Ilšu-Ibnišu, orfèvre de l E.Babbar de Larsa. La jarre L.76.77 et son contenu - article ; n°1 ; vol.56, pg 1-64
69 pages
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Ilšu-Ibnišu, orfèvre de l'E.Babbar de Larsa. La jarre L.76.77 et son contenu - article ; n°1 ; vol.56, pg 1-64

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Description

Syria - Année 1979 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 1-64
64 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Daniel Arnaud
Yves Calvet
Jean-Louis Huot
Ilšu-Ibnišu, orfèvre de l'E.Babbar de Larsa. La jarre L.76.77 et
son contenu
In: Syria. Tome 56 fascicule 1-2, 1979. pp. 1-64.
Citer ce document / Cite this document :
Arnaud Daniel, Calvet Yves, Huot Jean-Louis. Ilšu-Ibnišu, orfèvre de l'E.Babbar de Larsa. La jarre L.76.77 et son contenu. In:
Syria. Tome 56 fascicule 1-2, 1979. pp. 1-64.
doi : 10.3406/syria.1979.6655
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1979_num_56_1_6655Cote:
ILSU-iBNISU, ORFÈVRE DE VE.BABBAR DE LARSA
La jarre L.76.77 et son contenu
PAR
Daniel Arnaud, Yves Calvet et Jean-Louis Huot
(PL I-IV)
Lors de la septième campagne de fouilles à Larsa, durant l'automne
1976, a été découverte une jarre scellée contenant l'outillage, la matière
première et la production d'un orfèvre <1>. Ce dépôt clos a pu être daté
épigraphiquement de façon très précise. Cette trouvaille est d'importance
dans trois domaines : elle fournit une information chronologique précieuse
pour l'histoire du bâtiment dans lequel elle a été recueillie ; elle apporte
à la métrologie une contribution remarquable ; enfin elle enrichit notre
connaissance de l'histoire de l'orfèvrerie mésopotamienne. Pour ces trois
raisons, il a semblé préférable de porter cette découverte sous les yeux du
public dans son intégralité, sans attendre la publication définitive des
travaux en cours dans cette partie de l'E. babbar.
Après avoir indiqué la situation stratigraphique de cette jarre,
rapporté les conditions de son dégagement et fait allusion aux cachettes
voisines, on étudiera les données épigraphiques. On passera ensuite en
revue le contenu de la jarre (outils, poids, bijoux). Enfin on indiquera les
principales conclusions que l'on peut tirer de cette étude, tant chronolo
giques qu'iconographiques ou technologiques.
f1) J. L. Huot et collab. « Larsa, Rapport et Tell el 'Oueili, première campagne (1976) »,
préliminaire sur la septième campagne à Larsa Syria, LV, 1978, p. 183-223. 1. — Plan général de l'E. babbar de Larsa (1976). Fig. ILêU-IBNlâU, ORFÈVRE DE VE.BABBAR DE LARSA 3 1979]
I. La découverte de la jarre L.76.77.
La pièce 13 (fig. 1), située à l'angle nord de la cour I de l'E. babbar,
a pu être étudiée, en 1976, de façon assez complète (1). On rappelle ici
la stratigraphie de la période B (fig. 2, 3 et 4).
A la phase Bl, la pièce 13 fut construite sur une couche d'argile
stérile, destinée probablement à servir d'assiette stable à cette partie du
bâtiment. Cette pièce, longue de 10 m et large de 3,80 m, en briques crues
recouvertes d'enduit, donnait sur l'angle nord de la cour I par un seul
couloir situé à l'extrémité nord du mur sud-ouest de la pièce. Les huit
premières assises des murs constituent la fondation proprement dite et
sont surmontées d'une couche de pisé. De la base du mur jusqu'à ce niveau,
l'intérieur de la pièce fut comblé d'un remplissage de terre rapportée.
Sur cette terre, à environ 10,20 m d'altitude, fut installé le sol le plus
ancien. A cette époque, la pièce 13 est déjà pourvue d'une imposante
banquette (n° 1) mesurant 3,70 m de long sur 1,50 m de large et 0,80 m
de haut, placée au milieu de la paroi sud-ouest de la pièce, et construite
en briques crues.
A la phase B2, une succession de sols, ou plutôt de recharges, qui
témoignent d'une utilisation intense et de longue durée de cette pièce,
recouvrit le sol primitif. Ces « sols » sont souvent difficiles à discerner.
Le plus récent est à environ 10,90 m. A un moment ou à un autre de la
phase B2 furent construites de nouvelles banquettes. L'une (n° 2) comble
l'espace de 3,10 m laissé libre entre la banquette n° 1 et le mur sud-est,
puis longe ce mur sud-est sur environ 2 m de long (la limite orientale est
