Le palais de Saint-Cloud sous le second Empire : décor intérieur - article ; n°1 ; vol.1, pg 51-59
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Livraisons d'histoire de l'architecture - Année 2001 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 51-59
« The Saint-Cloud castle during the Second Empire : on the interior decoration », by Catherine Granger. The Saint-Cloud castle was one of Napoléon III's official residences, the Emperor has regularly occupied. Except the demolition of the Theatre and the Orangery, no architectural modification was made at this time. Eugénie, but also Napoléon III, were nevertheless certainly interested in interior decoration, which is well-known for Saint-Cloud yard thanks to numerous watercolors, photographs and steward Schneider's files. We know how a lounge was decorated by the cabinet maker Michel-Victor Cruchet, who inserted there a couple of panels made of lime-wood and carved in Louis XVI style, while the Emperor and the Empress focused on buying furniture, as for example at the universal exhibition in 1855. Then, many ancient and modern pictures and sculptures belonging to them decorated the château, some of which came from Queen Hortense. In 1870 the castle burnt out but many works were saved.
« Die Innendekoration des Schlosses von Saint-Cloud während des Zweiten französischen Regimes », Catherine Granger. Das Schloss von Saint-Cloud gehörte zu den offiziellen Residenzen Napoleons III, in denen er regelmassig wohnte. Er liess das Theater und die Orangerie abbrechen, nahm ansonsten keine weiteren architektonischen Anderungen daran vor. Eugénie und auch Napoléon III interessierten sich aber sehr fur die Dekoration : das ist dank vieler Aquarelle, Photographien und den Aufzeichnungen des Haushofmeisters Steward, bekannt. Deshalb kennen wir die Innendekoration eines Salons des Tischlers Michel-Victor Cruchet, der die Wände mit Zitronenholz verkleidet hat. Der Kaiser und die Kaiserin erwarben gerne Möbel, vor allem auf der Weltausstellung 1855. Viele alte und neue Zeichnungen und Schnitzereien, die ihnen gehörten, oder von Königin Hortense stammten, dekorierten das Schloss. Trotz des Brandes 1870, der das Schloss völlig zerstörte, wurden manche Werke gerettet.
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2001
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Langue Français

