II - Bureaux, réseaux, micros : des entreprises aventureuses - article ; n°1 ; vol.4, pg 5-35
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Description

Réseaux - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 5-35
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Christine Jaeger
II - Bureaux, réseaux, micros : des entreprises aventureuses
In: Réseaux, 1986, volume 4 n°1. pp. 5-35.
Citer ce document / Cite this document :
Jaeger Christine. II - Bureaux, réseaux, micros : des entreprises aventureuses. In: Réseaux, 1986, volume 4 n°1. pp. 5-35.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1986_hos_4_1_35205.
II - BUREAUX, RESEAUX, MICROS : DBS KMTEKPRISRS AVKHT0RSOSKS .
Christine JAEGER
Dane lee entreprises Industrielles (l), la bureautique ne se
présente ni comme une simple décentralisation de l'Informatique, ni
comme une forme nouvelle de centralisa* administratif. Elle se
manifeste i la fols par l'arrivée d'outils destinés à soulager chacun
dee tâches répétitives et fastidieuses, susceptibles donc de libérer du
temps pour réfléchir, expérimenter, voire Innover, mais aussi par la
nécessité de manipuler des informations désormais codées et de program
mer ces manipulations ellee-mêmes.
Ce codage obligatoire pour les traitements, les transmissions
et l'utilisation professionnelle - donc souvent collective - des don
nées, tout comme les programmations qui l'accompagnent, réduisent
évidemment les marges de manoeuvres individuelles : Impératifs de cohé
rence, multiplications des procédures et des champs du contrôle et des
vérifications en sont la conséquence Inévitable... Mais dans le même
mouvement, codage et programmation créent aussi de nouvelles zones
d'initiatives et de pouvoirs : décisions sur les codes, réflexion,
analyse et prévision des tâches, et enfin maîtrise des codes et de
l'affectation des données concretes dans les catégories précodées...
On pourrait Imaginer que ce double aspect de la bureautique
disparaît si on le relie avec la hiérarchie : l'aspect ouvert, convi
vial, créatif l'emportant sur celui de l'ordre, du code et des contrô
les à mesure que l'on s'élève vers la direction, et Inversement si l'on
descend vers les employées branchées aux écrans-claviers de saisie...
C'est en partie vrai. Mais une telle lecture n'épuise que très partiel
lement le sujet. Non seulement elle ne rend pas compte de la réalité et
de la complexité des changements à l'oeuvre aujourd'hui, mais au sur
plus elle serait aveugle aux comportements des utilisateurs de tous
niveaux et sourde 3 leurs discours.
(l) Les réflexions qui suivent sont Issues de l'analyse d'un travail de
terrain mené auprès de 30 entreprises industrielles (25 en France, 5
aux U.S.A.) utilisatrices avancées de bureautique. Cf С JAEGER,
JJ. PETIT, M. PUCHOL, A. RALLET, M. SEVERS : "la bureautique,
technologie et changement dans l'entreprise. CIRA, Janvier 1986,
Rapport pour le CNET (UST). 6.
"En gestion - disent les cadres intermédiaires -, on ne passe
plus 90 % du tempe a faire des calculs : grâce aux micros, on a main
tenant du temps pour réfléchir aux résultats, faire des réunions où
l'on discute des moyens d'améliorer les choses : bref, on fait vraiment
de la gestion... D'un autre côté, c'est vrai qu'on noue demande aussi
plus de choses, plus de tableaux, on est appelé à manipuler bien plus
de données qu'avant, quelquefois on se demande ou tout cela va s'arrê
ter..."
Ecoutons aussi les employées (gestion et comptabilité) d'une
usine de Province : "Avant, on maîtrisait les données mais aussi les
calcule, et on avait une vision plus globale de notre travail. Mainte
nant, c'est vrai qu'on touche de plus en plus de choses différentes,
c'est plus large, mais on ne fait que de la saisie. Au début, 11 faut
apprendre à manipuler les outils, mais après, ça parait très simple...
D'ailleurs, tout le monde peut très facilement accéder au menu que
nous, on utilise, tandis qu'avant, les fichiers qu'on tenait, ça
n'était рае si simple. C'est un autre travail, mais c'est un travail
routinier : maintenant, j'ai envie de me familiariser avec le micro...
