Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1986 - Volume 98 - Numéro 1 - Pages 47-90Alexandre Grandazzi, La localisation d'Albe, p. 47-90. La vexatissima quaestio de la localisation d'Alba Longa est reprise ici à partir de l'analyse philologique des témoignages littéraires. Les hésitations des Anciens dans l'identification du site de la légendaire métropole y apparaissent clairement, ainsi que l'imprécision de leurs descriptions. C'est qu'ils ont cherché, et les Modernes à leur suite, une ville là où il faut voir en réalité le territoire de la première fédération latine. L'examen des données archéologiques révèle en effet éparpillés autour du lac, un ensemble de petits habitats, particulièrement prospères durant les premières phases de la «culture latiale». La légende de la destruction d'une ville d'Albe est née de l'existence, dans un environnement non urbain, du sanctuaire de Juppiter Latiaris, lieu des Fériés Latines. Voilà pourquoi Albe est localisée, dans la plupart des sources, sur les pentes du Mont Albain. (v. au verso) La tradition trouvait aussi une apparente confirmation dans différents éléments - survivance de gentes albanae, de sacra albana, d'un ager albanus - dont il convient de dégager l'exacte signification. Dans le même sens, on retrouve dans la geste horatienne le développement de motifs étiologiques. 44 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.