Megara Hyblaea. IV La campagne de 1952 - article ; n°1 ; vol.66, pg 13-38
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1954 - Volume 66 - Numéro 1 - Pages 13-38
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

François Villard
Georges Vallet
Megara Hyblaea. IV La campagne de 1952
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 66, 1954. pp. 13-38.
Citer ce document / Cite this document :
Villard François, Vallet Georges. Megara Hyblaea. IV La campagne de 1952. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 66,
1954. pp. 13-38.
doi : 10.3406/mefr.1954.8526
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1954_num_66_1_8526^^
MEGARA HYBLAEA
IV
LA CAMPAGNE DE 1952
PAR
MM. François Villard et Georges Vallet
Anciens membres de l'École
Les fouilles que l'École française de Rome effectue, depuis 1949,
à Mégara Hyblaea, ont repris, cette année, le 9 juin et ont duré
jusqu'au 30 août (y compris le rebouchage d'une partie des tran
chées). La campagne de 1952 avait pour but d'explorer l'emplace
ment d'un « temple archaïque » reconnu, il y a trente ans, par P. Orsi
et d'entreprendre une série de recherches sur la partie sud du site,
où des fouilles systématiques n'avaient encore jamais été effec
tuées.
I. — Trouvailles d'époque préhistorique
et d'époque archaïque
Nos recherches se sont portées d'abord sur le secteur nord-ouest
de la cité antique où nous avions déjà, en 1950, effectué une vaste
campagne de sondages1. Nous avions alors pu délimiter la partie
1 M. É. F. R., LXIV, 1952, p. 16-21 ; cf. notre plan général des
fouilles, ci-joint. Les relevés sont l'œuvre de" M. O. Puzzo, dessinateur de
la Surintendance aux Antiquités. La fouille a été dirigée, sur le plan
technique, par M. C. Anastasi, de la même Surintendance de Syracuse :
qu'ils soient tous deux cordialement remerciés. Et toute notre gratitude
doit aller aux autorités italiennes qui, comme chaque année, ont tout fait
pour faciliter notre tâche. 14 F. VILLARD -G. VALLET
ouest du village néolithique dont l'existence avait déjà été recon
nue, plus à l'est, par Orsi, de 1917 à 1921 \ Mais nous avions laissé
de côté tout un secteur où Orsi avait pu, au moyen de sondages
limités, déterminer l'existence d'un temple archaïque dont il ne
subsistait plus que l'encastrement des fondations dans le rocher2.
Quelques sondages effectués plus au nord avaient d'ailleurs
amené Orsi à penser qu'il existait un second temple, de plus
grandes dimensions, à proximité du premier. C'est toute cette
zone que nous avions alors laissée de côté, faute de moyens
suffisants, mais avec l'intention de la dégager un jour dans son
ensemble.
Ce travail, il est vrai, était rendu difficile par la présence, dans
tout ce secteur, d'un bois d'amandiers qui existait déjà du temps
d'Orsi et l'avait précisément empêché d'y effectuer autre chose que
des sondages. Nous avons dû, pour explorer systématiquement
cette zone, fouiller entre les amandiers en ne laissant autour des
arbres qu'une surface d'environ 4 mètres carrés; la terre a été
transportée au loin et nous avons pu dégager ainsi à peu près com
plètement l'aire occupée par le second « temple » d'Orsi, c'est-à-dire
un chantier d'environ 50 m. d'est en ouest sur 25 m. du nord au sud
(cf. le plan, fig. 1).
En fait, cette exploration complète nous a permis de constater
l'absence de toutes traces de fondations qui puissent être attribuées
à un grand temple archaïque ; et les constatations que nous avons
pu faire s'écartent assez sensiblement des indications données par
Orsi. Il avait cru constater, dans la partie est de la zone que nous
avons fouillée, l'existence, à lm12 /lm16 environ du niveau actuel
du sol, d'un vaste secteur aplani, large de 8m60 d'est en ouest et
long de 2Om.7O. De là partaient, disait-il, en direction de l'ouest,
deux longues entailles, larges de lm70/lm75. L'ensemble aurait
1 P. Orsi, Mon. Ant., XXVII, 1921, col. 109-150.
a Ibid., col. 153-176. 1. — Plan du chantier, D Fig. F. VILL ARD -G. VALLET 16
formé, sous réserve de vérifications postérieures, un quadrilatère
de forme trapézoïdale, long de 46m50 et large, dans sa partie ouest,
de 18 m. environ.
