Les saveurs du palais
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Description

Hortense laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord.
À sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de
ses repas personnels au palais de l’Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale,
Hortense s’impose avec son caractère bien trempé.
L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président,
mais dans les coulisses du pouvoir les obstacles sont nombreux…

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Publié le 11 septembre 2012
Nombre de lectures 285
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

ARMADA FILMS et VENDÔME PRODUCTIONprésentent
Un film de CHRISTIAN VINCENT
AvecCATHERINE FROT, JEAN D’ORMESSONet HIPPOLYTE GIRARDOT
 Comédie / Durée : 1h35 / Image : Scope / Son : Doby Digita
DISTRIBUTION WILD BUNCH DISTRIBUTION 108, rue Vieie du Tempe75003 ParisTé. : 01 53 10 42 50www.widbunch-distribution.com distribution@widbunch.eu
RELATIONS PRESSEAndré-Pau Ricci - Tony ArnouxRache Bouion6, pace de a Madeeine75008 ParisTé. : 01 49 53 04 20apricci@wanadoo.fr
Les photos et le dossier de presse sont téléchargeables sur le site du film www.lessaveursdupalais.com/presse
 Hortense laborie est une cuisinière réputée qui vit dans e Périgord.
À sa grande surprise, e Président de a Répubique a nomme responsabe de
ses repas personnes au Paais de ’Éysée. Magré es jaousies des chefs de a cuisine centrae,
Hortense s’impose avec son caractère bien trempé.
l’authenticité de sa cuisine séduira rapidement e Président,
mais dans es couisses du pouvoir es obstaces sont nombreux…
  
Comment est né le projet du film ?repas. Nous parons onguement ensembe de sa vie. Au-deàJ’avais depuis ongtemps envie de m’attaquer à un fim qui du fait qu’ee a cuisiné pour un Président de a Répubique,traite de ’émotion cuinaire… I y a trois ans, j’ai u un je sens chez ee une dimension romanesque forte...portrait écrit par Raphaëe Bacqué dansLe Monde consacréà Danièe Depeuch ; une page entière dans aquee eeComment décririez-vous cette femme ?revenait sur ses années passées dans es cuisines privées de Sa vie est faite de ruptures, d’engagements, souvent sur un’Éysée. Son histoire me captive tout de suite car pour une coup de tête : ee était agricutrice, ee a quitté son métier etfois i ne s’agit pas d’un grand chef ou d’un restaurateur, son mari, ce qui ne se faisait pas à ’époque dans son miieu;mais d’une femme cuisinière, simpe et authentique… ee a été ’une des premières à organiser des week-ends foieÉtant dans e Périgord, je contacte Danièe Depeuch. gras et truffes à a ferme au début des années 1970. Ee« Venez déjeuner dimanche », me dit-ee. Je me rends à a est partie un moment enseigner et faire a cuisine aux États-Borderie, et découvre cet endroit magnifique, putôt maison Unis. Puis i y a eu cet épisode à ’Éysée et cette ongued’hôte que ferme, où Danièe a étabi sa base depuis des année passée ensuite en Antarctique. Son nouveau projetannées. Nous passons cinq heures à tabe. Nous mangeons depuis queques années est de créer une truffière en Nouveedivinement et tout de suite, je suis frappé par sa conviviaité, -Zéande… C’est une aventurière dont es choix de vie ontpar a manière qu’ee a de faire participer es invités au toujours été iés à a cuisine.
Une autre chose m’a intrigué ors de notre première rencontre :Danièe m’avait convié à un déjeuner famiia, j’imaginaisune ambiance « rustique ». Or, à tabe, i y avait un méangesurprenant de convives : des amis inteectues New Yorkais,un journaiste économique, une avocate internationae, eteffectivement, des membres de sa famie périgourdine. I yavait à des personnaités très différentes qui souignaient acompexité de notre hôte : Danièe est quequ’un qui mêee respect des traditions avec une grande ouverture sur emonde et un sens aigu de a modernité... Ee est à a foisocae et mondiae, simpe et compiquée. Je tenais à un vraipersonnage de fiction.
