Compétitivité, avantages coûts et hors-coûts et spécialisation - article ; n°1 ; vol.55, pg 84-107
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1991 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 84-107
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Angel Asensio
Jacques Mazier
Compétitivité, avantages coûts et hors-coûts et spécialisation
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 55. 1er trimestre 1991. pp. 84-107.
Citer ce document / Cite this document :
Asensio Angel, Mazier Jacques. Compétitivité, avantages coûts et hors-coûts et spécialisation. In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 55. 1er trimestre 1991. pp. 84-107.
doi : 10.3406/rei.1991.1352
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1991_num_55_1_1352Angel ASENSIO
Jacques MAZIER
CEDI - Université Paris-Nord
COMPÉTITIVITÉ, AVANTAGES
COÛTS ET HORS-COÛTS
ET SPÉCIALISATION *
La compétitivité industrielle est analysée dans cet article avec une perspect
ive macro-économique. Trois étapes sont distinguées. La compétitivité-coût
est d'abord privilégiée en s'efforçant d'en donner une mesure en niveau et non
simplement en évolution. La notion de taux de parité de pouvoir d'achat doit pour
cela être précisée et adaptée en préalable (1). Une mesure des coûts unitaires en
niveau peut alors être obtenue en utilisant une notion élargie de de produc
tion et non les seuls coûts salariaux comme dans la plupart des travaux sur cette
question (2). La confrontation entre ces indicateurs de compétitivité-coûts en niveau
et des indicateurs de performances extérieures permet de dégager, à côté des
avantages-coûts directement mesurables, la présence d'avantages hors-coûts qui
ne peuvent être appréhendés qu'indirectement. Une typologie des grands pays
industrialisés peut ainsi être obtenue (3). Le champ de l'étude porte sur les six
grands pays industriels et sur la Suède.
I. — TAUX DE PARITÉ DE POUVOIR D'ACHAT DE LA PRODUCTION
INDUSTRIELLE : DIFFICULTÉS DE MESURE
La mesure de la compétitivité industrielle repose généralement sur des compar
aisons de prix ou de coûts unitaires de production. Elle ne permet cependant le
plus souvent qu'un constat sur l'évolution de la compétitivité, du fait que l'on
ne dispose que d'indices d'évolution de ces variables.
La mesure des prix en niveau, moyennant l'utilisation de taux de conversion
(taux de parité des pouvoirs d'achat), autorisant la comparaison à l'échelle inter
nationale, est rendue possible grâce aux travaux précurseurs de I. Kravis, menés
dès les années 50 pour l'OCDE (OECE), puis dans le cadre du Projet de Compa-
(*) Les sources statistiques utilisées sont décrites dans un encart en fin d'article. Elles proviennent
pour partie de l'Office Statistique des Communautés Européennes et de la Direction Générale des
Affaires Economiques et Financières que nous remercions ici. Nous remercions également Mlle
Roselyne Jamin, du département des Affaires Economiques et Sociales de l'OCDE, qui a fourni
le TES pour la Suède. En outre, ce travail a bénéficié du précieux concours de Michel Pouchain
de l'Université Paris XIII.
84 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 55, 1" trimestre 1991 raisons Internationales des Nations Unies. L'OCDE et l'OSCE, en collaboration,
publient désormais régulièrement des taux de parité des pouvoirs d'achat pour
22 pays. Ces travaux ont pour but de permettre des comparaisons internationales
des PIB et de leurs composantes en terme de demande finale (55 postes - obte
nus à partir de 258 rubriques élémentaires - contre 151 postes pour le PCI des
Nations Unies). Pour un poste de la demande finale (un bien ou une catégorie
de biens), le taux de PPA (cdf) corrige l'écart de prix entre deux pays à un
moment donné :
PDF/èuF= Pdf*
(l'astérique signale le pays étranger auquel s'applique la comparaison)
en sorte qu'l/èuF unités de monnaie nationale permettent l'acquisition de la
même quantité de bien qu'une unité de monnaie étrangère (¿df = nombre d'unit
és de monnaie domestique par de garantissant le même
pouvoir d'achat compte tenu de l'écart des prix exprimés en monnaies locales).
