Examen de conscience d un conseiller de gestion. Evolution d un groupe d exploitations familiales de la Plaine de Versailles de 1955 à 1960 - article ; n°1 ; vol.46, pg 3-28
27 pages
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Examen de conscience d'un conseiller de gestion. Evolution d'un groupe d'exploitations familiales de la Plaine de Versailles de 1955 à 1960 - article ; n°1 ; vol.46, pg 3-28

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Description

Économie rurale - Année 1960 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 3-28
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Mr Jean-Claude Tirel
Examen de conscience d'un conseiller de gestion. Evolution
d'un groupe d'exploitations familiales de la Plaine de Versailles
de 1955 à 1960
In: Économie rurale. N°46, 1960. pp. 3-28.
Citer ce document / Cite this document :
Tirel Jean-Claude. Examen de conscience d'un conseiller de gestion. Evolution d'un groupe d'exploitations familiales de la
Plaine de Versailles de 1955 à 1960. In: Économie rurale. N°46, 1960. pp. 3-28.
doi : 10.3406/ecoru.1960.1709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1960_num_46_1_1709.
EXAMEN DE CONSCIENCE
D'UN CONSEILLER DE GESTION
Evolution d'un groupe d'exploitations familiales
de la Plaine de Versailles de 1955 a I960
par J.-C. TIREL
Assistant de Recherches (INRA)
Laboratoire de recherches de la Chaire d'économie rurale
de l'Ecole Nationale d'Agriculture de Grignon
INTRODUCTION
Le but de cette étude est l'analyse de l'évolution On a trop écrit, tant sur l'efficacité que sur l'ineff
de 21 exploitations familiales de la campagne 1955- icacité de certaines techniques de vulgarisation, en
1956 à la campagne 1959-1960. appuyant les critiques sur des concepts théoriques
Il ne peut être question d'en faire un essai repré ou en justifiant les louanges sur des résultats non
sentatif de l'évolution de l'agriculture familiale à représentatifs. Après cinq ans de vulgarisation con
l'échelle nationale ou même régionale. trôlée systématiquement, nous tentons ici, avec tou-
1 tes les réserves faites ci-dessus, de réaliser une Il serait dangereux de tirer des conclusions fo
mesure objective. rmelles d'une semblable étude, compte tenu de plu-'
sieurs faits très importants : une période d'enregis Nous acceptons à l'avance la possibilité d'un ré
trement de quatre exercices constitue vraiment un sultat négatif ou non significatif, et, ayant la chance
minimum pour commencer une étude d'évolution dans ce domaine de n'avoir rien à démontrer a
en matière, d'économie rurale ; la variabilité des priori; nous tenterons de mesurer l'évolution appa
conditions naturelles (climatiques surtout) et des rente des exploitations étudiées -et de formuler cer
conditions économiques (prix) dans une si courte taines hypothèses utiles lors d'études partielles ulté
période interdit tout jugement définitif. rieures telles qu'analyses de groupes, élaboration de
Que cette réserve ne nous empêche pas pour au budgets individuels ou collectifs, détermination de
tant de calculer l'influence de ces différentes varia standards de production ou de normes d'emploi d'un
facteur de la production. tions sur l'économie des exploitations étudiées.
I. — L'ECHANTILLON D'EXPLOITATIONS
DE LA PLAINE DE VERSAILLES
d'un ensemble de plateaux limoneux. Nous négliA. — La plaine de Versailles.
geons le cas des exploitations de côtes ou de fonds
de vallée, naturellement moins favorisées. 1 -• Des potentialités naturelles, élevées mais
souvent limitées pour certaines productions
La pluviométrie moyenne annuelle est relativpar la sécheresse de Vété.
ement faible : on observe environ 500 mm à Gri
La plaine de Versailles est une région naturelle gnon ; ce caractère est souvent aggravé par une
agricole d'une superficie assez faible (1), formée répartition assez peu satisfaisante en ce qui concerne
les mois d'été.l Les céréales et les pommes de terre
(1) La Surface Agricole Utile totale peut être évaluée à 36 000 s'accommodent très bien de ces conditions, mais les
hectares pour 734 exploitations en 1954, soit une superficie productions fourragères font encore l'objet d'expé
moyenne de 50 ha S.A.U. par exploitation. rimentations, principalement dans le cadre de l'ex- ploitation de l'Ecole Nationale d'Agriculture de progrès techniques. En fait, et nous le savons fort
Grignon. bien, les problèmes de la moyenne exploitation