Ensuite ?Je reviens embaé par cette rencontre et j’imaginetout de suite e fim que cea peut faire. Je commenceà écrire… Catherine Frot s’impose rapidement pourinterpréter Danièe. l’une et ’autre partagent e mêmedegré d’exigence vis-à-vis de eur travai. Restait àtrouver un metteur en scène qui ait une vraie sensibiitépour a gastronomie. Je savais, par un ami commun, queChristian Vincent avait ce goût (en pus d’être un trèsbon directeur d’acteur). C’est un œnoogue qui adore egenre de cuisine authentique que fait Danièe, i cuisineui-même et aime faire partager ce paisir aux autres.
Nous nous sommes très vite mis d’accord sur a directiondu scénario : un fim qui porterait à a fois sur « epouvoir de a cuisine » et sur « a cuisine du pouvoir ».Cette doube proposition était tout ’intérêt de cettehistoire… Nous avons égaement, par effet de contraste,décidé d’ajouter à ’intrigue Éyséenne, ’épisode queDanièe a connu en Antarctique. Ainsi a reconnaissanceet a conviviaité que e personnage d’Hortense n’a paseues à ’Éysée, ee ’obtient à ’autre bout du monde.
En 1997, Danièle Delpeuch a publié un livre, Mes carnets de cuisine, du Périgord à lÉlysée. Avec Christian Vincent vous en êtes-vous inspirés pour le scénario ?Peu… Nous avons repris certains souvenirs coquassesqu’ee évoque. Des moments avec e Président. lescénario est un méange amusant de choses qui ont existéet d’ééments totaement inventés. I faait vraimenttranscrire ce côté « chien dans un jeu de quies »qu’ Hortense provoque orsqu’ee arrive à ’Éysée.Ee ne connaît rien aux règes du protocoe, ee n’a queson travai en tête, ee est en reation directe avec ePrésident et se moque des conseiers qui cherchent às’immiscer dans sa cuisine. Mais ça se retourne contre ee :de pus en pus de gens viennent s’occuper de ce qu’i y adans ’assiette du Président du fait de ses probèmes de santé.
C’était très amusant à écrire, même s’i a évidemment fau convivia, une façon d’apprécier authentiquement a France,aer à ’essentie. Quant à a dernière journée d’Hortense en sa géographie, ses produits, sa cuture. Quand e PrésidentAntarctique, ee est totaement imaginaire. dit « Donnez-moi e meieur de a France ! », c’est un peuridicue, et en même temps c’est une sorte d’attachement àDans le scénario, vous évoquez un livre d’Édouard’exceence française.Nignon, Éloge de la cuisine française qui donne lieu à des échanges très poétiques entre le Président et sa Aussi paradoxal que ça paraisse, on ne peut s’empêchercuisinière.détablir une passerelle entre Des hommes et des Dieux, Danièe nous ’a fait découvrir ors d’une de nos visites à adont vous êtes à l’origine en temps que producteur etBorderie et nous avons absoument vouu ’incure dans eco-scénariste avec Xavier Beauvois et ces Saveurs du projet. C’est un ivre magnifique dont a préface a été écritePalais : on sent chez cette cuisinière une ferveur quasi par Sacha Guitry. Edouard Nignon est peu connu du grandreligieuse.pubic mais très apprécié des cuisiniers, des gastronomes, Je n’irai pas jusque à… Mais i est vrai que orsqu’eedes historiens. C’est un des grands chefs français du début cuisine, Hortense s’extrait ittéraement du monde pourdu XXesièce, i a travaié au service d’hommes poitiques donner aux autres e meieur d’ee même… En ce sens idont e tsar Nicoas II et ’empereur d’Autriche. la cuisine y a chez ee une ferveur que ’on peut retrouver chez desrejoint ainsi ’Histoire... Son ivre de recettes est une œuvre moines, mais aussi chez tous ceux qui ont une vocation…ittéraire, un recuei de poèmes dédiés à a gastronomie… Je trouve émouvant es gens qui ont une réee humiité vis-Chez ui, ’amour de a cuisine c’est aussi ceui du verbe. à-vis de eur discipine ; qui restent au service de eur art.I y a cette même exigence morae de faire es choses e mieuxDans le film, pourquoi la cuisine est-elle si importantepossibe –quitte à bouscuer, à « emmerder » es autres. Pourpour votre Président ?Hortense, sa vie privée s’efface au profit de sa mission.C’est un méange entre son goût personne et sa fonction…Pour Pompidou, comme Mitterrand, Chirac égaement,Les Saveurs du Palais a bénécié de plusieurs e cérémonia du repas est très important, c’est un rituejours de tournage complets à l’Élysée. C’est inédit. 
