Recherches et travaux à Saqqarah (campagne 1972-1973) - article ; n°2 ; vol.117, pg 323-340
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Recherches et travaux à Saqqarah (campagne 1972-1973) - article ; n°2 ; vol.117, pg 323-340

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1973 - Volume 117 - Numéro 2 - Pages 323-340
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Philippe Lauer
Recherches et travaux à Saqqarah (campagne 1972-1973)
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 117e année, N. 2, 1973. pp. 323-
340.
Citer ce document / Cite this document :
Lauer Jean-Philippe. Recherches et travaux à Saqqarah (campagne 1972-1973). In: Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 117e année, N. 2, 1973. pp. 323-340.
doi : 10.3406/crai.1973.12894
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1973_num_117_2_12894RECHERCHES ET TRAVAUX A SAQQARAH 323
COMMUNICATION
recherches et travaux a saqqarah
(campagne 1972-1973),
par m. jean-philippe lauer, correspondant de l'academie.
Comme à chacune des campagnes à Saqqarah, dont j'ai eu l'hon
neur de rendre compte à l'Académie depuis la constitution en 1965
de notre Équipe de Recherche sur les pyramides et les monuments
égyptiens, devenue en 1972 l'Unité de Recherche archéologique n° 4
du Centre de Recherches archéologiques du C.N.R.S., (U.R.A. que
je dirige avec mon ami Jean Leclant, Professeur à la Sorbonne), j'ai
partage mon activité entre les chantiers des pyramides des rois Zoser
et Sekhem-khet de la IIIe dynastie au centre de la nécropole, et ceux
des pyramides à textes de la VIe, situés à 3 km au Sud.
J'exposerai d'abord le présent état des travaux effectués pour le
compte du Service des Antiquités de l'Egypte aux complexes des
deux rois Zoser et Sekhem-khet.
I. AU COMPLEXE FUNÉRAIRE DE ZOSER.
De même qu'au cours des six dernières années, les travaux d'ana-
stylose, de reconstitution et de protection, que nous avons entrepris
là, ont été effectues avec la précieuse collaboration de mon assistant
égyptien, l'architecte Salah El-Naggar. Durant quatre mois, de la
mi-novembre 1972 à la mi-mars 1973, ils ont porté d'une part sur
trois différents points dans la « cour du Heb-Sed », et d'autre part
sur l'édifice à tores d'angles et à trois colonnes cannelées engagées
dans des murs en épis, que j'avais désigné par la lettre T sur mes
plans et par l'appellation de « temple T » dans mes descriptions ; cet
édifice se situe immédiatement à l'Ouest de la précédente cour.
1° Les constructions sud-ouest de la « cour du Heb-Sed ».
Les travaux ont encore été centrés là sur l'anastylose de la seconde
chapelle à escalier et à toiture arquée1. Nous y avons reconstitué en
béton revêtu de pierre artificielle la voûte à courbure de naos de la
grande niche où aboutissait l'escalier aujourd'hui disparu, mais dont
les traces de la butée subsistent dans le soubassement (voir pi. I, a).
En ce qui concerne les colonnes mêmes, celle du centre avec son
1. Cf. CBAI, 1972, p. 577-578 et pi. La. COMPTES RENDUS DE L' ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 324
encadrement de pierre a dû être démontée en partie pour y substi
tuer aux éléments en plâtre, qu'elle comportait encore, les tronçons
de fût en béton et pierre artificielle, qui devaient être coulés dans les
moules à prendre sur ces éléments. Ce travail a pu être exécuté et
le chapiteau ancien de la colonne a pu maintenant reprendre sa place.
Malheureusement, la suspension des crédits pour les travaux durant
tout un mois, à la jonction de la nouvelle année budgétaire avec la
précédente, a retardé notre programme, et ne nous a pas permis
d'effectuer la même opération sur la colonne sud, qui comporte ainsi
encore des éléments en plâtre. Ces derniers seront donc à remplacer
au cours de la prochaine campagne, où il nous faudra, en outre,
reconstituer les nombreux blocs de la corniche arquée qui font défaut
dans sa partie sud. Quant à l'amorce de la crête latérale sud, le tore
horizontal de celle-ci, qui bute dans la pile d'ante sud-est de l'édifice,
a été reconstitué, et il ne reste plus là que quelques blocs de l'assise
terminale à placer.
