La création des avantages comparatifs dans les activités de haute technologie - article ; n°1 ; vol.55, pg 52-62
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1991 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 52-62
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

Gérard Lafay
Colette Herzog
La création des avantages comparatifs dans les activités de
haute technologie
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 55. 1er trimestre 1991. pp. 52-62.
Citer ce document / Cite this document :
Lafay Gérard, Herzog Colette. La création des avantages comparatifs dans les activités de haute technologie. In: Revue
d'économie industrielle. Vol. 55. 1er trimestre 1991. pp. 52-62.
doi : 10.3406/rei.1991.1350
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1991_num_55_1_1350GÉRARD LAFAY
COLETTE HERZOG
et d'Informations Centre d'Études Internationales Prospectives
LA CRÉATION DES AVANTAGES
COMPARATIFS DANS LES ACTIVITÉS
DE HAUTE TECHNOLOGIE
A côté des sources traditionnelles de spécialisation (ressources naturelles, dota
tions macro-économiques en travail et en capital), l'origine des avantages
comparatifs est, aujourd'hui, principalement de nature dynamique (Lafay, 1979).
La création micro-économique de nouveaux produits ou de nouvelles méthodes
de production, c'est-à-dire l'innovation réalisée par les entreprises, permet de remett
re en cause les avantages acquis dans le passé. Ainsi, la technologie avancée n'est
pas seulement le facteur décisif de transformation de l'économie mondiale, elle
est aussi l'instrument majeur qui permet aux économies nationales de changer leur
position relative.
Ce qui compte le plus, pour une nation, c'est sa capacité à capter l'innovation
dans un contexte d'internationalisation croissante des entreprises. En l'occurrence,
la localisation l'emporte sur la nationalité d'origine des entreprises, puisqu'il s'agit
de susciter ou d'attirer sur son territoire les activités les plus dynamiques. Ainsi,
une nation ne se confond pas avec les entreprises qui en sont originaires : en te
rmes de valeurs ajoutées, d'emplois et de soldes extérieurs, elle bénéficie de l'ensem
ble des activités implantées sur son territoire, que celles-ci émanent d'entreprises
locales ou de filiales d'entreprises étrangères.
La comparaison des positions nationales, dans la compétition économique mond
iale, ne peut être réduite à un seul et unique indicateur. Les soldes extérieurs
fournissent en effet une mesure de la compétitivité qui est très intéressante pour
les produits de haute technologie, mais ils sont influencés tant par la conjoncture
macro-économique que par la différence de dotation des économies en ressources
naturelles. C'est pourquoi une telle mesure doit être complétée par des approches
plus structurelles, permettant d'apprécier la qualité de la spécialisation au sein
de l'industrie manufacturière.
Pour les sept principaux pays de l'OCDE et pour la zone de quatre Nouveaux
Pays Industriels d'Asie, on utilisera ici les méthodes qui ont été retenues par le
CEPII dans son rapport « Commerce international : la fin des avantages acquis »
(Lafay, Herzog et alii, 1989). Quel que soit l'indicateur retenu, le Japon figure
désormais en tête de tous les classements, ayant vivement progressé au cours des
52 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 55, Ie' trimestre 1991 deux dernières décennies. En revanche, si l'on compare les États-Unis, le Canada,
les pays européens et les NPI d'Asie, les résultats diffèrent selon les indicateurs,
ce qui permet de porter un diagnostic plus précis sur la position relative de cha
cun d'entre eux.
I. — LA COMPETITIVITE POUR LES PRODUITS DE HAUTE
TECHNOLOGIE
La compétitivité d'une économie nationale est reflétée par ses échanges avec
l'étranger. En l'occurrence, il ne s'agit pas seulement d'observer les exportations.
Lorsqu'une nation obtient, pour un produit donné, un chiffre élevé d'exportat
ion elle est en effet susceptible d'être déficitaire si son montant d'importation
est encore plus élevé. Pour déterminer sa position sur un marché, il faut donc
calculer son solde, c'est-à-dire la différence entre les exportations et les importat
ions correspondantes. Et pour obtenir un indicateur qui soit comparable à la fois
dans le temps (entre les années) et dans l'espace (entre les produits), le plus simple
est de rapporter ce solde au montant du commerce mondial, en l'exprimant en
pourcentage.
