Une insurrection manquée 7 Al Qaed - Sciences Po - Chaire Moyen ...
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Une insurrection manquée 7 Al Qaed - Sciences Po - Chaire Moyen ...

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  International Les leçons des fuites de WikiLeaks sur la guerre en Afghanistan  Thomas Cantaloube 3,192 mots 15 août 2010 Mediapart MEDAP Français Copyright 2010. Mediapart. All Rights Reserved.  Il y a quelque chose d'étrange à propos des 76.000 pages de documents confidentiels ayant trait à la guerre d'Afghanistan révélées lundi 26 juillet par le site internet WikiLeaks, avec la collaboration du Guardian, du New York Times et du Spiegel. C'est le sentiment que l'on n'apprend rien de neuf et, en même temps, que plus rien ne peut continuer comme avant dans la foulée de ces révélations.  Contenu non affiché, disponible uniquement sur mediapart.frLa longue, très longue liste d'incidents, d'accrochages, de rapports, de notes confidentielles qui constituent l'essentiel de ce trésor d'archivage n'apporte finalement rien de nouveau à la compréhension de la guerre en Afghanistan entre 2004 et 2009 – la période concernée par ces documents. Essentiellement parce que cette fuite est partielle – nombre d'événements de cette époque ne sont pas décrits, aucun travail de recoupement ni de suivi n'est effectué – mais aussi parce que ce qui est rapporté l'avait déjà été, d'une manière ou d'une autre, par des journalistes, des diplomates désabusés, des humanitaires ou d'anciens soldats.  Qu'apprend-on dans ces notes télégraphiques rédigées d'une prose militaire incomparable? Que des milliers de civils sont les victimes collatérales de multiples actions de guerre ou bavures militaires? Que les talibans sont loin d'avoir été éradiqués? Que les services secrets pakistanais jouent un double jeu avec les talibans et les forces américaines? Que des forces spéciales ont mandat de tuer des individus suspectés de liens avec les talibans ou Al-Qaida, sans autre forme d'enquête ou de procès? Que l'armée dissimule des informations ou les distord à son profit? Que nombre de dirigeants afghans sont corrompus jusqu'à la moelle?  Toutes ces informations ont déjà fait la Une de tous les journaux de la planète depuis neuf ans. Même Mediapart a rapporté l'essentiel, soit par des reportages de terrain au Pakistan et en Afghanistan, soit en reprenant les enquêtes réalisées par d'autres journaux (voir sous l'onglet Prolonger).  Pourtant, malgré cette absence de surprise, force est de constater que cette masse de documentation brute est ce que les Anglo-Saxons appellent un «game changer». La guerre en Afghanistan ne peut plus être conduite de la même manière, les gouvernements de l'OTAN et leurs armées ne peuvent plus prétendre que la situation n'est pas aussi désespérée. L'importance des informations rendues publiques par WikiLeaks tient dans le fait qu'elles révèlent que la vision «officielle» de ceux qui sont sur le terrain est aussi noire que celle des soi-disant Cassandre de l'information. À leur manière, ces documents valident, détail par détail, la notion d'une guerre à vau-l'eau.  Beaucoup de commentateurs ont dressé un parallèle entre ces révélations sur le conflit afghan et la publication des Pentagon papers, à l'époque de le ra vrai sur le fond (les Pentagon papers racontaientl al' églauberorrea tdiou n Vdi'êutnnae mp.o lSitiique apup rsoocmhemmete ndte  nl''eÉtsat t,p aalsors que ces fuites afghanes sont la description clinique d'une guerre vue depuis la base), il est avéré sur la forme. Dans les deux cas, ces archives remettent en cause la parole officielle, son optimisme manipulateur («la victoire au tournant de la prochaine bataille»).  Accumulation de bavures  Les révélations de WikiLeaks affectent la guerre en Afghanistan et la couverture médiatique à quatre niveaux.  Révélations  Parmi la quantité de documents offerts à la curiosité des internautes, il n'y en a qu'une poignée qui mérite que l'on s'y arrête en détail, offrant une description plus complète de ce que l'on soupçonnait:  Les talibans ont occasionnellement utilisé des missiles portables sol-air, du type de ceux qui avaient Page 2 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
