Carte de répartition de l indice céphalique en France - article ; n°1 ; vol.10, pg 306-316
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1887 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 306-316
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

Docteur René Collignon
Carte de répartition de l'indice céphalique en France
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 306-316.
Citer ce document / Cite this document :
Collignon René. Carte de répartition de l'indice céphalique en France. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III°
Série, tome 10, 1887. pp. 306-316.
doi : 10.3406/bmsap.1887.5306
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5306306 SÉANCE DU 5 MAI 1887.
ce point osseux épiphysaire métacarpien non soudé avec la
première phalange?
Il semble, en effet, que l'extrémité supérieure est ici i
ncomplète; à sa partie postéro- externe, elle ne présente pas
la saillie qu'on trouve sur un métaoarpien normal. Les
connexions de cette région avec l'os surnuméraire qui nous
occupe peuvent, jusqu'à un certain point, légitimer cette
manière de voir.
Carte de répartition de l'Indice cephalique en France )
PAR LE DOCTEUR R. COLLIGNON
Médecin-major.
J'ai l'honneur de présenter à la Société non d'une manière
définitive, mais simplement pour prendre date, les premiers
résultats de mes recherches sur la répartition générale de
l'indice cephalique en France.
La carte qui les résume, et qui sera provisoirement remise
sous pli cacheté à la Société, ne saurait être encore publiée,
parce que je ne suis pas parvenu à la série suffisante pour
tous les départements ; cependant, les renseignements qu'elle
lournit des maintenant sont assez concordants et assez nets
pour permettre de se faire une idée sensiblement exacte de
ce que sera la carte definitive, et c'est à ce titre que je crois
intéressant d'en donner un rapide aperçu.
Deux mots d'abord sur la façon dont je procède. La major
ité des sujets que je mesure sont des militaires, par consé
quent, des hommes de vingt et un à vingt-cinq ans. Pour la
repartition par département, il est de toute nécessite d'avoir
des individus dont les ascendants soient d'origine pure. Cette
condition, assez difficile a obtenir dans les villes, se rencontre
presque toujours à la campagne ; aussi, dans la pratique, je
me contente de demander à mes sujets le lieu de naissance de
leurs parents et d'éliminer ceux dont le père et la mère sont de
départements différents, sans m'inquiéter des ascendants plus
éloignés. D'ailleurs, souvent beaucoup seraient incapables de COLLIGNON. — L'INDICE CÉPHALIQUE EN FRANCE. 307 R.
donner exactement ce renseignement. Je note naturellement
en même temps V arrondissement. Mon but, en effet, est de
commencer par dresser une carte par départements, ce qui
sera un premier document, puis ensuite, s'il m'est possible
de rassembler les mesures suffisantes, par arrondissements.
L'idéal, en ce genre, serait de pouvoir arriver au canton,
mais ce serait un travail au-dessus des forces d'un seul opé
rateur et que je n'oserais entreprendre.
En tous cas, ma première carte sera publiée, lorsque le
plus récalcitrant des départements m'aura fourni 20 obser
vations, et la suivante, lorsque j'aurai 20 sujets dans chaque
arrondissement de France. Il va sans dire que ce chiffre se
trouvera être un minimum, car le hasard, qui soumet à mon
compas une série quelconque d'individus, en amène acciden
tellement un grand nombre d'un point donné et met parfois
une curieuse obstination à laisser d'autres régions en blanc.
Ainsi, par exemple, à l'heure actuelle, alors que certains
d'entre eux, comme l'Ille-et- Vilaine ou le Nord, ont dépassé
la centaine, d'autres, tels que la Haute-Marne et les Basses-
Alpes, ne m'ont encore fourni que 2 sujets. Il est donc à
supposer que, lorsque ces derniers auront atteint le chiffre
voulu, les nombres auxquels s'élèveront les autres départe
ments seront infiniment plus considérables.