Il convient également d'éviter les semis tardifs et dirigée par une petite famille (2 U.T.H. en moyenne)
les plantations trop précoces au printemps : l'agr ne sont pas les plus difficiles à résoudre en matière
iculteur doit organiser efficacement son travail pour de gestion des exploitations familiales ; cette réserve
se glisser sans risques entre les dernières gelées et nous permettra de mieux comprendre l'évolution
la première sécheresse. des exploitations de notre échantillon.
2 - La proximité de Paris détermine des poten- „ 2 - Structure du groupe étudié.
tialités économiques intéressantes.-
Par suite des changements intervenus dans la
Paris offre des consommateurs, mais engloutit la composition des groupes d'exploitations étudiés, les
main-d'œuvre. Il existe dans la plaine de Versailles différentes analyses de groupe publiées depuis 1956
de nombreux maraîchers et arboriculteurs, mais par notre laboratoire étaient inexploitables pour la
c'est encore la polyculture qui est la plus import réalisation de cette étude et nous avons dû consti
ante. Il existe un débouché certain pour les pro tuer un groupe unique de 21 exploitations suivies
duits laitiers, les produits de basse-cour et la pomme depuis cinq ans, dont nous analyserons les trans
de terre ; la vente au détail est assez importante formations (3). Nous aurons, en général, des don
dans l'exploitation familiale en ce qui concerne ces nées économiques sur l'ensemble de quatre exercices
produits. Par contre, l'industrie a enlevé une grosse et bien souvent des données techniques sur cinq ou
partie de la main-d'œuvre ; cette disparition d'ou six. campagnes, la première et la dernière enquête
vriers qualifiés a accéléré le processus de concent ayant permis d'obtenir les caractéristiques de la
ration des exploitations f dont une étude sommaire structure passée et présente de l'exploitation.
sera faite plus loin, et provoqué une orientation des De plus, nous avons voulu non seulement étudier
systèmes de production par une intensification à l'évolution de la moyenne de ce groupe-échantillon,
base de capital au détriment de la main-d'œuvre. mais aussi l'évolution de deux sous-groupes : celui
Cette rareté de la main-d'œuvre explique en grande des meilleures exploitations et celui des moins bien
partie la lenteur de l'évolution des cultures maraî gérées. Nous avons volontairement étoffé ces dess
chères et fruitières à moins de 50 km de la capi ous-groupes pour supprimer l'effet des données
tale ! individuellement aberrantes.
Les problèmes d'investissements sont assez fac Le sous-groupe des exploitations de tête comprend
ilement résolus lorsque les agriculteurs sont techn neuf unités, celui de queue, sept unités. Comment
iquement valables et respectent des priorités dans avons-nous établi les limites des sous-groupes ?
l'ordre des dépenses. Nous avons d'abord étudié les 21 exploitations sur
le plan des résultats (profit, revenu agricole et rémunB. — L'échantillon étudié : ération du travail familial) pour, les cinq années et
nous avons établi une sorte de classement général vingt et une exploitations familiales.
qui nous a permis d'établir les limites des sous- 1 - De quelles familiales parlons- groupes, là où le fossé semblait le plus profond.' nous ? Plusieurs remarques sont intéressantes : Si étudions les résultats du recensement Les neuf exploitations constituant le groupe de général de l'agriculture de 1955 (2), nous observons tête pour les cinq années étaient déjà les neuf meilque les cas étudiés appartiennent à la classe des leures exploitations en 1955. Les sept exploitations exploitations la plus nombreuse puisqu'elle compte classées en queue en 1955 se trouvent dans le sous-, 222 de 20 à 50 ha, soit environ 38 % groupe de étudié. Ce qui prouve que, s'il y du total des exploitations de plus de 5 ha. Cette, a eu évolution (et nous le verrons par la suite), elle classe comprend une majorité d'exploitations famil a intéressé toutes les exploitations. D'autre part, si iales dont le mode de faire valoir le plus courant cette évolution est due partiellement aux méthodes est le fermage.. de gestion, il sera intéressant de voir qu'une méthode Notons que la répartition des exploitations de la aussi « statique » que la méthode d'analyse de plaine de Versailles est encore assez étalée sur groupe permet de

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