Hortense laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. À sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au palais de l’Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir les obstacles sont nombreux…
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Hortense laborie est une cuisinière réputée qui vit dans e Périgord.
À sa grande surprise, e Président de a Répubique a nomme responsabe de
ses repas personnes au Paais de ’Éysée. Magré es jaousies des chefs de a cuisine centrae,
Hortense s’impose avec son caractère bien trempé.
l’authenticité de sa cuisine séduira rapidement e Président,
mais dans es couisses du pouvoir es obstaces sont nombreux…
Comment est né le projet du film ?repas. Nous parons onguement ensembe de sa vie. Au-deàJ’avais depuis ongtemps envie de m’attaquer à un fim qui du fait qu’ee a cuisiné pour un Président de a Répubique,traite de ’émotion cuinaire… I y a trois ans, j’ai u un je sens chez ee une dimension romanesque forte...portrait écrit par Raphaëe Bacqué dansLe Monde consacréà Danièe Depeuch ; une page entière dans aquee eeComment décririez-vous cette femme ?revenait sur ses années passées dans es cuisines privées de Sa vie est faite de ruptures, d’engagements, souvent sur un’Éysée. Son histoire me captive tout de suite car pour une coup de tête : ee était agricutrice, ee a quitté son métier etfois i ne s’agit pas d’un grand chef ou d’un restaurateur, son mari, ce qui ne se faisait pas à ’époque dans son miieu;mais d’une femme cuisinière, simpe et authentique… ee a été ’une des premières à organiser des week-ends foieÉtant dans e Périgord, je contacte Danièe Depeuch. gras et truffes à a ferme au début des années 1970. Ee« Venez déjeuner dimanche », me dit-ee. Je me rends à a est partie un moment enseigner et faire a cuisine aux États-Borderie, et découvre cet endroit magnifique, putôt maison Unis. Puis i y a eu cet épisode à ’Éysée et cette ongued’hôte que ferme, où Danièe a étabi sa base depuis des année passée ensuite en Antarctique. Son nouveau projetannées. Nous passons cinq heures à tabe. Nous mangeons depuis queques années est de créer une truffière en Nouveedivinement et tout de suite, je suis frappé par sa conviviaité, -Zéande… C’est une aventurière dont es choix de vie ontpar a manière qu’ee a de faire participer es invités au toujours été iés à a cuisine.
Une autre chose m’a intrigué ors de notre première rencontre :Danièe m’avait convié à un déjeuner famiia, j’imaginaisune ambiance « rustique ». Or, à tabe, i y avait un méangesurprenant de convives : des amis inteectues New Yorkais,un journaiste économique, une avocate internationae, eteffectivement, des membres de sa famie périgourdine. I yavait à des personnaités très différentes qui souignaient acompexité de notre hôte : Danièe est quequ’un qui mêee respect des traditions avec une grande ouverture sur emonde et un sens aigu de a modernité... Ee est à a foisocae et mondiae, simpe et compiquée. Je tenais à un vraipersonnage de fiction.
Ensuite ?Je reviens embaé par cette rencontre et j’imaginetout de suite e fim que cea peut faire. Je commenceà écrire… Catherine Frot s’impose rapidement pourinterpréter Danièe. l’une et ’autre partagent e mêmedegré d’exigence vis-à-vis de eur travai. Restait àtrouver un metteur en scène qui ait une vraie sensibiitépour a gastronomie. Je savais, par un ami commun, queChristian Vincent avait ce goût (en pus d’être un trèsbon directeur d’acteur). C’est un œnoogue qui adore egenre de cuisine authentique que fait Danièe, i cuisineui-même et aime faire partager ce paisir aux autres.
Nous nous sommes très vite mis d’accord sur a directiondu scénario : un fim qui porterait à a fois sur « epouvoir de a cuisine » et sur « a cuisine du pouvoir ».Cette doube proposition était tout ’intérêt de cettehistoire… Nous avons égaement, par effet de contraste,décidé d’ajouter à ’intrigue Éyséenne, ’épisode queDanièe a connu en Antarctique. Ainsi a reconnaissanceet a conviviaité que e personnage d’Hortense n’a paseues à ’Éysée, ee ’obtient à ’autre bout du monde.