11 va sans dire que j'utiliserai tous les documents que pos
sède actuellement la science, mais qui malheureusement
sont assez restreints. Ils se résument dans la série de 866 Bre
tons des Gôtes-du-Nord, de Guibert; dans celle de l'Aveyron
(282 sujets), de Durand de Gros ; puis viennent 47 Basques
de l'arrondissement de Bayonne, d'Argelèz, et les 1 96 Mars
eillais du docteur Fallût. Notre collègue, le docteur Carret,
a aussi mesuré plusieurs milliers de conscrits de la Savoie,
mais il n'a pas publié ses chiffres, qui seraient particulièr
ement précieux. Ajoutons enfin à ce total quelques séries
partielles de 6 ou 9 individus de Batz ou des Landes. On
voit donc que 85 sur 89 départements, car je ne sépare pas
F Alsace-Lorraine de la France, restent à étudier. SÉANCE DU 5 MAI 1887. 308
A ne considérer que ceux où la moyenne définitive
semble acquise aux dixièmes près, les chiffres d'indice vont
de 78 à 87, écart très considérable par conséquent. La mé
diane serait 82.5, mais, pour la commodité du langage, je
demande l'autorisation de couper la série en deux entre 82
et 83 et d'appeler, dans cette note, au sensrelatif du mot, bra-
chycéphales les chiffres de 83 et au-dessus, dolichocéphales
ceux de 82 et au-dessous.
Prise en ce sens, la limite entre les uns et les autres coupe
obliquement la France par une diagonale allant du nord-est
au sud-ouest, partant des Ardennes, longeant l'Argonne en
séparant la Champagne de la Lorraine et de la Bourgogne,
contournant le plateau central au nord de l'Allier et de la
Creuse, puis, de là, venant mourir à l'Océan sur le littoral
des Landes. Toute la region de l'est est brachycéphale,
celle de l'ouest pourtant relativement dolichocéphale.
La Bretagne et la Vendée forment, au moins en partie, à
l'extrême Ouest, un îlot de brachycéphalie ; car, alors que
l'Ille-et- Vil aine, les Côtes-du-Nord et la Vendée présentent des
indices de 84 et la Loire-Inférieure de 83, le Finistère n'a
que 82 et le Morbihan 81. Cette région se réunit au grand
centre brachycéphale de l'est par une mince bande de dépar
tements intermédiaires, dont les indices ont 83 : ce sont ceux
de Maine-et-Loire, de la Sarthe, de l'Eure-et-Loir et du Loi
ret. D'une manière plus générale, on peut dire que l'élément
celtique à tête ronde s'est, relativement, bien maintenu sur
toutes les collines qui séparent les bassins de la Seine et de
l'Orne du bassin de la Loire.
D'autre part, le littoral de la Méditerranée, depuis les Pyré-
nees-Orientales jusqu'au Var, forme un nouveau centre d'in
dices relativement dolichocéphales, présentant des chiffres
de 78, 81 et 82, alors que les départements adjacents à l'inté
rieur, Ariège, Tarn, Aveyron , Lozère, etc., donnent ceux
de 83, 84 et So.
Certains de ces résultats sont passablement inattendus. On
sait que les cartes de Boudin et de Broca pour la répartition R. COLLIGNON. — INDICE CÉPHALIQUE EN FRANCE. 309
de la taille divisent aussi la France en deux grandes régions
en suivant une direction oblique, mais dirigée du nord -ouest
au sud-est, c'est-à-dire inverse de celle que j'obtiens. La
zone des hautes tailles est située au nord d'une ligne qui,
séparant la Bretagne de la Normandie, va contourner le
massif central pour venir mourir entre l'Ain et l'Isère à la
Savoie. Il y a donc toute une grande région à l'est, comprenant
la Lorraine, la Bourgogne et la Franche-Comté, qui, malgré
sa haute taille, est brachycéphale, je dirai même extrême
ment brachycéphale, car c'est le véritable centre des indices
moyens de 86, 87 et peut-être même davantage. Tout surpre
nant qu'il puisse sembler, ce fait n'est pas niable. Depuis
longtemps déjà, tant sur le crâne que sur le vivant1, j'avais
signalé la brachycéphalie considérable des Lorrains ; j'ai
même, l'année dernière, publié une petite carte 2 ébauchant
la répartition de l'indice céphalique par arrondissements en
Lorraine. Il en ressortait ce fait intéressant, que, les quatre
départements se classant ainsi: Moselle, 83.7, Meurthe, 84.9,
Meuse, 85.0 et Vosges, 86.6, on voyait les régions monta
gneuses de l'est et de l'ouest, c'est-à-dire les cantons de la
ch

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