Les Grandes Affaires criminelles du Rail
376 pages
Français

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Description

Sujet - À l'instar du chemin de fer, la criminalité ferroviaire a sa propre mythologie. Et ses noirs héros, victimes ou criminels, anarchistes ou militaires, gangsters ou terroristes, les Saint Leger Goold, les Albert Prince, les Carbone et les Spirito. C'est à un train d'enfer qu'ils assouvirent leurs desseins crapuleux, politiques ou passionnels : attaques de diligences, braquages de convoyeurs, casses épiques et affaires de malles sanglantes, attentats séditieux ou encore chantages au terrorisme.

Si tout un chacun a entendu parler de la série d'explosions ferroviaires qui frappa Paris en 1986, instrumentalisée par le Hezbollah, et de la vague d'attaques islamistes en 1995 revendiquée par le GIA, qui se souvient des crimes du rail qui défrayèrent la chronique au XIXe et au XXe siècle ?

Saviez-vous que l'inventeur du cinéma disparut tragiquement en gare de Dijon en 1890 ? Que deux détraqués transportèrent leur victime sur un Paris-Cherbourg en 1896 ? Qu'un vainqueur de Wimbledon devint assassin en 1907 ? Qu'un magistrat de l'affaire Stavisky tomba dans un guet-apens ferroviaire en 1934 ? Que l'or du Congo fut dérobé à Marseille en 1938 ? Que les casses ferroviaires de la Résistance en 1944, celui du milliard de la Banque de France en Auvergne et celui du Périgueux-Bordeaux érigèrent quelques fortunes à la Libération ? Qu'une cellule communiste fit dérailler un express Paris-Tourcoing en 1947 ? Que l'OAS causa le déraillement d'un Strasbourg-Paris un certain 18 juin 1961 ? Que le mystérieux M5 fit chanter le gouvernement en 1984 ?..

Non, vous l'ignoriez ? Alors, en voiture ! À toute vapeur, remontez avec Jean-François Miniac le fil du temps comme celui du rail !


L'auteur : Jean-François Miniac, scénariste et dessinateur, s'est fait connaître par ses adaptations très remarquées d'Agatha Christie en BD (Le Crime de l'Orient-Express, Mort sur le Nil), éditées notamment chez l'anglo-saxon HarperCollins, et par sa collaboration avec l'essayiste du polar François Rivière (Outsiders, série policière en trois tomes). Aux éditions De Borée, il a publié Les Grandes et Les Nouvelles Affaires Criminelles de l'Orne, Les Nouvelles Affaires Criminelles de la Manche, Les Mystères de l'Orne, Les Mystères et Les Nouveaux Mystères de la Manche, L'Affaire Spaggiari (BD avec le dessinateur Marcel Uderzo) et, enfin, Les Grandes Affaires d'Espionnage de France.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 239
EAN13 9782812915970
Langue Français
Poids de l'ouvrage 42 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-François
l’instar du chemin de fer, la criminalité ferrro ev ia isa propre Miniacmythologie. Et ses noirs héros, victimes ou crims,i naen larchistes ou
miliLes Grandes
Affaires
Criminelles
DU RAIL
x
De Borée
ÉDITIONSLes Grandes
A f faires
Criminelles
DU RAILAutres publications de Jean-François Miniac
Aux éditions De Borée
Les Grandes Affaires Criminelles de l’Orne
Les Gres Criminelles de Normandie (collectif)
Les Gres d’Espionnage de France
Les Mystères de la Mancheystères de l’Orne
Les Nouveaux Mystères de la Mancheouvelles Affaires Criminelles de la Manche
Les Nouves Criminelles de l’Orne
L’Affaire Spaggiari
Les Grandes Affaires d’Espionnage de France
Autres éditeurs
Amiante, Chronique d’un crime social (collectif)
Caen, du chagrin à l’espoir
Grandes pages amoureuses de Normandie
L’Histoire de Rennes racontée aux enfants (avec C. Briec et B. Genton)
Avec François Rivière
Créatures de cauchemar
Death on the Nile
La Revanche de Ronald Blank
Le Crime de l’Orient-Express
Mort sur le Nil
Murder on the Orient Express
Outsiders
En application de la loi du 11 mars 1957,
il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement
le présent ouvrage sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français
d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© De Borée, 2013Jean-François
Minia

