L exposition de miniature et d enluminure musulmanes du Metropolitan Museum of art de New-York  - article ; n°3 ; vol.15, pg 276-281
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L'exposition de miniature et d'enluminure musulmanes du Metropolitan Museum of art de New-York - article ; n°3 ; vol.15, pg 276-281

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Description

Syria - Année 1934 - Volume 15 - Numéro 3 - Pages 276-281
6 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

Armenag Sakisian
L'exposition de miniature et d'enluminure musulmanes du
Metropolitan Museum of art de New-York
In: Syria. Tome 15 fascicule 3, 1934. pp. 276-281.
Citer ce document / Cite this document :
Sakisian Armenag. L'exposition de miniature et d'enluminure musulmanes du Metropolitan Museum of art de New-York . In:
Syria. Tome 15 fascicule 3, 1934. pp. 276-281.
doi : 10.3406/syria.1934.3761
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1934_num_15_3_3761L'EXPOSITION DE MINIATURE ET D'ENLUMINURE MUSULMANES
DU METROPOLITAN MUSEUM OF ART DE NEW-YORK
PAR
ARMÉNAG BEY SAKISIAN
Une exposition de cette nature, à moins de trois années d'intervalle de celle
de Burlington House, dont le souvenir est vivace dans toutes les mémoires,
était une gageure que les autorités du Metropolitan Museum of Art. principalement
son directeur, II. E. Winlocket l'érudit conservateur du département du Proche-
Orient, M. S. Dimand, ont tenue*1'. Si cette exposition était plus limitée dans
son objet, ne comprenant que les arts du livre, elle était dans ce domaine plus
comprehensive, car elle s'étendait, en plus de l'art persan, aux écoles arabe,
indienne et turque.
Les musées., bibliothèques et collectionneurs de France avaient largement
contribué au grand succès obtenu par cette manifestation, qui s'est prolongée
du 9 octobre 1933 au 7 janvier 1934.
On connaît la prédilection pour la calligraphie des musulmans, chez les
quels, comme chez les Chinois, elle est plus estimée que la peinture et se
rattache d'ailleurs très intimement au dessin. Le coiifiqne, ce beau st)le arabe
mésopotamien, était notamment représenté par des feuillets de coran de la
collection Chester JBcatty de Londres. Une page du ixe siècle, à écriture or sur
parchemin bleu, marie le caractère anguleux et hiératique de celte graphie,
avec l'opulence de la couleur. Un autre feuillet à caractères noirs, orné dune
vignette, a peut-être plus grand shle (2). Déjà sur ces pages l'identité abso
lue des mêmes lettres, placées dans la même position, est frappante. Cette
règle qui, à l'époque classique, est un critère de perfection pour la calligraphie
(4) C'est à la courtoisie des autorités du ici tous mes remerciments.
(2; M. S. Dmu>d, A Guide to an Exhibition Metropolitan Museum of Art que je dois la
communication de la plupart des illustrations of Islamic Miniature Painting and Book Ill
de ce compte rendu, et je les prie de trouver umination, New-York, 1933-1934, fig. 2. L'EXPOSITION DE MINIATURE MUSULMANE 277
persane nestalik, rappelle le tour de force d'un artiste de l'école de Hérat, Baba
Hadji, qui pouvait tracer, comme au compas, de multiples cercles entre les
quels n'existait pas la différence d'un cheveu (1).
On peut constater l'application de ce canon sur une page, de la fin du
xve siècle, des œuvres poétiques en turc oriental de Sultan Hussein Mirza. Elle
offre cette particularité d'être en caractères découpés. En outre, cette call
igraphie est polychrome, non seulement par la feuille qui lui sert de fond,
mais par les papiers de couleur dans lesquels les lettres elles-mêmes sont
découpées. Cette technique doit être à l'origine de la calligraphie avec encres
de couleur des artistes dits ringuénévis.
La vignette qui surmonte cette page, chef-d'œuvre de bon goût et de
finesse, est par ses subdivisions géométriques curvilignes et sa palette, typique
de l'école de Herat*2). Elle appartient à la collection L. Cartier.
Pour ce qui est de la peinture, huit pages du Dioscoride de 1222, le plus an
cien manuscrit à date certaine de l'école de Bagdad, ont pu être réunies, et le
Guide de Dimand en reproduit deux, d'après la collection Stoclet de Bruxelles'3).
La haute époque mongole était représentée par le Mênafi-él-Haïavan de la
Pierpont Morgan Library, dont l'équivalent n'existe nulle part ailleurs. Ce bes
