« L industrie des pays de l O.C.D.E. en question : les conditions d une adaptation au changement » - article ; n°1 ; vol.23, pg 7-18
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« L'industrie des pays de l'O.C.D.E. en question : les conditions d'une adaptation au changement » - article ; n°1 ; vol.23, pg 7-18

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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1983 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 7-18
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Page
« L'industrie des pays de l'O.C.D.E. en question : les conditions
d'une adaptation au changement »
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 23. 1er trimestre 1983. pp. 7-18.
Citer ce document / Cite this document :
Page Jean-Pierre. « L'industrie des pays de l'O.C.D.E. en question : les conditions d'une adaptation au changement ». In:
Revue d'économie industrielle. Vol. 23. 1er trimestre 1983. pp. 7-18.
doi : 10.3406/rei.1983.1136
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1983_num_23_1_1136« L'industrie des pays de l'O. C. D.E.
en question : les conditions
d'une adaptation au changement » o>
Jean-Pierre PAGE
Administrateur de I' IN SEE (2)
I. — LES PRINCIPAUX FACTEURS DE CHANGEMENT
1. Alors que, depuis la fin des années 50, les pays de l'O. C. D.E. avaient bénéf
icié de conditions économiques favorables et connu un remarquable essor indust
riel, la décennie qui vient de s'achever a été caractérisée par de profonds change
ments. Le ralentissement de la croissance de l'activité économique, le niveau
élevé de l'inflation, le ralentissement de la croissance du commerce mondial,
l'instabilité du système monétaire international, se sont conjugués pour compos
er un contexte économique moins dynamique et plus aléatoire qu'auparavant,
encourager les comportements défensifs et les attitudes d'attente des agents éco
nomiques, décourager, voire pénaliser, les projets à longs délais de récupération.
La demande de produits manufacturés.
2. Les structures des appareils industriels des pays de l'O. C. D.E. sont fonction
de l'évolution de la demande. A cet égard, plusieurs éléments entrent en jeu. La
structure de la demande interne de consommation évolue progressivement selon
une tendance mûrement affirmée : au déclin des parts de produits textiles de
l'habillement et des produits alimentaires, correspond l'accroissement des parts
des biens durables, des matériels de loisirs et des services. Cette dernière tendance
pousse au développement du secteur tertiaire par rapport au secteur manufactur
ier, encore que la frontière entre les deux secteurs soit malaisé à tracer et, en con
séquence, les substitutions parfois plus apparentes que réelles. Il faut bien voir,
ensuite, que, même si elle continue de représenter l'essentiel des débouchés des
(1) Le présent document s'inspire étroitement du rapport du Groupe « Structures industrielles futu
res » qu'a présidé l'auteur de 1978 à 1981 dans le cadre du Comité de l'Industrie de l'O. C. D.E. Il
bénéficie, plus particulièrement, des contributions qu'y a apportées le Professeur J. DE BANDT,
principal consultant du Groupe, ainsi que du concours de MM. R. LOUTZ et P. DUBARLE qui
en ont animé le travail. Qu'ils en soient ici remerciés. Ce rapport sera diffusé par l'O. C. D.E. sous
le titre « L'industrie en mutation : l'expérience des années 70 et les perspectives pour la décennie
80 ».
(2) M. J.P. PAGE est actuellement chef du Centre d'Observation et de Prévision au ministère du
Commerce extérieur.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 23, 1" trimestre 1983 7 la demande interne à l'O.C.D.E. a vu sa croissance se ralentir, pays-membres,
nettement, au cours des dernières années, alors que le poids de la demande
externe émanant des P. V.D. tendait à croître.
Au total, au niveau de la demande mondiale, on note, le caractère soutenu de
la croissance des biens durables et des biens d'équipement les plus évolués, en
particulier ceux qui bénéficient le plus directement des applications de l'électroni
que, ainsi que des produits chimiques, alors que les produits de l'électromécani
que traditionnelle, ainsi qu'un grand nombre de intermédiaires sont
directement touchés par le ralentissement de la croissance économique des pays
développés et voient leur rythme d'augmentation tomber en dessous de la
moyenne.