2° Les statues-cariatides de V extrémité sud-est de la cour.
En ce point de la cour, à proximité de l'estrade du Heb-Sed,
gisaient des éléments de trois grandes statues ébauchées ou fra
gmentées, qui offrent la particularité d'avoir constitué des cariatides
paraissant avoir figuré le roi Zoser dans l'attitude du dieu Ptah. Ce
sont les seules cariatides que nous connaissions en Egypte, et qui de
ce simple fait présentent un très haut intérêt. De plus, deux d'entre
elles, les seules qui soient complètes, sont demeurées à l'état
d'ébauches, mais à des degrés différents ; quant à la troisième, dont
la sculpture était en revanche presque achevée, elle ne comporte
malheureusement que le tronçon médian, la tête et les jambes ayant
disparu. Ces statues, dont l'exécution fut donc interrompue à trois
stades différents, sont ainsi également fort précieuses pour l'étude
du travail de la statuaire à cette lointaine époque de la IIIe dynastie.
Nous avions attiré l'attention sur ces points, il y a longtemps, dans
notre ouvrage, La Pyramide à degrés, V architecture, paru en 1936
au Caire1.
Par ailleurs, les vestiges situés en ce point de la cour sont insuffi
sants pour permettre de restituer même le plan des édifices qui
avaient dû s'y dresser au-dessus du niveau général des soubassements
et comporter ces éléments de cariatides face à l'estrade au double
trône de jubilé, et dont l'achèvement avait dû être interrompu par
la mort du roi Zoser, comme ce fut le cas pour quelques autres
éléments de la « cour du Heb-Sed ». Néanmoins, ces statues que
1. Cf. t. I, p. 144-145 et t. II, pi. XCIX et p. 19. RECHERCHES ET TRAVAUX A SAQQARAH 325
nous avions depuis plusieurs années disposées côte à côte, étendues
sur le sol, étaient peu visibles ; mais surtout elles étaient ainsi assez
vulnérables tant aux intempéries qu'aux atteintes de trop nombreux
visiteurs inéduques. C'est pourquoi, sur la suggestion de M. Salah
El-Naggar, avons-nous décidé cet hiver de redresser ces cariatides,
en les adossant simplement au massif de la terrasse face à l'estrade
du Heb-Sed (voir pi. II, a).
3° Les chapelles de l'Est, vers l'angle nord-est de la cour.
Nous avons travaillé là sur la chapelle que nous avions remontée
au cours de la précédente campagne jusqu'à la neuvième assise au-
dessus de son soubassement de 2,10 m de hauteur, et qui se trouve
juxtaposée au Sud de la première chapelle reconstituée antérieure
ment de ce côté de la cour1.
Cette seconde chapelle a été complétée jusqu'à sa crête seulement
en sa partie nord où nous possédions un groupe important d'él
éments à replacer, alors que nous n'en avions retrouvé aucun pour
sa partie sud. Quant au tore arqué soulignant cette crête, sa moitié
nord a été seule replacée (voir pi. II, b). Nous avons préféré, en effet,
ne pas compléter le haut de la chapelle du côté sud, où nous aurions
dû n'employer que des pierres neuves, et laisser à la façade en ce
point une silhouette irrégulière d'édifice en ruine ; cette façade
incomplète constitue ainsi une transition entre la chapelle entièr
ement reconstituée et les vestiges des chapelles suivantes, qui ne
s'élèvent que sur quelques assises ou ne laissent même souvent plus
apparaître que leur plan.
4° Au « temple T » de nos plans2.
Vers l'extrémité nord de cet édifice qui, bien plutôt qu'un temple
fut, sans doute, la figuration du pavillon d'attente ou de repos pour
le roi au cours de la célébration de la fête Sed, une statue de Zoser
sans couronne devait très probablement être disposée dans la niche
donnant sur la courette intérieure qui fait suite à l'hypostyle aux
trois colonnes cannelées engagées (voir pi. I, b, où la niche est
marquée par une flèche). Par ailleurs, divers fragments du linteau
de la niche et des deux linteaux latéraux permettant de couvrir
partiellement la courette, qui tous trois comportent une frise de
djedou avaient été recueillis3. Nous avons estimé q

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