L hygiène au XVIIIe siècle d après l abbé Jacquin - article ; n°244 ; vol.68, pg 24-38
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L'hygiène au XVIIIe siècle d'après l'abbé Jacquin - article ; n°244 ; vol.68, pg 24-38

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Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1980 - Volume 68 - Numéro 244 - Pages 24-38
Hygiene in the XVIII Century According to the Abbé Jacquin.
Citing large extracts from the treatise « On Health » (1st ed. 1762, 4th ed. 1771) by the Abbé A.-P. Jacquin (1721 to approx. 1790), the author attempts to show that the treatise was a precursor on the subject of life hygiene, of pediatric hygiene, of nutritional hygiene, of public and environmental health, and on the proper usage of medicine and treatment.
Die Gesundheitserhaltungslehre im 18. Jt nach abbé Jacquin.
Indem er weite Auszüge des Traktats « Von der Gesundheit » (1. Ausgabe 1762, 4. Ausgabe 1771) von abbé A.-P. Jacquin (1721-um 1790) zitiert, nimmt sich der Verfasser vor zu zeigen wie dieser Leztere ein Vorbote war betreffs Lebenshygiene, Kindhygiene, Nahrungs- hygiene, öffentliche und Umwelthygiene, richtige Anwendung der Arzneimittel und der Behandlungen.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