En1997,DanièleDelpeuchapubliéunlivre,Mescarnetsdecuisine,duPérigordàl’Élysée.AvecChristianVincent vous en êtes-vous inspirés pour le scénario ?Peu… Nous avons repris certains souvenirs coquassesqu’ee évoque. Des moments avec e Président. lescénario est un méange amusant de choses qui ont existéet d’ééments totaement inventés. I faait vraimenttranscrire ce côté « chien dans un jeu de quies »qu’ Hortense provoque orsqu’ee arrive à ’Éysée.Ee ne connaît rien aux règes du protocoe, ee n’a queson travai en tête, ee est en reation directe avec ePrésident et se moque des conseiers qui cherchent às’immiscer dans sa cuisine. Mais ça se retourne contre ee :de pus en pus de gens viennent s’occuper de ce qu’i y adans ’assiette du Président du fait de ses probèmes de santé.
C’était très amusant à écrire, même s’i a évidemment fau convivia, une façon d’apprécier authentiquement a France,aer à ’essentie. Quant à a dernière journée d’Hortense en sa géographie, ses produits, sa cuture. Quand e PrésidentAntarctique, ee est totaement imaginaire. dit « Donnez-moi e meieur de a France ! », c’est un peuridicue, et en même temps c’est une sorte d’attachement àDans le scénario, vous évoquez un livre d’Édouard’exceence française.Nignon,Élogedelacuisinefrançaisequidonnelieuà des échanges très poétiques entre le Président et sa Aussi paradoxal que ça paraisse, on ne peut s’empêchercuisinière.d’établirunepasserelleentreDeshommesetdesDieux,Danièe nous ’a fait découvrir ors d’une de nos visites à adont vous êtes à l’origine en temps que producteur etBorderie et nous avons absoument vouu ’incure dans eco-scénaristeavecXavierBeauvoisetcesSaveursduprojet. C’est un ivre magnifique dont a préface a été écritePalais:onsentchezcettecuisinièreuneferveurquasipar Sacha Guitry. Edouard Nignon est peu connu du grandreligieuse.pubic mais très apprécié des cuisiniers, des gastronomes, Je n’irai pas jusque à… Mais i est vrai que orsqu’eedes historiens. C’est un des grands chefs français du début cuisine, Hortense s’extrait ittéraement du monde pourdu XXesièce, i a travaié au service d’hommes poitiques donner aux autres e meieur d’ee même… En ce sens idont e tsar Nicoas II et ’empereur d’Autriche. la cuisine y a chez ee une ferveur que ’on peut retrouver chez desrejoint ainsi ’Histoire... Son ivre de recettes est une œuvre moines, mais aussi chez tous ceux qui ont une vocation…ittéraire, un recuei de poèmes dédiés à a gastronomie… Je trouve émouvant es gens qui ont une réee humiité vis-Chez ui, ’amour de a cuisine c’est aussi ceui du verbe. à-vis de eur discipine ; qui restent au service de eur art.I y a cette même exigence morae de faire es choses e mieuxDans le film, pourquoi la cuisine est-elle si importantepossibe –quitte à bouscuer, à « emmerder » es autres. Pourpour votre Président ?Hortense, sa vie privée s’efface au profit de sa mission.C’est un méange entre son goût personne et sa fonction…Pour Pompidou, comme Mitterrand, Chirac égaement,LesSaveursduPalaisabénéficiédeplusieurse cérémonia du repas est très important, c’est un rituejours de tournage complets à l’Élysée. C’est inédit.
