÈponse ÒVo auriez d˚ prÈvenir les ouvriers[de l licenciement],ils auraient ÈtÈ mieux p parÈs.Ó On comprend rapidement que ce type leur cauchemar - vous lui parlez, v Ítes foutus. Vous refusez de lui parl vous Ítes aussi foutusÉ Ses raisonn ments par l'absurde sont implacable ´Vous fermez parce que les bÈnÈfi sont trËs ÈlevÈs. Me permettez-vous dire ‡ vos ouvriers que sÕils avai moins bien travaillÈ ils nÕauraient pas licenciÈs ?ª Vient l'estocade : Mich Moore ne dÈbarque jamais sans s ´cadeauxª, des diplÙmes de ´meill rÈducteur dÕemplois de l'annÈeª, d chËques gÈants de 80 cents ´pour pa
le premier Mexicain qui fera la premiËr heure de travail pour vousªÉ Et puis il y a, comme chez Capra, le bo peuple amÈricain, ´ces gens honnÍtes e travailleursª ‡ qui Clinton avait promi des jours meilleurs ; salariÈs licenciÈs spectateurs de ses shows ou acheteur de son livre qui sont bien souvent le mÍmes. Il est ‡ leur cÙtÈ, il les soutien dans leur malheur, il les fait rire, il leu redonne un peu de dignitÈ. Dans cette distribution des rÙles presqu trop parfaite, ne manque plus que l'af freux pdgÉ Et c'est l‡ que la machine '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
tout, ne se refuse rien, pas mÍme des zooms bien voyants pour pointer l‡ o˘ Áa fait mal. Et Áa fait mal. Ca nous fait du bien. ÒJÕespËre que les gens ressortiront de ce film en colËreÓ, Michael Moore, qui nÕhÈsite pas ‡ convoquer les m‚nes de ses ancÍtres : ÒJÕai lu la Constitution amÈricaine : le mot actionnaire nÕy appa-raÓt nulle part.Ó On nÕen ressort pas for-cÈment en colËre, mais heureux. BÍtement heureux. Allez, camarade, encore un effort pour Ítre rÈvolutionnai-re. Vincent Remy ∞ -
D O C U M E N T
(É) DansThe Big One, de ville en ville il rÈalise(É) en miniature la situation deRoger et moi, et cherche ‡ rencon trer le pdg d'une firme qui vient de licen cier, sans rÈel espoir de rÈussite mai plutÙt avec l'intention de filmer sa dÈfai te programmÈe face aux puissants. LÕÈcriture documentaire - un montag serrÈ, trÈpidant, d'un matÈriau audiovi suel mÍlant le mÈtrage de premiËre mai et les images d'archives - n'a rien perd de son efficacitÈ. Mais l‡ o˘Rogers voulait aussi soignÈ que possible,Th Big Oneexpose les signes officiels d cinÈma-vÈritÈ : images floues, fouilli sonore, camÈra tremblante ou dÈtournÈ de son objectif. Une ostentation un pe vaine, ‡ mettre au compte des mÈthode parfois douteuses de Moore : ‡ l'Èpoqu deRoger, on l'avait accusÈ de triture les faits et la chronologie ; aujourd'hui on pourrait mettre en doute sinon la sin cÈritÈ, du moins la spontanÈitÈ de so attitude. D'autant qu'il prend davantage d repËres par rapport au cinÈma dominant The Big Oneest une variation sur u modËle reconnu, le ´film de tournÈeª qui tout en les raillant, n'en inclut pas moin les stÈrÈotypes du genre (voir leWil Man Bluesde Barbara Kopple). Au cÏur duroad moviese trouve un Michael Moore toujours en reprÈsentation : dan Roger et moi, l'enquÍteur s'effaÁait p siquement, souvent en amorce, relÈg dans un contrechamp invisible ou dans seul champ de la voixoff;The Big O est en revanche un vrai travail de sta up comic, qui mÍle Ètroitement show-et show social dans un dispositif spectacle permanent. C'est que l'homme, naguËre journali de la presse alternative, est mainten fort connu, et bombardÈ porte-drape des laissÈs-pour-compte du boom Èco mique. MÍme si ses Èmissions tÈlÈvis (TVNation, The Awful Truth) connaiss des dÈboires, il est devenu une icÙne l'indignation, donnant une voix aux pet et aux chÙmeurs contre les firmes im toyables. Il contribue d'ailleurs acti
ment ‡ construire sa propre mythologie, ‡ l'aide de livres qui immortalisent son travail (par exemple les dix-sept Èpisodes de sa premiËre Èmission de tÈlÈvision, TV Nation), d'apparitions qui fixent le contours de son personnage public (voi son rÈcentcameodansEd TVde Ro Howard), enfin d'un site Internet trËs actif, o˘ l'on voit que ce militant du troi-siËme type s'adresse plus ‡ la we nation qu'‡ la working-class. Cette vedettarisation entraÓne une lÈgËr baisse d'agressivitÈ - la cruautÈ et le cynisme visuel du premier film se sont beaucoup attÈnuÈs, cÈdant au crÈpite ment de bons mots d'un humour plu consensuel. On n'Ècorche plus les lapins en temps rÈel dansThe Big One, et l niveau satirique est un peu moins du cÙtÈ de Voltaire et de Swift, un peu plu du cÙtÈ d'un Pee-Wee bavard ou d'un Woody Allen version classe ouvriËre. Cela ne fait pas oublier pour autant qu Moore, dans une cinÈmatographie qui laisse si peu de place ‡ la non-fiction et au politique, rÈussit ‡ imposer encor une fois un manifeste social grand public, et ‡ pulvÈriser l'image mÈdiatisÈe de l'AmÈrique comme paradis de la crois sance o˘ les patrons courtisent leur salariÈs ‡ coup de BMW et destock options. On se laisse envahir par l'eupho rie de cette croisade menÈe par un gÈan
