Nature de l information, évaluation et organisation de l entreprise - article ; n°1 ; vol.51, pg 141-165
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1990 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 141-165
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Patrick Cohendet
Patrick Llerena
Nature de l'information, évaluation et organisation de l'entreprise
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 51. 1er trimestre 1990. Organisation et dynamique industrielle. pp. 141-165.
Citer ce document / Cite this document :
Cohendet Patrick, Llerena Patrick. Nature de l'information, évaluation et organisation de l'entreprise. In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 51. 1er trimestre 1990. Organisation et dynamique industrielle. pp. 141-165.
doi : 10.3406/rei.1990.1309
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1990_num_51_1_1309GESTION DES ORGANISATIONS ET DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE
PATRICK COHENDET et PATRICK LLERENA
Professeurs -
BETA - Université Louis Pasteur (Strasbourg)
NATURE DE L'INFORMATION,
ÉVALUATION ET ORGANISATION
DE L'ENTREPRISE
discrète (analyse économique, plusieurs Comme la mais théorie des années, toujours conséquences le le « souligne économique marché un recommencée certain O. » des a Favereau est occupé nombre marchés celle »). la d'une (1989), de place Dès incomplets travaux éviction l'origine de la la question catégorie issus (« de et implicite la de d'origine constitution de la fondatrice. concurrence V organisation et préventive, très de Or, différente la science imparfdepuis dans fort
aite, théorie des incitations en présence d'asymétrie d'information, théorie des
contrats, etc.) tendent à replacer l'organisation au centre des réflexions de la théorie
économique. L'objectif de cet article est d'apporter un nouvel éclairage à la recon
naissance de l'importance de la notion d'organisation en tant que catégorie fon
datrice de la science économique, en analysant de manière approfondie les rap
ports entre la firme et son environnement, et de façon plus précise en montrant
la dépendance de la structure de la firme par rapport à la nature des informations
issues de son environnement. Deux types extrêmes d'environnement économique
(l'environnement économique d'une firme étant caractérisé à un moment donné
par un certain état de la demande, de la concurrence et de la technologie) peuvent
être distingués. Premièrement, un environnement économique caractérisé par un
régime d'information « stable », au sens où les informations issues de l'enviro
nnement peuvent être appréhendées sous la forme de fréquence d'apparition ou
de loi de probabilité connues par les agents économiques. On peut montrer dans
ce cadre (qui est celui de la théorie traditionnelle) qu'il existe une indépendance
au sens large entre l'organisation de l'entreprise et l'évolution de l'environnement.
Même si dans une telle situation, selon la variabilité de l'environnement, une firme
peut effectivement se doter d'une certaine souplesse d'adaptation à travers une
organisation « flexible » (firme multiproduits, recherche d'économie de variété,
mise en parallèle de processus de production, etc.), cette forme d'adaptation de
l'entreprise est déterminable une fois pour toutes grâce à l'hypothèse du caractère
prévisible de l'information. Il est alors aisé dans un tel contexte d'isoler, d'un côté,
ce qui relève des mécanismes économiques de marché (détermination des quantit
és à produire en fonction des prix, détermination des inputs, etc.) et de l'autre,
de la gestion proprement dite de l'organisation dont la structure est donnée. Deuxiè
mement, à l'autre extrême, on peut considérer un environnement caractérisé par
un régime d'information fondamentalement perturbé, c'est-à-dire un contexte où
les variables de l'environnement relèvent d'une incertitude au sens pur. Dans ce
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 51, 1" trimestre 1990 141 les individus ne peuvent plus anticiper l'évolution des variables de leur envcadre,
ironnement. Ils sont contraints d'effectuer un processus d'apprentissage de l'info
rmation, de sorte que l'hypothèse d'indépendance entre l'organisation et l'évolu
tion de l'environnement ne tient plus. L'organisation devient une variable endo
gène au décideur, en même temps que la frontière entre la firme et le marché est
remise perpétuellement en cause. L'impossibilité qui en résulte de séparer l'analyse
interne des organisations et l'analyse des mécanismes cognitifs individuels peut
être interprétée selon les travaux fondamentaux de Simon sur le sujet. Mais de
redoutables problèmes théoriques demeurent, notamment ceux que pose la prise
en compte de dispositifs cognitifs comme réponse appropriée à un environnement
d'information perturbée pour atteindre une certaine efficacité minimale.
Avant d'aborder ces problèmes, on étudiera tout d'abord dans une première
partie (L'évolution des systèmes de production : d'un régime d'information sta
ble à un régime d'information perturbée), les raisons pour lesquelles on peut lég
itimement émettre l'hypothèse que les organisations industrielles sont amenées à
affronter des environnements de plus en plus instables. Dans une seconde partie
(La recherche de flexibilité et l'évaluation en information perturbée), on mont
rera pourquoi face à un environnement caractérisé par un régime d'information
de plus en plus perturbée, la recherche de flexibilité (au sens dynamique de ce terme)
apparaît être un objectif de plus en plus fondamental, autour duquel se réordon
nent les autres objectifs de l'entreprise, et à partir duquel doivent aussi se recons
truire les méthodes et les critères d'évaluation. Car le passage d'un environnement
stable à un environnement perturbé ne remet pas seulement en cause les objectifs
mêmes de l'entreprise, il remet aussi en cause les moyens mêmes d'évaluer les déci
sions à prendre pour atteinde ces objectifs et de comparer les performances des
unités industrielles. Une dernière partie s'attachera enfin à la question de V orga
nisation et de sa structuration face à un environnement d'information perturbée
(pour atteindre, en particulier, une certaine efficacité minimale). Dans ce contexte,
on montrera le rôle des procédures d'intégration (Le rôle des procédures d'inté
gration comme facteur-clé de fonctionnement des systèmes de production).
I. — L'ÉVOLUTION DES SYSTÈMES DE PRODUCTION :
D'UN RÉGIME D'INFORMATION STABLE A UN RÉGIME D'INFORMA
TION PERTURBÉE
Depuis le début de l'ère industrielle, la conception des systèmes de production
n'a jamais cessé d'évoluer vers des niveaux de complexité de plus en plus élevés.
De manière schématique, si l'on admet qu'un système de production à un moment
donné se caractérise par la donnée d'un certain type d'organisation, pour répon
dre à un certain type d'environnement économique (défini par la donnée de l'état
de la demande, de la concurrence et de la technologie) selon un schéma de réfé
rence classique (cf. Figure 1), il est possible de distinguer trois stades successifs
dans l'évolution des modèles de production : le modèle de « standardisation »,
puis le modèle de « variété », puis enfin le modèle de « réactivité ». L'interpréta
tion de ces trois modèles successifs, qui est décrite ci-dessous, fait apparaître deux
phénomènes essentiels : le premier est la « montée en puissance » de la notion
de flexibilité, concept multidimensionnel qui devient progressivement l'un des
objectifs majeurs des organisations au fur et à mesure que celles-ci expérimentent
des niveaux de complexité élevés ; et le second est la profonde rupture qui se pro
duit dans la transition entre le modèle de variété et le modèle de réactivité, en rai-
142 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 51, 1" trimestre 1990 son d'un changement radical dans la manière dont circule le fíux d'information
entre l'entreprise et son environnement. Jusqu'au modèle de réactivité, le système
d'information pouvait, en effet, être considéré comme stable et répétitif ; à partir
du modèle

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