détruite). L'autre (n° 3) longe une partie du mur nord-ouest de la pièce,
et court le long du mur nord-est sur 5,20 m de long. Ces deux nouvelles
banquettes sont larges de 0,80 à 0,90 m et hautes de 0,25 m environ.
Le format des briques de ces nouvelles banquettes est identique à celui
des briques de la banquette n° 1. Il est probable qu'à l'origine ces ban
quettes nos 2 et 3 constituaient une seule et même installation, entourant
totalement la pièce 13. Ces nouvelles banquettes sont plus étroites que la
(*) J. L. Huot et collab. « Larsa, Rapport Préliminaire...», op. cit., p. 187-189. SYRIA [LVI
11.02
BANQUETTE 3
10.93
1078/
10.79 1
10.56 i 1U84!
10.75^ 10.63 11.16 à
BANQUETTE 1
11.02 i
BANQUETTE 2
1M
Fig. 2. — Plan de la pièce 13.
_ 12M
- 11M
BANQUETTE 1
10 M
_ 9M
I
Fig. 3. — Coupe schématique, indiquant les niveaux Bl, B2 et B3 ILèU-IBNlSU, ORFÈVRE DE L'E.BABBAR DE LARSA 5 1979]
banquette n° 1 primitive, et leur surface est en contre-bas. Si l'on ignore
quel était le système de fermeture de la pièce à l'origine, il apparaît qu'au
moment de l'utilisation intensive des lieux, on a voulu installer une porte :
à l'entrée du couloir menant à la cour I fut creusée une fosse dont le fond
fut garni d'un carreau de brique cuite pourvu d'une dépression centrale,
sorte de crapaudine qui fut toujours préservée, au fur et à mesure de la
recharge du sol, par des fragments de briques cuites. Un incendie mit fin
à cette phase.
A la phase B3, la pièce 13 fut remise rapidement en état : les anciennes
installations furent conservées. Le niveau du sol fut surélevé par une
couche de terre rapportée, qui arrivait au sommet des banquettes n08 2 et 3,
et ne laissait dépasser que trois assises de la banquette n° 1. Sur cette
couche rapportée fut construit un muret, dans le prolongement de la face
de la banquette n° 1 ; ce muret va jusqu'au mur sud-est de la pièce. Conte
nant un blocage grossier, il permettait de constituer, avec la banquette n° 1,
à moindre frais, une seule et même banquette de 6,50 m de long sur 1,50 m
de large. On conserva également la crapaudine que les recharges du sol
et le nivellement consécutif à l'incendie ont toujours respectée. Cette
phase se termine par une période d'abandon, marquée par deux couches
d'épaisseur et de niveau variables, l'une de sable fin puis de fragments de
briques crues témoignant de la ruine partielle du temple, l'autre de terre
argileuse verdâtre. Sur ces couches d'abandon furent établis, ensuite, de
nouveaux sols qui appartiennent à la période C.
C'est dans l'épaisseur des sols constituant la phase B2 que furent
découvertes trois caches, dont la jarre L.76.77. Aucun indice, au cours du
dégagement des sols successifs de B2, ne laissait prévoir son existence.
Aucun changement de couleur ou de consistance du terrain archéologique
ne conduisait à soupçonner l'existence d'une fosse destinée à recevoir
cette jarre. Elle fut volontairement dissimulée aux regards et enfouie de
telle façon qu'aucune trace de l'opération ne subsiste. Il est archéologique-
ment impossible de savoir si la fosse fut creusée à partir des sols de B2 ou
de B3. On peut seulement dire qu'il s'agit d'une cache volontaire, soigneu
sement dissimulée (fig. 5).
La jarre L.76.77 est en argile beige clair, probablement recouverte SYRIA [LVI * 6
d'un engobe mat de même couleur (fig. 6 et 60). Le profil, ovoïde, est très
pansu, le col bas et cylindrique ; la lèvre légèrement évasée est à sommet
plat ; la base est annulaire. L'intérieur de la base forme une sorte d'ompha-
los dépassant le plan de la base : la jarre n'est pas faite pour être posée
debout.
Hauteur : 20 <x> ; diamètre de la panse : 17,5 ; diamètre du col : 9 ;
diamètre de la base : 6,3.
La jarre reposait sur la panse (altitude : 10,56 m). Elle était scellée
par un bouchon d'argile crue, non estampé. A l'intérieur de la jarre étaient
entassés les objets décrits ci-après. Aucune trace des petits sacs qui renfer
maient les objets selon leur catégorie ne fut observée, à l'exception des *ir
empreintes de plis remarquées sur l'intérieur des bulles (fig. 11). On peut '
donc penser à des sacs en textile. *
Cette jarre n'ét

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