La présence ottomane au sud de la Crimée et en mer d Azov dans la première moitié du XVIe siècle - article ; n°3 ; vol.20, pg 389-465
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Description

Cahiers du monde russe et soviétique - Année 1979 - Volume 20 - Numéro 3 - Pages 389-465
Mihnea Berindei, Gilles Veinstein, The Ottomans in Southern Crimea and in the region of the Azov sea during the first half of the sixteenth century.
The annexation by the Ottomans of the Southern Crimea and of the Azov sea, which had started in 1475, resulted in the constitution of the livâ' of Kefe. The study of the two census registrations carried out in this province in 1516-1519 and in 1542 respectively, gives a precise picture of the region during the first half of the sixteenth century. It is only in the Southwestern Crimea — which preserves its secular characteristics of an agricultural country with mainly a Christian-Orthodox population — that Turkish possessions form a continuous chain of cities and rural sites with villages. In contrast to this area — incidentally a stagnant one — on the rest of the coast, the Ottoman possessions were limited to mere enclaved territories and bridge-heads (Kefe, Kerš, Taman, Azaq, Qopa, Temruq). Here, further to fisheries, especially in the region of Azaq, Turkish targets are mainly military and commercial: the capital of the province, Kefe, is according to the Ottoman pattern, at once a city, a fortress and a harbour of primary importance. Here, the population develops by the immigration from neighbouring countries and its Muslim character is intensified, even though Armenians still constitute (as in the past) the most numerous community of Kefe. Here, finally, the Porte grants its utmost care to the manpower and war material (artillery included) of the garrison — a subject on which our sources are exceptionally precise.
Another contrast appears clearly from the comparison of the two successive budgets of the province, details of which are made fully available for our analysis by the census: in the second of these budgets there is a sharp fall in the state revenues derived from trade. The explanation of this brutal recession might be looked for in the diplomatic break between the khanate of Crimea and Muscovy, as well as in the development of the Polish-Moldavian trade route. These two major factors, which occurred between the two registration periods, have had a significant impact upon the commercial exchange between Moscow and Southern Crimea. The prosperity of this trade at the end of the fifteenth and at the beginning of the sixteenth centuries, together with a peaceful political situation, created the most auspicious conditions for the first decades of the Turkish domination in the area.
Mihnea Berindei, Gilles Veinstein, La présence ottomane au sud de la Crimée et en mer d'Azov dans la première moitié du XVIe siècle.
La mainmise des Ottomans sur le sud de la Crimée et la mer d'Azov, à partir de 1475, conduit à la constitution du livâ' de Kefe. L'exploitation de deux recensements de cette province, qu'on peut dater respectivement de 1516-1519 et 1542, en donne une image précise pour la première moitié du XVIe siècle : les possessions turques ne prennent la forme d'une bande continue de villes entourées de campagnes et de villages que dans le sud-ouest de la Crimée, lequel garde son caractère séculaire de région agricole à population majoritairement chrétienne-orthodoxe. A cette zone, d'ailleurs en stagnation, s'opposent les enclaves et têtes de pont auxquelles les Ottomans se sont limités sur le reste de la côte (Kefe, Kerš, Taman, Azaq, Qopa et Temruq). Là, en dehors des pêcheries, en particulier dans la région d'Azaq, les intérêts de la Porte sont principalement militaires et commerciaux : la capitale de la province, Kefe, est, selon les critères ottomans, une ville, un port et une place forte de première importance. Là, la population s'accroît, nourrie par l'immigration des contrées voisines, et renforce son caractère musulman même si les Arméniens restent, comme par le passé, la première communauté de Kefe. Là, enfin, les effectifs et arsenaux des garnisons, sur lesquelles nos sources sont exceptionnellement précises, font l'objet d'une attention particulière de la Porte.
Un autre contraste est mis en évidence par la comparaison des budgets de la province tels que nous pouvons les analyser, de façon très détaillée, pour chacun des deux recensements : elle fait apparaître, d'un budget à l'autre, une chute brutale des revenus fiscaux liés au commerce dont nous recherchons l'explication dans la rupture diplomatique entre le khanat de Crimée et la Moscovie, accompagnée d'un développement de la route moldavo-polonaise. Ces deux facteurs majeurs, survenant entre les deux recensements, ont gravement affecté les échanges entre Moscou et le sud de la Crimée dont la prospérité à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, jointe à une situation politique calme, avait placé les premières décennies de la domination turque dans la région, sous des auspices extrêmement favorables.
77 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

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