On a eu une chance exceptionnee. Tout a commencé ors i faait que tous ces pats soient beaux mais qu’is soientdune présentation de Des hommes et des Dieux à Éysée. égaement comestibes. On vouait que « assiette » soit J’avais déjà e fim en tête et j’ai profité de a projection à devant es acteurs; pas de ces objets factices qu’on voitpour demander à visiter es cuisines. Inoubiabe. Nous y souvent dans es pubs. le détai de ces pats, nous savionssommes retournés pus tard avec Christian Vincent pour voir que c’était aussi une des cés de a réussite du fim.es remises égaement… On dit de ’Éysée que c’est a pusgrande maison de France : es pus beaux services sontVoilà déjà plusieurs années que vous portez la doubleà, es pus beaux couverts, es pus bees argenteries,casquette de producteur et de scénariste.es pus beaux cristas… Nous avons tout de suite vu Dans mon métier de producteur, j’ai toujours préféré es’intérêt que c’était de pouvoir fimer ça. moments de a conception et de ’éaboration artistiqueÀ côté de cea i y avait pour nous queque chose d’un fim, putôt que a partie financière… Ecrire estd’ironique et d’amusant d’écrire une histoire qui se venu finaement comme e proongement nature dedéroue à ’Éysée, au cœur de ’État, et de ne jamais cette préférence. Cea me permet d’aer pus oin dansparer de poitique. es projets et dans ma coaboration avec es réaisateursque je respecte avant tout car je n’oubie jamais que ceComment s’est déroulé le tournage autour de tous cessont eux qui signent es fims...plats à préparer ?Actueement j’écris avec Xavier Beauvois son prochainI était très important que ’émotion cuinaire se traduise fim, ainsi que e scénario d’un nouveau projet. Et puisà ’image. À côté du décor de a cuisine, nous avons donc heureusement je ne m’interdis pas de produire des fimsinstaéunebrigadedetroispersonnesdansunevraiecuisine: que je n’écris pas.Gérard Besson, ’ancien chef étoié du Coq Héron (c’estui qui a réaisé cette merveieuse recette qu’est ’Oreierde a bee Aurore), Guy leguay, un autre ancien chefétoié du Ritz, et Eisabeth Scotto, une styiste cuinairequi coabore au journaElle. Nous avions une exigence :
L
es Saveurs du palais suit la trajectoire dune cuisinière, Hortense, dont on fait la connaissance sur une basescientifique perdue en Antarctique où elle effectue lesderniers jours d’une longue mission. Avant de découvrirqu’elle a été, durant plus de deux ans, la cuisinière privéedu Président de la République à l’Élysée. L’histoire estvraiment singulière.lorsque Etienne Comar m’a paré de cette femme qu’onavait dénichée dans e Périgord pour être a cuisinière duPrésident, j’ai tout de suite vu qu’on tenait queque chosed’incroyabement fort et origina. J’aimais beaucoup ’idéede pénétrer dans e Paais de ’Éysée par ses sous-sos etd’y montrer ses couisses. Mais ça ne suffisait peut-être pasà faire un fim. C’est quand j‘ai découvert qu’après avoirpassé deux ans à ’Éysée, cette femme avait postué pouraer travaier sur une base scientifique perdue de ’océanAntarctique que j’ai vu e fim. I y avait à deux parcours
extrêmement romanesques qui offraient a possibiité d’uneconstruction passionnante. l’occasion d’opposer deuxmondes, de montrer un personnage confronté à deux universtotaement opposés.