aidé les moudjahidines à se débarrasser des Soviétiques dans les années 1980. L'armée américaine avait dissimulé cette information, probablement par crainte d'écorner l'image de va-nu-pieds dont ils aiment affubler les talibans.  Une unité secrète (la Task force 373), composée d'hommes de l'armée et de la marine, est chargée de capturer ou de tuer soixante-dix «insurgés», dont les noms sont soigneusement consignés sur une liste. Depuis que Barack Obama est arrivé au pouvoir, l'activité de cette unité a été renforcée, malgré les nombreuses bavures commises et la légalité douteuse de ce genre d'assassinats.  Contenu non affiché, disponible uniquement sur mediapart.fr  Les militaires ont de plus en plus recours aux drones, à la fois pour des activités de reconnaissance, mais aussi pour des frappes ciblées. Comme précédemment, outre la légalité douteuse de certaines frappes, et le fait qu'elles ont provoqué des centaines de victimes civiles innocentes, la fiabilité de ces machines n'est pas aussi bonne que ne le prétend le Pentagone. Certaines se sont écrasées au sol, contraignant les militaires à des opérations de récupération dangereuses, afin que l'armement des drones ne tombe pas aux mains des ennemis des Etats-Unis.  L'accumulation de bavures ou d'accrochages provoquant la mort de civils est bien plus importante que ce qu'admettent publiquement les communiqués de l'OTAN. Les victimes se chiffrent par centaines, souvent décédées à la suite d'une erreur d'interprétation ou de jugement d'un militaire. L'armée française est concernée par une poignée d'incidents. La grande majorité de ces incidents sont inhérents aux zones de guerre, mais certains pourraient faire l'objet d'enquêtes pour crimes de guerre, selon le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.  Relations avec le Pakistan  Il n'y a pas un seul expert gouvernemental, pas un seul diplomate, qui n'accuse depuis des années les services secrets pakistanais (l'ISI) de collusion avec les talibans. Mais ce genre d'accusation se fait généralement «off» et manque souvent d'éléments factuels. Là, les documents dévoilés par WikiLeaks mettent à nu les informations brutes recueillies par les soldats américains mettant en cause les barbouzes et certains hiérarques gouvernementaux pakistanais. Comme l'écrit le New York Times, «les soldats sur le terrain sont inondés d'informations ayant trait au réseau d'agents pakistanais ou de leurs sources, qui va des zones tribales jusqu'à la capitale Kaboul». Plusieurs documents font état de rencontres entre l'ISI et des chefs talibans, dans le but de préparer des attaques contres les forces de l'OTAN ou contre des leaders afghans.  La parole officielle sur la guerre d'Afghanistan est plus que jamais sujette à caution  Là encore, rien de nouveau, mais la Maison Blanche ne peut plus faire comme si le Pakistan était un allié fiable et indispensable. Pendant des années, George W. Bush a donné l'accolade à l'ex-président pakistanais Pervez Musharraf, en assurant ses concitoyens qu'il était leur meilleur partenaire. Barack Obama n'a jamais été aussi enthousiaste à l'égard de son successeur Asif Ali Zardari, mais le discours officiel des Etats-Unis est toujours celui d'une alliance harmonieuse avec Islamabad. Il va désormais être difficile à faire avaler aux Américains.  Aujourd'hui, l'administration Obama assure qu'elle va faire usage de ces documents pour faire pression sur le gouvernement pakistanais. Sauf que... ces informations, la Maison Blanche les possédait déjà, et qu'elle a déjà demandé à plusieurs reprises à Musharraf, puis à Zardari, de remettre l'ISI au pas. La différence est désormais que le Congrès des Etats-Unis, sachant que les informations sur le double jeu pakistanais sont publiques, pourrait bien avoir envie de serrer les cordons de la bourse d'aide américaine à destination d'Islamabad.  À l'autre bout du manche, les Pakistanais ne sont pas heureux du tout de cet étalage sur la place publique. Ils ont beau clamer que cela est mensonger (et il est sans doute vrai qu'une partie des renseignements émanant de sources afghanes sont faux ou biaisés), ils sont montrés du doigt comme des menteurs et des traîtres. Ce qui ne leur fait certes pas plaisir, mais ne va pas les inciter non plus à céder aux pressions américaines. Autrement dit, la charnière cruciale de la guerre en Afghanistan, c'est-à-dire le Pakistan, est devenue soudain bien plus compliquée et sensible du fait de cette publicité.  