Quarante années de fouilles suisses à Érétrie (Grèce), 1964-2004 : bilan et perspectives - article ; n°2 ; vol.149, pg 553-578
27 pages
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Quarante années de fouilles suisses à Érétrie (Grèce), 1964-2004 : bilan et perspectives - article ; n°2 ; vol.149, pg 553-578

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2005 - Volume 149 - Numéro 2 - Pages 553-578
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Ducrey
Quarante années de fouilles suisses à Érétrie (Grèce), 1964-
2004 : bilan et perspectives
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 149e année, N. 2, 2005. pp. 553-
578.
Citer ce document / Cite this document :
Ducrey Pierre. Quarante années de fouilles suisses à Érétrie (Grèce), 1964-2004 : bilan et perspectives. In: Comptes-rendus
des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 149e année, N. 2, 2005. pp. 553-578.
doi : 10.3406/crai.2005.22877
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2005_num_149_2_22877COMMUNICATION
QUARANTE ANNÉES DE FOUILLES SUISSES
À ÉRÉTRIE (GRÈCE) 1964-2004 : BILAN ET PERSPECTIVES,
PAR M. PIERRE DUCREY,
CORRESPONDANT ÉTRANGER DE L'ACADÉMIE
Préambule
En 2004, une quinzaine de missions archéologiques suisses
déployaient leurs activités dans autant de pays du globe. Les plus
connues sont l'École suisse d'Archéologie en Grèce (fouilles
d'Érétrie, Eubée), les fouilles de Pétra (Jordanie), de Kerma
(Soudan), du Monte lato (Sicile) et d'Abu Rawash (Egypte), sans
oublier pour autant les missions de Sibérie, d'Alaska, de Syrie, du
Bouthan, d'Amérique centrale et du Pérou.
La plupart des recherches archéologiques suisses hors des
frontières nationales sont financées par le Fonds national suisse
de la Recherche scientifique. On trouve, en outre, parmi les sou
tiens financiers, les universités cantonales, l'Académie suisse des
Sciences humaines et sociales, des fondations privées, en particul
ier la Fondation Suisse-Liechtenstein pour les recherches
archéologiques à l'étranger, et quelques mécènes. L'intervention
de fondations privées et de donateurs joue un rôle variable,
parfois très important, d'une mission à l'autre.
Bien que les missions archéologiques jouent un rôle non négli
geable pour la présence suisse à l'étranger, l'appui que leur
donne la Confédération n'est pas explicite. Son intervention se
fait sous la forme de subsides de recherche du Fonds national. La
retenue de l'État fédéral s'explique principalement par le cadre
constitutionnel et légal : la Confédération n'était pas en mesure
jusqu'ici de financer directement des activités scientifiques ou
culturelles suisses hors des frontières nationales.
La principale conséquence de cette situation est l'extrême pré
carité de l'ensemble des missions archéologiques suisses à
l'étranger. Leur existence, et même leur survie, dépendent d'un COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 554
très petit nombre de personnes. La Suisse atteint depuis quelques
années dans ce domaine les limites des réalisations possibles lors
qu'elles dépendent de l'engagement personnel de quelques-uns.
En outre, la situation actuelle présente des inconvénients scienti
fiques considérables. Les recherches suisses dans le domaine de
l'archéologie hors des frontières nationales restent mal connues,
parce que leurs résultats sont mal diffusés.
L'École suisse d'Archéologie en Grèce est la seule mission
archéologique suisse permanente à l'étranger. Elle a célébré en
2004 ses quarante années d'activité sur le site d'Érétrie en
publiant un guide illustré1. La publication de cet ouvrage à cette
date se voulait aussi une contribution, certes modeste, de l'École
suisse à l'« Olympiade culturelle » organisée par le gouverne
ment grec parallèlement aux Jeux d'Athènes.