Le début du film est assez déroutant. On est sur la baseà la traîne d’une journaliste australienne qui réaliseun film sur les îles de l’océan Antarctique. Et on tombesur cette cuisinière qui ronchonne au milieu de sesfourneaux sans imaginer une seconde la vie qu’elle a pumener auparavant.Oui, i y a de quoi être déboussoé. le spectateur qui pensevoir un fim qui se déroue à ’Éysée peut se demanderoù i est tombé. Qui peut bien être cette personne passpéciaement sympathique, qui vit à 12000 kiomètres de aFrance dans des conditions difficies et qu’on voit peu à peuse dérider puis rire franchement orsque es jeunes de a base
organisent un spectace pour fêter son départ ? le contraste et e froid, e cru et e cuit… I essaie à a fois de rassurer etavec es ors de ’Éysée me paisait ; e téescopage de ces de surprendre. I s’appuie sur a tradition tout en cherchantdeux époques m’enchantait. D’un côté, on est au sommet de à innover. I s’arrange pour qu’un pat ne ressembe pas à una pyramide, on déroue à Hortense e tapis rouge, ee a tous autre en variant es modes de cuisson, es accompagnements…es honneurs, ee connaît ’état de grâce, puis tout va de ma en pis pour ee. De ’autre, on est pongé dans une natureLe personnage d’Hortense, c’est vous ?hostie, très bee mais très rude ; ee cuisine des conserves Oui, forcément… Son inquiétude est a même que a mienne.pour une bande de scientifiques au miieu de nue part, sans Cette insatisfaction d’ee-même aussi… Cette difficutépossibiité de communiquer avec ’extérieur; mais, au terme qu’ee a à recevoir des compiments aors que son métier,de sa mission, on a féicite, on ui dit merci. I y a dans cette c’est essayer de faire paisir aux autres… Et comme moi,doube aventure une réflexion sur a reconnaissance et aussi parfois, ee a envie de dire : « aors, ça vous a pu ?... » Maissur ’ingratitude. ça, on ne e dit jamais.Sur cette question à, i y a un moment important pourEt un bel éloge de la cuisine. Vous-même avez lamoi dans e fim. C’est e moment où e Président a faitréputation d’être un cordon bleu.venir dans es saons pour a remercier du déjeuner qu’eeJ’ai toujours aimé cuisiner. Ça m’apaise. Et j’aime aussi a préparé pour ses frères et sœurs. Ee devrait être fièrebeaucoup a compagnie des cuisiniers. J’adore es regarder des compiments qui ui sont faits. le maître d’hôte qui atravaier. C’est précis a cuisine. Ça demande pas ma de assisté à tout cea ui dit : « C’est formidabe, non ? » Ettechnicité et beaucoup de générosité. Pour faire à manger bien non, ça n’est pas si formidabe que cea. Dans e script,aux autres, i faut être généreux. I ne faut pas être avare. Et ee répondait a chose suivante, presque triste : « Si vousmoi, j’aime es gens généreux. En pus de cea, par certains vouez. »côtés, je trouve que mon métier ressembe au eur. Je me dis Et puis sur e tournage, je n’ai pas fait dire cette phraseparfois que e cuisinier qui construit son menu se pose es à Catherine, par peur d’être trop démonstratif. Je vouaismêmes questions que moi. Comme moi, i travaie sur une simpement qu’on a sente un peu déçue. Ee est comme cesmatière vivante. I joue sur es coueurs, sur es formes et gens qui se sont fixés un but assez éevé et qui, une fois qu’issur es consistances. I mêe e croquant et e mou, e chaud ’ont atteint, se disent : « Ça n’était que ça. »