Répercussions sur la guerre  De la même manière que les relations avec le Pakistan ne peuvent plus continuer sur la même ligne, on voit mal comment la conduite de la guerre pourrait se poursuivre à l'identique. Comme l'a résumé le député britannique Menzies Campbell, «ces documents montrent l'ampleur de la tâche visant à amener la police et l'armée afghane au niveau suffisant pour qu'elles puissent assurer la sécurité de leur pays. Les incidents décrits dans ces documents montrent surtout combien les conditions pour un transfert de responsabilité vont être difficiles à créer».  Contenu non affiché, disponible uniquement sur mediapart.fr  Autrement dit, toute la stratégie de formation des forces de sécurité locales et de transfert de Page 3 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
responsabilité aux Afghans est sapée par ce qui est décrit dans les documents de WikiLeaks. Si, sur le papier, la stratégie peut rester valable et sembler logique, les rapports du terrain décrivent une succession d'échecs, de déception, de corruption des intentions initiales. Et c'est là l'autre grande leçon de ces fuites: la parole officielle sur la guerre d'Afghanistan, qu'elle soit militaire ou politique, est désormais plus que jamais sujette à caution. Comment croire un général qui assure que «les soldats afghans seront bientôt prêts à défendre leur pays», quand ses propres formateurs tapent des rapports confidentiels mettant en doute les compétences ou la loyauté de ces nouvelles forces? Comment croire un responsable politique français, américain ou britannique qui garantit que la stratégie choisie est la bonne, et qu'il faut juste un peu de patience pour en récolter les fruits, quand les observateurs sur le terrain – ceux qui se coltinent cette stratégie au jour le jour – la jugent contre-productive ou, au mieux, destinée à produire des résultats dans une dizaine d'années seulement?  La jonction parfaite du journalisme et d'internet  Il y a un mois, un adjoint de l'ex-commandant en chef des forces américaines en Afghanistan pouvait déclarer dans le magazine Rolling Stone: rien de ce à quoi l'on parviendra ne «ressemblera à une victoire, sentira la victoire ou aura le goût de la victoire», son point de vue pouvait être écarté comme l'avis d'un pessimiste. Aujourd'hui, la quantité de documents qui racontent la même histoire – échec, bavure, raté, trahison – et qui émanent directement du terrain, garantit que les jugements optimistes seront pris avec dérision.  Dans ces conditions, Barack Obama et ses alliés peuvent-ils poursuivre la guerre comme si de rien n'était? On voit mal comment éviter désormais un calendrier de retrait ou une révision a minima des objectifs. La conduite d'une guerre est autant une affaire de victoires sur le terrain que de soutien de la population. Quelle proportion d'Américains va désormais estimer qu'il est nécessaire et juste de poursuivre le combat? La fuite de documents de WikiLeaks ressemble singulièrement au moment de l'histoire où un personnage crie: «Le Roi est nu!»  Leçon médiatique  La dernière leçon de cette affaire, c'est la jonction parfaite du journalisme et d'internet. La toile permet la publication et l'organisation cohérentes d'une quantité énorme de documents. Toute la planète peut, d'un clic de souris, accéder à ces données et les éplucher à sa guise. Le journalisme – celui incarné par le trio New York Times, Guardian, Spiegel – offre sa capacité d'expertise, de tri, de recoupement, de validation, et de présentation de l'information. Sans le travail effectué en amont par ces trois médias pendant plusieurs semaines, il aurait été difficile de retrouver ses petits dans les 76.000 pages de documents postées par WikiLeaks. Le travail conjoint de centaines d'internautes serait peut-être parvenu au même résultat, mais l'impact de la révélation des documents aurait été atténué.  