La coopération internationale et les marchés financiers - article ; n°2 ; vol.4, pg 109-120
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Description

Revue française d'économie - Année 1989 - Volume 4 - Numéro 2 - Pages 109-120
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Jacques Régniez
La coopération internationale et les marchés financiers
In: Revue française d'économie. Volume 4 N°2, 1989. pp. 109-120.
Citer ce document / Cite this document :
Régniez Jacques. La coopération internationale et les marchés financiers. In: Revue française d'économie. Volume 4 N°2,
1989. pp. 109-120.
doi : 10.3406/rfeco.1989.1216
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1989_num_4_2_1216Jacques
REGNIEZ
La coopération
internationale
et les marchés
financiers
financiers, conduisent concernant des notamment — les taux situations de à change la par savoir distinguer pertinence où les (par des le manipulations change es modifications le deux biais des analyses types est politiques des affecté de des les dans situations par plus taux de les stabilisation des monétaires, comporte- d'intérêt) récentes : facteurs 110 Jacques Régniez
ments de gestion de portefeuilles d'actifs à facteurs fo
ndamentaux inchangés. Dans ce cas, les analyses recom
mandent de contrecarrer la perturbation du change par
une politique agressive de taux d'intérêt ;
— les situations où le change varie sous l'influence de
facteurs réels (variation des salaires, des prix de matières
premières etc.). Situations dans lesquelles les analyses
recommandent de laisser le taux de change s'apprécier
ou se déprécier selon la nature du choc plutôt que de
réagir par une politique déflationniste ou expansionniste
à travers la monétaire.
Il s'agit ici d'examiner dans quelle mesure les
politiques monétaires menées dans les deux dernières
années ont satisfait cette logique. Pour cela une grille de
lecture visant à clarifier au maximum les événements
monétaires et financiers récentes sera développée.
S'agissant de la distinction entre les deux situa
tions citées ci-dessus, il importe de souligner dès le pré
ambule les deux types de difficultés qu'elle soulève :
— d'une part, l'on peut argumenter que les substitutions
entre actifs trouvent toujours leur origine dans une indi
cation portant sur des facteurs réels. Même si, à un
deuxième stade, l'on peut répliquer qu'il peut y avoir sur
réactions à ces facteurs réels;
— d'autre part, la difficulté pour les banques centrales
d'identifier au jour le jour le type de perturbation. Le
change étant une variable qui varie très vite, beaucoup
plus que les facteurs fondamentaux, balance des paie
ments, etc.. Donc il faut pour une banque centrale, être
en mesure d'identifier la/les cause(s) de la variation du
taux de change au moment même où celle-ci se produit.
Et cela, en raison de l'interaction des facteurs financiers
et des facteurs réels, c'est naturellement compliqué. Jacques Régniez 111
Une grille de lecture des événements
monétaires et financiers des trois
dernières années.
Des accords du Plaza aux accords du Louvre.
Les du Plaza, conclus en septembre 1985, cons
tituent un pas important vers l'enrichissement de la coor-
pération économique et monétaire internationale. On
peut y voir le premier plan d'action concertée comprenant
plusieurs domaines d'intervention et visant l'intérêt
commun. Cette notion d'intérêt commun nous paraît
importante car c'est elle qui, désormais, limite les marges
de manœuvre des autorités nationales, et ce, principal
ement dans le domaine monétaire. Depuis les Accords du
Plaza il nous semble pouvoir dire que l'on s'achemine
vers une forme de régulation économique mondiale, plus
ou moins institutionnalisée. Dans une large mesure, les
opérateurs sur les marchés financiers, doivent dorénavant
raisonner dans le cadre de scénarii dominés par la volonté
ultime de coopération. La « brickmanship policy » paraît
pouvoir être reléguée au magasin des accessoires
démodés. Les accords du Plaza, conclus en septembre
1985, ont marqué un tournant important dans l'appari
tion d'une notion — nouvelle — de régulation macroé
conomique mondiale, fondée sur une ampleur jusque-là
inégalée du champ de la coordination des politiques éc
onomiques de plusieurs Etats. Les Accords du Plaza
concernaient en effet : les taux de change, les politiques
budgétaires et fiscales et^surtout, les politiques monét
aires. Ils reconnaissaient la nécessité de la baisse du doll
ar, de la demande intérieure aux Etats-Unis, de la relance
chez les partenaires de ces derniers. En fait, c'est sur les
politiques monétaires que reposait l'essentiel des espoirs 112 Jacques Régniez
investis dans la politique de réduction des déséquilibres
élaborée au niveau des grands pays : accélération de la
croissance de la masse monétaire aux Etats-Unis, ralen
tissement ou stabilisation chez leurs partenaires.