Danièle Delpeuch est la seule femme à avoir jamaison va dire, avant ’avènement du tééphone portabe, ducuisiné à l’Élysée.GPS et de a cuisine moécuaire…A ma connaissance, oui. Et ee n’était pas forcément abienvenue.Catherine Frot est incroyable dans le rôle d’Hortense.J’ai tout de suite pensé à ee pour e rôe. Ee avait ’âgePourquoi ?exact du personnage et ce côté terrien qui convenaitParce qu’ee n’était pas du sérai et que c’était une femme. parfaitement. Ce n’est pas une chochotte, Catherine Frot.Ee ne s’habiait pas comme es chefs de ’époque – ee On a met dans un marché à Brive et ça marche, on ’instaeétait toujours en noir. Dans es années quatre-vingt, cea dans une cuisine et on y croit ! Ee est à sa pace, même sine se faisait pas. Et puis on devait trouver bizarre que tout ee n’est pas du tout cuisinière, même si ee ne possède pasà coup, e Président veuie qu’une femme vienne faire a es gestes des professionnes !cuisine à ’Éysée. Danièe a donc été a première à e faire.C’est une femme très singuière. C’est une pionnière, uneLes gestes d’Hortense, lorsqu’elle cuisine, semblent,aventurière, une femme qui a mutipié es expériences, espourtant, d’une précision quasi chirurgicale.voyages à ’étranger… C’est ça qui me paisait chez ee et C’est ça e cinéma !… Mon travai de cinéaste et sonpas son côté « femme au fourneau ». travai d’actrice, c’était de faire croire qu’ee était à sapace dans une cuisine, qu’ee y était à ’aise et qu’eeComment a-t-elle réagi au film ?avait fait ça toute sa vie… I faait que CatherineTrès bien. Ee savait qu’Étienne et moi avions pris des ibertés occupe ’espace. C’est ça qui compte ! Occuper ’espace !par rapport à son histoire, qu’Hortense ui ressembait mais le reste est anecdotique. la cuisine est un métier trèsque ce n’était pas ee et ee était d’accord. A queques rigoureux, avec des gestes précis. Mais au fina, on voitscènes près, qui sont inspirées de son ivre, tout est inventé, Catherine exécuter très peu de gestes techniques…et à aucun moment, nous n’avons essayé de faire un travai On a voit faire sauter des coques dans un wok, épucherde reconstitution historique des « années Mitterrand. » Ça une carotte, préparer un chou farci et c’est à peu près tout…n’est pas ça qui nous intéressait. l’action du fim se passed’aieurs à une époque un peu indéterminée, qui se situe,
Aux côtés de Catherine Frot, une surprise, de taille : laprésence de Jean d’Ormesson dans le rôle du Président.Jean est arrivé au dernier moment. Au départ, i n’était pas dutout prévu. Trois jours avant qu’on ne parte tourner, ’agentdu comédien qui devait tenir e rôe du Président appeemon directeur de production pour nous dire que « unte »ne peut pus faire e fim… Bon… C’est toujours un peu çaa préparation d’un fim. On s’attend toujours à ce qu’unetuie vous tombe sur a tête. Donc, réunion de crise, et jedis : « pas d’acteur. » On a vu quantité d’acteurs interpréterdes Présidents de a Répubique et queque soit e taent deces acteurs, qu’on e veuie ou non, ça banaise. Dans monfim, e Président, on e voit très peu, mais si on veut queses scènes dans esquees i apparaît aux côtés de Catherinesoient marquantes, i faut surprendre… On décide donc dechercher aieurs, parmi es figures d’inteectues, es grandsavocats… Tout ça en une demi-heure… les noms fusent, etparmi ces noms, ceui de Jean d’Ormesson… Très vite, ondécide que c’est ui. Etienne Comar se charge de e contacter,je pars tourner une semaine en Isande et je e rencontre à monretour pendant une heure. le projet ’amuse. I a toujoursrêvé de faire ’acteur… On fait e fim avec ui.