Contenu non affiché, disponible uniquement sur mediapart.fr  Enfin, le regard extérieur apporté par les journalistes permet en quelque sorte de valider les informations contenues dans ces documents. Le fait que certains des journalistes ayant travaillé sur ces sources aient également effectué des reportages en Afghanistan permet aussi d'enrichir et de donner un contexte à des informations brutes. Il suffit de lire l'exploitation de quelques documents par le journaliste C.J. Chivers du New York Times, un reporter qui enquête depuis des années auprès des soldats américains en Afghanistan, pour se rendre compte que, sans son regard, les sources brutes resteraient un peu absconses.  WikiLeaks proclame: «Nous sommes convaincus que la transparence des activités gouvernementales conduit à la réduction de la corruption, une meilleure gouvernance et des démocraties plus fortes. Tous les gouvernements bénéficieraient d'un plus grand contrôle de leurs activités par la communauté mondiale, de même que par leurs citoyens. Nous sommes convaincus que ce contrôle nécessite de l'information.» Très bien, mais la vraie nouveauté de l'approche de WikiLeaks est son caractère international. Il est arrivé dans de nombreux pays, y compris les plus respectueux de la liberté de la presse, qu'un gouvernement fasse pression sur un média pour empêcher ou retarder la publication d'informations dérangeantes. Avec WikiLeaks, c'est quasiment impossible. Plus d'intérêt national ou d'appel au patriotisme. Même si la Maison Blanche était parvenue à convaincre le New York Times de ne pas publier les documents, cela n'aurait eu aucun impact. Les serveurs de WikiLeaks auraient été accessibles de toute manière.  Un vieux dicton américain assenait: «La liberté de la presse appartient à ceux qui en possèdent une.» Aujourd'hui, on peut penser que la liberté de la presse est entre les mains de ceux qui ont de bons serveurs informatiques. C'est-à-dire, potentiellement, presque tout le monde.  Prolonger votre lecture  Voici une partie des articles que Mediapart a consacrés au conflit afghan, depuis le lancement du site, en mars 2008 :  Afghanistan: la «guerre» inavouable des militaires français  17 juin 2010 Page 4 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
 L'Afghanistan est-il un théâtre d'«opérations de guerre» pour les soldats français? Non, selon Paris. Bien sûr que oui, selon une association regroupant des militaires d'active, qui réclame des pensions de retraite à la hauteur des risques encourus.  Afghanistan: acheter les talibans, dernière idée en date de l'Occident  4 février 2010  La Conférence de Londres sur l'Afghanistan a validé la décision de négocier avec beaucoup d'argent à la clé (140 millions de dollars) le ralliement des différentesfactions talibanes. Cette stratégie, souhaitée par Hamid Karzaï et appuyée par les Britanniques et les Américains, semble davantage privilégier les gains à court terme alors que de plus en plus de soldats occidentaux sont tués.  La France toujours floue sur sa politique afghane  16 décembre 2009  Le débat sur la situation en Afghanistan à l'Assemblée nationale, mercredi 16 décembre, n'a apporté aucun éclaircissement supplémentaire sur l'attitude de la France après la décision de Barack Obama d'envoyer 30.000 soldats en renfort. Nicolas Sarkozy demeure le seul maître du jeu et les députés ne font que ressasser des arguments désormais éculés, comme s'il n'y avait aucun enjeu.  Afghanistan: Barack Obama prend ses soutiens à contre-pied  2 décembre 2009  En aÉnnaotnçanits  qau 'icl hso'iéstia li't ersécsaollaud àe  ednavnos yleer  c3o0n.f0lit0 0p osuorl dmaites usxu ppopluévmoier nst'aeinr ees en Afghanistan, le président des t s-Un xtraire à compter de juillet 2011. C'est un pari risqué, qu'il prend contre son opinion publique, en particulier celle de la gauche américaine.  Jean-PierreFiliu: «Le vrai problème d'Al-Qaida réside dans son rapport à l'islam»  26 octobre 2009  Pour Jean-PierreFiliu à Sciences-Po et auteur des Neuf Vies d'Al-Qaida, l'organisation, professeur terroriste créée il y a vingt ans par Oussama Ben Laden est aujourd'hui revenue à son point de départ. « La seule formation terroriste à vocation mondiale » n'arrive plus à se projeter en dehors de son environnement pakistanais, moyen-oriental ou nord-africain.  Le Journal d'Afghanistan de Mediapart  Du 14 au 24 août 2009, une série de reportages au moment des élections afghanes  1. Les bulles de Kaboul2. Haroun Mir: "Il faudrait annuler les élections"3. Paroles kaboulies4. Les Français forment l'armée afghane. Pour quoi faire?5. Abdullah et Bashardost, candidats en campagne6. Hamid Karzaï, président contesté, candidat incontournable7. Dans Kaboul, à l'heure du vote 8. L'aide internationale n'évite pas la gabegie9. Pauvreté, éducation, droits: le long chemin des femmes afghanes10. Taliban, mon ami, mon ennemi11. Partir ou rester ?  