[halshs 00069275, v1] la place des témoins de jéhovah dans
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Manuscrit auteur, publié dans "Mélanges de Science religieuse XXXVIII, 2 (1981) 125-132" La place des témoins de Jéhovah dans les groupes sectaires d’après leurs écrits officiels Par Régis Dericquebourg Les Témoins de Jéhovah se présentent au public de deux façons. La première est la manière dont se manifeste leur pratique sociale, qu’on ne peut cependant connaître effectivement qu’en les fréquentant assidûment ; la presse écrite et parlée nous en donne toutefois un écho à l’occasion de cas de refus de transfusions sanguines ou de cas d’insoumission à l’armée. Ces faits sont parcellaires et la presse ne saurait prétendre à donner une connaissance correcte du mouvement jéhoviste. Aussi les Témoins de Jéhovah ne seraient-ils connus que d’une infime partie des non-Témoins s’ils n’aimaient à faire connaître leur doctrine et leur mouvement grâce à une abondante littérature de leur crû : périodiques donnés gratuitement ou cédés à bas prix, livres bien reliés vendus à des prix modiques, tracts… Or, à travers cette seconde voie d’information du public, se dessine une définition du « Mouvement » 1 par lui-même, définition impliquée dans le discours et par rapport à laquelle en fin de compte le profane est amené à réagir. Il nous a donc paru utile de consacrer une note à cette définition du mouvement telle qu’elle est véhiculée dans les textes jéhovistes à usage interne ou établis en vue de faire du prosélytisme.

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Langue Français

Extrait

La place des témoins de Jéhovah dans les
groupes sectaires d’après leurs écrits
officiels
Par Régis Dericquebourg
Les Témoins de Jéhovah se présentent au public de deux façons. La première est la manière
dont se manifeste leur pratique sociale, qu’on ne peut cependant connaître effectivement
qu’en les fréquentant assidûment ; la presse écrite et parlée nous en donne toutefois un écho à
l’occasion de cas de refus de transfusions sanguines ou de cas d’insoumission à l’armée. Ces
faits sont parcellaires et la presse ne saurait prétendre à donner une connaissance correcte du
mouvement jéhoviste. Aussi les Témoins de Jéhovah ne seraient-ils connus que d’une infime
partie des non-Témoins s’ils n’aimaient à faire connaître leur doctrine et leur mouvement
grâce à une abondante littérature de leur crû : périodiques donnés gratuitement ou cédés à bas
prix, livres bien reliés vendus à des prix modiques, tracts… Or, à travers cette seconde voie
d’information du public, se dessine une définition du « Mouvement »
1
par lui-même,
définition impliquée dans le discours et par rapport à laquelle en fin de compte le profane est
amené à réagir.
Il nous a donc paru utile de consacrer une note à cette définition du mouvement telle qu’elle
est véhiculée dans les textes jéhovistes à usage interne ou établis en vue de faire du
prosélytisme. Nous l’avons dégagée d’une riche littérature accumulée au -cours des années
que nous avons passées à observer ce groupe religieux. Cette définition comporte à notre avis
sept traits que nous nous proposons de considérer un par un.
I. Le Mouvement de la Tour de Garde, groupe eschatologique.
S’appuyant sur un certain nombre de versets bibliques (Matthieu 24, 34 et 36; Sophonie I, 18;
Jérémie 25, 29 et 25, 3, Ezéchiel 39, 12-16), les Témoins de Jéhovah prétendent que ce
monde, qu’ils nomment : « le présent système de choses », doit prendre fin prochainement
lors de la bataille d’Harmaguédon
2
. Russell, le fondateur du mouvement, a attendu cet
événement pour l’année 1914 et son successeur Rutherford a avancé d’autres dates.
Récemment la date de 1975 a été prédite, mais, au début de cette même année 1975, les
périodiques jéhovistes ont invité les adeptes à ne pas avoir l’esprit fixé sur une date précise.
L’année 1914, devenue une prévision erronée, a été réinterprétée comme date à laquelle le
Christ a été intronisé au ciel dans sa fonction de roi, alors que Satan était jeté à cette même
date sur la terre. Depuis, les peuples de la terre gouvernée par Satan connaissent des
tribulations (tremblements de terre, famines, guerres), qui iront en s’accroissant jusqu’au jour
d’Harmaguédon maintenant très proche… La description du moment de la fin est très violente
; elle insiste sur la mort affreuse d’un grand nombre d’êtres humains et elle met l’accent sur la
désagrégation des Eglises établies et en particulier de l’Eglise catholique considérée comme
Babylone la Grande, forteresse corrompue et liée aux puissants de ce monde.
Il est intéressant de noter que pour le fondateur du mouvement, Harmaguédon serait la « lutte
du travail contre le capital ». Aussi Russell était-il attentif à tous les mouvements sociaux de
son époque (grèves, troubles de 1905 en U. R. S. S…) qui préfiguraient un conflit social
ample et généralisé devant conduire, non pas à un gouvernement des travailleurs, mais à la
chute de tous les systèmes sociaux et à leur remplacement par une théocratie mondiale. Dans
halshs-00069275, version 1 - 3 Nov 2009
Manuscrit auteur, publié dans "Mélanges de Science religieuse XXXVIII, 2 (1981) 125-132"
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