Les centuriations de Provence (suite) - article ; n°1 ; vol.7, pg 179-199
28 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les centuriations de Provence (suite) - article ; n°1 ; vol.7, pg 179-199

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
28 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1974 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 179-199
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jacqueline Soyer
Les centuriations de Provence (suite)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 7, 1974. pp. 179-199.
Citer ce document / Cite this document :
Soyer Jacqueline. Les centuriations de Provence (suite). In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 7, 1974. pp. 179-199.
doi : 10.3406/ran.1974.967
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1974_num_7_1_967CENTURIATIONS DE PROVENCE LES
(2e partie)
La plaine de Saint-Maxiinin (1).
A proximité N.O. de la ville, la plaine de Saint-Maximin porte des traces nettes
du cadastre d'orientation S. O.-N.E., inclinée à 30° Est. Il garnit toute la partie Ouest
de la plaine jusqu'à Seillons et jusqu'aux collines d'Ollières (fig. 30). Malheureusement
la direction du cardo est mal conservée et l'on n'en trouve plus que quelques vestiges,
surtout dans les collines boisées, tandis que la plaine garde de préférence la direction
perpendiculaire du decumanus. La majeure partie a été détruite au Moyen Age par
une remise en valeur des terres par les moines de l'Abbaye et c'est pourquoi les
abords immédiats de la ville et toute la partie Sud de la plaine sont à peu près vides
de traces. On retrouve la suite de ce cadastre plus au Nord (fig. 31) dans la plaine
autour de Brue-Auriac. Il semble donc coupé en deux, d'abord par la forme physique
des deux plaines, ensuite par la butte de Seillons et les marécages qui sont au pied
et qu'il n'était guère possible de centurier. La liaison entre les deux plaines ne se fait
pas : la région intermédiaire de Seillons ne porte que de grandes parcelles modernes
(remembrement? drainage récent?), le confluent marécageux de l'Argens et de la
Meironne ayant empêché toute possibilité de centuriation.
On trouve encore dans ces deux plaines des vestiges gallo-romains nombreux.
La région de Rougiers (2).
Au Sud de la plaine de Saint-Maximim, en bordure des pentes de la Sainte-Baume,
la région de Rougiers porte des traces du cadastre N.-S., mais combien détruit !
(fig. 32). S'il est à peu près net à l'Est du village autour du lieu-dit le Pigeonnier,
par contre du côté Ouest, il ne comporte plus que quelques lignes parallèles isolées,
et au Nord du village il disparaît presque totalement ne laissant que quelques limites
de plus en plus clairsemées, la plupart orientées N.-S. (direction du cardo) à mesure
que l'on se rapproche de Saint-Maximim. Les quelques vestiges isolés qui subsistent
(1) Carte Brignoles. Mission Istres-Fréjus, 1960, nos 464 à 468. On signale à Seillons une bastide en ruines
avec vestiges gallo-romains, coord. 139,4 x 886,2 (fichier des Antiquités Nationales). La FOR signale des vestiges
à Saint-Maximin (n° 260).
(2) Carte Brignoles. Mission Istres-Fréjus, 1960, nos 247 à 249-258 à 260. FOB, Var, nos 266-266A. 180 J. SOYER
Fig. 30. — Onturiations dans la plaine de Saint-Maximin.
1000 m J JPP
Fig. 31. — ■ Centuriations autour de Brue-Auriac. 1
CENTURIATIONS DE PROVENCE 181 LES
1000 m JPP Font Trouvade
oppidum vieux village
Fig. 32. — Centuriations dans la région de Rougiers.
encore notamment aux lieux-dits « Pascalette, La Lazarotte, Font-Trouvade,
La Martine » ne représentent guère que les dernières traces d'une extension qui
sans doute devait atteindre Saint-Maximin, mais qui fut probablement détruite
au Moyen Age. A Rougiers et aux alentours on a trouvé des vestiges attestant l'implan
tation romaine dans la plaine (1).
La plaine du Val (2).
Toute en longueur, cernée de toutes parts par les collines, la petite plaine du Val
est entièrement centuriée par un cadastre N.-S., légèrement dévié (environ 5° Est)
(fig. 33). Relativement bien conservées à l'Ouest du village du Val, les subdivisions
y sont denses, tandis qu'aux extrémités Est et Ouest de la plaine elles s'amenuisent
jusqu'à n'être plus qu'une ligne horizontale, d'ailleurs assez douteuse à l'extrémité
Ouest. Diverses traces de ruines antiques sont signalées au Val.
(1) Voir à ce sujet les travaux de Mlle Demians d'Archimbaud.
