Nouvelles fouilles à Ébla (1998-1999) : forts et palais de l enceinte urbaine - article ; n°2 ; vol.144, pg 567-610
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Nouvelles fouilles à Ébla (1998-1999) : forts et palais de l'enceinte urbaine - article ; n°2 ; vol.144, pg 567-610

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2000 - Volume 144 - Numéro 2 - Pages 567-610
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Monsieur Paolo Matthiae
Nouvelles fouilles à Ébla (1998-1999) : forts et palais de
l'enceinte urbaine
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 144e année, N. 2, 2000. pp. 567-
610.
Citer ce document / Cite this document :
Matthiae Paolo. Nouvelles fouilles à Ébla (1998-1999) : forts et palais de l'enceinte urbaine. In: Comptes-rendus des séances
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 144e année, N. 2, 2000. pp. 567-610.
doi : 10.3406/crai.2000.16143
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2000_num_144_2_16143COMMUNICATION
NOUVELLES FOUILLES À ÉBLA (1998-1999) :
FORTS ET PALAIS DE L'ENCEINTE URBAINE*, PAR M. PAOLO MATTHIAE,
CORRESPONDANT ÉTRANGER DE L'ACADÉMIE
Comme je l'avais exposé en 1998, lors de ma dernière commun
ication devant votre Compagnie1, les fouilles systématiques
entreprises sur le site d'Ébla depuis 1995 visent à répondre à plu
sieurs objectifs : préciser et approfondir notre connaissance des
* Comme de coutume, les campagnes de 1998 et 1999 ont été menées, sous la direction de
l'Auteur, par la Mission archéologique de l'Université de Rome « La Sapienza », grâce à deux
financements majeurs accordés respectivement par l'Université « La » (pour les
fouilles) et le ministère des Affaires étrangères (pour les restaurations), auxquels s'est joint un
troisième soutien important provenant du ministère de et de la Recherche scien
tifique ; à ces apports principaux sont venues s'ajouter des contributions mineures émanant
du Conseil national des Recherches. Aux travaux, qui se sont déroulés en 1998 et en 1999, de
début août à début novembre, ont collaboré les archéologues suivants : S. Mazzoni Archi,
G. Scandone Matthiae, F. Pinnock, F. Baffï Guardata, R. Dolce, L. Peyronel, G. Rossoni,
E. Merluzzi, M. Ramazzotti, S. Di Paolo, A. Enea, M. Rossi, S. Festuccia, E. Ascalone, C. Pez-
zetta, S. Bracci, F. Cruciani, B. Panciroli, assistés par les étudiants Ahmed Serriye, R. Fioren-
tino, S. Tricoli, R. Frascarelli, A. R. Lisella, C. Grasso, G. Spreafico, D. Nadali, A. Polcaro,
G. L. Perri, C. Michetti, A. Di Ludovico, R. Ceretti, A. Colantoni, G. Marinelli ; les philologues
A. Archi, P. Fronzaroli, M. G. Biga, A. Catagnoti Bonechi ; les restaurateurs S. Tricoli et F. Di
Napoli Rampolla, ainsi que les spécialistes de restaurations architecturales C. Mari,
U. Capriani, F. Finotelli, S. Meschini et A. Schopps. En qualité de représentants de la Direc
tion des Antiquités sur le chantier se sont succédés MM. Riyadh Saba et Fajar el-Abdo Hajji
Mohammed : nous leur sommes très reconnaissants pour leur collaboration toujours fruc
tueuse et indispensable. L'ancien directeur général des Antiquités et des Musées, le professeur
Sultan Muhesen, nous a fourni des facilités dont nous lui sommes gré. Nous voulons exprimer
aussi notre plus vive et amicale gratitude au Dr Michel al-Maqdissi, actuel directeur du Service
des fouilles archéologiques, à M. Bessam Jamous, du même bureau, ainsi qu'à M. Abdo Asfari,
directeur du Musée d'Idlib, qui nous ont apporté avec constance toute l'aide possible. Nous
tenons également à exprimer notre plus cordiale et sincère gratitude au professeur Abd er-Razak
Mu'az, directeur général des Antiquités et des Musées, pour sa collaboration si aimable et géné
reuse. Comme toujours, les avancées des recherches conduites à Ébla ont été suivies avec l'in
térêt le plus vif et le plus amical par les hautes Autorités de Syrie : que le général Mustafa Tlas,
ministre de la Défense, M. Abdallah Ahmar, secrétaire général adjoint du parti socialiste arabe
Ba'ath, M. Wahib Fadil, ancien ministre du Palais présidentiel, M™ Najah al-Attar, ancienne
ministre de la Culture, M. Tawfiq Salha du (Commandement régional du Ba'ath, M. Ali al-Kayem, adjoint de la Culture, et MM. Zayd Hassun, Mohafez d'Idlib, ainsi que M"" Nabilah
Chaalan, actuel ambassadeur de Syrie à Rome, veuillent bien trouver ici l'expression de notre
reconnaissance la plus vive. Pour leur soutien eoutumier, il me plaît d'exprimer un sentiment
de gratitude sincère et amicale au Dr Antonio Napolitano, ancien ambassadeur d'Italie à Damas,
et au Dr Gaetano Martinez Tagliavia, conseilleur de notre ambassade. De même nous exprimons
notre sincère reconnaissance au Dr Laura Mirachian, actuel d'Italie à Damas.