On a eu une chance exceptionnee. Tout a commencé ors i faait que tous ces pats soient beaux mais qu’is soientd’uneprésentationdeDeshommesetdesDieuxà’Éysée.égaementcomestibes.Onvouaitque«’assiette»soitJ’avais déjà e fim en tête et j’ai profité de a projection à devant es acteurs; pas de ces objets factices qu’on voitpour demander à visiter es cuisines. Inoubiabe. Nous y souvent dans es pubs. le détai de ces pats, nous savionssommes retournés pus tard avec Christian Vincent pour voir que c’était aussi une des cés de a réussite du fim.es remises égaement… On dit de ’Éysée que c’est a pusgrande maison de France : es pus beaux services sontVoilà déjà plusieurs années que vous portez la doubleà, es pus beaux couverts, es pus bees argenteries,casquette de producteur et de scénariste.es pus beaux cristas… Nous avons tout de suite vu Dans mon métier de producteur, j’ai toujours préféré es’intérêt que c’était de pouvoir fimer ça. moments de a conception et de ’éaboration artistiqueÀ côté de cea i y avait pour nous queque chose d’un fim, putôt que a partie financière… Ecrire estd’ironique et d’amusant d’écrire une histoire qui se venu finaement comme e proongement nature dedéroue à ’Éysée, au cœur de ’État, et de ne jamais cette préférence. Cea me permet d’aer pus oin dansparer de poitique. es projets et dans ma coaboration avec es réaisateursque je respecte avant tout car je n’oubie jamais que ceComment s’est déroulé le tournage autour de tous cessont eux qui signent es fims...plats à préparer ?Actueement j’écris avec Xavier Beauvois son prochainI était très important que ’émotion cuinaire se traduise fim,ainsi que e scénario d’un nouveau projet. Et puisà ’image. À côté du décor de a cuisine, nous avons donc heureusement je ne m’interdis pas de produire des fimsinstaéunebrigadedetroispersonnesdansunevraiecuisine: que je n’écris pas.Gérard Besson, ’ancien chef étoié du Coq Héron (c’estui qui a réaisé cette merveieuse recette qu’est ’Oreierde a bee Aurore), Guy leguay, un autre ancien chefétoié du Ritz, et Eisabeth Scotto, une styiste cuinairequi coabore au journaElle. Nous avions une exigence :
L
esSaveursdupalaissuitlatrajectoired’unecuisinière,Hortense, dont on fait la connaissance sur une basescientifique perdue en Antarctique où elle effectue lesderniers jours d’une longue mission. Avant de découvrirqu’elle a été, durant plus de deux ans, la cuisinière privéedu Président de la République à l’Élysée. L’histoire estvraiment singulière.lorsque Etienne Comar m’a paré de cette femme qu’onavait dénichée dans e Périgord pour être a cuisinière duPrésident, j’ai tout de suite vu qu’on tenait queque chosed’incroyabement fort et origina. J’aimais beaucoup ’idéede pénétrer dans e Paais de ’Éysée par ses sous-sos etd’y montrer ses couisses. Mais ça ne suffisait peut-être pasà faire un fim. C’est quand j‘ai découvert qu’après avoirpassé deux ans à ’Éysée, cette femme avait postué pouraer travaier sur une base scientifique perdue de ’océanAntarctique que j’ai vu e fim. I y avait à deux parcours
extrêmement romanesques qui offraient a possibiité d’uneconstruction passionnante. l’occasion d’opposer deuxmondes, de montrer un personnage confronté à deux universtotaement opposés.
Le début du film est assez déroutant. On est sur la baseà la traîne d’une journaliste australienne qui réaliseun film sur les îles de l’océan Antarctique. Et on tombesur cette cuisinière qui ronchonne au milieu de sesfourneaux sans imaginer une seconde la vie qu’elle a pumener auparavant.Oui, i y a de quoi être déboussoé. le spectateur qui pensevoir un fim qui se déroue à ’Éysée peut se demanderoù i est tombé. Qui peut bien être cette personne passpéciaement sympathique, qui vit à 12000 kiomètres de aFrance dans des conditions difficies et qu’on voit peu à peuse dérider puis rire franchement orsque es jeunes de a base