Rôle de l'École française d'Athènes
pour le développement de l'archéologie suisse en Grèce
Depuis 1900, l'École française d'Athènes accueille au sein de
sa section étrangère des membres suisses. Les membres étrangers
bénéficient d'une série d'avantages très appréciés, comme l'attr
ibution d'un bureau individuel, l'accès illimité à la bibliothèque et
à toute l'infrastructure technique de l'École : archives photogra
phiques, archives documentaires, plans, etc. Le financement des
recherches et des frais qui leur sont liés est pris en charge. Les
membres ont le privilège d'être encadrés ou soutenus par un per
sonnel scientifique et technique hautement qualifié. Comme les
membres français, les membres suisses ont un accès illimité aux
sites de l'École française. Enfin, sur le plan humain, les membres
suisses côtoient leurs collègues français et développent avec eux
tout un réseau d'amitiés pour la vie, ce qui est un atout dans une
carrière académique, la très grande majorité des membres fran
çais étant devenus professeurs d'Université à la suite de leur
séjour à l'École.
La seule restriction qui limite l'action des membres suisses
porte sur l'aspect financier : les membres étrangers doivent être
1. Érétrie, Guide de la cité antique, Golion, 2004, 314 p., plus de 400 illustrations. Édition
originale en français, traductions en anglais et en grec. Voir « Livres offerts » de la présente
séance, p. 593. Copyright des illustrations de la présente communication : École suisse d'Ar
chéologie en Grèce. '
SUISSES A ÉRÉTRIE - BILAN ET PERSPECTIVES 555 FOUILLES
financés par une source suisse, en l'occurrence par le Fonds
national suisse de la Recherche scientifique. C'est ainsi que tous
les membres suisses depuis 1967 ont bénéficié jusqu'ici de bourses
du Fonds national2. Notons encore que deux archéologues suisses
actifs en Grèce, ultérieurement professeurs dans des universités
suisses, José Dôrig et Hans Peter Isler, ont bénéficié de l'hospital
ité du Deutsches archâologisches Institut d'Athènes.
Les liens existant entre les archéologues suisses et les archéo
logues français de l'École française depuis les années 1900 ont
conduit très tôt à d'heureux développements. A titre d'exemple,
je n'évoquerai que la collaboration étroite qui a uni plusieurs
membres ou anciens membres de l'École au grand photographe
suisse Fred Boissonnas, ainsi que la « seconde carrière » que
mènent Waldemar Deonna et Paul Collart. En effet, longtemps
connus uniquement par leur œuvre scientifique, l'un et l'autre ont
rejoint Fred Boissonnas au nombre des photographes d'art,
2. Les membres suisses de l'École française d'Athènes (1903-2004) et leur carrière ulté
rieure :
Origine Nom Date du séjour Carrière ultérieure
à TE.F.A.
G. Nicole Genève 1902-1903 Archéologue
W. Deonna 1906-1908 Prof, à l'Univ. de Genève
Dir. Mus. Art et Histoire
Prof, à l'Univ. de Lausanne et à l'Univ. de Genève P. Collart Genève 1925-1928
O. Reverdin 1938-1940 Prof, à de Genève
C. Dunant Genève 1948-1953 Cons. Mus. Art et Histoire
B. Baudat Lausanne 1951-1952 A quitté l'archéologie A 1955-1956 P.Aellig A. Bovon Décédée accidentellement 1961-1964
Lausanne 1967-1970 Prof, à l'Univ. de Lausanne P. Ducrey
Dir. de l'Éc. suisse d'Arch. en Grèce depuis 1982
D. Knoepfler Neuchâtel 1970-1973 Prof, à l'Univ. de Neuchâtel
Professeur au Collège de France
Berne 1972-1974 Prof, à l'Univ. de Bâle R. Stucky
F. Burkhalter Lausanne 1980-1984 Historienne, archéologue
S. Mùller Neuchâtel 1988-1992 C.N.R.S.-Lyon
S. Huber 1994-1998 Responsable des publications de l'E.F.A.
Lausanne Dr es lettres B. Blandin 2000-2005
Dr es lettres, boursier F.N.R.S. C. Brélaz Depuis 2004
Enseignants ou chercheurs de sciences de l'Antiquité de nationalité suisse actifs en
France au 1er janvier 2005 : François Bron, C.N.R.S., langues de l'Orient ancien ; Claude
Calame, directeur d'études à l'École des Hautes-Études en Sciences sociales ; Sandrine
Huber, responsable des publications de l'École française d'Athènes ; Denis Knoepfler, pro
fesseur au Collège de France ; Sylvie Muller, C.N.R.S., archéologie égéenne ; Claude Rapin,
C.N.R.S., archéologie de l'Asie Centrale ; Stephan Schmid, professeur d'archéologie à
l'Université de M

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