Asymétries, ajustements et relations salariales dans l Union européenne - article ; n°1 ; vol.19, pg 37-76
41 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Asymétries, ajustements et relations salariales dans l'Union européenne - article ; n°1 ; vol.19, pg 37-76

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
41 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française d'économie - Année 2004 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 37-76
Asymmetries, Adjustment and Wage Relations in the European Union Since the euro was launched, divergences in European economies' evolutions have been more significant than generally expected. This new ment has once more brought to the fore two traditional questions related to the functioning of a Monetary Union, i.e. the role played by relative-price adjustment mechanisms and the difficulties inherent in asymmetric evolutions. In order to give a comprehensive appreciation of these questions, this paper will be based on a multinational macroeconomic model describing the interdependence between 14 European countries and allowing the simulation of asymmetric/symmetric demand or supply shocks. The efficiency of relative-price adjustment mechanisms seems limited and, even in the most flexible countries, the return to equilibrium is slow and still incomplete after 10 years. However, the differences in adjustment mechanisms, which can be explained on account of each member country's structural characteristics, remain a source of asymmetries between the member countries of the European Union. Extra-European exchanges have a stabilizing role which is uneven between one country and another on account of its openness degree and the value of price elasticities. Several lessons can be drawn from those results in terms of fiscal policy and wage policy. Lastly, as a consequence of a better perception of the transformation of the monetary regime, deep changes are likely to occur concerning wage relations. Increased pressures may affect wages and employment, mainly in northern European countries wanting to preserve their competitiveness. According to another logic, when comparing their wages in euros, workers in the countries with the lowest salaries may be led to claim -and obtain- wage increases in exchange for productivity gains. Three models are proposed to explore the outcome of such a logic for northern and southern European countries. It is possible to speak of a nominal convergence of prices and wages, but without real convergence.
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 189
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jacques Mazier
Sophie Saglio
Asymétries, ajustements et relations salariales dans l'Union
européenne
In: Revue française d'économie. Volume 19 N°1, 2004. pp. 37-76.
Résumé
Asymmetries, Adjustment and Wage Relations in the European Union Since the euro was launched, divergences in European
economies' evolutions have been more significant than generally expected. This new ment has once more brought to the fore
two traditional questions related to the functioning of a Monetary Union, i.e. the role played by relative-price adjustment
mechanisms and the difficulties inherent in asymmetric evolutions. In order to give a comprehensive appreciation of these
questions, this paper will be based on a multinational macroeconomic model describing the interdependence between 14
European countries and allowing the simulation of asymmetric/symmetric demand or supply shocks. The efficiency of relative-
price adjustment mechanisms seems limited and, even in the most flexible countries, the return to equilibrium is slow and still
incomplete after 10 years. However, the differences in adjustment mechanisms, which can be explained on account of each
member country's structural characteristics, remain a source of asymmetries between the member countries of the European
Union. Extra-European exchanges have a stabilizing role which is uneven one country and another on account of its
openness degree and the value of price elasticities. Several lessons can be drawn from those results in terms of fiscal policy and
wage policy. Lastly, as a consequence of a better perception of the transformation of the monetary regime, deep changes are
likely to occur concerning wage relations. Increased pressures may affect wages and employment, mainly in northern European
countries wanting to preserve their competitiveness. According to another logic, when comparing their wages in euros, workers in
the countries with the lowest salaries may be led to claim -and obtain- wage increases in exchange for productivity gains. Three
models are proposed to explore the outcome of such a logic for northern and southern European countries. It is possible to speak
of a nominal convergence of prices and wages, but without real convergence.
Citer ce document / Cite this document :
Mazier Jacques, Saglio Sophie. Asymétries, ajustements et relations salariales dans l'Union européenne. In: Revue française
d'économie. Volume 19 N°1, 2004. pp. 37-76.
doi : 10.3406/rfeco.2004.1541
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_2004_num_19_1_1541Jacques
MAZIER
Sophie
SAGLIO
Asymétries, ajustements
et relations salariales
dans Г Union européenne
des de ajustements la évolutions fixation au des asymétriques sein parités de l'union intra-européennes. epuis sont monétaire devenus la mise plus en face Or, place complexes à les des de divergences chocs l'euro, du ou fait les à
Revue française d'économie, n° 1/vol XIX 38 Jacques Mazier, Sophie Saglio
dans les évolutions des économies européennes ont été plus
importantes que prévu. Le blocage de la croissance dans les
grands pays du centre, tout particulièrement en Allemagne, a
contrasté avec les performances plus enviables d'économies plus
périphériques comme l'Irlande, la Suède ou la Finlande. Le ralen
tissement observé depuis 2001 a été d'une ampleur inégale selon
les pays. Les divergences en matière d'inflation ont également été
significatives. Un tel environnement a redonné de l'actualité à
deux questions traditionnelles concernant le fonctionnement
d'une union monétaire, les difficultés soulevées par les évolutions
asymétriques et la place des ajustements par les prix relatifs,
c'est-à-dire par la flexibilité des prix, des salaires et de l'emploi.