organisent un spectace pour fêter son départ ? le contraste ete froid, e cru et e cuit… I essaie à a fois de rassurer etavec es ors de ’Éysée me paisait ; e téescopage de ces de surprendre. I s’appuie sur a tradition tout en cherchantdeux époques m’enchantait. D’un côté, on est au sommet de à innover. I s’arrange pour qu’un pat ne ressembe pas à una pyramide, on déroue à Hortense e tapis rouge, ee a tous autreen variant es modes de cuisson, es accompagnements…es honneurs, ee connaît ’état de grâce, puis tout va de maen pis pour ee. De ’autre, on est pongé dans une natureLe personnage d’Hortense, c’est vous ?hostie, très bee mais très rude ; ee cuisine des conserves Oui, forcément… Son inquiétude est a même que a mienne.pour une bande de scientifiques au miieu de nue part, sans Cette insatisfaction d’ee-même aussi… Cette difficutépossibiité de communiquer avec ’extérieur; mais, au terme qu’ee a à recevoir des compiments aors que son métier,de sa mission, on a féicite, on ui dit merci. I y a dans cette c’est essayer de faire paisir aux autres… Et comme moi,doube aventure une réflexion sur a reconnaissance et aussi parfois, ee a envie de dire : « aors, ça vous a pu ?... » Maissur ’ingratitude. ça, on ne e dit jamais.Sur cette question à, i y a un moment important pourEt un bel éloge de la cuisine. Vous-même avez lamoi dans e fim. C’est e moment où e Président a faitréputation d’être un cordon bleu.venir dans es saons pour a remercier du déjeuner qu’eeJ’ai toujours aimé cuisiner. Ça m’apaise. Et j’aime aussi a préparé pour ses frères et sœurs. Ee devrait être fièrebeaucoup a compagnie des cuisiniers. J’adore es regarder des compiments qui ui sont faits. le maître d’hôte qui atravaier. C’est précis a cuisine. Ça demande pas ma de assisté à tout cea ui dit : « C’est formidabe, non ? » Ettechnicité et beaucoup de générosité. Pour faire à manger bien non, ça n’est pas si formidabe que cea. Dans e script,aux autres, i faut être généreux. I ne faut pas être avare. Et ee répondait a chose suivante, presque triste : « Si vousmoi, j’aime es gens généreux. En pus de cea, par certains vouez. »côtés, je trouve que mon métier ressembe au eur. Je me dis Et puis sur e tournage, je n’ai pas fait dire cette phraseparfois que e cuisinier qui construit son menu se pose es àCatherine, par peur d’être trop démonstratif. Je vouaismêmes questions que moi. Comme moi, i travaie sur une simpement qu’on a sente un peu déçue. Ee est comme cesmatière vivante. I joue sur es coueurs, sur es formes et gens qui se sont fixés un but assez éevé et qui, une fois qu’issur es consistances. I mêe e croquant et e mou, e chaud ’ont atteint, se disent : « Ça n’était que ça. »
Danièle Delpeuch est la seule femme à avoir jamaison va dire, avant ’avènement du tééphone portabe, ducuisiné à l’Élysée.GPS et de a cuisine moécuaire…A ma connaissance, oui. Et ee n’était pas forcément abienvenue.Catherine Frot est incroyable dans le rôle d’Hortense.J’ai tout de suite pensé à ee pour e rôe. Ee avait ’âgePourquoi ?exact du personnage et ce côté terrien qui convenaitParce qu’ee n’était pas du sérai et que c’était une femme. parfaitement. Ce n’est pas une chochotte, Catherine Frot.Ee ne s’habiait pas comme es chefs de ’époque – ee On a met dans un marché à Brive et ça marche, on ’instaeétait toujours en noir. Dans es années quatre-vingt, cea dans une cuisine et on y croit ! Ee est à sa pace, même sine se faisait pas. Et puis on devait trouver bizarre que tout een’est pas du tout cuisinière, même si ee ne possède pasà coup, e Président veuie qu’une femme vienne faire a es gestes des professionnes !cuisine à ’Éysée. Danièe a donc été a première à e faire.C’est une femme très singuière. C’est une pionnière, uneLes gestes d’Hortense, lorsqu’elle cuisine, semblent,aventurière, une femme qui a mutipié es expériences, espourtant, d’une précision quasi chirurgicale.voyages à ’étranger… C’est ça qui me paisait chez ee et C’est ça e cinéma !… Mon travai de cinéaste et sonpas son côté « femme au fourneau ». travai d’actrice, c’était de faire croire qu’ee était à sapace dans une cuisine, qu’ee y était à ’aise et qu’eeComment a-t-elle réagi au film ?avait fait ça toute sa vie… I faait que CatherineTrès bien. Ee savait qu’Étienne et moi avions pris des ibertés occupe ’espace. C’est ça qui compte ! Occuper ’espace !par rapport à son histoire, qu’Hortense ui ressembait mais le reste est anecdotique. la cuisine est un métier trèsque ce n’était pas ee et ee était d’accord. A queques rigoureux, avec des gestes précis. Mais au fina, on voitscènes près, qui sont inspirées de son ivre, tout est inventé, Catherine exécuter très peu de gestes techniques…et à aucun moment, nous n’avons essayé de faire un travai On a voit faire sauter des coques dans un wok, épucherde reconstitution historique des « années Mitterrand. » Ça une carotte, préparer un chou farci et c’est à peu près tout…n’est pas ça qui nous intéressait. l’action du fim se passed’aieurs à une époque un peu indéterminée, qui se situe,