Lui avez-vous fait passer des essais ?Bien sûr ! I y tenait autant que nous ! I avait beaucoup insistésur ce sujet : s’i n’était pas bon, on abandonnait.
Et ?monde connaît cette cour d’honneur. On voit donc a voiturela première prise- une scène assez ongue-, était catastrophique. arriver, s’arrêter et Catherine en sortir. la scène suivante,Jean était très intimidé par e dispositif du pateau et par cee où ee est reçue par e directeur de cabinet, on ’a tournéeCatherine. Et puis au fi des prises, entement, es choses se au ministère du travai… Et puis on revient au vrai perronsont améiorées. la marge de progression restait encore très de ’Éysée, on es voit descendre dans es sous-sos qu’on agrande et j’ai pensé qu’on tenait notre Président. À a fin des tournés en vérité dans es sous-sos de ’écoe Ferrandi dansessais, je suis aé vers ui et je ui ai dit : « Vous êtes engagé. » e sixième arrondissement de Paris… Et ainsi de suite. Ce quicomptait pour moi, c’était de fimer es arrivées, es sorties,Revenons à la cuisine privée de l’Élysée. L’avez-vousa cour d’honneur ou a sae des fêtes qui sont des ieux quevisitée ?tout e monde connaît… le reste était facie.Non, i est interdit d’aer dans a partie privée. Cette cuisineest restée ongtemps désaffectée jusqu’à ce que FrançoisParlons de la période où Hortense est en Antarctique.Mitterrand a fasse restaurer en arrivant au pouvoir. I a ensuite I était bien sûr hors de question de dépacer e tournage à-demandé à faire venir un cuisinier de ’extérieur. Ce qui a été bas parce qu’i nous aurait fau pus de quinze jours pour ytrès ma vu par ceux de a cuisine centrae qui se trouvaient aer. Nous avons donc cherché ’équivaent de ces paysagesdépossédés de a partie a pus prestigieuse de eur travai. dans ’hémisphère nord, en Europe. Et c’est finaement enIsande que nous avons panté a caméra. I y a des décorsVous avez tourné la partie parisienne à l’Élysée, àincroyabes, c’est une terre vierge : pas un avion dans e cie,Marigny, au Château de Chantilly, dans celui de Vigny,pas un seu poteau éectrique, pas âme qui vive - es deuxen studio à Bry-sur Marne, et on croit vraiment que letiers de a popuation vivent à Reykjavik. Autre avantage,film se passe au 55, rue du faubourg Saint-Honoré.es Isandais sont très habitués aux tournages : beaucoup deC’est parce qu’on a eu a chance de tourner pusieurs jours à fims américains s’y font, je pense à Cint Eastwood pourÉysée pendant a réunion du G20 à Cannes. Sarkozy étant lettres dIwo Jima. Mais es conditions sont rudes, es iaisons absent de Paris, on nous avait accordé une autorisation assez difficies, e temps change tout e temps, nous avons essuyéexceptionnee et quand Hortense arrive pour a première fois pusieurs tempêtes et, certains jours, nous n’avons presqueau Paais de ’Éysée, nous sommes dans e vrai décor. Tout e pas pu tourner. lors de a scène où Hortense expique à
a journaiste austraienne que c’est en Nouvee-Zéande apprécie ce qu’ee a fait. De ’autre côté, à ’Éysée, on aqu’ee a trouvé ’endroit idéa pour mettre ses truffières, i remercie au sens second du terme, on a pousse au départ,tombait des cordes et e vent soufflait à cent à ’heure. Cea on a renvoie, on a chasse.ne se voit pas.Quand on regarde votre filmographie, on est frappéC’était un challenge pour vous d’articuler ces deux par la diversité des sujets que vous avez abordés.périodes qui se répondent constamment ?Un jour on m’a demandé pourquoi je faisais des fims et j’aiC’est toujours déicat de construire un fim sur deux époques répondu : «Pour ne jamais travaier»… Pour échapper à adifférentes et avec beaucoup d’aers et retours. I faait que routine du travai saarié, à sa répétition.