Lettres de Numusda-Nahrâri et de trois correspondants à Idiniatum - article ; n°1 ; vol.41, pg 67-103
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Description

Syria - Année 1964 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 67-103
37 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madeleine Lurton Burke
Lettres de Numusda-Nahrâri et de trois correspondants à
Idiniatum
In: Syria. Tome 41 fascicule 1-2, 1964. pp. 67-103.
Citer ce document / Cite this document :
Burke Madeleine Lurton. Lettres de Numusda-Nahrâri et de trois correspondants à Idiniatum. In: Syria. Tome 41 fascicule 1-2,
1964. pp. 67-103.
doi : 10.3406/syria.1964.5766
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1964_num_41_1_5766DE NUMU§DA-NAHRÂRI LETTRES
ET DE TROIS AUTRES CORRESPONDANTS
A IDINIATUM
PAR
Madeleine Lurton Burke
Bien que recueillies dans l'une des deux « pièces à usage d'école » du
Palais de Mari, les quarante-quatre tablettes de la salle 24 publiées en
transcription et traduction dans le tome XIII des Archives Royales de
Mari (1), ne présentent aucun caractère scolaire: ce sont de courts billets
adressés à un fonctionnaire du nom d'Idiniatum.
L'ensemble peut se diviser en deux groupes. Le plus nombreux comprend
tous les documents relatifs au transport des marchandises par voie fluviale.
Outre qu'elles sont destinées au même personnage et traitent du même
sujet, ces lettres offrent entre elles d'autres ressemblances : l'usage de
formules stéréotypées identiques, la préférence pour certains signes (2),
enfin la régularité de l'écriture. Tous ces indices permettent d'en imputer
la rédaction à un même scribe. On relève un seule exception : le n° 73
qui accuse quelques particularités vocaliques (ci-dessous, p. 68 et 94 n. 2).
Le second groupe se réduit à deux textes : n08 97 et 101. La première de
ces lettres s'adressait probablement à un homonyme du destinataire des
billets précédents. Quant au n° 101, il est difficile, a priori, de préciser
auquel des deux Idiniatum elle fut envoyée.
(!) Archives Royales de Mari, XIII, Paris, 91 1. 7; 94 1. 7 où il est remplacé par is.
1964, nos 58-101. On relève également le nom propre Isx (= US}-
(2) En particulier le signe isx = US employé ka-ta-num, ci-dessous p. 88, n. 10. Au sujet delà
régulièrement dans ma-ki-is, sauf dans les valeur is du signe US, voir Rép. p. 42, n° 138.
n°s 67 1. 7; 73 1. 7; 80 1. 7; 84 1. 7; 85 1. 7; 68 SYRIA [XLI
I. — Textes relatifs au transport de marchandises
PAR VOIE FLUVIALE (nOS 58-96 ET 98-100)
La rédaction de ces textes peut être ramenée, pour la commodité de
l'étude, au modèle le plus simple : celui du n° 62, par exemple. On envisa
gera ensuite les variantes qui se rencontrent dans les textes plus longs et
plus complexes.
qi- Chaque lettre est introduite par une adresse : A-na I-din-ia-tim /
bi-ma / um-ma Nu-mus-da-na-ah-ra-ri « A Idiniatum, dis (ceci), ainsi
(parle) Numusda-nahrâri. »
Le nom du destinataire, Idiniatum, est toujours décliné, sauf dans le
n° 73. Numusda-nahrâri, dont le nom ne comporte qu'une variante (ni-ih-
ra-ri, également au n° 73) est l'expéditeur de toutes les lettres sauf des
n08 98 et 99 qui sont envoyées par Iasitum (Ia-si-tum). Par deux fois, il
se qualifie de « serviteur d' Idiniatum » (n08 95, 96) ; il en est de même de
Iasitum dans les deux billets dont il est l'auteur.
Le texte de la lettre est généralement court :
i-na (is)elep séim(im) (1) Sur le bateau d'orge
sa Ni-id-nu-sa de Nidnusa,
2 % kùr §ëum 2 kur % d'orge
ma-ki-isx(= US) ont été prélevés.
wa-as-se-er Laisse passer.
La date qui termine chaque texte, ne comporte que le mois et le jour,
sans jamais préciser l'année.
Chaque ligne de ce document-type peut être affecté de variantes ou
d'additions : celles de la première ligne permettront d'étudier les divers
types de bateaux de transport utilisés et la nature de leur chargement; celles
de la seconde, de dresser la liste des bateliers. La suite du texte précisera ce
qu'il faut entendre dans ces tablettes par miksum: on tentera d'en fixer
approximativement le taux, de savoir s'il est acquitté en espèces ou en
nature, si le paiement est déjà effectué ou s'il doit l'être à l'étape suivante.
