Le palais royal protosyrien d Ébla : nouvelles recherches archéologiques à Tell Mardihk en 1976 - article ; n°1 ; vol.121, pg 148-174
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Le palais royal protosyrien d'Ébla : nouvelles recherches archéologiques à Tell Mardihk en 1976 - article ; n°1 ; vol.121, pg 148-174

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1977 - Volume 121 - Numéro 1 - Pages 148-174
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Monsieur Paolo Matthiae
Le palais royal protosyrien d'Ébla : nouvelles recherches
archéologiques à Tell Mardihk en 1976
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 121e année, N. 1, 1977. pp. 148-
174.
Citer ce document / Cite this document :
Matthiae Paolo. Le palais royal protosyrien d'Ébla : nouvelles recherches archéologiques à Tell Mardihk en 1976. In: Comptes-
rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 121e année, N. 1, 1977. pp. 148-174.
doi : 10.3406/crai.1977.13336
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1977_num_121_1_13336COMPTES RENDUS DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 148
COMMUNICATION
LE PALAIS ROYAL PROTOSYRIEN D EBLA :
NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES À TELL MARDIKH EN 1976,
PAR M. PAOLO MATTHIAE*.
L'identification définitive, qui a eu lieu en 19751, des puis
santes structures en briques crues de Mardikh IIB1 (ca. 2400-
2250 av. J.-C), repérées pour la première fois en 19732 sur la pente
sud-ouest de l'acropole de Tell Mardikh (fig. 1), à un secteur pér
iphérique du palais royal G d'Ébla, fixait pour la campagne suivante
de 1976 de la Mission archéologique italienne des objectifs précis
dans le cadre d'un programme d'exploration systématique du pre
mier monument important que nous connaissons de la culture
protosyrienne. Ces objectifs peuvent se résumer en deux points
fondamentaux : tout d'abord, il fallait délimiter de façon définitive
l'aire de la « cour des audiences » découverte en 19753 ; ensuite, il
était nécessaire d'entreprendre la fouille, certes progressive et sans
doute lente, mais systématique, des structures et des pièces qui,
se trouvant à l'est de la façade orientale de la cour, devaient consti
tuer l'aire proprement dite du palais royal G. D'autre part on esti
mait, par la réalisation du premier objectif, pouvoir définitivement
résoudre un problème particulier de grande importance : celui de
l'achèvement de la fouille, vers l'extrémité sud du portique est de la
cour, de la salle d'archives L. 2769 ; il était possible ainsi de s'assurer
* La Mission archéologique italienne en Syrie de l'Université de Rome a
effectué la campagne de 1976 du 10 août au 12 octobre. Je tiens à présenter
ici mes remerciements les plus vifs et cordiaux au docteur Aflf Bahnassi, Direc
teur général des Antiquités et des Musées de Damas, et à M. Adnan Bounni,
Directeur du Service des fouilles de la même Direction, qui ont fourni à la Mis
sion italienne, comme toujours, une aide très précieuse et une collaboration
très amicale. Un cordial merci va aussi à M. Mahmoud Heretani, Directeur
des Antiquités de la Syrie-Nord, à M. Kassem Toueir du Service des fouilles
de Damas et à M. Wahid Khayata, Directeur du musée d'Alep, qui ont facilité
de toutes façons le travail de la Mission.
1. P. Matthiae, Ébla à l'époque d'Akkad : archéologie et histoire, dans Comptes
Rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1976, p. 193-198 ; pour
la terminologie chronologique employée dans cette communication, voir le
tableau présenté ibidem, p. 191.
2. P. Matthiae, Ebla nel periodo délie dinastie amorree e délia dinastia di
Akkad. Scoperte archeologiche recenti a Tell Mardikh, dans Orientalia, 44, 1975,
p. 350-351.
3. P. Matthiae, Preliminary Remarks on the Royal Palace G of Early Syrian
Ebla, dans Antiquity, sous presse. ■r -f .. ou
Fig. 1. — Plan topographique de Tell Mardikh. État des fouilles à la fin de la campagne 1976. TELL MARDIKH ÉBLA 149
si la salle de la bibliothèque était isolée ou si elle faisait partie d'un
ensemble ayant une fonction administrative4. D'un autre côté, le
commencement de la fouille systématique des pièces du palais G
derrière la façade orientale de la cour devait fournir d'importants
éléments concernant l'histoire des établissements qui se sont succédés
sur les ruines du palais royal G de Mardikh IIB1, dans les zones
intérieures de l'acropole, vraisemblablement plus plates que celles
des pentes5.