De toutes façons, ça me plaît de travailler là-dessus, je trouve que
c'est vraiment bien 1 J'ai toujours aimé mon travail, maie là, c'est
plus intéressant avec ça"...
D'un côté donc : perte du métier antérieur (déqualif ica-
tlon ?), routine, uniformisation des tâches (tout le monde peut accéder
facilement à ce menu, donc faire ce travail)... De l'autre : polyvalenc
e, envie de progresser dans la manipulation d'outils plus complexes,
Intérêt accru pour ce travail. . .
Pour certaines de ces employées, récemment venues de la chaî
ne de conditionnement de l'atelier (automatisée), l'insécurité première
(après la peur de perdre son emploi, vient celle de ne pas être capable
de manipuler les nouveaux instruments) a été rapidement balayée par
cette Incontestable promotion : l'intérêt du travail et la valorisation
née de la modernité des outils l'emportent finalement.
Que la répartition des outils s'infiltre en suivant la
hiérarchie traditionnelle - les cadres utilisent les micros, les machi
nes de traitement de textes (MTT pour la suite) sont aux mains des
secrétaires. Les terminaux de saisie et consultation vont aux emplo-
yé(e)s subalternes - ou au contraire, que tous les administratifs de
l'entreprise soient branchés à un seul et même serveur informatique
n'épuise pas davantage la question. A l'heure actuelle, les systèmes
techniques effectivement en place sont diversifiés et vont des solu
tions les plus autonomes aux plus centralisatrices. 7.
Si l'on se place du point de vue des systèmes techniques
observables dans les entreprises Industrielles en 1985, 4 types de sys
tèmes bureautiques apparaissent en effet (cf. les schémas annexes à la
suite de ce chapitre) :
1* Le* systèmes bureautiques Autonomes se caractérisent par la
présence d'outils non connectés (MTT ou micros), de marques souvent
variables et diffusée au goutte à goutte dans les services administra
tifs et commerciaux.
2. Les systèmes bureautiques décentralisée font coexister de nom
breux outils autonomes (micros portables et non portables, MTT), avec
le développement de terminaux reliée tantôt à des mini-ordinateurs
(dans les sites et avec des applications spécifiques), tantôt au ser
veur Informatique centrai (au siège, pour la comptabilité et la ges
tion).
3. Les systèmes bureautiques aultlcentraux fonctionnent en diffé
rents "sous-systèmes" plus ou moins étanches entre eu к (gestion/compta
bilité et autres fonctions administratives classiques - centre de trai
tement de texte, archivage, courrier électronique - recherche/étu
des des' /documentât ion technique), autour desquels sont connectée la plupart
outils bureautiques utilisés ici (micros ou terminaux avec applica
tions).
4. Les systèmes bureautiques centralisés connectent la majeure par
tie des outils présents (micros et terminaux avec applications) à un
unique serveur Informatique central (ou complexe de serveurs) qui gère
l'accès et l'utilisation des différentes applications utilisées.
Diversification passagère, liée aux balbutiements des techno
logies ? En faible partie seulement : cette diversification tient
d'abord â l'importance, aux activités et au statut dee entreprises
utilisatrices. Ainsi les PME se dotent-elles de micros et de MTT dlspa-
rëteé (systèmes bureautiques que nous avons qualifié d'autonomes),
qu'elles Implantent très progressivement. A l'autre extrême, on trouve
des filiales stratégiques de grande groupes dont la bureautlsatlon a
été planifiée par la malson-aSre et opérée, le cas échéant, en évacuant
les services informatiques préexistants : IL en résulte un équipement
rapide, massif, homogène et Intégré des différents outils, un ву a terne
bureautique de type "centralisé".
Mais ces différenciations sont liées â bien d'autres éléments
encore : ceux qui tiennent au passé Informatique de l'entreprise
d'une part, ceux qui aux nouvelles stratégies des construc
teurs de matériel informatique ensuite, ceux qui tiennent à la cultu
re de l'entreprise et aux nouvelles stratégies de leurs directions
générales, enfin. Les processus d'implantations qui s'ensuivent, la

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