Exportations étrusques tardives (IVe-IIIe siècles) en Méditerranée Occidentale - article ; n°2 ; vol.92, pg 681-724
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1980 - Volume 92 - Numéro 2 - Pages 681-724
Vincent Jolivet,~~ Exportations étrusques tardives (IVe-IIIe siècles) en Méditerranée occidentale~~, p. 681-724. Le IVe siècle avant J.-C. ne marque pas une période de repli complet de l'Étrurie sur son territoire. Tandis que la céramique de Volterra, très largement diffusée dans la région padane, témoigne des relations de la métropole septentrionale avec les Gaulois qui s'y étaient établis, les produits de l'Étrurie méridionale, et particulièrement de Caere, sont exportés, massivement, vers Aléria, et, en quantités apparemment beaucoup plus limitées, dans toute la partie occidentale du bassin méditerranéen, d'Ampurias à Locres et Carthage, avec des points de densité majeure, semble-t-il, autour d'Ampurias, Agde, Marseille et Cumes. Le matériel ici inventorié comporte quelques miroirs de bronzes, et, surtout, de la céramique à figures rouges, à décor surpeint et à vernis noir, datable pour la plupart entre le milieu du IVe s. et les débuts du IIIe s. avant J.-C.
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Vincent Jolivet
Exportations étrusques tardives (IVe-IIIe siècles) en
Méditerranée Occidentale
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 92, N°2. 1980. pp. 681-724.
Résumé
Vincent Jolivet, Exportations étrusques tardives (IVe-IIIe siècles) en Méditerranée occidentale, p. 681-724.
Le IVe siècle avant J.-C. ne marque pas une période de repli complet de l'Étrurie sur son territoire. Tandis que la céramique de
Volterra, très largement diffusée dans la région padane, témoigne des relations de la métropole septentrionale avec les Gaulois
qui s'y étaient établis, les produits de l'Étrurie méridionale, et particulièrement de Caere, sont exportés, massivement, vers Aléria,
et, en quantités apparemment beaucoup plus limitées, dans toute la partie occidentale du bassin méditerranéen, d'Ampurias à
Locres et Carthage, avec des points de densité majeure, semble-t-il, autour d'Ampurias, Agde, Marseille et Cumes. Le matériel
ici inventorié comporte quelques miroirs de bronzes, et, surtout, de la céramique à figures rouges, à décor surpeint et à vernis
noir, datable pour la plupart entre le milieu du IVe s. et les débuts du IIIe s. avant J.-C.
Citer ce document / Cite this document :
Jolivet Vincent. Exportations étrusques tardives (IVe-IIIe siècles) en Méditerranée Occidentale. In: Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Antiquité T. 92, N°2. 1980. pp. 681-724.
doi : 10.3406/mefr.1980.1255
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1980_num_92_2_1255VINCENT JOLIVET
EXPORTATIONS ÉTRUSQUES TARDIVES
e SIÈCLES) EN MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE
Le développement récent des recherches portant sur l'exportation de
l'amphore étrusque et du bucchero nero ont contribué, avec la certitude d'un
repli de l'Étrurie sur son territoire, dans le courant du IVe siècle, à laisser
dans l'ombre un phénomène sans doute limité, mais représenté par un
matériel suffisant, à notre sens, pour éliminer l'hypothèse de trouvailles
sporadiques dues à de simples «transports d'objets»1 aléatoires : l'exportation
d'un certain nombre de productions de l'artisanat étrusque, céramiques en
grande majorité, mais aussi de quelques bronzes2, entre le milieu du IVe siècle
1 Pour reprendre l'expression de J.-P. Morel; dans Archéologie en Languedoc, Revue
de la Fédération Archéologique de l'Hérault, 1 (1978), p. 154.
2 La céramique représente cependant l'immense majorité de cet inventaire, les
données sur les bronzes étant plus rares et moins précises.
Vers le milieu du IVe siècle, le commerce étrusque des situles de bronze, fabriquées
probablement pour une part dans la région de Bolsena, concerne exclusivement deux
axes : l'un nord-ouest, vers Lyon, Cologne et Milingen; l'autre touche l'Europe centrale
et orientale (cf. S. Boucher, Trajets du commerce étrusque aux Ve et IVe siècles avant J.-C,
dans RA, 1973, 1, p. 85-96).
On retrouve dans la partie intérieure de la Gaule, volontairement écartée de cette
étude, quelques miroirs étrusques. S. Boucher en signale à Orange, Saint-Rémy en
Viennois et Besançon (Recherches sur les bronzes figurés de la Gaule préromaine et
romaine, dans BEFAR, 228, Rome 1976, p. 350).
Les « casques étrusques » signalés pour la péninsule ibérique par J. Colominas Roca
(Ampurias XI, 1949, p. 196-198), datés des environs de 300, seraient, aux termes d'une
mise au point récente de F. Coarelli (Mélanges Heurgon I, Rome, 1976, p. 172, note 51), à
mettre en relation avec les tentatives de débarquement des armées romaines dans les
Baléares, au cours de la seconde Guerre Punique.