1. P. Matthiae, « Les fortifications d'Ébla paléo- syrienne : fouilles à Tell Mardikh (1995-
1997) », CRAI, 1998, p. 557-588. 568 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
grands remparts ceignant la ville paléo -syrienne des premiers
siècles du IIe millénaire av. J.-C.2, mais aussi préparer l'exploration
future des niveaux anciens de l'acropole, enfouis sous plusieurs
couches superposées datant du Bronze récent I (environ 1600-
1400 av. J.-C.) et surtout du Fer II (environ 900-700 av. J.-C.) et III
(environ 700-535 av. J.-C), mais aussi celles qui remontent à la
période perse-hellénistique (environ 535-150 av. J.-C.)3.
Pour aboutir aux résultats majeurs escomptés, huit chantiers
différents ont été ouvert en 1998 et 1999 dans plusieurs sec
teurs du site : cinq sur la ligne des remparts, deux sur l'acro
pole et un dernier dans la Ville basse (fîg. 1). Dans le cadre de
l'étude menée sur les remparts, où la riche moisson de rense
ignements engrangée remonte au Bronze moyen I-II (environ
2000-1600 av. J.-C), il nous faut préciser que la mise au jour du
Fort Occidental du Bronze moyen II (Aire V) a été achevée en
1998 (fig. 2)4, que la fouille du Petit Palais de l'Aire Z5 et du Fort
Septentrional de l'Aire AA6, eux aussi du Bronze moyen II,
a été poursuivie, enfin que l'exploration des puissantes forti
fications externes de la Porte d'Alep (Aire DD ; fig. 3) et de la
Forteresse est-nord-est (Aire EE), où des phases appartenant
au Bronze moyen I et II ont été révélées, a été entreprise en
2. C'est en fonction de ce programme qu'ont été ouverts, successivement, en 1995, les chant
iers de l'Aire V (milieu du rempart ouest) où a été mis au jour le Fort Occidental, en 1996, les
chantiers des Aires Z (au nord de l'Aire V) et AA (l'angle nord-ouest des remparts) où ont été
identifiés respectivement le Petit Palais Occidental et le Fort Septentrional, et, en 1997, le chant
ier de l'Aire BB (angle nord-est des remparts) où a été exhumée la Porte de l'Euphrate.
3. On peut tenir pour avéré qu'à l'époque paléo-syrienne l'ensemble de l'acropole de Tell
Mardikh, alors encerclée par une puissante fortification interne, était couverte de bâtiments
officiels importants - dont jusqu'à présent nous ne connaissons que le Temple D (côté
ouest) et une partie assez limitée, dans la région nord, du grand Palais Royal E, qui devait être
certainement la résidence principale des rois, mais aussi le bâtiment majeur, sinon unique,
de l'administration royale. Sur ces édifices du Bronze moyen I-II et sur les superpositions
récentes voir R Matthiae, Ebla, un impero ritrovato. Daiprimiscavialle ultime scoperte, Turin, 1989,
p. 56 sqq., 157 sqq., 160 sqq., fig. 35 sq. ; S. Mazzoni, « L'insediamento persiano-ellenistico di
Tell Mardikh », StudiEblaiti 7, 1984, p. 87-132 ; Ead., « L'età del Ferro a Tell Mardikh e nella
sua regione », dans TellAfis e l'età del Ferro, S. Mazzoni éd., Pise, 1992, p. 99-155.
4. P. Matthiae, art. cit. (n. 1), CRAI, 1998, p. 575-579, fig. 12-15 : L. Peyronel, « The MB II
Fortress V at Tell Mardikh-Ebla : Context and Archaeological Materials », dans ht 1 nternatio-
nalCongressontheArchaeologyoftheAncientNearEast,RomeMayl8ll-23'd1998,W., Rome, 2000,
p. 1353-1377, a étudié de façon préliminaire le grand donjon constituant l'aile nord-ouest du fort.
5. C'est seulement en 1999 qu'on a pu recueillir des preuves assez sûres pour affirmer
que toutes les structures mises au jour dans l'Aire Z à la base du rempart - et même celles
dégagées au début des investigations en 1996 - appartiennent à un seul bâtiment résident
iel : P. Matthiae, art. cit. (n. 1), CRAI, 1998, p. 558, n. 5, p. 572-574, fig. 11. En 1998, lorsque
l'édifice a été baptisé Bâtiment Z, nous considérions que les structures et les pièces du sec
teur sud, en raison d'une différence de cote relativement faible, devaient &#

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