Le pharmacien Marcelin Berthelot et la pharmacie - article ; n°292 ; vol.80, pg 7-13
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1992 - Volume 80 - Numéro 292 - Pages 7-13
The pharmacist Marcelin Berthelot and pharmacy.
The author reveals the ties which Berthelot (1827-1907) never ceased to maintain with pharmacy in all its aspects : research, teaching, manufacturing and retailing.
Der Apotheker Marcelin Berthelot und die Pharmazie.
Der Verfasser behandelt die Beziehungen welche Berthelot (1827-1907) zur Pharmazie in ihrer verschiedenen Aspekte : Forschung, Lehre, Industrie und Offizin, immerfort unterhielt.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

Marcel Chaigneau
Le pharmacien Marcelin Berthelot et la pharmacie
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 80e année, N. 292, 1992. pp. 7-13.
Abstract
The pharmacist Marcelin Berthelot and pharmacy.
The author reveals the ties which Berthelot (1827-1907) never ceased to maintain with pharmacy in all its aspects : research,
teaching, manufacturing and retailing.
Zusammenfassung
Der Apotheker Marcelin Berthelot und die Pharmazie.
Der Verfasser behandelt die Beziehungen welche Berthelot (1827-1907) zur Pharmazie in ihrer verschiedenen Aspekte :
Forschung, Lehre, Industrie und Offizin, immerfort unterhielt.
Citer ce document / Cite this document :
Chaigneau Marcel. Le pharmacien Marcelin Berthelot et la pharmacie. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 80e année, N. 292,
1992. pp. 7-13.
doi : 10.3406/pharm.1992.3241
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1992_num_80_292_3241?
Le pharmacien Marcelin Berthelot
et la pharmacie
de EN recommande carrières l'attirent philosophie particulièrement octobre et littéraires le de passionnent. au 1848, façon Concours lui Marcelin pressante brillantes, soient général ouvertes Berthelot d'y se choisir sont des et a terminées lycées que 21 sa voie, ans. son de Ses ce ami par France. sont études le Ernest les prix Bien secondaires, sciences d'honneur Renan que qui lui les
C'est alors que le physicien Regnault, professeur à l'École Polytechnique
et au Collège de France, l'invite à entrer au laboratoire privé du pharmacien
Pelouze, rue Dauphiné. Rappelons que Pelouze était membre de l'Académie
des Sciences et professeur de chimie au Collège de France et à l'École
Polytechnique.
Ce laboratoire était établi dans un vieil immeuble, aujourd'hui disparu,
et comportait plusieurs salles dont les plus grandes étaient réservées au
travail collectif. Dans l'une d'elles travaillaient une trentaine de jeunes gens
presque tous fils d'industriels du Nord et de l'Est, qui acquittaient un droit
mensuel de 100 à 150 francs.
Selon Davanne, « les murs en étaient vieux, mais quelle gaieté régnait
dans ce petit monde ! Il était divisé en deux étages, un petit escalier en
colimaçon conduisait à la pièce de Berthelot et un tuyau de poêle qui traversait
le plafond nous mettait en communication. Berthelot était jeune encore, mais
je ne sais comment s'y prenait ce diable d'homme, il savait déjà tout.
Étions-nous embarrassés ? Nous frappions sur notre tuyau de poêle, Berthelot
descendait, il prenait un morceau de craie, le tuyau servait de tableau noir,
les formules s'y enroulaient et montaient en spirales jusqu'au plafond. »
Pendant son séjour chez Pelouze, dont il devient le préparateur, Berthelot
commence ses études en médecine, mais il les abandonnera après la huitième
inscription pour achever sa licence es sciences.
Sa vie scientifique débute donc dans un climat intellectuel des plus
favorable. C'est chez Pelouze qu'il rencontre pour la première fois Claude
Bernard, alors âgé de 36 ans, qui venait là pour exécuter ses recherches sur
les fonctions du pancréas et ses essais sur la fonction glycogénique du foie.
Communication présentée le 14 octobre 1988 au colloque Marcelin Berthelot à Saint-Maur-
des-Fossés.
REVUE D'fflSTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXDC, N° 292, 1« TRIM. 1992. 8 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
De grands chimistes vinrent y travailler : Barreswill, le pilier du laboratoire,
Cahours, Laurent, Gerhardt, celui-ci y revenant fréquemment, même après
l'ouverture de son propre laboratoire privé, rue Monsieur-le-Prince.