Ahmed Rashid : le retour des talibans  17 mai 2009  Parmi les nombreux échecs à mettre au débit de l'administration Bush, l'incapacité à stabiliser et à reconstruire l'Afghanistan est le plus désespérant, car le succès était à portée de main. Aujourd'hui, la situation est pire qu'en 2001 puisque c'est le Pakistan qui menace d'imploser à son tour. C'est cette histoire que nous raconte le journaliste et universitaire pakistanais Ahmed Rashid, le meilleur connaisseur de la région, dans son nouvel ouvrage qui paraît ces jours-ci en France. Mediapart en publie les bonnes feuilles.  Afghanistan: cette guerre n'est pas la nôtre  9 septembre 2008  Lors de la session extraordinaire du Parlement, le 22 septembre, l'engagement français en Afghanistan fera l'objet d'un débat suivi d'un vote. Il ne fait guère de doute qu'une majorité de députés entérinera le choix solitaire de Nicolas Sarkozy de faire basculer la France dans la guerre. On voudrait ici convaincre les uns et les autres de dire clairement non à cette aventure. Page 5 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
 L'Otan et l'armée française veulent "afghaniser" le conflit  31 mars 2008  À la veille du sommet de l'Otan à Bucarest, où Nicolas Sarkozy va annoncer l'envoi d'un millier de soldats français en renfort en Afghanistan, les parlementaires sont invités à débattre de cette guerre pour la première fois. Un débat sans enjeu ni conséquence. Les troupes seront déployées dans l'est du pays pour une mission d'«afghanisation», c'est-à-dire de formation de l'armée afghane pour tenter de contenir les offensives des Talibans.  Afghanistan: la guerre oubliée de la France  16 mars 2008  La France est en guerre. Quelle guerre ? Celle d'Afghanistan, où sont déployés plus de deux mille soldats français. Ce week-end, la presse britannique a annoncé que Nicolas Sarkozy allait demander le déploiement de mille hommes supplémentaires à la demande de l'OTAN et des Etats-Unis. Cela devrait être officialisé lors du sommet de l'Otan, début avril.  Deux portfolios sur l'Afghanistan ont aussi été publiés  Avec les Hazaras, par David Sauveur  Un scrutin en Afghanistan, par Elisabeth Cossimi  Lire aussi  Voir aussi article : Les Occidentaux cherchent la sortie de l'Afghanistan, sur mediapart.fr"  Voir aussi article : Le renvoi du général McChrystal révèle l'impasse de la guerre afghane, sur mediapart.fr"  Document MEDAP00020100819e68f000g2   
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   Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée  Jean-PierreFiliu 265 mots 1 août 2010 Le Monde Diplomatique MDIP 21 Français Copyright 2010 Le Monde Diplomatique All Rights Reserved  M. Oussama Ben Laden a beau avoir été déchu de sa nationalité saoudienne dès 1994, le devenir d’Al-Qaida est souvent associé à l’évolution de l’islamisme en Arabie saoudite, comme s’il en représentait l’expression la plus achevée, ou en tout cas la plus extrême. Mais cette perception réductrice de la contestation religieuse peine à expliquer pourquoi l’insurrection djihadiste, déclenchée à Riyad au printemps 2003, a assez rapidement été maîtrisée, sans que la menace d’Al-Qaida ait pour autant disparu. Le grand mérite de Stéphane Lacroix est de nous livrer, après des années de recherche sur ce terrain complexe, un tableau aussi clair que documenté de cette mouvance, dont les partisans de M. Ben Laden ne constituent somme toute qu’une composante mineure. Il faut en effet remonter vingt ans plus tôt pour comprendre la division de ce champ islamiste.  La décision des Al-Saoud de recourir, en août 1990, aux troupes américaines face à la menace irakienne est contestée par les Frères musulmans et la Sahwa, ce « Réveil » islamique qu’ils inspirent. La famille régnante coopte alors un clergé salafiste qui proscrit tout engagement politique. Mais ces oulémas légitimistes retrouvent les cheikhs de la Sahwa pour condamner le 11-Septembre, sanctionnant l’isolement des ultras djihadistes, qui porte en lui l’échec du soulèvement de 2003-2005. L’auteur nous montre aussi comment de tels bouleversements ont pu favoriser l’émergence d’une nouvelle forme d’espace public en Arabie saoudite.  PUF, Paris, 2010, 360 pages, 29 euros.  19547  Document MDIP000020100812e68100001   