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rÈelles solutions politiques, Moore rÈajuste sans cesse le tire avec une sou-plesse qui dÈconcerte son adversaire, et en vient ‡ se contenter de petites vic-toires - il ne peut pas forcer Phil Knight ‡ fabriquer ses chaussures aux …tats-Unis, mais peut lui arracher 10 000 dollars et lui faire avouer publiquement que Nike emploie dans ses usines indonÈsiennes des enfants de 14 ans. Inutile de se rÈpandre en reproches de dÈmagogie : cette dÈmarche se place surtout sur le plan du symbolique, qu'il s'agisse du ´baiser au chÙmeurª, du chËque de 80centsoffert aux pdg pour payer la premiËre heure de travail dÈlo-calisÈ au Mexique, ou de rebaptiser les …tats-Unis. Les documentaires ´alterna-tifsª de Michael Moore nous ramËnent, en fait, au cÏur de la tradition hollywoo-dienne : le cinÈma comme grand pour-voyeur de symboles, comme vÈhicule d'une sorte de pensÈe utopique modÈrÈe, privilÈgiant l'Èpanouissement de lÕindivi-du dans la communautÈ. Pour le dire vite, on est dans la lignÈe d'un idÈalisme ‡ la Capra, provocation en plus, merveilleux en moins. Car lehappy endingde conte de fÈes, ÈvoquÈ ‡ la fin du film, n'est hÈlas que virtuel : Moore est le premier ‡ savoir que son combat ne peut avoir ni fin heureuse ni fin tout court. Jacqueline Nacache ∞ -
D O C U M E N T
Rendu cÈlËbre parRoger and Mee Canadian Bacon, Michael Moore Ècrit un best-seller et, devenu un star de la contestation, a effectu une tournÈe promotionnelle ‡ traver le pays. L‡, il a tournÈ ce documentai re dont la premiËre fonction est d vÈrifier son livre - ville aprËs ville, il retrouve cela mÍme qu'il y a dÈnoncÈ les licenciements massifs, les ferme tures d'usines, le pipeau monocord des cadres ; mÍme absurditÈ partout p l u so ng a g n ed ' a r g e n t ,p l u so ´rÈduitª. Mais l'essentiel, c'est bie la certitude d'emblÈe proclamÈe e toujours reprise d'Ítre dans le vrai, e son autosatisfaite mise en spectacle Moore en fait le fonds de commerc de ses pÈrÈgrinations, o˘ il altern s i g n a t u r e s ,s h o w se tv i s i t e sa u entreprises, recevant tout frÈmisse ment de censure comme la marque d son triomphe personnel, la preuv trËs dÈlectable que dÈcidÈment, il raison d'avoir raison. D'un point d vue politique - bien que le consta soit juste -, Áa ne va pas loin. D'u point de vue de cinÈma, c'est zÈro ce souci de constante confirmatio entraÓne une construction fastidieus et vite fatigante, o˘ les Ètapes s'en chaÓnent au pas de charge, sans qu jamais le problËme soit abordÈ autre ment que sous l'angle de la compas sion humide (give me a Big hug) et d scandale. Le spectateur, obligatoire m e n t ,e s td ub o nc Ù t È - ,c e l u id e rieurs et des mÈcontents, comme si sur terre il y avait deux mondes celui des acteurs sociaux, clairemen partagÈ en deux ; celui des specta teurs unis, homogËne tous rÈvoltÈs tous des petits Michael Moore. Che lui, il y a un peu du prÍtre, de l'assis tante sociale, du nounours consola teur, du comique itinÈrant, mais rie du cinÈaste etleaderpolitiques aux quels pourtant il pose. Lorsqu'il ren contre le patron de Nike, il cherch seulement ‡ refaire la camÈra cach ou ‡ mettre en boÓte un bÍtisier m
son, comme Pierre Carles et son tro cÈlËbrePas vu pas pris. (É) Emmanuel Burdea Cahiers du CinÈma n∞540 - Novembre 9
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Filmographie
Paradise, Hawaian style1966 Paradis hawaiien
M. Deathman Le liquidateur
Roger and me Roger et moi
Canadian Bacon
1983
1989
1995
Documents disponibles au France
Positif n∞466 - DÈcembre 1999 Cahiers du CinÈma n∞540 - Nov. 1999 TÈlÈrama n∞2600 - 10 Novembre 1999 Les Inrockuptibles n∞220 - 10 Nov. 1999
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