Les médicaments de la psychiatrie
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réalitésen gynécologie-obstétrique# 145_Avril 2010_Cahier 1
Le dossier Psychiatrie et grossesse
Les médicaments de la psychiatrie
L. CONNAN-BARRIER Maternité Paule de Viguier, CHU, TOULOUSE.
RÉSUMÉ :En règle générale, les psychotropes sont “diabolisés” par les professionnels de la naissance. Mais une meilleure connaissance de leur spécificité permet de mieux gérer la grossesse et l’accouchement des patientes qui en ont besoin. Il faudra toujours favoriser les médicaments les plus anciens ou qui disposent de nombreuses données. Parmi les antidépresseurs, il faudra préférer les tricycliques, mais rassurer la patiente qui prend des IRS; le risque de malformation cardiaque existe essentiellement avec la paroxétine. Les benzodiazépines ne sont pas sans conséquences, en particulier pour le nouveau-né. Les neuroleptiques n’ont pas de risque malformatif, mais il faut savoir dépister un diabète plus précocement, et se méfier du surrisque de thrombose veineuse. Le lithium reste un médicament difficile à manier pendant la grossesse, avec un risque er malformatif important au 1trimestre. Enfin, l’acide valproïque est vraiment à éviter.
a grossesse est une pÈriode de peLut atteindre 15 % chez la femme vulnÈrabilitÈ psychologique et lÕincidence de la dÈpression enceinte contre 7 % en population gÈnÈrale. Par ailleurs, la prise en charge des patientes prÈsentant des troubles psychiatriques reste souvent, pour les professionnels de la nais-sance, un vÈritable Òcasse-tÍteÓ phar-macologique.
De plus, ce phÈnomËne reprÈsente un certain nombre de femmes enceintes puisquÕon retrouve plus de 5 % de femmes enceintes exposÈes aux ben-zodiazÈpines, 1,1 % aux antidÈpres-seurs, 0,3 % aux neuroleptiques [1].
DiffÈrentes questions se posent alors: Ð participer au choix des mÈdica-ments psychotropes avant ou pendant la grossesse, Ð connaÓtre les interactions mÈdica-menteuses Èventuelles, Ð connaÓtre les implications des traite-ments psychotropes pour le suivi de la grossesse et lÕaccouchement (par exemple, surveillance Èchographique,
dÈpistage dÕun diabËte de la gros-sesse), Ð communiquer avec les pÈdiatres pour les aider dans la surveillance du nouveau-nÈ.
Dans les troubles anxieux et dépressifs
1. Les antidépresseurs tricycliques
Les antidÈpresseurs les plus anciens, ‡ savoir les antidÈpresseurs tricycli-ques, sont, bien s˚r, les mieux ÈvaluÈs avec, en chef de file, le clomipramine (Anafranil). Il reste lÕantidÈpresseur le mieux connu chez la femme enceinte, er en particulier au 1trimestre de la grossesse. On ne retrouve pas de ris-que malformatif mais, en revanche, il existe des effets maternels (hypoten-sion orthostatique maternelle, trou-bles du rythme cardiaque maternel ‡ type de torsade de pointe). Il est donc important dÕÈviter dÕajouter dÕautres facteurs favorisants: rechercher une hypokaliÈmie (vomissementsÉ), Èvi-ter les bÍtamimÈtiques (ou surveiller
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