tiaire, qui révèle des influences chinoises très accusées — sangliers et che
vaux à flammes, écume chinoise, poissons à rubans — appelle une monograp
hie par un spécialiste américain, tant à raison de sa valeur artistique que du
tournant qu'il marque dans l'histoire de la miniature du Proche-Orient. Un
certain nombre de ses sujets à personnages — il en est de très mauvais — sem
blent des additions, mais un départ doit être effectué.
Un récent examen de son colophon par Mchmet Aga-Oglou, situe le manusc
rit à Maragha, résidence des premiers Ilkhans dans le Nord-Ouest de la Perse,
et en rectifie la date : 1291 au lieu de 129o(4> .
C'est toujours à la période mongole, mais probablement au début du
xive siècle, qu'appartient une nouvelle acquisition du Metropolitan Museum. De
dimensions inusitées (47 cm. 5 sur 31), et d'un caractère monumental, elle
(2) Voir La Miniature persane du xn° au (J)T. W. Arnold, Mirza Muhammad Haydnr,
xvne siècle de l'auteur, p. 57 et fig. 66. Dughlnt on the Herat School of Painters, Bul
letin of the School of Oriental Studies. London C5) Dimand, op cit., fig. 3 et 4.
Institution, vol. V, part. IV, p. 673. (4) Parnassus, avril 1933. 278 SYRIA
figure Jonas et la baleine, cette dernière représentée sous la forme d'un grand
poisson à écailles M (pi. XXXIII, 1). On a l'impression de se trouver en pré
sence d'une transition de la peinture à fresque à l'illustration de manuscrit.
Une page remarquable du Chahnamé Demotte, les Funérailles d/Isfindiar,
est aussi au nombre des récentes acquisitions du grand musée américain
(pi. XXXIII, 2). Ce dessin relevé frappe par le mouvement et les expressions
de ses personnages de type sémitique très marqué.
C'est au Museum of Fine Arts de Boston qu'appartient une autre miniature
ayant fait partie du môme Chahnamé, mais entièrement en couleurs et repré
sentant Kustem et son frère portés en terre. Elle ne le cède guère à la première
par les têtes expressives du convoi funéraire W.
Les feuillets de deux Uvres des Rois, à illustrations en registres, exposés à
Burlington House, en 1931, et qu'on attribuait au début du xme siècle, avaient
dû être ramenés au xive, pour des considérations confirmées par le colophon de
l'un d'eux, daté en toutes lettres de 1341 &K Toutefois, dans ce décalage inévi
table, il existe une tendance, malgré l'intime parenté des deux manuscrits, à
ne ramener qu'au début du xive siècle le Chahnamé qui n'est pas daté.
Une de ces miniatures, de la collection Chester Beatty, qui s'intercale au
milieu d'une page de texte (i), offre une image de l'armée de Keï Khosrev
(pi. XXXIV, 1), composée de cavalerie et d'archers montés sur un éléphant.
Le soleil rayonne au ciel au milieu de nuages stylisés chinois.
Au cours du xive sièoK qui »e place entièrement sous la domination mongole,
les Ujélaïrides ne se distinguant pas ethniquement des llkhans, l'évolution de la
miniature persane est si rapide, que le st)le dit timouride est déjà réalisé à la
fin du xve siècle, dans la Perse occidentale. Un manuscrit de Chester Beatty de
1397, et qu'on peut localiser presque sûrement à Chiraz'5', nous en apporte une
(J) Le même sujet est traité dans le Djnnii- Syria, 1931, p. 16-4-163.
el-Teuarikh de -1306 de l'Université d'Kdin- (4) Voir également An llluslraded Souvenir
burgh. T. \V. Araold, Painting in Islam, 1928, of the Exhibition of Persian Art, 1931, pi. 32.
pi. XXXVI. (5) Une miniature de ce Chahnamé (Bi>\on,
(2) ^ oir pour la reproduction, A. Coomaius- WiLki.NSON a>d Grl\, Persian Miniature Paint
wam\, Miniatures from an early Persian Shah ing, pi. XXXI b), offre une telle analogie,
Namah, dans Bulletin of the Museum of Fine pour les têtes, avec l'Anthologie Gulbenkian
Arts, Boston, avril 1930. de Chiraz, qu'on peut même supposer que les
' (V Voir La Miniature à V Exposition d'art deux manuscrits sont de la même main. Voir
persan de Burlington House, de l'auteur, La Miniature persane, de l'auteur, figures 45 1954. /If- PI- XXXIII 5YRIA, T.
Illustration non autorisée à la diffusion
Cliché du Metropolitan Museum
I. Jonas et la baleine. École Mongole, début xive s. 47,5 cent, sur 31.
Metropolitan Museum of Art, New York.
Illustration non autorisée à la diffusion
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2. Les funéra

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