Les Grandes
A f faires
Criminelles
DU RAIL
x
De Borée
ÉDITIONS« Faut-il réagir contre la paresse des voies ferrées
entre deux passages de trains ? »
Marcel Duchamp
À la mémoire de ma grand-mère Marie au souvenir
si lumineux et à celle du généreux Sébastien Japrisot,
auteur de Compartiments tueurs,
dont l’allant et la simplicité me mirent le pied à l’étrier en 2002.8 - Titre chapitreAvant-propos
E NE VOYAGE JAMAIS sans mes mémoires. Il faut
toujours avoir quelque chose de sensationnel à lire dans «
le train », écrivait Oscar Wilde en se remémorant les
J voyages ferroviaires croqués par un Honoré Daumier.
Pour qui souhaiterait s’ouvrir au sensationnel sans tomber dans
l’égocentrisme, assis dans un wagon ou ailleurs, quel meilleur axe
que de se plonger dans la matière ferroviaire même, dans celle de
sa criminalité plus précisément, non pas celles des « Guy des gares »
à l’imagination débridée ou des truculents San Antonio, mais celle,
tout aussi extraordinaire mais ô combien réelle, des affaires
criminelles ferroviaires françaises.
« Quand on monte dans un train, on s’occupe toujours de sa
correspondance », a noté l’onctueux Jean d’Ormesson. Ce « on » ne vaut pas
pour tout le monde. En tout cas, pas pour les voyageurs qui ont écrit ces
quelques pages de l’histoire criminelle, non pas à l’encre noire mais
en lettres de sang, en puisant dans celui de leurs victimes. La
correspondance de ces sinistres passagers n’est ni épistolaire ni ferroviaire,
mais celle vers laquelle leur destin les mène, souvent synonyme de
guillotine. D’ailleurs, en balançant leur victime sur le ballast, certains
d’entre eux ont singulièrement manqué de discernement ; les fenêtres
des trains ne se nomment-elles pas « fenêtres à guillotine » ?
Et cette criminalité-là est aujourd’hui de haute tradition ! Si, avec
pour victime un voyageur non identifié, le premier crime ferroviaire
Le Wagon de troisième classe, toile
d’Honoré Daumier, datée de 1864.
9La carte du chemin de fer de Saint-Étienne
à Andrézieux, créée par la première compagnie
ferroviaire en Europe continentale.
de l’histoire est Suisse, relaté dans un quotidien en 1847, la France,
nation pionnière du populaire chemin de fer grâce aux dynamiques
frères Émile et Isaac Pereire et qui s’honore du premier tronçon
ferroviaire d’Europe continentale, reste un pays majeur de la criminalité
du rail, des premiers artisans du crime, imaginant notamment les
fameuses malles sanglantes, aux attentats de masse, politiques et
terroristes, initiés en 1947 en France et développés dans les années 1980
avec les réseaux islamistes et basques. Comme la vitre qui renvoie la
propre image du voyageur sur le défilement du monde extérieur au
rythme du train, chacun des chapitres de ce livre renvoie à la
criminalité de l’époque dans laquelle évoluent ces trains et leurs acteurs
criminels.
Le chemin de fer français, prisme par lequel se reflètent toutes les
nuances de la noire criminalité, abrite ses propres tueurs en série.
Tueur insaisissable de la ligne Paris-Mulhouse, l’assassin belfortain
10 - Avant-proposCharles Jud fit parler de lui entre 1860 et 1864 et fut condamné à mort
par contumace sans être jamais capturé, inspirant le personnage
fictif de Fantomas des Allain et Souvestre. Nul doute que des maîtres
de l’intrigue comme Agatha Christie, Patricia Highsmith et Freeman
Wills Crofts ont succombé aux charmes narratifs du train, lequel motif
impose un espace clos aux personnages tout en les déplaçant et
corsette le temps dans de rigoureuses contraintes horaires. En quelque
sorte, c’est un voyage à l’envers auquel je vous convie, un trajet aux
sources de la réalité de la criminalité ferroviaire, de cette
criminalité française qui, comme chacun sait, est parfois plus extraordinaire
que celle de la fiction anglo-saxonne. Écrivant leurs sombres pages
en lettres de sang, ces criminels s’avèrent être les Graham Greene,
Agatha Christie, Raymond Chandler et autres Boileau-Narcejac de la
réalité, de sinistres auteurs dont les forfaits dépassent parfois
l’imagination de leurs pairs de fiction, encore que Compartiment tueurs
de Japrisot ne connaisse guère d’équivalent avec son duel à distance
entre l’inspecteur Grazziani et l’assassin ferroviaire commettant une
vague de crimes parmi les autres occupants d’un compartiment du
Marseille-Paris où il a déjà étranglé une passagère…
Ayant opté pour l’éviction d’affaires déjà évoquées dans d’autres
ouvrages récents, j’ai préféré éviter quelques marronniers aux
lecteurs passionnés par la matière ferroviaire : l’affaire Jean-Nicolas
Blétry et Françoise Lallemand en date du 3 juin 1843, celle de la
première malle sanglante, l’assassin Charles Jud, l’affaire d’escroquerie
à l’assurance de Hoyos en 1888, l’assassinat crapuleux d’une balle
L’avènement du
rail en France,
contemporain de
la génération
impressionniste,
est célébré par sa
figure tutélaire,
Claude Monet, comme
sur cette peinture,
Le Pont de chemin à
Argenteuil (1847).
11dans la tête du préfet de l’Eure Jules Barrême sur la ligne
ParisMantes, près de Maisons-Laffitte, le 13 janvier 1886, affaire dont Zola
s’inspire pour écrire La Bête humaine, la malle sanglante à Gouffé
en 1889 et le crime du Paris-Montargis, affaire des Georges Graby et
Henri Michel, commis à Brunoy le 15 décembre 1909, le mystère de
Laetitia Toureaux, retrouvée morte à la station Porte-de-Charenton
dans le métro parisien en 1937, les attentats du sinistre terroriste
Carlos à Ambazac contre le Capitole, à la gare Saint-Charles de
Marseille et Tain-l’Hermitage en mars 1982 et décembre 1983, la
défenestration raciste de l’algérien Habib Grimzi par trois
candidats à la Légion dans le train Bordeaux-Vintimille à Castelsarrasin le
14 novembre 1983, le mystère des trois crimes sataniques de la gare
de Perpignan en 1995, 1997 et 1998, ou encore le tueur des trains Sid
Ahmed Rezala d’octobre à décembre 1999.
De même, j’ai préféré orienter mes recherches vers la criminalité
edu XX siècle, assouvissant mon penchant pour les affaires à l’écho
historique, telles les affaires Stavisky, de la Résistance, du PCF, de
l’OAS ou encore Kelkal.
Omettant les crimes domestiques des employés des chemins de
fer, je n’évoquerai pas ceux d’entre eux qui furent condamnés à la
peine capitale, ni Fernand Bâton, jeune cheminot auxiliaire de la
Compagnie des chemins de fer de l’Est, condamné le 28 juin 1921
p

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