Pour choisir les produits de haute technologie, on prend ici la nomenclature
retenue dans la majorité des études consacrées à ce sujet (voir Kremp et Larrou-
mets, 1985). Cette nomenclature comprend l'ensemble des produits de la filière
électronique ainsi que les moteurs, turbines et pompes, le gros matériel électri
que, l'aéronautique, la pharmacie, les matières plastiques et fibres. Les soldes rela
tifs des sept grands pays de l'OCDE et de la zone des NPI d'Asie figurent dans
le graphique A.
En 1967, les États-Unis disposaient d'un excédent confortable sur l'ensemble
de ces produits de haute technologie puisque leur solde relatif représentait près
de 17 % du commerce mondial. L'Allemagne fédérale les suivait d'assez loin
(+ 9%) cependant que le Japon et le Royaume-Uni se disputaient la troisième
place aux alentours de + 5 %. L'excédent relatif de l'Italie et de la France était
très réduit (moins de 2 °7o), tandis que les NPI d'Asie et le Canada se trouvaient
déficitaires, de même que la plupart des autres pays du monde.
En deux décennies, le classement a été radicalement modifié. L'économie amér
icaine a reculé très fortement à la fin des années soixante, puis de nouveau au
début des années quatre-vingt, au point de subir un déficit en 1986 et 1987 ; en
1988, elle parvient tout juste à rétablir l'équilibre commercial sur ces produits de
haute technologie. Un recul similaire est observé au Royaume-Uni, dont le solde
devient nul en fin de période. A un degré moindre, l'Allemagne fédérale a enreg
istré, elle aussi, un recul sévère, mais elle garde toutefois un excédent relatif de
-l- 3 %. Les autres grands pays européens ne sont guère mieux lotis puisque l'Ita
lie devient déficitaire et que la France maintient difficilement un solde légèrement
positif.
Les gains sont imputables aux trois autres pays ou groupes de pays. Le Canada,
qui subissait le plus gros déficit, a réduit celui-ci de - 4 % à - 2 %. Le groupe
des quatre Nouveaux Pays Industriels d'Asie (Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong,
Singapour) a retourné sa position, parvenant désormais à obtenir le troisième excé
dent derrière l'Allemagne fédérale. Mais la progression la plus remarquable est
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 55, 1er trimestre 1991 53 celle du Japon. A première vue, celui-ci réussit à supplanter purement et simple
ment les États-Unis, atteignant à la fin des années quatre- vingt un excédent de
l'ordre de + 14 %...
Graphique A : Soldes relatifs sur les produits de haute technologie
JAPON
Illustration non autorisée à la diffusion
ETAT9-UNZ1
ROYAUC-UNX
FRANCE
ITALIE
i i r
67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87
Sourcg : Calcul CEPII à partir de la base CHELE.M.
IL — LA COMPETITIVITE POUR L'ENSEMBLE DES PRODUITS
MANUFACTURÉS
Un indicateur similaire peut être calculé pour l'ensemble des produits manuf
acturés (graphique B). A première vue, les évolutions retracées paraissent assez
54 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 55, 1er trimestre 1991 voisines. Le Japon parvient, là aussi, au premier rang, avec un excédent relatif
de + 7 % en 1988 contre + 4,5 % en 1967. Il prend ainsi la place de l'Allema
gne fédérale, dont le recul est moins accentué que pour les produits de haute tech
nologie puisqu'elle ne perd que deux points en passant de + 7 % à + 5 °/o. Ici
également, la zone des NPI parvient au troisième rang, remplaçant son faible déficit
de la fin des années soixante ( - 0,5 %) par un excédent à la fin des années quatre-
vingt (+ 2 %). L'Italie conserve un solde faiblement excédentaire (de l'ordre de
+ 1 °/o) tandis que la France voit son excédent disparaître.
Des changements plus notables apparaissent pour les trois derniers pays lors
que l'on compare l'ensemble des produits manufacturés au sous-ensemble des pro
duits de haute technologie. Pour le Royaume-Uni, la position était déjà

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