(2) Carte Brignoles. Mission Istres-Fréjus, 1960, nos 554 à 558. FOR, Var, n° 219. GO to
Fig. 33. — Centuriations dans la plaine du Val. LES CENTURIATIONS DE PROVENCE 183
Cotignac
\
\
Fig. 34. — Genturiations de la plaine de Cotignac.
-CT-' //
1000 m J JPP
Fig. 35. — Centuriations de la plaine du Luc. J. SOYER 184
La plaine de Cotignac (1).
Entre Montfort et Cotignac, la bordure des collines qui limite la plaine du côté
Ouest porte des traces du cadastre S.O.-N.E. incliné à environ 40° Est (fig. 34).
La plaine est peu étendue et par conséquent ne peut en permettre un grand développe
ment, d'autant plus qu'elle n'est pas totalement plane, mais localement vallonnée
et boisée. Quelques indentations s'infiltrent dans les vallées qui pénètrent les collines
et, notamment au Sud de Gotignac, où l'on trouve, dans la garrigue, quelques traces
parallèles. Dans l'ensemble ce cadastre est peu étendu et ne garnit que la partie
au pied des collines, alors que la plaine beaucoup plus vaste jusqu'à Montfort et
Garces ne porte plus aucun vestige.
Un site seulement est signalé dans cette région.
La plaine du Luc (2).
Au Sud du Luc (fig. 35) la plaine porte quelques traces peu développées et espacées,
peu denses, d'un cadastre très redressé presque N.-S. (incliné 10° Est, environ),
mais ces vestiges sont peu certains. Plus au Nord, entre Vidauban et le Cannet-des-
Maures, on retrouve encore quelques traces tout aussi peu sûres. Cependant on signale
d'importantes ruines romaines dans tout ce secteur.
La région de Lorgues (3).
Au S.-O. de Draguignan, sur la plateau qui s'étend de la vallée de la Nartuby
jusqu'à celle de l'Argens, depuis les abords de Lorgues à l'Ouest jusqu'à Taradeau
à l'Est, un vaste espace, boisé, vallonné est couvert de traces denses d'une centu-
riation S.O.-N.E. inclinée à 40° Est (fig. 36). Malgré la garrigue qui couvre largement
ce plateau, de nombreux défrichements conservent l'ancien découpage. On distingue
trois groupes de vestiges serrés, reliés entre eux par des traces dispersées. Tout
d'abord, au N.E., à proximité de Draguignan, le parcellaire ancien couvre la région
au S.E. de Flayosc. Un second groupe s'étend au S.E. de Lorgues très serré, bien
conservé dans ses deux directions. Enfin, le troisième, plus clairsemé mais aussi plus
étendu, garnit la vallée de l'Argens entre Pont d'Argens et le hameau des Bertrands,
et s'étend au Sud de la vallée jusqu'au Thoronet. Très bien conservée cette centuriation
couvre les collines et les traces nombreuses se retrouvent dans les anciens champs
regagnés parfois par la végétation naturelle. C'est une région vallonnée, surtout au
Sud de Lorgues et il est remarquable de constater combien, au milieu d'une végétation
forestière largement étendue, le moindre défrichement a conservé le cadastre romain ;
malgré un sol souvent accidenté, vallonnement, forêt, vallées, collines n'ont pas
constitué une opposition suffisante à l'implantation d'un cadastre antique, mieux
encore c'est peut-être à cause de ces « inconvénients » qui, en d'autres endroits auraient
été majeurs et auraient empêché d'une centuriation, que celle-ci
s'est bien conservée : la végétation naturelle après avoir envahi et recouvert l'ancien
(1) Carte 1/50.000 Draguignan. Mission Istres-Fréjus, 1960, n° 266. FOR, Var, n° 257.
(2)Draguignan. Mission Cuers-Collobrières, 1958, nos 221 à 223. FOR, Var, nos 197 à 199.
(3) Carte Istres-Fréjus, 1960, nos 379 à 381-489 à 491-568 à 571. FOR, Var, n°* 173-
174-190-195-196. Ta radeau
* /y .,
i^. 36. — Cenluriations de la région de Lorgnes. LES CENTURIATIONS DE PROVENCE 185
défrichement l'a protégé. On constate, en effet, que ce sont les régions les plus à l'abri
des extensions ou mises en valeur modernes qui sont les mieux protégées et par
conséquent gardent le mieux l'empreinte romaine : petite vallée intérieure loin d'une
grande route, donc de pénétration difficile, sorte de petit pays fermé, défrichement
dispersé en forêt, vallée étroite où les champs ne sont qu'un mince ruban, etc. Les
grandes plaines qui se prêtent mieux à une modernisat

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents