Perspectives n°208 - avril 2012
16 pages
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Description

P e r s p e c t i v e sBulletin d’informations du Conseil Général de l’Auden° 208 avril 2012p.6Économie30 ans La Cuma de la Vallée de l’Hers se développede décentralisation dans l’Aude ! p.8EnvironnementLa réussite de la gestion du risque inondationp.10p.12et aussi... JeunesseL’Arc Latin Festival FuturingLes départements SDIS et SAMU, ensemble français se mobilisentau service des Audois p.9p.14Le prix Joseph Poux p.11 SolidaritésUn foyer de jeunes travailleurs à LimouxTout Inforoute sur les portables p.13Retrouvez tout le Perspectives sur :L’Aude au Salon de l’Agriculture p.7 s aude.frPerspectivesÉdito Dossier30 ans de décentrali sation dans l’Aude !Le bel âge pour aller de l’avantL’anniversaire de la première loi sur la décentralisation est l’occasion de 30 ans ! C’est précisé-rappeler le dynamisme dont font preuve ment le 2 mars 1982 les collectivités locales et a fortiori les départements même s’ils ont été mis sur qu’est promulguée la Loi la sellette ces dernières années, certains Mauroy-Defferre qui sti-évoquant leur « évaporation », d’autres leur suppression pure et simple.pule que nos communes, nos départements, nos Paradoxalement, ils gagnent aujourd’hui en puissance : ils sont désormais indispensables à la cohésion nationale, car ils représentent des territoires de vie à régions s’administrent li-taille humaine où les solidarités peuvent véritablement s’exprimer. brement.

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Publié le 13 juin 2012
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Langue Français
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Extrait

Bulletin d’informations
du Conseil Général de l’Aude
Perspectives
Environnement
La réussite de la gestion
du risque inondation
p.8
Jeunesse
Festival Futuring
p.10
30 ans
de décentralisation dans l’Aude !
Retrouvez tout le
Perspectives
sur :
s
aude.fr
Économie
La Cuma de la Vallée
de l’Hers se développe
p.6
n° 208 avril 2012
Solidarités
Un foyer de jeunes
travailleurs à Limoux
p.14
L’Arc Latin
Les départements
français se mobilisent
p.12
SDIS et SAMU, ensemble
au service des Audois
p.9
Le prix Joseph Poux
p.11
Tout Inforoute
sur les portables
p.13
L’Aude au Salon
de l’Agriculture
p.7
et aussi...
Dossier
30 ans de
décentrali
30 ans ! C’est précisé-
ment le 2 mars 1982
qu’est promulguée la Loi
Mauroy-Defferre qui sti-
pule que nos communes,
nos départements, nos
régions s’administrent li-
brement. C’est un anni-
versaire que nous nous
devions de célébrer, dans
l’Aude, car il marque le
moment où le départe-
ment est sorti d’une si-
tuation qui durait depuis
l’institution des préfets
en l’an VIII (1800). Rien
n’avait bougé dans l’ad-
ministration des Départe-
ments jusque-là et c’est
une véritable révolution
qu’a vécue le paysage
institutionnel
français
avec une large autonomie
attribuée aux collectivi-
tés. Petit retour en textes
et en images sur la dé-
centralisation au Conseil
Général de l’Aude !
Perspectives
02
Édito
Le bel âge pour aller de l’avant
L’anniversaire de la première loi sur
la décentralisation est l’occasion de
rappeler le dynamisme dont font preuve
les collectivités locales et a fortiori les
départements même s’ils ont été mis sur
la sellette ces dernières années, certains
évoquant leur « évaporation », d’autres leur suppression pure et simple.
Paradoxalement, ils gagnent aujourd’hui en puissance : ils sont désormais
indispensables à la cohésion nationale, car ils représentent des territoires de vie à
taille humaine où les solidarités peuvent véritablement s’exprimer.
Depuis 1982, nos départements ont montré leur capacité d’adaptation, leur
réactivité et ont su faire face aux transferts de compétences. Dans une période
où l’effort de modération des dépenses publiques est dans tous les discours,
faut-il rappeler que, dans l’Aude comme ailleurs, nos départements ont absorbé
les nouvelles compétences en maîtrisant leurs dépenses sans élever leur niveau
d’endettement ?
Désormais, une nouvelle étape doit être engagée vers une démocratie locale
plus approfondie, autour de trois principes majeurs.
Premier principe, clarifier les compétences. Entre l’État et les collectivités
territoriales d’un côté, entre collectivités de l’autre. À cet égard, les départements
sont prêts à réfléchir à de nouveaux transferts tels que le logement ou l’ingénierie
territoriale dès lors que la question du financement des allocations de solidarité
individuelles (RSA, APA, PCH) trouvera une première réponse.
Deuxième principe, réformer véritablement la fiscalité locale, dans le cadre
d’une réflexion d’ensemble sur la fiscalité afin de redonner une marge de
manœuvre aux départements et aux régions en leur permettant à nouveau de
lever l’impôt.
Troisième principe, revivifier la démocratie locale en instaurant des mécanismes
de soutien à la parité.
François Mitterrand disait : « Le devenir de la décentralisation commande
aussi le devenir de la France ». Cette phrase est, aujourd’hui, plus que jamais,
d’actualité.
André VIOLA
Président du Conseil Général de l’Aude
En 1982,
Robert Capdeville,
qui était
déjà Président du Conseil Général, symbolise
le transfert de pouvoir reçu alors du Préfet
Alfred Leroux lequel, pour la dernière fois,
avait convoqué l’Assemblée départementale
à siéger afi n de désigner son président. La
tutelle de l’État n’est plus qu’un souvenir. Le
Président devient alors l’éxécutif du départe-
ment. Les 5 ans suivants, jusqu’en 1987, se-
ront marqués par les premiers grands trans-
ferts de compétences. Dès 1983, en matière
d’équipement rural, le Conseil Général pou-
vait ainsi orienter l’action départementale au
plus près des communes.
En 1984,
l’action sociale basculait vers le
Département de même que les
transports
scolaires.
Immédiatement, pour structurer
l’administration naissante, le Conseil Général
se dote de personnels compétents tandis
que se constitue dans la même période la
fonction publique territoriale.
L’année 1986
sera marquée par d’impor-
tants transferts de l’État vers le Départe-
ment, avec les Archives, la
Bibliothèque
départementale
et les collèges. À ce
moment-là, dès la première Commission
permanente suivant le 1
er
janvier 1986,
Robert Capdeville faisait symboliquement
voter la décision de construire le collège
Georges Brassens à Narbonne que l’État
repoussait depuis longtemps. C’est aussi à
partir de cette période que furent réalisés
les grands barrages et tout le système hy-
draulique de l’Ouest audois.
sation dans l’Aude !
François Mitterrand accueilli par
Raymond Courrière et Robert
Capdeville en 1985.
Trente ans de décentralisation, c’est aussi trente ans d’information pour les Audois.
n° 208 avril 2012
03
À partir de
1987
, sous la présidence de Ray-
mond Courrière, vont être posées des bases
solides pour les services que le Conseil Gé-
néral rend à la population. L’acte le plus sym-
bolique en est la construction du
Centre
administratif départemental
sur le
plateau de Grazailles à Carcassonne. En-
core aujourd’hui, c’est un outil exceptionnel,
pour les 700 agents qui y travaillent et qui
accueillent le public.
Les nouvelles
Archives départemen-
tales,
qui nous valent d’être visitées pour
l’exemple ou encore le bâtiment actuel de
la Bibliothèque départementale de Prêt ont
été créées au début des années 1990 alors
qu’au même moment progressait la territo-
rialisation des Centres médico sociaux, dans
une volonté de proximité de services rendus
aux Audois. Ont ainsi été construits et ou-
verts les 9 CMS existants.
Le collège de Capendu est également une
réalisation de cette période. Dès
1989,
l’ou-
verture d’une antenne du Conseil Général
à Narbonne, bien en vue sur l’un des prin-
cipaux boulevards afi n que le Département
y accueille, là comme ailleurs, la population
à laquelle il doit le service public. Dans un
même élan d’ouverture de l’Institution dépar-
tementale, le premier Comité économique et
social départemental en France a été installé
en présence de
Pierre Bérégovoy
alors
Premier ministre.
Tandis que Marcel Rainaud accède à la pré-
sidence en 1998, la première partie de son
mandat est marquée par les inondations de
1999 : les morts, les dégâts, l’Aude profon-
dément blessée. Dans une circonstance aussi
exceptionnelle, on a pu mesurer tout ce que la
décentralisation, c’est-à-dire l’action au plus
près du territoire et de ses habitants, a porté
de positif. Depuis l’organisation des secours et
de la solidarité jusqu’à l’œuvre de reconstruc-
tion qui s’est poursuivie pendant de longues
années. Aujourd’hui encore, chacun se sou-
vient de l’effi cacité avec laquelle il a été fait
face. Les maires sur le terrain au plus près
des citoyens, le Département dans son rôle
de fédérateur des énergies et coordonnateur
des moyens, l’État représenté alors par Lionel
Jospin, Premier ministre, chacun dans son
rôle, a montré ce que l’organisation institu-
tionnelle de notre pays a de meilleur.
L’aube des années 2000
a été impac-
tée par l’Acte II de la décentralisation. La loi
du 28 mars 2003 consacre l’organisation
décentralisée de la République comme celle
du 29 juillet 2004 consacre l’autonomie fi -
nancière des collectivités locales.
Le 13 août 2004, ont été transférés aux
Départements de nouveaux domaines de
compétences, qui vont s’avérer très lourds,
par l’accroissement du nombre d’agents
départementaux et par leur poids fi nan-
cier. Citons rapidement la totalité de l’ac-
tion sociale et médico sociale, la gestion
des collèges jusqu’à la carte scolaire, les
enseignements artistiques et le réseau
routier national entièrement dévolu au Dé-
partement pour ce qui concerne l’Aude.
Ajouté aux conditions de mise en place de
Perspectives
04
l’Allocation personnalisée d’autonomie, cela
a valu pour les budgets de très sérieuses
diffi cultés puisque les moyens fi nanciers
octroyés par l’État n’ont pas suivi. C’est ce
qui a amené
Marcel Rainaud
à proposer
la création de l’Observatoire de la décentra-
lisation, qui constate, année après année, le
manque de fi nancements de l’État.
Néanmoins, malgré les tensions fi nancières,
s’est poursuivie la consolidation des bases
de notre collectivité départementale, avec
quelques équipements eux aussi signifi ca-
tifs des engagements prioritaires du Dépar-
tement : le 27
e
collège à Saint-Nazaire, la
Maison départementale des Handicapés et
l’antenne départementale à Limoux où sont
regroupés tous les services du Conseil Gé-
néral pour ce territoire.
On le voit,
depuis 30 ans, grâce à la
décentralisation,
se construit un édifi ce
départemental solide et sur lequel il faut
toujours continuer à veiller pour l’adapter, le
moderniser.
Aujourd’hui, la situation des Départements
reste fragile parce que fi nancièrement tou-
jours délicate. Cependant, collectivité de
proximité, le Conseil Général n’en demeure
pas moins un acteur essentiel pour élaborer
l’avenir d’un territoire et anticiper les évolu-
tions démographiques, sociologiques, éco-
nomiques de l’Aude. C’est l’objectif du pro-
jet Audevant auquel de nombreux Audois
ont contribué et dont les premiers effets
sont aujourd’hui palpables. Déjà, le Dépar-
tement, a mis en place
le trajet Aude-
lignes à 1 euro,
avec un succès de
fréquentation déjà acquis et le “chèque pas-
serelle” pour l’accès des jeunes boursiers à
la culture et au sport. Mais, c’est surtout
un travail en profondeur bien avancé sur
le Schéma départemental d’aménagement
et de développement durable du territoire
qui dessinera l’Aude des prochaines décen-
nies, avec ses équipements de communi-
cation tels que la gare TGV à Narbonne, le
port de Port-la-Nouvelle, l’aéroport Sud de
France - Carcassonne en Pays Cathare, le
déploiement du Très Haut Débit, avec des
zones économiques performantes et une
viticulture à nouveau conquérante, avec un
environnement préservé.
Voilà donc rapidement survolés 30 ans d’en-
gagements du Département, depuis que les
élus sont en pleine responsabilité au service
des Audoises et des Audois. Comme la dé-
centralisation et son application, cette action
reste toujours à poursuivre.
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2 questions
à Claudy Lebreton,
président de l’Assemblée
des Départements de France.
Perspectives
- Quel regard portez-
vous sur la décentralisation ?
Claudy Lebreton -
La décentralisation
est avant tout un enjeu de démocratie.
Il s’agit de rapprocher ceux qui décident
des citoyens qui les élisent, d’avoir un lien
quasi direct entre la population et les élus.
Malheureusement, la belle idée initiale a
été dévoyée, notamment avec le fameux
Acte II qui s’apparente plus à une forme
de déconcentration, où les collectivités
sont uniquement vues comme des ges-
tionnaires des affaires de l’État. C’est
particulièrement vrai avec le versement du
RMI puis du RSA. Pourtant, aujourd’hui, je
suis persuadé qu’il faut aller encore plus
loin, vers une véritable décentralisation, en
retrouvant le souffl e de 1982.
P
- Pour vous, quels rôles jouent
et joueront les collectivités
territoriales dans notre pays ?
CL -
Un rôle majeur d’abord parce que
nous
représentons,
départements,
régions et communes, 75 % de l’investis-
sement public alors que notre niveau d’en-
dettement est stable depuis 1993. Et puis,
les collectivités s’occupent de domaines
qui touchent directement le quotidien
des gens, l’emploi, le logement, l’édu-
cation, la santé, etc. Pour être effi cace,
il nous faudra, à l’avenir, plus de marge
de manœuvre, des libertés d’action plus
grandes, accompagnées d’une grande
réforme de la fi scalité locale.
Claudy Lebreton, aussi Président
du Conseil Général des
Côtes-d’Armor, présent à
Carcassonne pour un colloque
sur la décentralisation
n° 208 avril 2012
05
Économie
Des investissements collectifs
Au début des années 1990, avec l’apparition de nouvelles normes
européennes, il est apparu nécessaire de créer un outil de travail
commun sous peine de voir disparaître la production. Ainsi est née
la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole de la Vallée de l’Hers
à l’origine de la création d’un abattoir collectif par la commune de
Salles-sur-l’Hers. Inauguré en 1993, il devient un véritable pôle
d’activités locales et permet à de nouveaux jeunes en phase d’ins-
tallation de consolider et pérenniser leur activité. Atelier d’abattage,
de découpe et de transformation de produits fermiers, il regroupe
aujourd’hui une vingtaine d’éleveurs qui approfondissent ces tech-
niques mais aussi apprennent à mieux se connaître et à partager
leurs expériences.
Un projet d’extension pour consolider l’avenir
L’objectif est de permettre à un plus grand nombre d’éleveurs de dé-
velopper la production dans la Piège et les cantons limitrophes, mais
aussi aux départements voisins (Ariège et Haute-Garonne). Il s’agit de
se donner les moyens d’ajouter de la valeur à l’exploitation et notam-
ment par la vente directe ou les réseaux de distribution traditionnelle.
La CUMA contribue au développement local. Aujourd’hui, la nécessité a
été d’aller vers une extension de l’abattoir pour permettre à de nouveaux
producteurs de transformer en atelier collectif leur production, notam-
ment le porc. À nouveau, la commune de Salles-sur-l’Hers a porté cette
opération dans le cadre d’un atelier communal dont le bail est donné à
la coopérative.
Un futur impact économique et social de la CUMA
Ayant un impact économique et social fort sur le canton de Salles-
sur-l’Hers et sur les cantons limitrophes, la CUMA de Salles-sur-
l’Hers permet le maintien de nombreux agriculteurs dans la Piège
et attire également des éleveurs du pays Lauragais. Structure dy-
namique et évolutive, elle a su s’adapter à de nouveaux marchés
grâce à l’extension de sa structure soutenue par le Conseil Général
et la Région Languedoc-Roussillon. Depuis une quinzaine d’années,
on assiste donc à un développement des activités de préparation de
produits élaborés (produits secs, plats cuisinés) et une diversification
de productions (porc, veau, agneau). Dans cette dynamique, des ac-
tions concrètes ont pu voir le jour telles la création d’un groupement
d’employeurs (8 emplois à ce jour), l’opération « De ferme en ferme »,
la mise en place de points de vente à la ferme, ou encore l’utilisation
de la marque Pays Cathare.
De tout temps dans la Piège, il existe une production traditionnelle fermière de volailles grasses et à rôtir
pour les besoins familiaux, qui apportait un complément de revenus par la vente sur les marchés locaux.
Dans les années 1980, cette production se développe. Pour un grand nombre, l’élevage est devenu le revenu
principal des exploitations, consolidant l’installation de jeunes et contribuant au maintien d’un tissu rural
vivant dans la région. En Languedoc-Roussillon, l’Aude arrive en tête pour la production d’oies et de canards
gras avec 90 000 unités par an.
CUMA de laVallée de l’Hers :
perspectives d’avenir
André Viola et Michel Brousse en visite de l’atelier de mise sous-vide de canards gras
Perspectives
06
Dans leur programme «
Pour la nouvelle agri-
culture audoise 2010 - 2020
», la Chambre
d’agriculture a engagé de nombreuses ac-
tions pour accompagner nos agriculteurs.
Ainsi, depuis fin 2011, des producteurs au-
dois certifiés BIO ont demandé à la Chambre
d’agriculture l’attribution de la marque Pays
Cathare sous réserve de conformité à un ca-
hier des charges adapté. Ce dernier permet
de contrôler que le produit respecte pleine-
ment les valeurs de la marque (production et
transformation locales, produit identitaire de
notre terroir, qualité gustative excellente...)
et les règles de fonctionnement du collectif
engagé. Déjà les poissons d’eau douce de la
pisciculture de La Fageolle et les œufs de la
ferme des Barthès à Villardonnel ont rejoint
la grande famille des 30 filières de produits,
activités, loisirs et services déjà marqués
«
Pays Cathare
».
Le travail continue avec une réflexion menée
sur la filière des agneaux et des productions
végétales... La marque collective «
Pays Ca-
thare « propriété du Conseil Général de l’Aude,
forte de ses acquis et de ses valeurs, est l’outil
économique à disposition des professionnels
du territoire. Pour une meilleure appropriation
de la marque par les agriculteurs, la Chambre
d’agriculture et le Conseil Général déploient
une stratégie pour rapprocher plus que jamais
les agriculteurs de l’assiette si convoitée des
consommateurs. Peu à peu, ces derniers,
convaincus des bienfaits du « manger local
»,
s’affichent comme les meilleurs ambassa-
deurs de l’Aude, Pays Cathare.
Renseignements : Pôle qualité
Chambre d’agriculture de l’Aude
04 68 11 79 40
Marque Pays Cathare : toujours plus bio…
Économie
Économie
L’Aude au Salon international de l’Agriculture à Paris
Le mois dernier, le Président du
Conseil Général était présent au
Salon international de l’Agricul-
ture à Paris pour mettre à l’hon-
neur les producteurs audois
lors de la journée consacrée à
notre département. En compa-
gnie des quatre présidents des
chambres consulaires, Bernard
Ballester, Jean Caizergues, An-
dré Sylvestre et Guy Giva ainsi
que de ses collègues conseillers
généraux
Marcel Martinez,
Alain Giniès et Régis Banquet,
il a rendu visite aux Audois qui
ont tenu un stand Porte de Ver-
sailles où le meilleur de la pro-
duction agricole départemen-
tale était représenté. La tournée des stands
situés dans l’espace « Sud de France » est
toujours un moment privilégié pour les élus
locaux. Dans le contact direct avec celles
et ceux qui contribuent à l’activité agricole,
ils ont pu échanger sur l’état actuel du mar-
ché, comme sur les forces et les faiblesses
de notre production locale. Le Département
a pu rappeler son soutien à l’agriculture au-
doise, conformément à son engagement pris
dans le cadre du projet durable des Audois
Audevant ! La visite du Salon de l’Agricul-
ture s’est conclut avec le passage, presque
obligé, dans le pavillon des bovins. Et cette
année, la star du pavillon était bien sûr Va-
lentine, la vache gasconne dont la photo or-
nait le billet d’entrée. Ce fut l’occasion pour
la délégation audoise de discuter avec les
producteurs de vaches gasconnes de l’Aude,
où le cheptel est le second en nombre de
têtes derrière l’Ariège.
n° 208 avril 2012
07
Chantier du bassin de rétention de La chapelle à Rustiques
Après les terribles inondations de 1999, le Conseil Général de l’Aude a mis en place le Syndicat mixte des
milieux aquatiques et des rivières qui regroupe 18 syndicats de bassin ou collectivités territoriales. Plus de
470 communes sont ainsi couvertes par une douzaine de techniciens qui apportent l’assistance technique,
financière et administrative nécessaire au lancement des opérations financées par l’Europe, l’État, le Conseil
régional Languedoc-Roussillon, les Agences de l’Eau Rhône–Méditerranée-Corse et Adour-Garonne, ainsi
que par les Conseils généraux de l’Aude et de l’Hérault. Le SMMAR, établissement public territorial de bassin
depuis 2008, joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la gestion équilibrée de la ressource en eau.
Une protection renforcée
En 2009, pour la commémoration de la ca-
tastrophe de 1999, Pierre–Henri Ilhes, prési-
dent du SMMAR disait :
« Nous ne sommes
pas à l’abri du risque. Tout ne dépend pas de
l’homme, mais nous pouvons affirmer que
nous aurons fait le possible pour limiter les
dégâts humains et matériels qu’une inondation
pourrait entraîner. »
Si l’Aude reste soumis aux
crues brutales de ses rivières, il est à présent
évident que les actions de prévention menées
depuis 2002 dans le cadre de la politique
départementale par les Syndicats de bassins
avec l’appui du SMMAR (Syndicat mixte des
milieux aquatiques et des rivières), ont démon-
tré leur efficacité. L’an dernier, le Minervois,
la Montagne Noire et les Basses Plaines de
l’Aude - soit un tiers de notre département - ont
été touchés par des inondations importantes.
Néanmoins, et malgré la violence des crues,
les dégâts ont été moindres que lors des inon-
dations précédentes et surtout, aucune perte
humaine n’est à déplorer. Le bilan de mars
2011 encourage à poursuivre les efforts, à
rester solidaires et vigilants, à mener à bien les
études et les travaux nécessaires à la protec-
tion des populations, à continuer à sensibiliser
les élus, le public, les chefs d’entreprises, les
agriculteurs… Pour que chacun sache prévenir
et limiter durablement le risque inondation.
La sensibilisation au risque
inondation
L’une des autres missions du SMMAR, sou-
tenu par le Conseil Général, consiste à infor-
mer les populations des risques inondation et
à aider les élus à diffuser un message clair
pour protéger la vie et les biens des habitants
de leurs communes ; une exposition itiné-
rante sur le Conservatoire de la Mémoire du
Risque joue ce rôle majeur depuis 2007 no-
tamment auprès des scolaires ; à ce jour plus
de 3 000 enfants l’ont vu et ont pu bénéficier
des nombreuses animations organisées sur
ce thème ; des brochures telles que « Que
faire en cas d’inondations » ou « Ta rivière te
raconte », complètent ce dispositif.
2002 - 2011 : + de 56 000 000
d’études et de travaux
Voici des exemples de chantiers
-
depuis 2003 ce sont plus de 1 570 km de
rivières qui ont été restaurés pour un mon-
tant total de plus de 15 millions d’euros ;
-
en 2010 le lit de la Jourre à Lézignan a été
rétabli suite à l’effondrement d’une habita-
tion dans le cours d’eau pour un montant
de 216 000
;
-
aménagement du bassin de rétention de La
Chapelle pour la protection de Rustiques
pour un cout de 250 000
;
-
l’aménagement des basses plaines de
l’Aude avec notamment le démarrage de la
construction des digues à Cuxac-d’Aude…
210 plans communaux de
sauvegarde… 800 repères
de crues… Un dispositif d’alerte
En parallèle à ces travaux, le SMMAR a aidé
210 communes à réaliser leurs Plans commu-
naux de sauvegarde qui sont destinés à pré-
voir l’organisation des secours par le maire en
cas de crise et fait procéder à la fabrication de
800 repères de crues qui matérialisent le ni-
veau atteint par les plus hautes eaux connues.
Depuis 2009, le SMMAR utilise un système
de veille-alerte qui assure une veille des prévi-
sions météo, un suivi pluviométrique en temps
réel et une aide personnalisée à la prise de
décision en cas d’alerte.
www.smmar.fr
La gestion du risque inondation
sur le bassin versant de l’Aude,
une réussite collective
Environnement
Perspectives
08
Conformément à une volonté nationale d’op-
timiser les moyens de secours et de l’aide
médicale urgente qui s’est concrétisée par
l’édition du « référentiel pour le secours à
personne », la démarche visant à améliorer
la coordination des moyens entre le SAMU,
le Centre 15 et le SDIS a été déclinée dans
l’Aude. Dans ce but, une convention a été
signée entre les différents partenaires, pour
clarifier les missions du secours à personne
et du système médical. Grâce à leur réparti-
tion sur l’ensemble du territoire, les sapeurs-
pompiers exercent les secours d’urgence aux
personnes, victimes d’accidents, de sinistres
ou de catastrophes, ainsi que leur évacua-
tion. Ils n’ont pas vocation à intervenir sur
des malades à domicile dont la responsabilité
de la prise en charge appartient aux acteurs
publics et privés de la Santé. Concrètement,
les sapeurs-pompiers, joignables par le 18 et
le 112, interviennent pour la prise en charge
des personnes victimes d’accident, d’intoxi-
cation et de détresses vitales et le SAMU,
accessible par le 15, coordonne les réponses
médicales adaptées aux demandes.
Dans le département, le maillage important
constitué par l’ensemble des Centres de
secours des sapeurs-pompiers, contribue
à améliorer les délais d’intervention pour
la prise en charge des victimes et des ma-
lades. La convention SAMU-SDIS, organise
les interventions assurées par le SDIS pour
le compte du SAMU. Réunis à Carcassonne
sur la plateforme de réception et de traite-
ment des appels d’urgence 15-18-112, les
« rouges » et les « blancs » ont su trouver
la voie du compromis pour assurer le cadre
juridique et financier de leur mission.
Visite cantonale
Intervention commune des «
rouges
» et des «
blancs
»
Pompiers
Insertion sociale et action environnementale à Axat
Pompiers – Secours aux personnes :
SDIS11 et SAMU, main dans la main…
La Communauté de communes du canton d’Axat a confié depuis 2002
la gestion des encombrants (Collecte en porte-à-porte ou à la demande
des particuliers et gestion de la déchetterie) à l’association Le Parchemin
de Limoux. Les collectes s’effectuent dans les 17 communes du canton,
une fois par mois. Le mois dernier, le Président du Conseil Général a
rencontré les responsables de cette association qui a pour objectif de
conjuguer l’insertion socioprofessionnelle de personnes en difficulté face
à l’emploi, à des actions de récupération, de revalorisation et de recy-
clage. Les avantages, on l’a bien compris, sont doubles : d’une part, faire
du porte-à-porte pour collecter les encombrants évite des cas de déchet-
teries sauvages et d’autre part, permet l’insertion professionnelle de onze
personnes. La revalorisation-vente, quant à elle, emploie vingt personnes,
pour un total de 40 personnes en insertion au sein de l’association.
Association Le Parchemin : 04 68 31 49 25
http://le.parchemin.free.fr
Communauté de communes du canton d’Axat
www.pays-axat.org
Pour que cela n’arrive plus...
n° 208 avril 2012
09
Atelier de hip-hop
Pendant 15 jours, les jeunes artistes Audois
vont être à l’honneur, grâce au
Festival Futu-
ring jeunes en scène !
qui va leur permettre
de se produire, devant un public et dans des
conditions professionnelles. L’année dernière,
le festival a rassemblé autour des différents
spectacles et projections 2 000 spectateurs.
Forte du succès rencontré à Carcassonne, la
scène de Futuring se déploie cette année éga-
lement à Narbonne et dans un lycée qui prend
l’initiative de valoriser le talent de ses élèves
dans le cadre de
Lycée en scène !
10 spectacles gratuits…
230 jeunes artistes !
Musique, danses, chants… les jeunes Au-
dois ont du talent… Venez les encourager !
Des ateliers
Futuring propose aux jeunes de s’inscrire
gratuitement dans la limite des places dis-
ponibles à des ateliers
photos, vidéo, tech-
nique du son, danse hip -hop.
Des expos
Peinture, photos, sculpture…
plusieurs
sites (tels que la médiathèque de Narbonne,
les cinémas multiplexes de Carcassonne et
de Narbonne, Station Acti City Carcassonne
et la Maison des Jeunes et de la Culture de
Narbonne… ouvrent leurs espaces pour ac-
cueillir les œuvres réalisées par les jeunes
participants.
Un film
Le cinéma Le Colisée à Carcassonne et le
Cinéma du Théâtre à Narbonne projetteront
dans le cadre du festival le film
« Killing
Bono ».
Tiré de l’autobiographie « I was Bo-
no’s Doppelganger », de Neil McCormick, ce
film raconte la jeunesse du personnage aux
côtés de Bono (U2) et la création de leurs
groupes rock respectifs …
(1) En partenariat à Carcassonne avec Onze bouge,
Cap Cinéma, Le Colisée, le 35 Service Jeunesse,
le Graph, à Narbonne avec le Club Léo Lagrange, la
médiathèque, le Cinéma du Théâtre, le CGR, le lycée
Lacroix, le Hangar Musical, la MJC, le service enfance
jeunesse, la mairie de Carcassonne et de Narbonne, le
Conseil Général de l’Aude.
Renseignements sur le site
www.acticity.com ou sur le profil
Facebook « Futuring, Jeunes
en scène » (officiel)
Initiée par Acti City en collaboration avec un collectif de structures et d’associations
(1)
, la 3
e
édition du Festival
Futuring aura lieu cette année du 30 mars au 14 avril à Carcassonne et Narbonne. 230 jeunes chanteurs,
danseurs et musiciens audois se sont inscrits en 2012, preuve du dynamisme des pratiques culturelles dans
le département.
Futuring :
Festival jeunes en scène !
Jeunesse
Programme complet sur :
s
aude.fr/futuring
Perspectives
10
Randonnée pédestre et en joëlette
Le Prix des arts et des sciences « Joseph Poux » 2011
a été décerné à trois lauréats !
Handisport
Culture
Vivez une belle expérience
Comment partir à la découverte de la nature,
par les chemins de campagne et les sen-
tiers de montagne, quand on n’a pas l’usage
de ses jambes ou que l’on fatigue vite à la
marche ? Une solution : la joëlette. Outil de
liberté pour les personnes en situation de
handicap moteur, visuel ou auditif, elle est
une évolution moderne de la chaise à por-
teurs qui ouvre les sentiers de randonnée.
Dans le cadre de ses «
Journées découverte
aventure
», le Comité départemental Handis-
port de l’Aude en partenariat avec le Conseil
Général et le Comité départemental de ran-
donnée pédestre, organise une randonnée
pédestre et en joëlette à Castelnaudary le
21 avril 2012.
Le Prix Joseph Poux est destiné à favoriser la publication de travaux
réalisés par des chercheurs de toutes disciplines scientifiques. Le
jury est présidé par M. Alain Tarlier, conseiller général du canton de
Carcassonne-Sud, vice-président de la Commission Épanouissement
personnel et qualité de vie, chargé de la Culture. Le Prix des Arts
et des Sciences du Conseil Général est le gage du souci de qualité
qui anime le jury ; c’est aussi un hommage mérité au premier grand
historien « scientifique » du département. Cette année, ce sont trois
lauréats qui sont récompensés !
Le premier prix revient à Clémentine Bollée-Legeas,
pour son mémoire en histoire médiévale sur
« Seigneurs et seigneu-
ries à Belpech (XI
e
-XIII
e
siècles) »
et son travail historique d’une réelle
valeur scientifique, reposant sur une exploitation méthodique, systé-
matique et fort intelligente des documents d’archives.
Anthony Chanaud décroche le deuxième prix,
en his-
toire contemporaine, pour
« Le clergé paroissial réfractaire et ses
fidèles dans le département de l’Aude au cours de la Révolution
(1790-1799) ».
Le Conseil Général récompense un travail de re-
cherche de grande qualité, reposant sur un dépouillement scrupuleux
des documents d’archives et une utilisation intelligente des données
recueillies.
Enfin, une médaille d’honneur a été décernée à
Isabelle Jonc
pour ses recherches sur
« Jacques Gamelin (1738-
1803). Les dessins de batailles. »,
dans le domaine de l’histoire de
l’art. Le Conseil Général a souhaité récompenser l’auteure pour l’im-
portant travail de recherche et la grande qualité des notices tech-
niques rédigées.
Un appel
à projets pour
« EINSTEIN 2012 »
Sciences et Jeunesse
Pour la 13
e
année
consécutive, le collectif
interassociatif regrou-
pant
la
Fédération
Audoise des Œuvres
Laïques, les Francas
de l’Aude, Planète
Sciences, les Petits Dé-
brouillards et la MJC de
Lézignan-Corbières or-
ganisent une exposition de projets scientifiques
et techniques. Cette année, c’est l’urbanisme
et l’architecture qui sont à l’honneur. Le comité
d’organisation attend les contributions sous
forme de maquettes, de panneaux ou autres
modes d’expériences... Un appel à projets est
donc lancé : vous avez entre 7 et 25 ans et vous
souhaitez présenter votre réalisation au public ?
Inscrivez-vous jusqu’au 15 mars et venez parti-
ciper à l’exposition du 9 au 11 mai à Lézignan !
languedoc-roussillon
@planete-sciences.org
ou languedoc-roussillon@
lespetitsdebrouillards.org
Programme complet sur :
s
aude.fr
n° 208 avril 2012
11
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