Les traces dans le rocher.
En réalité, comme nous l'a montré la fouille de cette année, il n'y
avait guère, au-dessus de la roche, qu'une épaisseur de terre d'en
viron 60 à 70 cm. ; ce n'est que dans la partie est que la profondeur
atteignait, par endroits, lm10. Quant aux entailles dans le rocher
destinées à supporter les fondations d'une construction, elles se
réduisent à une série de traces d'aplanissement formant, sur leur
bord externe, un rectangle régulier de 46m25 sur 19m80. En fait, la
roche n'a pas été véritablement creusée, mais seulement grossièr
ement aplanie par endroits, là où elle dépassait un certain niveau ;
ces traces ne sont donc pas visibles partout : du côté ouest, par
exemple, elles sont presque inexistantes puisqu'on ne peut relever
— et très partiellement — que leur bordure externe. Elles sont plus
claires sur les longs côtés, surtout au nord. Ici, la largeur de l'apla-
nissement se laisse aisément mesurer : elle varie de lm50 à lm65.
On retrouve approximativement les mêmes dimensions pour le
long côté sud, avec une largeur de lm55 jim60.
La partie est du rectangle se présente sous un aspect assez diffé
rent : la roche porte trois aplanissements parallèles (largeur totale
9m85), d'aspect assez irrégulier et qu'il n'est pas toujours possible
de suivre sur toute leur longueur. Le premier, qui forme le bord
est du rectangle, est large de 2m45 /2m50 ; 45 cm. plus loin se trouve
une seconde trace, à peu près de même largeur que la première
(2m50 environ). L'intervalle qui sépare le second et le troisième
aplanissement est égal à la largeur de chacune des premières
traces, c'est-à-dire 2m50. La troisième, large seulement de lm90,
n'est guère visible que dans sa partie nord. Notons enfin la présence,
à 5m70/5m80 du long côté nord et à 12 m. environ du côté est,
d'un espace rectangulaire aplani de dimensions assez réduites : MEGARA HYBLAEA 17
orienté parallèlement aux longs côtés du rectangle, il mesure 2m80
de long sur lm35 de large.
Impossibilité d'y placer un grand temple.
Partout ailleurs, la surface de la roche est très irrégulière et
n'a visiblement jamais été travaillée. Il parait donc bien difficile
de croire qu'un grand temple archaïque ait pu être construit sur
cet emplacement. Certes, les dimensions et l'orientation du rec
tangle conviendraient parfaitement pour le soubassement d'un tel
édifice ; mais les fondations n'auraient pu manquer de laisser sur le
rocher des traces bien plus nettes que celles qui existent. On devrait
trouver, creusées dans cette roche tendre, facile à travailler et très
proche de la surface du sol, des tranchées assez profondes destinées
aux fondations du stylobate et des murs de la cella ; c'est sous cet
aspect que se présente le temple voisin, fouillé par Orsi 1.
En fait, nous n'avons que quelques traces d'un aplanissement
irrégulier à l'emplacement de ce qui devrait être le stylobate. D'ail
leurs, ces traces elles-mêmes sont trop étroites pour qu'elles
puissent correspondre à de telles fondations : il n'est pas un temple
sicilien archaïque, de dimensions équivalentes, dont la tranchée de
fondation pour le stylobate mesure au fond moins de 3 m. de large 2.
De plus, les traces des murs de cella font totalement défaut et
une simple constatation permet d'affirmer qu'ils n'ont jamais pu
exister. En effet, toute la zone enfermée par le rectangle que nous
. avons défini est occupée par une couche néolithique en place qui
s'étend de la surface du sol jusqu'au contact de la roche. Ce niveau
1 P. Orsi, Mon. Ant., col. 158-159, flg. 2-3.
1 Voici la largeur de la tranchée de fondation pour le stylobate de
quelques temples «iciliens : Syracuse, Olympeion : 5 m. (Orsi, Mon.
Ant., XIII, 1903, col. 375-376, pi. XVIII) ; Athénaion : 4 m. (Orsi, Not.
Se, 1910, p. 539-540, pi. A) ; Agrigente, temple G : 3m30/3n»40 (P. Marc
oni, Agrigento arcaica, 1933, p. 116, flg. 71-72) ; temple des Dios-
cures : 3m30 (Ibid., p. 80) ; Mégara, temple d'Orsi :

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