La tour funéraire de Palmyre  - article ; n°1 ; vol.26, pg 87-116
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Description

Syria - Année 1949 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 87-116
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Ernest Will
La tour funéraire de Palmyre
In: Syria. Tome 26 fascicule 1-2, 1949. pp. 87-116.
Citer ce document / Cite this document :
Will Ernest. La tour funéraire de Palmyre . In: Syria. Tome 26 fascicule 1-2, 1949. pp. 87-116.
doi : 10.3406/syria.1949.4552
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1949_num_26_1_4552TOUR FUNÉRAIRE DE PALMYRE LA
PAR
Ernest WILL
La tour funéraire est un des éléments les plus curieux du site de Palmyre;
mais, comme il arrive pour des monuments accessibles à 4out le monde et
sans l'aide de la pioche, elle n'a guère retenu l'œil attentif du spécialiste. Ce
n'est' qu'en 1917 qu'une mission archéologique allemande a dressé une liste
à peu près complète des différentes constructions funéraires alors visibles,
liste accompagnée, dans la publication de Wiegand (Palmyra, Berlin, 1932)
d'une description sommaire (1). Cependant, les remarques d'ensemble ajoutées
par C. Watzinger à ce relevé n'épuisent pas la question et les notes suivantes,
réunies au cours d'un séjour sur le site, se proposent de retracer l'évolution
du monument. Si, en effet, la tour funéraire n'est pas inconnue ailleurs, en
particulier sur le Moyen Euphrate, elle n'est nulle part représentée par une
série aussi nombreuse et des types aussi divers, et le hasard heureux qui
nous a conservé une vingtaine d'inscriptions encore en place, ou sur place,
fournit une aide inappréciable pour l'établissement d'une chronologie, du
moins relative.
Il est manifeste que la tour est le monument funéraire traditionnel et
préféré des Palmyréniens : dans la longue liste rassemblée par Watzinger-
Wulzinger, elle occupe de loin le nombre le plus considérable de numéros,
supérieur à celui des hypogées et des tombeaux-maisons; et cette prépondé
rance se vérifie également dans les différents secteurs de la ville des morts.
11 est d'usage, comme l'on sait, de distinguer quatre nécropoles à Palmyre :
(x) Cf. dans cet ouvrage, p. 44, Watzinger- des tours nos 4 et 98 de la figure 7 lui est
Wulzinger, relevé des monuments et p. 77 emprunté. Signalons que, faisant suite à la
Watzinger, Zur Geschichte des Grabturms. publication de l'hypogée, de Iarhai [Syria,
Nous renvoyons pour le plan de la nécropole 1936, p. 229 ss.), celle de la tour d'Elhabêl
aux planches 25-27; les numéros cités sont est en préparation par les soins des mêmes
ceux de cette publication; de même, le plan auteurs, H. Seyrig-R. Amy. 88 SYRIA
celles du sud et du sud-ouest forment, en effet, des groupes nettement dis
tincts; mais on n'en dira pas autant des deux autres. Comme l'a suggéré
J. Cantineau W, la Vallée des Tombeaux et la nécropole nord ne formaient
primitivement qu'un seul ensemble. Un regard. jeté sur le plan rend sensible
aussitôt combien la séparation est précaire, aujourd'hui encore, entre les
nos 83-83 c et les nos 173-173 d et 86. Dans la butte dominant le Camp de
Dioclétien, l'existence de plusieurs hypogées a été révélée par les inscriptions,
et l'on peut visiter encore, immédiatement derrière le « Sanctuaire aux
Enseignes », une vaste grotte dont le plan en croix ne saurait guère être
l'effet du hasard. Non loin de là, vers l'ouest, à' côté d'une inscription lue par
J. Cantineau (%\ on voit l'entrée d'un autre monument funéraire. Il est, ainsi
des plus probables que le sommet même de la butte ait été couronné jadis
d'une tour; quant à ce qui se passait sur l'emplacement du Camp, on ne saurait
rien affirmer.
Sur d'autres points aussi les limites de la nécropole restent imprécises.