(1) Le complément phonétique n'est pas (n08 61, 71, 72) ne le comportent pas.
la règle. Les autres textes du même type LETTRES DE NUMUSDA-NAHRÂRI 69 1964]
Les dates de passage des bateaux renseigneront sur le mouvement du trafic
fluvial. Enfin, l'ensemble des informations recueillies au sujet des deux
principaux personnages de cette correspondance, Idiniatum et Numusda-
nahrâri, nous livreront quelques indications sur les activités de ces fonc
tionnaires.
1. Les bateaux de transport
Si le transport par voie fluviale est fréquemment évoqué dans les Archives
Royales de Mari, les textes, souvent laconiques ou mutilés, donnent peu de
détails sur la navigation. Parmi les passages les plus intéressants, citons :
l'ordre de transporter du bois de construction, en remontant le yabur
jusqu'à Qattunân (I, n° 7, 1. 22-26); au contraire, d'amont en aval le
transport s'opérait par « flottage » (III, n° 23 et p. 115, sub verbo sakâpum) ;
l'emploi de haleurs pour ramener des bateaux retenus à Rapiqum, au sud-
est de Mari (I, n° 36, 1. 32-44). Les lourds chargements, tels celui d'une tour
de siège, posent des problèmes techniques difficiles à résoudre (II, n° 107,
1. 15-18) : le lieu d'embarquement pourrait être Carkémis. Les risques de la
navigation apparaissent avec l'aventure d'un bateau coulé (II, n° 80, 1. 8).
C'est encore par le fleuve que l'on conduit des jeunes filles à Zimri-Lim
(II, n° 134, 1. 10) et qu'on lui amène, une autre fois, un lion dans sa cage
(II, n° 106, 1. 21 s.). Mais le plus souvent, le départ ou l'arrivée d'embarcat
ions ne donne lieu à aucun commentaire propre à nous éclairer sur leur
usage (1).
Quant aux textes économiques et administratifs parus jusqu'à ce jour
(ARM, VII et IX), on peut les considérer comme muets au sujet des
transports par eau. La seule exception est la mention du « bateau de Iansib-
Addu, à bord duquel se trouve une mine d'étain » (2).
Dans tous les cas cités, le terme employé est le plus vague : eleppum
(= (GIS)MA). Pourtant, à coup sûr, on n'utilisait pas le même type de
(!) Par exemple I, n° 127; ou encore (2) J. Bottéro ARM, VII, n° 233, 1. 25'.
III, n° 56, 1. 5 ss. qui renseigne seulement C'est peut-être le même Iansib-Addu qui est
sur le nom du responsable ou du propriétaire qualifié de « batelier » ((awil)MÂ.LAH)*
de plusieurs bateaux. dans IX, n° 257, 1. 5' ; et aussi XIII, n° 32, 1. 18. 70 SYRIA [XLI
bâtiment pour traverser seulement l'Euphrate que pour effectuer réguli
èrement de lourds transports.
a) Le grand bateau et la barque.
On trouve cependant parfois dans les lettres quelques précisions relatives
aux dimensions de l'embarcation : èamsi-Addu ordonne à son fils Iasmah-
Addu de faire construire un nombre important de « grands » et de « petits »
bateaux, afin de transporter de l'orge (I, n° 6, 1. 44 ss.). C'est l'unique ment
ion du « grand bateau » (GIS)MÂ.GAL, eleppum rabîtum (1). On peut
se faire une idée de son gabarit grâce à une lettre du fonctionnaire Iasîm-
sumû (ARM, XIII, n° 35, 1. 16) : ce dernier se propose de louer dix bateaux
de 300 kur chacun, pour acheminer du grain d'Imâr à Mari. Bien qu'ils ne
soient pas qualifiés de « grands », ces cargos représentent le plus fort tonnage
enregistré à Mari (2). Le même texte nous apprend encore que ces bateaux
appartenaient aux « marchands » d'Imâr et que leur location coûtait une
demi-mine d'argent (1. 14) (3). Il fallait, de plus, rétribuer l'équipage à
l'arrivée, sur la base de 2 sicles y2 d'argent par personne, à raison
de six hommes par bâtiment (4). Enfin, les dernières lignes précisent que
(x) Le tonnage était peut-être indiquée à forfaitaire pour le trajet Imâr-Mari, ou s'il
la ligne 46 [sa na-m]a-ad-du 10 KAM « dont s'appliquait à un nombre de jours fixes. Dans
la jauge est de dix ». Cette lettre étant assy le Code de Hammurapi les paragraphes 275-277
rienne l'unité pourrait être Yimêrum. se rapportant à la location des bateaux, impos
(2) A. Salonen, le bateau de 300 kur, Wasser- ent, par jour, les rétributions suivantes: pour
fahgzeure, pp. 29 s. Le (GIS)M

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