Extrait

Catherine Granger
Le palais de Saint-Cloud sous le second Empire : décor intérieur
In: Livraisons d'histoire de l'architecture. n°1, 1er semestre 2001. pp. 51-59.
Zusammenfassung
« Die Innendekoration des Schlosses von Saint-Cloud während des Zweiten französischen Regimes », Catherine Granger. Das
Schloss von Saint-Cloud gehörte zu den offiziellen Residenzen Napoleons III, in denen er regelmassig wohnte. Er liess das
Theater und die Orangerie abbrechen, nahm ansonsten keine weiteren architektonischen Anderungen daran vor. Eugénie und
auch Napoléon III interessierten sich aber sehr fur die Dekoration : das ist dank vieler Aquarelle, Photographien und den
Aufzeichnungen des Haushofmeisters Steward, bekannt. Deshalb kennen wir die Innendekoration eines Salons des Tischlers
Michel-Victor Cruchet, der die Wände mit Zitronenholz verkleidet hat. Der Kaiser und die Kaiserin erwarben gerne Möbel, vor
allem auf der Weltausstellung 1855. Viele alte und neue Zeichnungen und Schnitzereien, die ihnen gehörten, oder von Königin
Hortense stammten, dekorierten das Schloss. Trotz des Brandes 1870, der das Schloss völlig zerstörte, wurden manche Werke
gerettet.
Abstract
« The Saint-Cloud castle during the Second Empire : on the interior decoration », by Catherine Granger. The Saint-Cloud castle
was one of Napoléon III's official residences, the Emperor has regularly occupied. Except the demolition of the Theatre and the
Orangery, no architectural modification was made at this time. Eugénie, but also Napoléon III, were nevertheless certainly
interested in interior decoration, which is well-known for Saint-Cloud yard thanks to numerous watercolors, photographs and
steward Schneider's files. We know how a lounge was decorated by the cabinet maker Michel-Victor Cruchet, who inserted there
a couple of panels made of lime-wood and carved in Louis XVI style, while the Emperor and the Empress focused on buying
furniture, as for example at the universal exhibition in 1855. Then, many ancient and modern pictures and sculptures belonging to
them decorated the château, some of which came from Queen Hortense. In 1870 the castle burnt out but many works were
saved.
Citer ce document / Cite this document :
Granger Catherine. Le palais de Saint-Cloud sous le second Empire : décor intérieur. In: Livraisons d'histoire de l'architecture.
n°1, 1er semestre 2001. pp. 51-59.
doi : 10.3406/lha.2001.866
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lha_1627-4970_2001_num_1_1_866par Catherine GRANGER
LE PALAIS DE SAINT-CLOUD SOUS LE SECOND EMPIRE:
DÉCOR INTÉRIEUR
Le palais de Saint-Cloud fit tout d'abord partie des résidences officielles de Louis
Napoléon Bonaparte, président de la République1. Ce fut là qu'il reçut le sénatus-
consulte le nommant Empereur, tout comme Napoléon Ier en 1804. Le palais fut
ensuite compris dans sa dotation, définie par le sénatus-consulte du 12 décembre
1852. Napoléon III en était usufruitier, comme des Tuileries, de l'Elysée, et d'autres
résidences et domaines situés en province. Il en avait la jouissance, pouvait y apport
er tous les embellissements et modifications qu'il souhaitait et devait pourvoir à leur
entretien grâce à la Liste civile (d'un montant de 25 millions par an) qui lui était
accordée2. Si le château de Saint-Cloud est aujourd'hui disparu, son aménagement
intérieur est bien connu, grâce à de nombreux documents: aquarelles de Jean-
Baptiste Fortuné de Fournier (1798-1864) J, vues stéréoscopiques, inventaires du
mobilier, papiers et photographies du régisseur, Armand Schneider, qui publia après
1 870 un livre anecdotique sur la vie à Saint-Cloud4 et en prépara un second, sur le
palais et sa décoration, qui ne parut pas5. Il avait noté précisément l'emplacement
des meubles et objets dans les différentes pièces.
Travaux et nouveaux aménagements
Le château de Saint-Cloud suivait un plan en U ; à l'arrière, du côté Nord, était
accolée l'orangerie, suivie de la salle de spectacle, reconstruite sous Napoléon Ier. Les
appartements du couple impérial se trouvaient au premier étage, dans l'aile méri
dionale ; ceux d'Eugénie donnaient sur le bassin du fer à cheval et les jardins, ceux
de Napoléon III sur la cour d'honneur. Saint-Cloud fit partie des résidences habi
tuelles de la cour, avec les Tuileries, Fontainebleau et Compiègne ; il était occupé au
début de l'été et à l'automne. Le couple impérial n'y fit pourtant que peu de travaux.
Les seules modifications architecturales touchèrent la salle de spectacle et l'orangerie.
1. Sur l'histoire du château, voir comte [Maurice] Fleury, Le Palais de Saint-Cloud: ses origines, ses hôtes,
ses fastes, ses ruines, Paris, [1902], 312 p., et Daniel Meyer, « Le domaine national de Saint-Cloud »,
Monuments historiques, 1975, n° 3, p. 40-57.
2. Sur ce sujet voir Catherine Granger, La Liste civile de Napoléon III: le pouvoir impérial et les arts, thèse
de doctorat de l'École pratique des hautes études, sous la direction de Jean-Michel Leniaud, soute
nue en 2000.
3. Conservées au musée de Compiègne.
4. Armand Schneider, Le Second empire à Saint-Cloud par le commandant Schneider, Paris, 1 894, 296 p.
5. Ses papiers sont conservés à la Bibliodièque historique de la ville de Paris et au département des Estampes
de la Bibliothèque nationale de France. Les clichés illustrant cet article proviennent de ce fonds.
Lwraûorw à' histoire àe l'architecture n°l 52 CATHERINE ORANGER
En 1853, sur ordre de l'Empereur, l'architecte, Jacques-Jean Clerget (1808-1877),
effectua des interventions d'entretien dans le théâtre : raccords de peinture, change
ments de chiffre et d'insignes. Mais quelques années plus tard, Napoléon III décida
sa démolition, ainsi que celle de l'orangerie. Il voulait faire ériger un nouveau
théâtre, comme ce fut le cas à Fontainebleau, puis à Compiègne; il prescrivit de
déposer « avec le plus grand soin » les boiseries des loges et toutes les décorations de
la salle afin de les réutiliser6. Une nouvelle orangerie fut construite dans le parc en
1861-62V. Mais ce furent la galerie d'Apollon, ou le salon de Mars, qui servirent pour
les spectacles.
Comme dans les autres palais, des restaurations et aménagements furent réalisés
au début du règne, en particulier dans les appartements de l'Impératrice : repolissage
des cheminées en marbre ; remplacement de glaces étamées, parfois en deux volu
mes, par de nouvelles, livrées par la manufacture de Saint-Gobain ; remise à neuf des
bronzes; dorures des moulures, des cadres des tableaux; travaux de menuiserie
(modification des lambris) s. Hubert frères, « entrepreneurs de sculpture en carton-
pierre », qui travaillaient à cette époque pour tous les palais de la Couronne, four
nirent des rosaces de style Louis XVI, des dessus-de-porte, des couronnements pour
les glaces, des panneaux de porte, ornés de trophées de musique, de rubans, d'ara
besques, de feuilles d'acanthes, de fleurs ou de fruits9. Les peintures furent refaites;
les plafonds des quatre salons évoquaient un ciel nuageux. De nouveaux parquets y
furent posés en 1855, avec différents motifs géométriques selon les pièces10.
Dans les années suivantes, d'autres appartements furent rénovés. Guillaume
Grohé (1808-1885) fournit des lambris en acajou et des portes pour la salle à manger.
Des travaux de peinture, de dorure furent effectués dans l'aile sud ; Hubert frères
fournirent des motifs (rosaces, angles) en carton-pierre. La venue d'invités donnait
aussi l'occasion de restaurations; en 1855, 20.000 francs furent consacrés au grand
appartement donnant sur le jardin de l'orangerie, qui devait accueillir le duc et la
duchesse de Brabant. Des cloisons furent démolies pour permettre de nouvelles
distributions, six glaces furent remplacées, et des ornements en carton-pierre instal
lés". Une partie des travaux faits dans les appartements de l'Impératrice coïncidè
rent avec la visite de la reine Victoria, également en 1855, qui occupa ces lieux.
D'après les souvenirs de la dame d'honneur d'Eugénie, madame Carette, Saint-
Cloud n'était pas la résidence favorite de l'Impératrice, qui préférait les Tuileries ou
Fontainebleau en raison des aménagements qu'elle y avait faits12. Pourtant, ce fut
sans doute pour elle que, en 1856, un petit salon (qui avait été la chambre
6. Arch, nat., F'1 1634, lettre de Frémont, chef de la division des

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