Il est connu que, vers le nord-est, le mur de Dioclétien avait englobé un
certain nombre de tours dans son périmètre. On ajoutera un monument non
relevé encore, bien plus à l'intérieur, appuyé à l'angle sud-ouest de la maison
à péristyle rhodien,'c'est-à-dire en pleine zone habitée (3) (fig. 1). Le même
phénomène a pu se reproduire, vers l'ouest, sur la rive droite du Ouadi el
Qoubour : on peut voir encore les restes d'un ou deux monuments funéraires,
au milieu d'autres vestiges, dans le triangle formé par le chemin vers Ephca
et la route de Damas-Homs. Enfin, non loin de là, le rez-de-chaussée d'une
tour se dresse bien en évidence contre le mur d'un jardin, à l'endroit où
l'écoulement de la Source s'infléchit vers le sud (4).
nécropoles s'ajoute à Palmyre l'imprécision (x) Inventaire, IV, 12-16; cf. aussi Wiegand,
p. 58 et 59. des limites de la ville ou . des remparts,
(2) Inventaire, IV, 13. Cf. D. Schlumberger, Berytus, II, 1935,
(3) Dans l'alignement des nos 130-131 vers p. 149 ss. et J. Starcky, Guide, p. 24 et
le sud, à quelque distance de l'hôtel Zénobie. Starcky-Mounajed, p. 15. On sait que dans
CE. le plan de J. Gabriel, Syria, 1926, pi. XII, les sites sémitiques anciens, comme Our ou
n° 45, et p. 86, pi. XIV, 1 ; ou celui de J. Star- Ras Shamra, la cité des morts n'est pas séparée
cky-S. Mounajed, Guide de Palmyre (en de celle des .vivants; à Palmyre, l'accroiss
ement rapide et irrégulier à la fois de la ville arabe, Beyrouth, 1947) mettant au point celui
de J. Starcky de l'édition française de 1941." a pu contribuer à cette imprécision des limites
(4) A la difficulté de la délimitation des de la nécropole. TOUR FUNÉRAIRE DE PALMYRE 89 LA
Ainsi le domaine de la tour est vaste et sans limites fixes connues; il serait
vain aussi de chercher à établir un classement chronologique par zones; les
édifices ont poussé dans les différentes nécropoles les uns à côté des autres
sans considération d'époque ou d'emplacement : il suffit, pour s'en convaincre,
de constater la juxtaposition arbitraire des monuments datés au pied de la
butte d'Umm el Qis. Si donc la Vallée des Tombeaux doit nous fournir la
majorité des exemples, c'est essentiellement en raison de la meilleure conser-
Fig. 1. — La tour de la maison au péristyle rhodien.
vation des tours de cette région, et la seule exception qu'on doive faire s'appli
quera aux monuments les plus anciens, dont l'emplacement paraît avoir été
lié à des considérations topographiques.
Il ne sera pas, de toute façon, question d'opérer au moyen de statistiques ;
l'inégale conservation des monuments jointe à la durée variable de certains
types rendrait cette entreprise assez aléatoire; et l'on se contentera de définir
précisément ces types en montrant les liens qui les unissent.
Syria. — XXVI. 12 90 SYRIA
I. — Histoire de la tour.
Type A. — La tour à loculi extérieurs.
Un groupe de tours a déjà été isolé par C. Watzinger W dans la masse
de ses semblables dont il se distingue par une série de traits originaux. Ces
monuments se dressent, en marge de la nécropole compacte, chacun établi
sur un piton isolé, sur les collines qui bordent de part et d'autre la Vallée des
_ „ . ... .1 ... Tombeaux : ce sont, au nord
du Ouadi, les nos 4, 5, 6, 10,
24 et, plus bas, les nos 12 a et
29, au sud, les nos 2 et 52.
La tour comprend un noyau
de pierres et de tuiles revêtu
d'un appareil de blocs irrégul
iers auquel le terme de « poly
gonal » convient assez exacte
ment, encore que, bien entendu,
aucun soin n'ait été pris pour
ajuster avec précision les pièces Fig. 2. — Tour n° 52.
entre elles : de menus frag
ments et du mortier remplissent les interstices. La partie haute repose sur un
socle plus large avec lequel la transition est établie par une série de gradins (2).
C'est dans ce socle que sont aménagées, de l'extérieur, une ou plusieurs ran
gées de loculi sans qu'aucune règle soit observée ni pour leur nombre ou
celui des rangées, ni pour les côtés où ils trouvent place; parfois, le loculus
est double dans le sens de la longueur. La tour n° 52 présente un dispositif
particulier (fig. 2) : le socle déborde ici largement, et sans transition visible
avec le haut, sur les côtés sud et est, et huit loculi y ont trouvé place sur le
seul côté sud. Pour le reste, -la tour de ce type n'abrite aucune sépulture (du
(x) Wiegand, p. 78. (a) Pour un type aberrant, cf. le n° 5 avec
un talus incurvé, figure 21. .
TOUR FU

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