Aux côtés de Catherine Frot, une surprise, de taille : laprésence de Jean d’Ormesson dans le rôle du Président.Jean est arrivé au dernier moment. Au départ, i n’était pas dutout prévu. Trois jours avant qu’on ne parte tourner, ’agentdu comédien qui devait tenir e rôe du Président appeemon directeur de production pour nous dire que « unte »ne peut pus faire e fim… Bon… C’est toujours un peu çaa préparation d’un fim. On s’attend toujours à ce qu’unetuie vous tombe sur a tête. Donc, réunion de crise, et jedis : « pas d’acteur. » On a vu quantité d’acteurs interpréterdes Présidents de a Répubique et queque soit e taent deces acteurs, qu’on e veuie ou non, ça banaise. Dans monfim, e Président, on e voit très peu, mais si on veut queses scènes dans esquees i apparaît aux côtés de Catherinesoient marquantes, i faut surprendre… On décide donc dechercher aieurs, parmi es figures d’inteectues, es grandsavocats… Tout ça en une demi-heure… les noms fusent, etparmi ces noms, ceui de Jean d’Ormesson… Très vite, ondécide que c’est ui. Etienne Comar se charge de e contacter,je pars tourner une semaine en Isande et je e rencontre à monretour pendant une heure. le projet ’amuse. I a toujoursrêvé de faire ’acteur… On fait e fim avec ui.
Lui avez-vous fait passer des essais ?Bien sûr ! I y tenait autant que nous ! I avait beaucoup insistésur ce sujet : s’i n’était pas bon, on abandonnait.
Et ?monde connaît cette cour d’honneur. On voit donc a voiturela première prise- une scène assez ongue-, était catastrophique. arriver, s’arrêter et Catherine en sortir. la scène suivante,Jean était très intimidé par e dispositif du pateau et par cee où ee est reçue par e directeur de cabinet, on ’a tournéeCatherine. Et puis au fi des prises, entement, es choses se au ministère du travai… Et puis on revient au vrai perronsont améiorées. la marge de progression restait encore très de ’Éysée, on es voit descendre dans es sous-sos qu’on agrande et j’ai pensé qu’on tenait notre Président. À a fin des tournés en vérité dans es sous-sos de ’écoe Ferrandi dansessais, je suis aé vers ui et je ui ai dit : « Vous êtes engagé. » e sixième arrondissement de Paris… Et ainsi de suite. Ce quicomptait pour moi, c’était de fimer es arrivées, es sorties,Revenons à la cuisine privée de l’Élysée. L’avez-vousa cour d’honneur ou a sae des fêtes qui sont des ieux quevisitée ?tout e monde connaît… le reste était facie.Non, i est interdit d’aer dans a partie privée. Cette cuisineest restée ongtemps désaffectée jusqu’à ce que FrançoisParlons de la période où Hortense est en Antarctique.Mitterrand a fasse restaurer en arrivant au pouvoir. I a ensuite I était bien sûr hors de question de dépacer e tournage à-demandé à faire venir un cuisinier de ’extérieur. Ce qui a été bas parce qu’i nous aurait fau pus de quinze jours pour ytrès ma vu par ceux de a cuisine centrae qui se trouvaient aer. Nous avons donc cherché ’équivaent de ces paysagesdépossédés de a partie a pus prestigieuse de eur travai. dans ’hémisphère nord, en Europe. Et c’est finaement enIsande que nous avons panté a caméra. I y a des décorsVous avez tourné la partie parisienne à l’Élysée, àincroyabes, c’est une terre vierge : pas un avion dans e cie,Marigny, au Château de Chantilly, dans celui de Vigny,pas un seu poteau éectrique, pas âme qui vive - es deuxen studio à Bry-sur Marne, et on croit vraiment que letiers de a popuation vivent à Reykjavik. Autre avantage,film se passe au 55, rue du faubourg Saint-Honoré.es Isandais sont très habitués aux tournages : beaucoup deC’est parce qu’on a eu a chance de tourner pusieurs jours à fims américains s’y font, je pense à Cint Eastwood pour’ÉyséependantaréunionduG20àCannes.Sarkozyétantlettresd’IwoJima.Maisesconditionssontrudes,esiaisonsabsent de Paris, on nous avait accordé une autorisation assez difficies, e temps change tout e temps, nous avons essuyéexceptionnee et quand Hortense arrive pour a première fois pusieurstempêtes et, certains jours, nous n’avons presqueau Paais de ’Éysée, nous sommes dans e vrai décor. Tout e pas pu tourner. lors de a scène où Hortense expique à