Des accords du Louvre au krach de 1987
Le 22 février 1987, les Accords du Louvre marquaient
une nouvelle étape de la coopération internationale.
Reconnaissant la nécessité de stabiliser le dollar
autour de 1,90 DM et 145 yen, tout en poursuivant la
coordination des politiques économiques, ils s'inspirent
en partie des idéaux de Bretton Woods : stabilité des taux
de change, politiques macroéconomiques contribuant à
l'équilibre des paiements courants. Ces accords condui
sent à une nouvelle configuration des politiques monét
aires : alors que les autorités laissent planer sur les
marchés la menace des interventions des banques cen
trales, c'est à nouveau aux politiques monétaires que
revient la charge de stabiliser le dollar : la croissance
monétaire ralentit très nettement aux Etats-Unis et accé
lère au Japon. Toutefois, dès le mois d'avril et au cours
du mois de mai 1987, le dollar apparaît à nouveau fragile
du fait du creusement de l'écart d'inflation entre les Etats-
Unis et leurs partenaires du Groupe des sept. Entre
autres, sur les marchés, plane l'incertitude quant à la
volonté réelle des autorités américaines de soutenir le dol
lar alors que le déficit commercial des Etats-Unis s'ag
grave. Dans un premier temps, la demande privée de dol
lars (proprio sensu) est relayée par les interventions des
banques centrales étrangères. En particulier, les réserves
de change de la Banque du Japon s'accroissent de 21
milliards de dollars entre décembre 1986 et juin 1987.
Un premier type de modèle peut être présenté
dans une schématisation classique à 4 cadrans qui permet Jacques Régniez 113
de décrire les événements monétaires et financiers
observés au cours de l'année 1987 (schéma n°l).
Dans le premier cadran est représentée la
demande privée de dollars (au sens de « demande non
contrôlée par les autorités monétaires américaines ») qui
est simplement une relation entre le taux de change du
dollar et le taux d'intérêt.
Dans le second cadran est présentée une « fonc
tion de réaction » des autorités monétaires américaines.
Schéma n° 1
1987
Stabilisation du marché
financier Demande
« privée »
de dollars
лм$ Jacques Régniez 114
Cette fonction de réaction vise à décrire comment les
autorités sont conduites à stabiliser le marché financier
en cas de hausse trop rapide des taux d'intérêt ébranlant
notamment les marchés d'actions. Cette fonction de réac
tion relie les taux d'intérêt (à court terme) et la variation
de l'offre de monnaie centrale en dollars.
Dans le troisième cadran est portée l'influence
des modifications de la politique monétaire, (par exemple
un plus grand laxisme) sur les anticipations inflation
nistes. En retour, doit figurer la liaison entre les antic
ipations inflationnistes et les taux de change reflétant un
aspect des comportements en matière de détention de
monnaie. En 1987, on a observé une décalage exogène
(sur l'origine duquel nous reviendrons) de la demande
privée de dollars qui a entraîné une hausse des taux d'in
térêt en vertu de la contrainte de change imposée par les
Accords du Louvre. La hausse des taux d'intérêt a ébranlé
les marchés financiers, puis a suscité une cré

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