Faut-il vraiment brûler les plans d affaires - DOSSIER
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EE6_DOS5_p46-50-2f6.qxp:EMRgabNEW27/06/1014:32Page46
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DOSSIER
Faut-il vraiment brûler les plans d’affaires?
LES CRITIQUES VISANT LE PLAN DAFFAIRES COMME PASSAGE OBLIGÉ DUNE DÉMARCHE DE CRÉATION DENTREPRISE SE MULTIPLIENT,MAIS LE FLOU PERSISTE QUANT À SON BIEN-FONDÉ ET À LÉMERGENCE DAUTRES PRATIQUES PLUS PERTINENTES.
> Frédéric Nlemvo et Olivier Witmeur ongtemps considéré comme l’outil de prédilection des entrepreneurs, de spLécialistes de l’entrepreneuriat, le plan leurs partenaires financiers et autres d’affaires – oubusiness plan– est depuis quelques années régulièrement sous le feu de la critique. La remise en question sans doute la plus provocatrice émane de l’ex-(1) pert américain David Gumpertqui, en 2002, n’a proposé rien moins que de brû-ler les plans d’affaires! Ce point de vue, qui est loin d’être marginal, sonne l’hallali d’une salve de critiques face à la quasi-sacralisation du plan d’affaires. Une remise en question fondée La critique du plan d’affaires tient en quelques points à la fois simples et perti-nents. Toutd’abord, le développement d’une jeune entreprise est caractérisé par tant d’incertitudes et d’inconnues qu’il est quelque peu illusoire de le réduire à un exercice de planification décrivant un futur (2) essentiellement prévisible. L’idée selon laquelle les stratégies d’entreprise se défi-
Frédéric Nlemvoest professeur d’entrepreneuriat et de management de l’innovation à Reims Management School (France). frederic.nlemvo@reims-ms.fr Olivier Witmeurest professeur, titulaire de la chaire Bernheim d’Entrepreneuriat à la Solvay Brussels School de l’Université libre de Bruxelles. Il a précédemment dirigé un incubateur et été entrepreneur. Il est administrateur indé-pendant dans plusieurs sociétés innovantes. olivier.witmeur@ulb.ac.be
nissent de façon émergente, chemin faisant, plutôt que de manière volontariste, est d’ailleurs régulièrement avancée tant par les académiques que les acteurs de terrain. Ensuite, l’élaboration du plan d’affaires est souvent perçue comme une charge de type administratif qui consomme beaucoup – voire bien trop! – de temps par rapport à l’utilisation réelle qui en est fait par la suite. Ce temps gagnerait à être consacré à ren-contrer des prospects, des clients, des par-tenaires potentiels et des experts extérieurs, c’est-à-dire, à travailler sur le terrain. Pire, l’énergie dépensée à rédiger un plan exhaustif est d’autant inutile que nombre de ses destinataires reconnaissent ne pas le lire en entier, se contentent généralement d’une lecture du résumé introductif (l’exe-(3) cutive summary). Une recherche récente souligne que les plans d’affaires sont uni-formes et s’appuient souvent superficielle-ment sur de bonnes pratiques aujourd’hui bien connues de tous. Le plan d’affaires devient ainsi un élément du « cérémonial » de la recherche de financement, mais ne sert plus à aborder les questions de fond… En d’autres termes, les plans d’affaires sont quasiment devenus des documents com-merciaux qui tendent à empiler les poncifs sur la qualité de l’équipe, l’originalité de l’offre, le potentiel de marché, la prudence des prévisions… Dans la même lignée, une autre étude ayant analysé le comportement d’un échan-(4) tillon de capital-risqueurs américains
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