ça marche. le fim était construit sur ’opposition de ces le cinéma, c’est e métier qui offre e meieur empoi dudeux univers. temps possibe.I y a e temps de ’écriture, qui est parfois un moment deOn sent une immense solitude chez cette femme quisoitude… le temps de a préparation qui est e temps de avient de passer un an sur cette base. découverte : on traverse des pays, on découvre des vies, desOui, mais je crois qu’ee s’est compètement et rues que ’on ne connaissait pas, on visite des appartements,voontairement coupée du monde. À ’Éysée, durant deux on fait des rencontres… I y a e temps du tournage qui estans, ee était à disposition 24h sur 24h. Ee ne savait pas un moment de foie, d’angoisse et de pur bonheur… Untoujours si e Président aait manger à, on ’en informait moment de contrôe absou où tout vous échappe… Et pourau dernier moment. Dans e fim, ee part comme un chien, finir, i y a e temps du montage qui est un moment de vérité :sans un mot de remerciement - peut être et sans doute a-t- e moment où ’on est confronté à ce que ’on a fait.ee éprouvé aussi un phénomène d’usure. Et à, dans cette Aors a diversité des sujets que j’aborde… Sans doute vientîe perdue de ’océan Antarctique, soudain, on se met à a ee de à.tutoyer, on ’appaudit, et enfin ee craque, peure et …rit !le mot important à a fin du fim, c’est e mot « merci ».D’un côté, dans ’Antarctique, on ui dit merci, on aremercie au sens premier du terme, on ui témoigne qu’on
Quelle a été votre première réaction lorsqu’on vous aconnaissance de a cuisine. Je ne suis pas une très bonneproposé le rôle d’Hortense ? cuisinière, je devais apprendre à faire iusion, comme dansJai tout de suite senti que cétait une bee proposition ; la Tourneuse de pages, de Denis Dercourt, orsque je joue intéressante mais pas facie. Hortense est un personnage du piano : on pense que je joue très bien et très rapidement,assez peu commun. J’avoue, qu’au début, je ne savais pas aors qu’en réaité tout est fait avec e pouce et e petit doigt.très bien par que bout ’attraper.Qu’est-ce qui vous a frappée le plus chez cette femme ?Ce qui n’est pas de nature à vous arrêter.Son ieu de vie, d’abord. On est vraiment dans un contexteAu contraire. J’aime e chaenge. très ancien. les choses sont dans eur jus - a maison, anature, a manière dont ee fait a cuisine. Tout cea sembeParlez-nous de votre première rencontre avec Danièleimmuabe. Ça a queque chose de rassurant. C’est assezDelpeuch.boueversant de penser que cette femme qui a cuisiné durantDès qu’i m’a paré du projet, Etienne Comar m’a proposé pus de deux ans à ’Éysée vienne de à. Ee reste reiée trèsd’aer ui rendre visite en Dordogne. J’étais à peine arrivée fort à sa maison et à ’histoire de sa maison (sa mère et saque Danièe m’emmenait faire e marché. Au moment de grand-mère, toutes de grandes cuisinières). On comprend enpréparer e repas, ee m’a mis d’autorité un grand tabier même temps que c’est dans cette terre du Périgord qu’ee aet a commencé à m’initier à son travai - es gestes, a puisé cet équiibre et ce courage qui ’anime. C’est une force
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