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   04INTERN Al Qaeda intenta arraigar en África; AQMI secuestra y mata en el Sahel porque no logra hacerlo en Occidente  ISABEL RAMOS RIOJA 281 mots 1 août 2010 La Vanguardia VNGDIA 3 Espagnol (C) 2010 La Vanguardia  El terror islamista  Haciendo de la necesidadvirtud , Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) ha vuelto su mirada hacia el sur y está diversificando sus ataques en el Sahel al encontrar serias dificultades para enfrentarse a los "cruzados" en territorio occi e ta zona de transición entre el Sáhara y deel nÁtfarli.c aE snteo gnroa . siSgigniufiec asi eqnudoA uQn MmI ohvaiymai elontgor aadrog eelinnroa izcaorns ee xetrna enjseros en sus filas, pero ninguno en puestos de mando. El verdadero peligro se presentaría si Nigeria respondiera a los cantos de sirena del líder de AQMI, Abdelmalek Drukdel. Es la tesis de Jean-PierreFiliu, historiador y arabista, profesor del Instituto de Estudios Políticos de París y autor de varios libros sobre yihadismo. Moverse por el desierto requiere de la ayuda o, como mínimo, de la connivencia de los líderes tribales. Mojtar Belmojtar, primer dirigente de AQMI en implantarse en el Sáhara, estableció alianzas matrimoniales con ellos -explicaFiliu- y siguió la norma de donde habites no hagas daño. También se introdujo en las redes de tráfico de tabaco y otras mercancías, incluidas las humanas: emigrantes y rehenes occidentales. Todo por dinero. Su competidor en el Sahel es Abdelhamid Abu Zeid, enviado por Drukdel al ver que Belmojtar podía hacerle sombra. Para ganarse a la central de Al Qaeda, Abu Zeid ha optado por la violencia extrema. Es el único que ha ejecutado a dos rehenes: el británico Edwin Dyer en el 2009 y el francés Michel Germaneau, hace una semana. Roque Pascual y Albert Vilalta, los cooperantes catalanes  Document VNGDIA0020100801e68100006   
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   Al-Qaida's Desert Terror  Patrick Seale 1,105 mots 30 juillet 2010 Dar Al Hayat DARALH Anglais © 2010 Media Communications Group. Provided by Syndigate.info, an Albawaba.com Company All Rights Reserved.  Al-Qaida's announcement this week of the execution of a sick, 78-year old Frenchman, Michel Germaneau, somewhere in the vast arid wastes of the Sahara, is seen in Paris as a declaration of war. 'This barbaric act will not go unpunished,' a grim-faced President Nicolas Sarkozy declared from the Elysée Palace.  Captured by Al-Qaida in Niger on 19 April and held hostage ever since, Germaneau seems to have been an eccentric do-gooder, who had travelled to Africa on a private humanitarian mission. Although he suffered from a heart complaint, he was denied medication by his captors.  They threatened to kill him on 26 July if some of their men held in Mauretania were not freed. But their demands were vague and the men they wanted released were not named. It was thought at one time that Al-Qaida was demanding the release of a man serving a life-sentence in France for a lethal attack on the Saint-Michel metro station in Paris in 1995, which caused eight deaths and over one hundred wounded. But this was not confirmed. Al-Qaida's real aims in threatening Germaneau with execution remain shrouded in mystery.  In a last-minute attempt to free him, a joint force of Mauretanian and French troops raided an Al-Qaida base at Kidal in the deserts of northern Mali on July 22. They killed six Islamist fighters but failed to find Germaneau.  In response to the raid, Al-Qaida's overall commander in the Sahara issued a blood-curdling warning to France, broadcast over Al-Jazeera television. Abu Mussab Abd al-Wadud, known as Amir Drukdal, claimed that the killing of Germaneau was in retaliation for the death of his six fighters. Sarkozy, he declared, had 'opened the gates of hell for himself, his people and his nation.' He seemed to be threatening to carry the terrorist war to France.  Some French experts believe that the story of Germaneau's execution is a fiction, and that he may well have died several weeks earlier from sickness and from the harsh conditions in which he was held. In any event, Al-Qaida in the Sahara has declared itself a virulent enemy of the French state.  