Les P. V.D. : débouchés et concurrents
3. Si les P. V.D. (et plus précisément, les « Nouveaux Pays Industrialisés »)
offrent aux pays de l'O.C.D.E. de nouveaux débouchés, ils constituent aussi des
concurrents, comme en témoigne l'accroissement réciproque des échanges de
biens manufacturés avec les pays développés et la mise en place progressive d'une
division internationale moins marquée que par le passé par le commerce de type
complémentaire. Dans cette division du travail, les pays développés conservent
un avantage comparatif pour les produits incorporant beaucoup de « savoir » et
« capital humain », en particulier, les biens d'équipement et de nombreuses acti
vités de l'industrie chimique, alors que, en sens inverse, dans les exportations des
P. V.D. vers l'O.C.D.E. dominent toujours les produits faisant appel de façon
importante aux matières premières et à la main d'œuvre peu qualifiée : industries
du textile, du vêtement, du cuir, de la chaussure et du bois, notamment.
Le bilan de ces échanges paraît jusqu'ici globalement favorable aux pays déve
loppés. Tout d'abord, ils ont contribué à soutenir la conjoncture de ces pays au
cours des dernières années. Ensuite, le bilan commercial des échanges de produits
manufacturés reste nettement positif. Les effets sur l'emploi dans les pays-
membres sont plus difficiles à apprécier, mais, globalement, le solde des créa
tions et des pertes d'emploi du fait de ces échanges apparaît favorable. Toutefois,
au-delà de ces effets globaux, les échanges avec les P. V.D. ont des incidences
structurelles qui justifient les préoccupations des gouvernements en la matière :
— ils sont à l'origine d'importants transferts de ressources et de main
d'œuvre, entre et dans les pays-membres, depuis les industries directement con
currencées vers les activités en expansion, et entraînent une accélération du chô
mage structurel et un accroissement du coût du redéploiement ;
— les industries les plus directement concernées sont celles qui emploient la
plus forte proportion de main d'œuvre peu qualifiée, et la concurrence des
P. V.D. rend plus difficile le reclassement de cette main-d'œuvre ;
— enfin, les activités concurrencées sont souvent fortement concentrées dans
certaines régions, ce qui accroît d'autant les reconversions nécessaires.
Mais les pays développés disposent de différents moyens-expérience et compét
ence commerciale, capacité d'innovation (même dans le « bas de gamme ») maî-
8 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 23, 1" trimestre 1983 trise de technologies nouvelles — leur permettant de soutenir, voire de renverser
à leur profit la concurrence.
Le ralentissement et la réorientation de l'investissement
4. Le de la croissance des investissements est quasi général à
partir du premier tiers de la décennie 70. En raison de la sous-utilisation des capac
ités de production existantes, les entreprises ont, en effet, fortement modéré la
réalisation d'investissements nouveaux. En outre, les données disponibles lais
sent à penser que l'accélération de l'obsolescence, phénomène souvent souligné,
n'est restée que relativement marginale, jusqu'au choc pétrolier de 1979.
Parallèlement, on observe, depuis 1970, une réorientation manifeste de la
nature et de la destination des investissements. Elle concerne, toutefois, peu les
investissements non directement productifs liés à l'amélioration des conditions de
travail et à la sauvegarde de l'environnement dont la part totale resterait
modeste. Elle est, par contre, très nette en ce qui concerne les investissements
directement productifs. Non seulement, la part des machines a continué à aug
menter au détriment de la part des bâtiments, selon la tendance de long terme,
mais, la part des investissements de remplacement, et surtout, de rationalisation
a fortement augmenté par rapport à celle des investissements de capacité, ceci
traduisant une recherche systématique d'abaissement des coûts et d'amélioration
de la compétivité. Cette volonté de rationaliser des structures anciennes et peu
compétitives explique que la part des secteurs lourds de base — chimie, sidérurg
ie, papier notamment — ait augmenté par

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