En mai 1850, Berthelot publie un travail sur un procédé de liquéfaction
des gaz comprimés par la dilatation du mercure, puis des observations sur
quelques phénomènes de forcée des liquides. Il s'agissait donc de
recherches d'une grande originalité différant de celles qu'il poursuivra par
la suite, car il ne sera pas physicien, mais chimiste.
Son passage chez le pharmacien Pelouze le marquera profondément.
Nous en avons pour preuve l'attrait qu'il ressentira pour des études sur les
sucres, la glycérine, les essences végétales et même les explosifs.
En 1851, il quitte Pelouze pour succéder à Gelis en devenant préparateur
du pharmacien Balard, qui venait de succéder à Pelouze à la chaire de
chimie du Collège de France.
Pendant les huit années passées au laboratoire de Balard, Berthelot
publie ses premiers travaux de chimie organique tels que : sa découverte
des polyalcools, la synthèse des corps gras neutres, celle de plusieurs
principes naturels, la découverte de plusieurs substances sucrées, etc.
C'est ainsi qu'en 1854 il est reçu docteur es sciences physiques avec une
thèse intitulée Mémoire sur les combinaisons de la glycérine avec les acides et
sur la synthèse des principes immédiats des graisses des animaux.
Vraisemblablement influencé par Pelouze et Balard, il décide alors de
faire ses études en pharmacie et s'inscrit en novembre 1854 à l'École
supérieure de Pharmacie, rue de l'Arbalète. En fin de scolarité, le 20 novemb
re 1858, il est reçu pharmacien de première classe après la soutenance
d'une thèse intitulée Nouvelles recherches sur des corps analogues au sucre
de canne. Il apportait ainsi une contribution à l'un des sujets de recherche
particulièrement chers à Pelouze en isolant le trehalose, le mélèzitose et des
sucres extraits du palmier de Java, du sorgho, de l'érable et du caroubier.
Dans sa conclusion, Berthelot estime qu'il sera bon de poursuivre l'étude
des principes sucrés naturels et d'approfondir les recherches relatives aux
transformations isomériques des sucres et d'autres substances organiques :
« Par là, on arrivera, écrit-il, à prévoir le nombre et la nature des corps
isomères et à déterminer les lois générales de leur production artificielle. »
On observe que Marcelin Berthelot avait accompli sa scolarité en quatre
ans et avait été dispensé du stage obligatoire de trois ans en officine. Cette
dispense avait été obtenue à la suite d'une demande adressée au ministre
de l'Instruction publique et des Cultes, qui avait écrit la lettre suivante au
directeur de l'École supérieure de Pharmacie :
« Paris, le 21 juin 1858,
« Monsieur le Directeur,
« J'ai l'honneur de vous renvoyer, avec une notice qui l'accompagne,
une demande que m'a adressée M. Berthelot, préparateur de chimie au MARCELIN BERTHELOT ET LA PHARMACIE 9
Collège de France, à l'effet d'être dispensé du complément d'inscription et
du stage exigés par les règlements pour l'obtention du diplôme de pharmac
ien de première classe.
« Je vous prie d'examiner cette demande et de me faire connaître si
l'école est d'avis qu'il y ait lieu de l'accueillir.
« Pour le Ministre de l'Instruction publique et des cultes et par
autorisation,
« Le chef de la première division, (illisible). »
Une note en marge du document mentionne que Berthelot a soutenu sa
thèse de réception au grade de pharmacien de première classe le 20 novembre
1858.
À cette époque, l'École de Pharmacie désirait avoir un enseignement
consacré à la chimie organique. Elle demande donc la création d'une
nouvelle chaire magistrale concernant uniquement cette discipline. Son vu
est exaucé par un décret impérial du 2 décembre 1859 et Berthelot est le
titulaire de cette chaire. Il a 32 ans.
Quelques mois après avoir été nommé professeur, Berthelot est élu, le
4 juillet 1860, membre résidant de la Société de Pharmacie de Paris (devenue
notre Académie Nationale de Pharmacie) par 27 voix sur 31 suffrages
exprimés. Cette compagnie l'inscrira plus tard comme membre associé, aux
côtés de J.-B. Dumas, Frémy et Caventou.
À partir de sa nomination à l'École de Pharmacie, il établit lentement
son premier laboratoire personnel, rue de l'Arbalète, sans cesser de travailler
chez Balard. C'est dans ce petit laboratoire qu'il réalise l'expérience célèbre
de l'obtention de l'acétylène à partir du carbone et de l'hydrogène sous
l'influence de l'arc électrique, dont il fait connaître le résultat le 24 mars
1862. C'est là également que furent e

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