This week, President Sarkozy sent Foreign Minister Bernard Kouchner on a tour of Mauretania, Niger and Mali to reassure French expatriates there -- and their host governments -- of France's continued support.  According to Jean-PierreFiliu, France's leading expert on Al-Qaida and a professor at Sciences Po (the Institute of Political Studies in Paris), Al-Qaida in the Sahara consists of little more than two highly mobile brigades - or katiba - of 150 men each, one operating in the east of the region, the other in the west. Amir Drukdal, a veteran survivor of Algeria's vicious civil war of the 1990s, is thought to be headquartered somewhere in southern Algeria.  The strength and effectiveness of these Al-Qaida units derive essentially from the deals they strike with criminal gangs in the region, who smuggle drugs, weapons, cigarettes and illegal migrants. They exchange services. These gangs sometimes kidnap foreigners, whom they then trade to Al-Qaida.  ProfessorFiliuexplains that, whereas Al-Qaida recruits foot soldiers from the African countries where it operates, its senior cadres are all Algerian Islamists, hardened by their long war against the Algerian regime in the 1990s.  When an Islamic party, the Front islamique du salut (FIS), won the first round of elections in Algeria, the government cancelled the results. This triggered the emergence in 1992 of the Groupe islamiste armé (GIA), dedicated to overthrowing the government and replacing it by an Islamic state by means of an armed uprising. Between 1992 and 1999, the GIA was responsible for at least 1,000 deaths and as many wounded. France, as well as the U.S., Britain and Canada, placed it on their terrorist lists.  In 1998, allegedly because they thought the GIA's tactics too violent, a group of fighters broke away from the GIA to found the Groupe salafiste pour la predication et le combat (GSPC). In reality, the split may have been the result of a power struggle within the leadership.  But, in a dramatic development in 2007, the GSPC declared its allegiance to Osama bin Laden and Page 9 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
renamed itself Qaidat al-jihad fi'il maghrib al-islami, better known by its French name of Al-Qaida au Magrib islamique (AQMI). The mission bin Laden gave it was to attack French interests.  The area where AQMI operates is a sparsely populated zone as big as Europe, stretching from southern Algeria through Mauretania, northern Mali, Niger and into Chad. The sheer size of the desert and the inhospitable terrain are no doubt what allow fast-moving Al-Qaida units to escape detection and destruction.  The Al-Qaida chief in Mauretania since 2005 is said to be a certain Bin Mokhtar, who is thought to have been responsible for attacks on French tourists in December 2007 and for an assault on the French embassy in Nouakshott in 2009. His opposite number in Niger and northern Mali is Abu Zeid, a particularly daring and brutal commander. He was holding Michel Germaneau hostage until the Frenchman's death.  Apart from the 300 AQMI fighters in the Sahara, there are thought to be another 700 or so in Algeria itself, where they continue to harass the regime. According to some estimates, since the beginning of this year their ambushes have caused more than 80 casualties among Algeria's security services and the auxiliaries working with them. Since 2005, more than 150 persons have been kidnapped. Many were released after a ransom was paid.  The impact on President Sarkozy's political fortunes of Germaneau's death in captivity remains to be seen. The failed rescue attempt earlier this month is bound to take a toll on his already battered popularity. The comparison may well be made with the Iran hostage crisis of 1979-1980, which proved to be a major political liability for the then U.S. President Jimmy Carter.  He suffered a terrible political blow when the attempt to rescue them by military action in April 1980 ended in ignominious failure. The attempt had to be aborted when three of the eight helicopters of the U.S. rescue mission malfunctioned, and when a fourth helicopter collided with a C-130 transport plane in the night-time lift-off.  Sarkozy has not suffered a blow of this magnitude, but embarrassing questions are being asked about his handling of the tragic Germaneau affair.  end  ??  ??  ??  ??  1  Document DARALH0020100730e67u00003   