a journaiste austraienne que c’est en Nouvee-Zéande apprécie ce qu’ee a fait. De ’autre côté, à ’Éysée, on aqu’ee a trouvé ’endroit idéa pour mettre ses truffières, i remercie au sens second du terme, on a pousse au départ,tombait des cordes et e vent soufflait à cent à ’heure. Cea on a renvoie, on a chasse.ne se voit pas.Quand on regarde votre filmographie, on est frappéC’était un challenge pour vous d’articuler ces deux par la diversité des sujets que vous avez abordés.périodes qui se répondent constamment ?Un jour on m’a demandé pourquoi je faisais des fims et j’aiC’est toujours déicat de construire un fim sur deux époques répondu : «Pour ne jamais travaier»… Pour échapper à adifférentes et avec beaucoup d’aers et retours. I faait que routine du travai saarié, à sa répétition.ça marche. le fim était construit sur ’opposition de ces le cinéma, c’est e métier qui offre e meieur empoi dudeux univers. temps possibe.I y a e temps de ’écriture, qui est parfois un moment deOn sent une immense solitude chez cette femme quisoitude… le temps de a préparation qui est e temps de avient de passer un an sur cette base.découverte : on traverse des pays, on découvre des vies, desOui, mais je crois qu’ee s’est compètement et rues que ’on ne connaissait pas, on visite des appartements,voontairement coupée du monde. À ’Éysée, durant deux on fait des rencontres… I y a e temps du tournage qui estans, ee était à disposition 24h sur 24h. Ee ne savait pas un moment de foie, d’angoisse et de pur bonheur… Untoujours si e Président aait manger à, on ’en informait moment de contrôe absou où tout vous échappe… Et pourau dernier moment. Dans e fim, ee part comme un chien, finir, i y a e temps du montage qui est un moment de vérité :sans un mot de remerciement - peut être et sans doute a-t- e moment où ’on est confronté à ce que ’on a fait.ee éprouvé aussi un phénomène d’usure. Et à, dans cette Aors a diversité des sujets que j’aborde… Sans doute vientîe perdue de ’océan Antarctique, soudain, on se met à a ee de à.tutoyer, on ’appaudit, et enfin ee craque, peure et …rit !le mot important à a fin du fim, c’est e mot « merci ».D’un côté, dans ’Antarctique, on ui dit merci, on aremercie au sens premier du terme, on ui témoigne qu’on
Quelle a été votre première réaction lorsqu’on vous aconnaissance de a cuisine. Je ne suis pas une très bonneproposé le rôle d’Hortense ?cuisinière, je devais apprendre à faire iusion, comme dansJ’aitoutdesuitesentiquec’étaitunebeeproposition;laTourneusedepages,deDenisDercourt,orsquejejoueintéressante mais pas facie. Hortense est un personnage du piano : on pense que je joue très bien et très rapidement,assez peu commun. J’avoue, qu’au début, je ne savais pas aors qu’en réaité tout est fait avec e pouce et e petit doigt.très bien par que bout ’attraper.Qu’est-ce qui vous a frappée le plus chez cette femme ?Ce qui n’est pas de nature à vous arrêter.Son ieu de vie, d’abord. On est vraiment dans un contexteAu contraire. J’aime e chaenge. très ancien. les choses sont dans eur jus - a maison, anature, a manière dont ee fait a cuisine. Tout cea sembeParlez-nous de votre première rencontre avec Danièleimmuabe. Ça a queque chose de rassurant. C’est assezDelpeuch.boueversant de penser que cette femme qui a cuisiné durantDès qu’i m’a paré du projet, Etienne Comar m’a proposé pus de deux ans à ’Éysée vienne de à. Ee reste reiée trèsd’aer ui rendre visite en Dordogne. J’étais à peine arrivée fort à sa maison et à ’histoire de sa maison (sa mère et saque Danièe m’emmenait faire e marché. Au moment de grand-mère, toutes de grandes cuisinières). On comprend enpréparer e repas, ee m’a mis d’autorité un grand tabier même temps que c’est dans cette terre du Périgord qu’ee aet a commencé à m’initier à son travai - es gestes, a puisé cet équiibre et ce courage qui ’anime. C’est une force