Enfin, la série des Hercules « italo-étrusques » trouvés en Gaule, dont l'origine et la
datation (entre le IVe et le IIe siècle) sont mal assurées, a été laissée de côté pour cet
inventaire. Leur diffusion paraît s'être faite en grande partie par Marseille, à travers le
sillon rhodanien. Pour la zone qui nous intéresse ici, mais plus à l'intérieur des terres,
S. Boucher en signale à Carcassone, Nîmes, Saint-Rémy, Orange et Cimiez (Recher
ches . . ., op. cit., p. 23-34 et carte III).
MEFRA - 92 - 1980 - 2, p. 681-724. 682 VINCENT JOLIVET
et les débuts du IIIe siècle avant J.-C, dans la partie occidentale du bassin
méditerranéen3.
Ces exportations, récemment illustrées par les découvertes spectaculaires
d'Aléria4, n'ont fait jusqu'à présent l'objet d'aucune étude de synthèse, à
l'exception d'une notule de M. Del Chiaro concernant le problème spécifique
de la céramique à figures rouges cérétaine5. Nous avons donc voulu présenter
ici un catalogue, nullement définitif, d'exportations étrusques tardives souvent
inédites6, ou publiées sous une attribution erronée7.
On a présenté d'abord le catalogue des objets, céramiques et bronzes,
exportés sur un axe nord/nord-ouest, en direction du sud de la Gaule et de
l'Espagne8, puis celui des céramiques qui jalonnent un axe sud, jusqu'à
3 En Méditerranée orientale, un seul vase, de provenance incertaine, serait attesté
à Rhodes. Il s'agit d'un unicum, curieux lécythe-hydrie à profil de femme et de satyre
opposés, traités en figures rouges, du style de Chiusi (Musées Royaux du Cinquantenair
e, Inv. A 1685: CVA Belgique fase. 3, sect IV Be, pi. 2). Par ailleurs, Κ. D. Mylonas
signale un miroir provenant du Péloponnèse (AE 1833, p. 249-254 et pi. 13; cité par
M. Gras, Mélanges Heurgon I, p. 352, note 46).
4 La première publication des fouilles d'Aléria - L. et J. Jehasse, La nécropole
préromaine d'Aléria, XXVe suppl. à Gallia, Paris 1973 - doit être sous peu complétée d'un
nouveau volume concernant les dix dernières années de fouilles sur ce site capital pour
l'étude de la céramique étrusque du IVe siècle.
5 M. Del Chiaro, Distribution of Caeretan Red Figured Pottery, dans ArchCl, XVIII,
1960, p. 115-118. L'auteur a repris l'argument dans le chapitre «Distribution» d'EVPC,
p. 101-105.
6 Signalées dans le catalogue par un astérisque.
7 L'étude de ce type de céramique étant encore peu développée, on a jugé
intéressant de faire figurer ici, à côté de vases dont l'attribution est certaine, d'autres
plus douteux, soit du fait de la petite taille des tessons, soit à cause du manque d'étude
détaillée de ce matériel; ce doute touche nos numéros 4-6, 18-20 et 25. En revanche, on
n'a retenu ici ni le fond de coupe à profil féminin présenté par C. Aranegui (in
Archéologie en Languedoc, op. cit. p. 17-19), provenant de Valencia (Penon de Ifac), assez
distinct tant sur le plan stylistique que, semble-t-il, par l'aspect de sa pâte et de son
vernis, des plats de Genucilia dont le rapproche l'auteur, ni le fragment d'épaulement de
grand vase fermé de Bessan publié par A. D. Trendall, J. J. Jully et R. Majurel (Ampurias
XXIX, 1967, p. 271-275), pour lequel nous n'avons rencontré aucun parallèle bien net en
céramique étrusque.
8 Pour des raisons d'ordre pratique, notre recherche a été menée plus particulièr
ement dans le Sud de la France et en Catalogne. Je tiens à remercier ici les directeurs de
musées ou de sites, qui m'ont autorisé à étudier, et, parfois, à publier ce matériel, ainsi
que leurs collaborateurs: MM Ripoll-Perello et Sanmarti-Grego (Ampurias); Mme Mart
in et Mlle Pons (Ullastret et Rosas); M. Solier (Narbonne); Mlle et M. Taffanel (Mail-
hac) ; M. le Chanoine Giry CEnsérune) ; Mme Bourlard-Collin (Marseille) ; MM Coupry et
Bats (Olbia). L'examen détaillé du matériel de la Néapolis d'Ampurias et des réserves
des anciennes fouilles de Marseille nous permettent d'affirmer que sur aucun de ces
deux sites, contrairement aux hypothèses avancées par M. Del Chiaro, la céramique
étrusque n'apparaît aujourd'hui comme abondante - lacune qui peut s'expliquer par la
faible représentation générale du matériel du IVe siècle à Marseille comme à Ampurias. ÉTRUSQUES TARDIVES (IVMII* SIÈCLES) 683 EXPORTATIONS
Carthage. Ce catalogue est ensuite analysé en fonction de ces deux axes,
analyse complét

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