Les règles du jeu sur le foncier et la force de travail dans l ascension économique et la stratification sociale des planteurs de Côte-d Ivoire : quelques éléments d analyse et signes d évolution technique - article ; n°1 ; vol.147, pg 111-119
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Les règles du jeu sur le foncier et la force de travail dans l'ascension économique et la stratification sociale des planteurs de Côte-d'Ivoire : quelques éléments d'analyse et signes d'évolution technique - article ; n°1 ; vol.147, pg 111-119

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Économie rurale - Année 1982 - Volume 147 - Numéro 1 - Pages 111-119
The author makes an analysis of the social stratification of different ethnic groups induced by the plantation economy. During the «mining period», land and labour seem equally important. The «allochthonous» consider labour supply as crucial for settlement and land extension strategies. The autochthons on the other hand count on land to control labour. The degree of insertion of the autochthons into the new social system is determined by the historic period and its migration currents induced by the national policy and also by their capacity to control land which varies regionally.
However, the role of techniques should not be overlooked. The Baoulé community owe their dynamism to the choice of cocoa and to their empirical technicality.
In the second part, the author suggests certain signs which indicate a new phase of spatial saturation and reduction of increments whereby a market is developed for the two production factors. Hence, technical skill will become the limiting factor to economic success. A category of «modern» peasants emerge among the farms of 6 to 20 ha which are liable to be very dependant on hired labour.
A partir de trois études de cas, l'auteur tente une analyse de la stratification sociale induite par l'économie de plantation entre groupes autochtones et allogènes. En phase «minière», le double accès aux facteurs et main- d'œuvre apparaît déterminant sans que l'un des facteurs prédomine de manière absolue: pour les allogènes, tout se passe comme si la disponibilité en main-d'œuvre déterminait les stratégies foncières d'implantation et d'extension. En retour, les autochtones jouent sur le contrôle foncier pour accéder à la main-d'œuvre. Le niveau d'insertion des autochtones dans la nouvelle formation sociale dépend de la phase historique, où ils subissent les courants de migration induits par la politique nationale, et de leur capacité de contrôle foncier dont les déterminants sont partiellement régionaux.
Néanmoins le rôle de la technique ne doit pas être négligé. Le choix du «cacao» et la technicité empirique du groupe Baoulé contribuent à expliquer son dynamisme.
Dans une seconde partie l'auteur propose un certain nombre d'indicateurs d'une nouvelle phase de saturation de l'espace et de diminution des plus-values, au cours de laquelle se développe un marché des deux facteurs de production. La technique devient alors le nouveau facteur limitant de la réussite économique. Une couche moderniste se dégage parmi les exploitations de 6 à 20 ha qui devraient rester très dépendantes d'une force de travail salariée.
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