André Quevauviller
L'hygiène au XVIIIe siècle d'après l'abbé Jacquin
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 68e année, N. 244, 1980. pp. 24-38.
Abstract
Hygiene in the XVIII Century According to the Abbé Jacquin.
Citing large extracts from the treatise « On Health » (1st ed. 1762, 4th ed. 1771) by the Abbé A.-P. Jacquin (1721 to approx.
1790), the author attempts to show that the treatise was a precursor on the subject of life hygiene, of pediatric hygiene, of
nutritional hygiene, of public and environmental health, and on the proper usage of medicine and treatment.
Zusammenfassung
Die Gesundheitserhaltungslehre im 18. Jt nach abbé Jacquin.
Indem er weite Auszüge des Traktats « Von der Gesundheit » (1. Ausgabe 1762, 4. Ausgabe 1771) von abbé A.-P. Jacquin
(1721-um 1790) zitiert, nimmt sich der Verfasser vor zu zeigen wie dieser Leztere ein Vorbote war betreffs Lebenshygiene,
Kindhygiene, Nahrungs- hygiene, öffentliche und Umwelthygiene, richtige Anwendung der Arzneimittel und der Behandlungen.
Citer ce document / Cite this document :
Quevauviller André. L'hygiène au XVIIIe siècle d'après l'abbé Jacquin. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 68e année, N. 244,
1980. pp. 24-38.
doi : 10.3406/pharm.1980.2531
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1980_num_68_244_2531L'hygiène au XVlLT siècle
d'après l'abbé Jacquin
membre littéraire considérablement Grâce travail secrétaire L'auteur, guidée fondamental des d'Arras. qui d'Etat, à Académies une dédie jusqu'au de J'ai augmentée, est son mes intitulé tenu terme l'abbé royales livre élèves à vous : de d'une Jacquin, publiée De de qui 557 parler Rouen la me thèse pages Santé, à l'a chapelain de Paris et de offert au l'auteur de doctorat, ouvrage duc Metz en pour de 1771 et Mme" La du utile me je honoraire chez Vrillière, livre possède remercier Victoire à G. pour tout Desprez, de la ministre le vous et la 4e de Société Sophie, monde. édition l'avoir montd'un et
rer que tous les grands problèmes fondamentaux de l'hygiène ont été évoqués
il y a deux siècles avec les connaissances du moment, qui étaient souvent plus
avancées que nous ne le pensons aujourd'hui.
L'ABBE JACQUIN
Reportons nous d'abord à l'époque. Nous sommes à une vingtaine d'années
de la Révolution. Louis de La Vrillière est secrétaire d'Etat aux Affaires étran
gères à la suite de la chute de Choiseul en décembre 1770, ce qui lui vaut en
plus le titre de duc. Il fait alors partie du fameux triumvirat : Terray, Maupéou,
d'Aiguillon, du dernier gouvernement de Louis XV. La Compagnie de Jésus est
abolie, les parlements sont supprimés, la guerre de Sept ans a ponctionné 80 mil
liards d'aujourd'hui et saigné 200.000 Français, la banqueroute itérative est le
procédé de Terray, dit Vide-Gousset, pour équilibrer Je budget. On touche,
selon de Bernis « à la dernière période de la décadence », parfaitement illustrée
par la conduite du roi. Ce dernier va mourir, tué par la variole, et Voltaire,
bientôt octogénaire, s'apprête à plier bagage. Mm" Victoire et Sophie sont deux
des dernières filles de Louis XV, élevées à Fontevrault, où l'on voit encore la
belle maison qu'elles habitaient à côté de l'abbaye. Il faut croire que leur cha
pelain fut persuasif, car dans ce monde de libertinage et d'affairisme elles
restèrent vieilles filles et plus ou moins confites en dévotion.
Communication présentée à la Société d'Histoire de la Pharmacie, le 18 décembre 1978.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXVII, N° 244, MARS 1980. AU XVIIIe SIÈCLE 25 L'HYGIÈNE
Qui est donc ce chapelain ? Grâce à M. l'abbé Fouré, archiviste, et à M. le
Pr Boullard, président de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de
Rouen, j'ai pu recueillir sur lui quelques indications. L'abbé Jacquin (Armand,
Pierre) est né à Amiens le 20 décembre 1721 et mort à une date indéterminée,
proche de 1790, puisqu'il est encore signalé dans le précis de l'Académie de
Rouen en 1786. D'abord chapelain de l'église cathédrale d'Amiens, il fut attaché
au même tire en 1771 à la maison du comte de Provence. En 1773, il est histori
ographe du comte d'Artois. Il a été élu à l'unanimité correspondant de l'Ac
adémie de Rouen le 16 février 1757.
Il avait publié en 1755 un ouvrage moral et critique, Entretien sur les
romans, où il parle du danger de leur lecture. En 1756, il commet des Lettres
philosophiques et théologiques sur l'inoculation de la petite vérole, où il cher
che à prouver que la religion condamne l'inoculation. Il a eu heureusement peu
d'adeptes, mais il en a encore... La même année 1756, il compose une lettre sur
« la suffocation occasionnée par la vapeur de charbon et les moyens de réparer
ses funestes suites ». Là, il est mieux inspiré : pour lutter contre l'intoxication
oxycarbonée, il commande de retirer la victime de l'atmosphère toxique sans
délai, de lui introduire de l'air respirable dans la poitrine, de la débarrasser
de tous vêtements susceptibles de gêner la respiration, d'administrer des ster-
nutatoires (notamment la fumée de tabac ou la vapeur de fort vinaigre), de
chatouiller la plante des pieds, de faire des frictions et de poursuivre les
efforts pendant longtemps, car « des histoires authentiques paraissent prouver
que des hommes estimés morts depuis bien des heures ont cependant été rap
pelés à la vie ». L'oxygénothérapie hyperbare est venue heureusement complét
er ce secourisme qui est resté à peu près tel sur le terrain.
En 1757, notre homme relate ses excursions dans les carrières de calcaire
d'Albert et de Vaux et sa découverte de belles cristallisations, de stalactites,
d'oursins, etc. Il attire l'attention des architectes et entrepreneurs des bât
iments d'Amiens et des environs sur la qualité de cette pierre, dont la solidité
et le beau poli ont été utilisés pour l'abbaye de Corbie et dont le transport,
grâce à la proximité de la Somme (1/2 dieue), peut se faire à bon compte.
En 1758, il publie des Lettres parisiennes sur le désir d'être heureux, ce qui
préoccupe encore nos contemporains, beaucoup plus que son Discours sur la
connaissance et l'application des talents paru en 1760. Honnête homme, il n'en
est pas moins prêtre et compose des Sermons pour l'Avent et le Carême qui
offrent, dit Feller, de la méthode, de la clarté, de la véhémence et toujours du
naturel.
Le dimanche 10 février 1765, l'abbé Jacquin, passant par la rue Saint-Denis,
à Paris, aperçoit à 9 h 48 du soir une grande bande lumineuse qui s'étend, en
moins de deux minutes, de l'orient à l'occident ; elle est moins large que la
voie lactée, mais eWe donne quatre fois plus de lumière ; cette lumière n'est
ni ondoyante, ni scintillante. A 10 heures elle commence à diminuer et à 10 h 03
elle disparaît. Pour notre minutieux observateur il s'agit d'un météore lumi
neux, selon le titre de sa communication. A ma connaissance et malgré les 26 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Entretiens sur la pluralité des mondes de son confrère Fontenelle, il ne formule
pas l'hypothèse d'un « objet volant non identifié ».
En 1769, il disserte sur les almanachs, auxquels il rend hommage, non sans
les tenir responsables d'accréditer parmi le peuple les rêveries de l'astrologie,
et se fédicite que les rois Charles IX, Henri III, Louis XIII et Louis XIV les
aient soumis à une censure rigoureuse en ce domaine. C'est un sujet sur lequel
il reviendra dans son livre De la Santé que nous allons feuilleter ensemble,
puisque le Dictionnaire d'Antiquités chrétiennes par l'abbé Jacquin et Dues-
berg, paru en 1848, n'est pas mentionné par son biographe E. Régnard.
LE TRAITE « DE LA SANTE »
Quand on ouvre le livre, dont la 1 édition date de 1762, on trouve sous
le titre, en exergue, un aphorisme de l'Ecole de Salerne : « Si tibi deficiant
medici, medici tibi fiant haec tria : mens hilaris, requies moderata, diaeta », ce
qui a été traduit par Bleusen de La Martinière en 1749 :
« S'il n'est nul médecin

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