Si le taux de change nominal (e) s'écarte du taux de change de PPA, les deux prix
exprimés dans la même monnaie diffèrent ; la monnaie nationale est alors sous-
évaluée ou sur-évaluée, selon que e > êoF (le produit est moins cher) ou que e < cdf
respectivement.
Ces taux de conversion ne sont cependant pas directement utilisables pour l'éva
luation des prix et des coûts unitaires de production dans l'industrie. Le prix de
production (Pp) pour un bien donné diffère en effet du prix de la demande finale
(Pdf) du fait de la marge commerciale et, lorsqu'il y a lieu, de la taxe à la valeur
ajoutée :
Pp (1+tm) (1 + ttva) = Pdf
(tm est le taux de marge, ttva le taux de tva, ces données sont disponibles dans
les Tableaux d'Entrées-Sorties nationaux).
Moyennant correction, on obtient le taux de parité pour la production (e) en
fonction du taux de parité de la demande finale pour un produit donné. En effet
è = P/P*. d'où :
- = - (1+tm*) (1+ttva*)
(1+tm) (1+ttva)
Comparer les prix de la production industrielle de différents pays nécessite par
conséquent un tel calcul pour chaque branche industrielle, puis une agrégation
(pondérant le taux de PPA de par sa part dans la production indust
rielle totale) destinée à fournir un taux de conversion pour la production
industrielle.
Une première difficulté intervient à ce niveau du fait que le recoupement entre
les données pour 13 branches industrielles disponibles dans la Banque de Donn
ées Sectorielles de l'EUROSTAT (BDS) et les postes de la demande finale de
biens est imparfait à deux égards :
- d'une part, certains regroupements de postes de la demande finale sont néces
saires pour établir la correspondance avec la production des branches industrielles,
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 55, 1" trimestre 1991 85 - part, si la correspondance est assez fiable pour les branches produid'autre
sant des biens finals, directement destinés à la consommation ou à l'investiss
ement, il n'en est pas de même pour les branches produisant essentiellement des
biens intermédiaires (sidérurgie, matériaux de construction, chimie, métallurgie,
caoutchouc & plastiques).
La présente étude utilise les taux de PPA de la dépense finale en 55 postes publiés
en 1987 par l'OCDE pour l'année 1985. Elle introduit ce faisant une rupture sur
le plan statistique par rapport aux travaux antérieurs sur la question (P. Guin-
chard (1983), J. Mathis & J. Mazier (1987)). Ces derniers sont basés en effet sur
les PPA en 131 postes de la dépense calculées par I.B. Kravis, A. Heston & R.
Summer (1982) pour l'année 1975. Il apparaît ainsi deux sources de distorsion.
1) D'une part, si la méthode de calcul utilisée par l'OCDE et l'EUROSTAT
est inspirée du travail précurseur de I.B. Kravis, les progrès réalisés dans ce domaine
doivent être pris en compte ; le tableau suivant fournit les différents taux de
conversion par rapport aux États-Unis pour l'année 1975 publiés à des dates
différentes :
Tableau n° 1
PPA du PIB 1975 en $ PPA du PIB 1980 en $
selon la dép. finale selon la dép. finale
Guinchard OCDE OCDE OCDE OCDE (données Kravis)
(1983) (1985) (1987) (1985) (1987)
États-Unis 1 1 1 1 1
Japon 271 277 293 240 258
France 4.69 4.62 5.22 5.24 5.88
2.37 Allemagne 2.81 2.79 3.18 2.68
559 759 867 Italie 485
Grande-Br. .406 .349 .373 .487 .518
6.10 6.90 Suède
Le calcul des taux de conversion s'effectue pour une année de référence, tous
les cinq ans pour l'OCDE (1980, 1985, 1990) ; on procède ensuite par extrapolation-
rétropolation, sur la base de l'évolution des prix du PIB par rubrique de dépense
finale, pour disposer de taux de PPA approximatifs pour les années intermédiair
es. Les deux premières colonnes du tableau révèlent une assez forte proximité
entre les résultats de Guinchard (1983) et ceux de l'OCDE (1985), obtenus par
rétropolation des données de l'enquête 1980 publiée en 1985 ; en revanche les résul
tats pour la même année 1975, issus de l'enquête 1985 et publiés en 1987, révèlent
des écarts importants. La justification de ces écarts devait paraître dans un article
de D. Blades et D. R

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