En ce qui concerne le premier objectif, c'est-à-dire la délimitation
de la cour des audiences, il fallait avant tout tenir compte des
données obtenues à la fin de la campagne de 1975 relatives à la
perte totale, fort vraisemblable, des côtés ouest et sud de cet espace
urbain. Il fallait, d'autre part, prendre en considération le fait que
la façade nord de la cour avait été suivie, en 1975, sur toute la
longueur conservée et qu'elle s'interrompait sur l'axe d'une porte
qui donnait accès au magasin L. 2716, ouverte immédiatement
à l'ouest du podium royal. La présence sur l'axe même de la porte
d'un reste de structure en briques crues de grandes dimensions
(60 cm sur 40) de Mardikh IIB2 (ca. 2250-2000 av. J.-C.) montre
que l'aire des ruines du palais royal G de Mardikh IIB1 était proba
blement délimitée déjà peu de temps après la destruction définitive
de l'édifice, sans doute à la même période où, dans la zone située
immédiatement à l'est de la tour massive de 1' « escalier d'honneur »,
on construisit sur les ruines l'escalier à grandes dalles calcaires qui
conduisait à l'esplanade en face du grand temple D6. Plus tard,
pendant le Bronze moyen I (ca. 2000-1800 av. J.-C), peut-être dans
une phase finale, une puissante structure en pierre fut érigée pour
contenir sans doute les décombres accumulés pendant le Bronze
moyen I dans l'aire orientale de la cour et pour isoler cette zone
de décharge des autres édifices de la ville basse. Au contraire, la
façade est de la cour, où la fouille avait été arrêtée à la fin de la
campagne 1975 sur la limite sud du carré DlV4iii, semblait en
bon état de conservation avec une hauteur du mur M. 2751 d'envi
ron 2,20 m.
Les conditions de la recherche à entreprendre le long des deux
4. Ibid. et Id., op. cit., dans CRAI, 1976, p. 203, n. 37.
5. L'unique témoignage remarquable de ces superpositions est jusqu'à pré
sent représenté par le large escalier en dalles calcaires bâti sur le bord de l'acro
pole à l'est de l'escalier d'honneur pendant la période de Mardikh IIB2 après
la destruction du palais : Ibid., p. 201, flg. 6 (p. 202).
6. Dans notre hypothèse de reconstitution provisoire de l'histoire d'Ébla,
durant la période de Mardikh IIB2, après la destruction qui mit fin au palais G,
il est possible qu'un rôle prédominant ait été pris par Urshu dans la région
comme l'indiquerait la mention des deux villes sur la statue B (V 54-59) :
G. Pettinato, Ibla, A. Philologisch, dans Reallexikon der Assyriologie, V, Beriin
1976, p. 9-10. 150 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
façades nord et est semblaient donc, au début de la campagne 1976,
tout à fait différentes. D'un côté, à l'est, il fallait suivre la structure
M. 2751 de la façade orientale sur toute la longueur conservée,
dans l'espoir qu'elle ne s'interrompe pas avant la limite sud de
la cour ; de l'autre côté, au nord, il fallait vérifier si, plus à l'ouest
des deux structures plus récentes, qui avaient délimité à
les ruines de Mardikh IIB1, respectivement dans les phases de
Mardikh IIB2 et de Mardikh IIIA (ca. 2000-1800 av. J.-C), on
pouvait trouver encore des indices, même uniquement dans les
fondations, des structures du palais royal G.
La campagne de fouilles 1976 (fig. 2) a, en effet, permis de vérifier
quelques données objectives fondamentales concernant la cour,
en général, et les deux façades partiellement conservées, en par
ticulier (fig. 3). En ce qui concerne le côté est de la cour, il avait
une longueur d'au moins 37 m7. Il n'est cependant pas certain
qu'il finissait au sud près de l'angle sud-ouest du carré DiV2i, où
l'on a découvert dans le sol une marche vers le sud près d'une sorte
de pilastre plat émergeant sur la face de M. 2751, qui pourrait
être l'huisserie d'un passage ouvert sur le présumé côté sud de la
cour ; en effet, une vaste tranchée, creusée probablement pendant
le Bronze moyen I final, a malheureusement empêché, au moins
dans la zone proche de la grande façade M. 2751, de v&

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