François Ruf
Les règles du jeu sur le foncier et la force de travail dans
l'ascension économique et la stratification sociale des planteurs
de Côte-d'Ivoire : quelques éléments d'analyse et signes
d'évolution technique
In: Économie rurale. N°147-148, 1982. pp. 111-119.
Citer ce document / Cite this document :
Ruf François. Les règles du jeu sur le foncier et la force de travail dans l'ascension économique et la stratification sociale des
planteurs de Côte-d'Ivoire : quelques éléments d'analyse et signes d'évolution technique. In: Économie rurale. N°147-148, 1982.
pp. 111-119.
doi : 10.3406/ecoru.1982.2850
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1982_num_147_1_2850Abstract
The author makes an analysis of the social stratification of different ethnic groups induced by the
plantation economy. During the «mining period», land and labour seem equally important. The
«allochthonous» consider labour supply as crucial for settlement and land extension strategies. The
autochthons on the other hand count on land to control labour. The degree of insertion of the into the new social system is determined by the historic period and its migration currents
induced by the national policy and also by their capacity to control land which varies regionally.
However, the role of techniques should not be overlooked. The Baoulé community owe their dynamism
to the choice of cocoa and to their empirical technicality.
In the second part, the author suggests certain signs which indicate a new phase of spatial saturation
and reduction of increments whereby a market is developed for the two production factors. Hence,
technical skill will become the limiting factor to economic success. A category of «modern» peasants
emerge among the farms of 6 to 20 ha which are liable to be very dependant on hired labour.
Résumé
A partir de trois études de cas, l'auteur tente une analyse de la stratification sociale induite par
l'économie de plantation entre groupes autochtones et allogènes. En phase «minière», le double accès
aux facteurs et main- d'œuvre apparaît déterminant sans que l'un des facteurs prédomine de manière
absolue: pour les allogènes, tout se passe comme si la disponibilité en main-d'œuvre déterminait les
stratégies foncières d'implantation et d'extension. En retour, les autochtones jouent sur le contrôle
foncier pour accéder à la main-d'œuvre. Le niveau d'insertion des dans la nouvelle
formation sociale dépend de la phase historique, où ils subissent les courants de migration induits par la
politique nationale, et de leur capacité de contrôle foncier dont les déterminants sont partiellement
régionaux.
Néanmoins le rôle de la technique ne doit pas être négligé. Le choix du «cacao» et la technicité
empirique du groupe Baoulé contribuent à expliquer son dynamisme.
Dans une seconde partie l'auteur propose un certain nombre d'indicateurs d'une nouvelle phase de
saturation de l'espace et de diminution des plus-values, au cours de laquelle se développe un marché
des deux facteurs de production. La technique devient alors le nouveau facteur limitant de la réussite
économique. Une couche moderniste se dégage parmi les exploitations de 6 à 20 ha qui devraient
rester très dépendantes d'une force de travail salariée.ECONOMIE RURALE
n° 147-148, janv.-mars 1982
LES REGLES DU JEU SUR LE FONCIER ET LA FORCE DE TRAVAIL
DANS L'ASCENSION ECONOMIQUE ET LA STRATIFICATION SOCIALE
DES PLANTEURS DE COTE-D'IVOIRE.
Quelques éléments d'analyse et signes d'évolution technique
François RUF
GERDAT
Résumé :
A partir de trois études de cas, l'auteur tente une analyse de la stratification sociale induite par l'économie de
plantation entre groupes autochtones et allogènes. En phase «minière», le double accès aux facteurs et main-
d'œuvre apparaît déterminant sans que l'un des facteurs prédomine de manière absolue: pour les allogènes,
tout se passe comme si la disponibilité en main-d'œuvre déterminait les stratégies foncières d'implantation et
d'extension. En retour, les autochtones jouent sur le contrôle foncier pour accéder à la main-d'œuvre. Le niveau
d'insertion des autochtones dans la nouvelle formation sociale dépend de la phase historique, où ils subissent
les courants de migration induits par la politique nationale, et de leur capacité de contrôle foncier dont les déter
minants sont partiellement régionaux.
Néanmoins le rôle de la technique ne doit pas être négligé. Le choix du «cacao» et la technicité empirique du
groupe Baoulé contribuent à expliquer son dynamisme.
Dans une seconde partie l'auteur propose un certain nombre d'indicateurs d'une nouvelle phase de satura
tion de l'espace et de diminution des plus-values, au cours de laquelle se développe un marché des deux facteurs
de production. La technique devient alors le nouveau facteur limitant de la réussite économique. Une couche
moderniste se dégage parmi les exploitations de 6 à 20 ha qui devraient rester très dépendantes d'une force de
travail salariée.
Summary :
THE INTERACTION OF LAND AND LABOUR IN THE ECONOMIC ASCENT
AND SOCIAL STRATIFICATION OF IVORY COAST PLANTERS.
A FEW ELEMENTS OF ANALYSIS AND TRENDS OF TECHNICAL EVOLUTION.
The author makes an analysis of the social stratification of different ethnic groups induced by the plantation
economy. During the «mining period», land and labour seem equally important. The «allochthonous» consider
labour supply as crucial for settlement and land extension strategies. The autochthons on the other hand count
on land to control labour. The degree of insertion of the autochthons into the new social system is determined by
the historic period and its migration currents induced by the national policy and also by their capacity to control
land which varies regionally.
However, the role of techniques should not be overlooked. The Baoulé community owe their dynamism to
the choice of cocoa and to their empirical technicality.
In the second part, the author suggests certain signs which indicate a new phase of spatial saturation and
reduction of increments whereby a market is developed for the two production factors. Hence, technical skill will
become the limiting factor to economic success. A category of «modern» peasants emerge among the farms of 6
to 20 ha which are liable to be very dependant on hired labour.
bibliographiques, nous essayons de préciser par quels De 1920 à 1980, la forêt dense ivoirienne se métamor
mécanismes les règles du jeu sur le foncier et la force de traphose en caféières et cacaoyères dont les produits consti
vail induisent une stratification sociale. tuent les principales exportations agricoles du pays. A la
différence d'autres cultures pérennes introduites récem Il s'agit également de restituer ce jeu apparemment local
ment sous forme de blocs agro-industriels, le café et le et diversifié par rapport aux déterminants historiques de la
cacao tiennent essentiellement d'une petite et moyenne réussite ivoirienne.
production paysanne. La grande «chance» du pays fut de Néanmoins, une approche trop sociologique ou géograbénéficier de migrations depuis les savanes ivoiriennes et phique ne nous conduit-elle pas à négliger la technique ? voltaïques pour mettre en valeur cette forêt qui semblait Même en pleine phase minière, peut-on ignorer le rôle de la inépuisable. technicité des planteurs? Cette question nous paraît un
Le «capital technique» ayant été longtemps limité à préalable à l'étude d'une nouvelle phase de l'économie de
quelques matchettes et daba, toute l'économie de planta plantation : celle-ci ne peut plus reproduire ses systèmes
tion dans sa phase minière se fonde sur le double accès au techniques lorsque les facteurs terre et force de travail se
foncier et à la main-d'œuvre. Abondants jusqu'à ces der raréfient et que leur coût augmente. Dans certaines régions
nières années; ces deux facteurs de production se répartis de la zone forestière ivoirienne, l'évolution économique et
sent pourtant très inégalement entre les acteurs sociaux. A sociale durant les cinq dernières années semble offrir des
partir de trois études de cas et de nombreuses références exemples étonnants d'accélération de l'histoire.
111 :
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les familles autochtones sous réserve qu'elles ne cèdent rien QUELQUES ASPECTS DE L'EVO

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