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   World France declares war against Al Qaeda after hostage killed  Robert Marquand Robert Marquand Staff writer 650 mots 27 juillet 2010 The Christian Science Monitor CHSM ALL Anglais © 2010 Christian Science Monitor. Provided by ProQuest Information and Learning. All Rights Reserved.  French Prime Minister Francois Fillon said his country was at war with Al Qaeda after the group's affiliate in North Africa, Al Qaeda in the Islamic Maghreb, announced it murdered a French aid worker it had held hostage since April.  Prime Minister Francois Fillon said France is "at war with Al Qaeda" after the announced killing of a French hostage by an Al Qaeda affiliate in Mali.  France will step up military and intelligence assistance to North African governments to "track down the terrorists and hand them over to the judiciary," Mr. Fillon said.  Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) said it killed retired French engineer Michel Germaneau on Sunday in retaliation for a failed attempt by French commandos and Mauritanian troops to release Mr. Germaneau from an AQIM camp in Mali. Fillon said today Germaneau may have been killed prior to the raid.  French president Nicolas Sarkozy vowed the murder "will not go unpunished" and dispatched Foreign Minister Bernard Kouchner to the region, where he today meets Malian president Amadou Toumani Toure.  AQIM has expanded in the lawless hinterlands of Niger, Mali, Mauritania, and Algeria in recent years and been responsible for numerous kidnappings. But French specialist Jean PierreFiliuargues the group has only 200 to 300 members in two wings and is unpopular even with local criminal gangs, who see AQIM as "not following any rules."  "In 2003 [Al Qaeda] detained 32 hostages. Today they have only two Spaniards left. That's two too many, but one cannot speak of a 'surge,'" says Mr.Filiu, a professor at Sciences Po in Paris and author of The Nine Lives of Al Qaeda.  Mr.Filiusays that Germaneau was probably killed by the group in an effort to capture the attention of Al Qaeda leaders in Pakistan. The militant organization was formerly known as the Salafist Group for Preaching and Combat before rebranding itself as Al Qaeda three years ago, and the group has been trying to gain financial and organizational support from Al Qaeda leaders in Pakistan since, who treat the North Africa branch as "a peripheral operation,"Filiusays.  In May, the US and France deployed special forces to train local armies. Some French NGOs are privately urging France to tread carefully in its former colonies. They also say that official admonitions for tourists to stay away from the vast Sahel desert region is misguided since Al Qaeda operates in the north, and is not present in the impoverished southern area that depends on tourism.  "We are going to stay and carry on," says Remi Hemryck of Paris- based SOS Sahel International, an aid group that works in the region. "Most of the insecurity is in the northern desert fringe... Here, the main problem is banditry, not Al Qaeda. The Sahel is under a famine which nobody mentions. Fifteen to 20 million people are directly affected."  A senior international aid official who asked not to be named said that France must be careful to uphold "international law and humanitarian norms when cooperating with North African militaries, in order to " avoid creating more support for the movements. So far, "you don't have an Afghanistan effect in North Africa with an [ethnic] Pashtun population to rely on. In Niger and Mali the militants are not supported by the local populations " .  Germaneau was kidnapped in Niger, and then was moved. On May 14 French authorities received "an extremely vague demand" for the liberation of an unspecified set of prisoners, Fillon said, and on July 12 got an ultimatum stating that Germaneau would be killed in 15 days.  Blog: In N. Africa, Al Qaeda offshoot claims six Western hostages  Page 11 of 32 2010 Factiva, Inc. Tous droits réservés.
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