L'Allemagne est invitée à mener une cure prolongée de comp
ression de ses prix et de ses coûts, tandis que la dérive des prix
en Irlande est censée contribuer à la normalisation de sa situa
tion. Mais il n'est nullement évident que ces ajustements auront
une portée suffisante à un horizon rapproché. Face à ces asymétries,
la conduite de la politique économique s'avère délicate au niveau
national avec un instrument budgétaire contraint par le Pacte de
stabilité, et, au niveau européen, avec une politique monétaire
commune mal adaptée aux différences de conjoncture entre pays.
Un taux d'intérêt nominal unique donne en effet un taux réel
trop élevé dans les pays connaissant un ralentissement marqué
comme l'Allemagne et un taux réel trop faible dans les pays
subissant de plus fortes pressions inflationnistes.
La flexibilité des salaires et des prix relatifs a été, dès le
départ, mise en avant par les promoteurs de la monnaie unique
pour servir de substitut, au moins partiel, au taux de change
(Commission européenne [1990]). Une répartition des instr
uments de politique économique était également dessinée. Les
chocs de demande asymétriques pouvaient être traités par les
politiques budgétaires nationales dans le respect des règles du Pacte
de stabilité. Ces règles ont conduit, en pratique, à retenir un object
if d'équilibre budgétaire à moyen terme mais ont donné lieu à
de multiples critiques en raison du caractère procyclique des
politiques qu'elles induisaient, des effets négatifs qui en résultaient
sur l'investissement public et du manque de pertinence des objec-
Revue française d'économie, n° l/vol XDC Jacques Mazier, Sophie Saglio 39
tifs actuellement retenus (Créel et alii [2002]). Les chocs symét
riques relevaient, quant à eux, de la politique monétaire com
mune mais les différences de réaction des économies posaient,
là encore, problème et la politique monétaire pouvait difficil
ement prétendre répondre, à elle seule, à l'ensemble des cas de
figure. Le traitement des chocs d'offre asymétriques était a priori
plus délicat. Le recours aux ajustements par les prix et les coûts
relatifs apparaissait comme une réponse possible dont l'efficacité
restait à apprécier plus précisément.
Ces questions ont donné lieu à un ensemble de travaux
empiriques dont les principales conclusions sont les suivantes.
— La flexibilité des prix et des coûts relatifs en Europe au cours
des années 1990 ne permet qu'un rééquilibrage incomplet et très
lent (au-delà de dix ans) face à des chocs d'offre ou de demande
asymétriques. Ce mécanisme ne peut donc servir de substitut au
taux de change comme variable d'ajustement (Cadiou, Guichard
et Maurel [1999] et Mazier, Oudinet et Saglio [2002]). Les dis
parités de réaction entre pays face à un choc de même ampleur
apparaissent, par ailleurs, non négligeables en raison des différences
structurelles existant dans le fonctionnement du marché du tra
vail, des prix ou des échanges extérieurs. Ces divergences peuvent
être des sources d'asymétries importantes compliquant la conduite
de la politique économique dans l'union monétaire.
- Plusieurs éléments plaident en faveur de la persistance, voire
du renforcement, de facteurs asymétriques influençant la nature
des chocs ou des évolutions qui marquent TUE. Les inégalités
régionales ont eu tendance à se renforcer au cours des années 1980
et 1990, ce qui constitue un facteur d'asymétries malgré le mou
vement de convergence des économies nationales (Cappelen,
Fagerberg et Verspagen [1999]). La concentration des activités
par pays mesurée par l'indice de spécialisation de Krugman s'est
accrue depuis les années 1980 et les indices de concentration par
industries au niveau de l'ensemble de TUE ont augmenté dans
de nombreux cas (Midelfart-Knarwik etalii [2000]). La concent
ration des activités dans l'espace américain, bien qu'en déclin
depuis les années 1950, est plus marquée qu'au sein de TUE. La
spécialisation croissante des économies, en termes de contenu tech-
Revue française d'économie, n° 1/vol XIX 40 Jacques Mazier, Sophie Saglio
nologique et de qualité des produits (développement des échanges
intra-branche de qualité), est une autre cause d'asymétries, mais
est compensée par le déclin des échanges inter-branches (Fon-
tagné etalii [1998]). Les différences institutionnelles existant entre
les pays européens (en matière de systèmes bancaires et financiers
ou en matière de relat

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents