Apothicaires membres de l Académie royale des Sciences - article ; n°79 ; vol.20, pg 113-126
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1932 - Volume 20 - Numéro 79 - Pages 113-126
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 39
Langue Français

Extrait

Paul Dorveaux
Apothicaires membres de l'Académie royale des Sciences
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 20e année, N. 79, 1932. pp. 113-126.
Citer ce document / Cite this document :
Dorveaux Paul. Apothicaires membres de l'Académie royale des Sciences. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 20e année, N.
79, 1932. pp. 113-126.
doi : 10.3406/pharm.1932.9970
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1932_num_20_79_9970113
REVUE D'HISTOIRE
DE LA PHARMACIE
N#i3 - Septembre 1933
Apothicaires membres de
l'Académie Royale des Sciences
VII.
Claude-Joseph GEOFFROY
Claude- Joseph Geoffroy, dit Geoffroy le jeune et Geoffroy le cadet,
est le frère puîné d'Etienne-François G..., apothicaire et médecin,
membre de l'Académie Royale des Sciences, dont j'ai publié la bio
graphie, en 1931, dans la Revue d'Histoire de la Pharmacie (t. II,
pp. 118-126). Il naquit à Paris le 8 août 1685 de Mathieu-François
Geoffroy, marchand apothicaire, ancien échevin, ancien consul, et
de Louise Devaux, fille du chirurgien de ce nom. Tout comme son
frère aîné, « il fut élevé dans la maison paternelle avec des soins
et des attentions peu communes », dit Grandjean de Fouchy (l).
Mathieu-François Geoffroy avait résolu que son fils aîné serait
apothicaire et lui succéderait rue Bourg-Tibourg, et que Claude-
Joseph serait médecin. « Mais la nature en avait disposé autrement,
dit Grandjean de Fouchy : l'aîné prit le parti de la médecine auquel
un penchant invincible l'appelait, et le cadet se livra à la pharmacie
pour laquelle il avait une inclination bien décidée. » Celui-ci fit son
(1) Eloge de M. Geoffroy, par Grandjean de Fouchy (Histoire de l'Académie
Royale des Sciences, année 1752, Histoire, pp. 153-164). 114 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
apprentissage dans l'officine paternelle. « Non content des études
nécessaires à sa profession, il suivait les leçons de botanique de
M. de Tournefort, et les cours des plus célèbres anatomistes » (2).
En 1703, Claude- Joseph Geoffroy acquit successivement la maît
rise de l'épicerie et celle de l'apothicairerie. Il avait alors 18 ans
et sa qualité de fils de maître lui permettait d'être maître lui-même
prématurément, et avantageusement. Immatriculé le 13 juillet, il
subit deux actes probatoires seulement : le premier examen et le
chef-d'uvre qu'il présenta le 15 décembre. Son passage au Bureau
des Maîtres Apothicaires (3) est noté de la façon suivante dans le
Registre 21 des archives des marchands apothicaires de Paris (4) :
Le 13 juillet 1703, monsieur Estienne Geoffroy nostre confrère nous a présenté
Mr Claude Joseph Geoffroy son frère, assisté de Mr François Bolduc (sic) nostre
confrère, qu'il a choisy pour son conducteur, pour estre immatriculé au Corps
des Me8 Apotiquaires de Paris, en faveur de laquelle immatricule, après qu'il
nous a certifié estre de la religion catholique, apostolique et romainne (sic), il
nous a donné la somme de neuf cent livres, ayant une lettre de Marchand Espic
ier, dont il a esté mis entre les mains de Mr Balby toutte la somme, [Mr Balby]
estant receveur des deux bources, et cent livres entre les mains de Mr Champa-
gneux, premier garde, pour le Jardin. Fait comme dessus, le 13 juillet 1703.
[Signé :] Boulduc, Claude Joseph Geoffroy.
Le diet jour, juillet 1703, le diet sieur Bolduc (sic), accompagné du diet sieur
Geoffroy, nous a prié de luy donner des interrogateurs (5); ce que nous luy
avons accordé, sçavoir :
Charles-Louis Gamare, Jacques Molmie, Estienne Astier,
François Courtois, Marc Héron, Louis-Pierre Jaussin,
Claude-François Gallet, Estienne Geoffroy, François Larivière.
(2) Eloge de M. Geoffroy, par Grandjean de Fouchy.
(3) Le Bureau des Apothicaires se trouvait dans le cloître de l'église Sainte-
Opportune, lequel était situé sur la place Sainte-Opportune actuelle. Il fut trans
féré au Jardin des Apothicaires, rue de FArbalêtre, le 23 décembre 1771 (Voir
Revue d'Histoire de la Pharmacie, t. 2, p. 166, 1931).
(4) Ancien Livre des Immatricules des Marchands Appotiquaires-Epiciers, quy
commence en l'année 1604 (et finit «aa 1711), pp. 82 et 83.
(5) Ces « interrogateurs » se composaient de trois anciens, trois modernes et
trois jeunes maîtres. Les jeunes maîtres avaient moins de dix ans de maîtrise;
les modernes en avaient plus de dix, et les anciens exerçaient depuis vingt ans
au moins ou avaient rempli la charge de garde. CLAUDE-JOSEPH GEOFFROY 115
Le mecredy (sic) vingt huictiesme novembre 1703, monsieur Bolduc (sic) fils,
est venu avec Mr Claude-Joseph Geoffroy nostre confrère nous demander jour
pour subir son premier examen et nous luy avons accordé lundy troisiesme
décembre mil sept cent trois, et ont signez.
Boulduc, Geoffroy.
Plus du mardy 4 décembre 1703, le sieur Bolduc (sic), accompagné de Mr Geoff
roy, nous a demandé pour chef-d'uvre (sic), et nous luy avons accordé le
Diascordium Frascatorij (sic), la Poudre de la Comptesse (sic) de Kant et les
Gouttes d'Angleterre royalles, lesquelles compositions il nous présentera le sa-
medy quinziesme du présent mois 1703, et on signez.
f - Boulduc, Geoffroy.
La famille Boulduc était dans les meilleurs termes avec la famille
Geoffroy. Simon Boulduc, membre de l'Académie Royale des Scienc
es, avait été le conducteur d'Etienne-François Geoffroy, candidat
apothicaire, de juillet à octobre 1694, et, en 1703, son fils, Gilles-
François Boulduc, élève chimiste à l'Académie des Sciences, était
le conducteur de Claude-Joseph Geoffroy (6).
Pour le chef-d'uvre, le candidat devait en donner le programme
soit sur une carte imprimée, soit sur une feuille manuscrite de grand
format (7).
Claude-Joseph Geoffroy, imitant son frère aîné, présenta une syn
thèse gravée, analogue à la thèse que Thomas Diafoirus présente à
Angélique dans le Malade imaginaire (8).
Cette pièce, -dont l'auteur est l'illustre artiste messin Sébastien le
Clerc, a été décrite par Jambert de la façon suivante :
(6) Apothicaires membres de l'Académie Royale des Sciences : III, Simon
Boulduc (Revue d'Histoire de la Pharmacie, t. I, pp. 5-15, 1930) ; IV. Gilles-Franç
ois Boulduc (ibid., t. II, pp. 113-117, 1931).
(7) La bibliothèque de la Faculté de Pharmacie de Paris possède un certain
nombre de ces synthèses manuscrites, occupant le recto d'une feuille de grand
format.
(8) Boileau, lui aussi, fait allusion aux thèses illustrées dans les vers sui
vants :
Peindrai-je son jupon bigarré de latin
Qu'ensemble composaient trois thèses de satin. (Satire X.) REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 116
281. Guérison d'Hippolyte, moyenne estampe en travers, entourée d'une bor
dure de plantes, de coquillages et d'autres morceaux et curiosités d'histoire na
turelle.
Cette estampe est dessinée par le Clerc et gravée par Cl. Duflos. On y voit
Hippolyte mourant de sa chute, entre les bras des nymphes, et Esculape debout
devant lui, qui lui tend la main pour le secourir (9). A gauche, la mer, et une
ville dans le lointain. La bordure est dessinée et gravée par le Clerc.
Hauteur de l'estampe avec sa bordure : 7 pouces 4 lignes [20 centimètres];
longueur : 9 pouces [un peu plus de 24 centimètres].
Comme cette estampe a servi pour une thèse de pharmacie soutenue par
M. Geoffroy le 15 décembre 1703, on lui a ajouté un soubassement formé par une
espèce de bordure quarrée, qui renferme les recettes de la composition du
diascordium, de la poudre de la Comtesse et des gouttes d'Angleterre. Ce soubas
sement, au bas duquel est un cartel ovale en travers, est dessiné et gravé par le
Clerc; il porte 12 pouces 11 lignes [34 cent.] de haut, sur la même largeur, sans
compter l'estampe et la bordure ci-dessus, qui se tirent en haut (10).
Un exemplaire de cette synthèse gravée se trouve à la bibliothèque
de la Faculté de Pharmacie; il a été reproduit dans le Catalogue
des thèses de pharmacie soutenues en province, que j'ai publié
en 1895.
En 1704 et 1705, Geoffroy explore les provinces méridionales de
la France, « observant partout les plantes et les autres productions
de la nature, et visitant les savants » de ces régions.
Rentré à Paris, il travaille en vue d'une candidature à l'Académie
Royale des Sciences, pour laquelle il postule

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