Quelques étudiants de l Université d Orléans en 1462 - article ; n°2 ; vol.84, pg 547-558
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1972 - Volume 84 - Numéro 2 - Pages 547-558
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 25
Langue Français

Extrait

Nicole Gotteri
Quelques étudiants de l'Université d'Orléans en 1462
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 84, N°2. 1972. pp. 547-558.
Citer ce document / Cite this document :
Gotteri Nicole. Quelques étudiants de l'Université d'Orléans en 1462. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age,
Temps modernes T. 84, N°2. 1972. pp. 547-558.
doi : 10.3406/mefr.1972.2275
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5110_1972_num_84_2_2275DOCUMENTS
QUELQUES ÉTUDIANTS
DE L'UNIVERSITÉ D'ORLÉANS EN 1462
PAR
Mcole Gotteei
Ancien membre de l'École
Le Registre Vatican 523 contient, ainsi que nous l'avons signalé
dans un précédent article, une liste d'universitaires Orléanais qui fut
présentée au pape Pie II à l'occasion de l'octroi des expectatives au
clergé français le 1er mais 1462 x. Malgré le désordre de la présentation
et la confusion due à un manque de rigueur dans les subdivisions adopt
ées, il s'agit bien là d'un rotulus, appartenant à cette catégorie d'actes
si nombreux que l'on trouve dans les registres de Suppliques à partir
de 1342 2.
Depuis longtemps, les historiens des universités, et en particulier
des universités françaises, ont vu l'intérêt de ces rotuli qu'ils ont signalés
ou publiés 3. L'histoire politique et sociale de la fin du XIVe siècle et
du début du XVe siècle, caractérisée en France par la guerre anglaise,
les luttes civiles et les troubles du Grand Schisme, s'en trouve partie
llement éclairée.
L'université d'Orléans a adressé des listes d'étudiants aux diffé
rents papes à partir de 1341: plus de trente rotuli ont été relevés par
1 Beg. Vat. 523, fol. 196-203; voir notre article: Les expectativœ in Franc
ia de 1462, dans MEFBM, 83, 2, 1971, p. 483-519.
2 B. Katterbach, Inventario dei registri delle suppliche, Cité du Vatican,
1932, in-8°, xxiv-341 p.
3 Pour la bibliographie, nous nous permettons de renvoyer à l'excellente
mise au point d'un spécialiste de l'histoire des universités: J. Verger, Le r
ecrutement géographique des universités françaises au début du XVe siècle d'après
les Suppliques de 1403, dans MEFB, 82, 1970, p. 855-902. Pour le court tra
vail que nous présentons, M. Verger nous a donné d'utiles indications. 548 NICOLE GOTTERI
Marcel Fournier 1 pour la période 1341-1412; M. Verger en a étudié deux
autres pour l'année 1403, sous le pontificat de Benoît XIII 2. Par ail
leurs, l'étude des sources locales a pu fournir les noms de plusieurs di
zaines d'étudiants dont l'identification, au moins en partie, a été préci
sée grâce aux publications des rotuli du Vatican 3.
Le document à partir duquel nous allons établir une liste d'étu
diants Orléanais en 1462, nécessite quelques observations particulières
que nous présenterons en commentant le texte. Disons tout d'abord,
qu'à notre avis, l'intérêt de cet acte réside surtout en ceci: on a remar
qué que les universités françaises avaient cessé d'envoyer des rotuli en
cour de Eome à partir du pontificat de Martin V, et l'on a mis cela en
rapport avec la disparition totale des registres d'expectatives à l'inté
rieur de la série des Suppliques 4. Or, les recherches que nous avons e
ffectuées sur les expectatives du XVe siècle nous ont appris que ces actes
continuaient d'être enregistrés par centaines sous forme de suppliques,
dans la seconde moitié du siècle 5. On ne peut donc pas mettre les deux
phénomènes en relation. D'autre part, si malgré des dépouillements sys
tématiques, nous n'avons pas trouvé d'autres rotuli d'étudiants, qui
semblent bien avoir disparu, il nous faut mentionner l'envoi certain
d'une liste présentée par l'université de Caen en même temps que celle
de l'université d'Orléans en 1462 6.
Dans ce cas particulier, il s'agit d'ailleurs d'une liste d'étudiants
auxquels le pape accorde certaines grâces, liste que l'on suppose corre
spondre à celle qui dut lui être présentée. En effet, après la suscription,
l'adresse est faite aux exécuteurs: Dilectis filiis decano Sancti Pétri Puel-
larum 7 et archipresbytero ac Johanni Quinnezon canonico majoris Aure-
lianen. ecclesiarum, salutem . . . Puis vient l'exposé des motifs: Gum ra-
tionis civilis intuemur quatinus per studia Utterarum Christiane fidei com
moda et rebus publicis ornamenta proveniunt quando per sapientium in-
1 M. Fournier, Les statuts et 'privilèges des Universités françaises depuis
leur fondation jusqu'en 1789 . . ., 1, Paris, 1890, in-4°, p. 113-115, 119-121, 134,
173-174; 2, Paris, 1892, in-4°, p. 450-456, 458, 467, 472, 474.
2 J. Verger, op. cit., p. 857-858, n. 3.
3 Gr. Lavergne, Quelques étudiants en V Étude et Université d'Orléans (juin
1412 - juin 1414), dans Bulletin philologique et historique. . . (jusqu'à 1715). . .,
1938-39 (1940), p. 137-146. L'auteur a utilisé, outre les travaux de M. Fourn
ier pour certains recoupements, les archives de la prévôté d'Orléans.
4 J. Verger, op. cit., p. 855, n. 2.
5 Beg. Suppl., 670, 803, 830 et 1111.
8 Of. notre article déjà cité, p. 506, n. 8.
7 C'était la paroisse de l'université. QUELQUES ÉTUDIANTS DE L'UNIVERSITÉ D'ORLÉANS EN 1462 549
genia mores Jiominum diriguntur . . . et tam publica quam privata res bene
et salubriter gubernatur; propterea apostolicam Sedem redder e se liberalem,
Us qui pro adipiscenda seientie margarita litterarum studiis operata pre-
stant ut eorum ingenia ubi virtutibus illustrata fuerint rudes et ineultos
Jiomines ad bonos actus et operatiores dirigere possint equitati et benignitati
ipsius apostolice Sedis proprium esse et ei longe congruere arbitramur . . .
L'ensemble des étudiants est désigné dans rémunération qui suit
la motivation: Universis doctoribus, procuratoribus et licenciatis, necnon
bacallariis religuisque scolaribus . . . qui per eorum nomina et cognomina
infra notati sunt et inter quos quam plurimi utriusque juris scientia peri
tissimi ac in reliquis facultatibus expertissimi viri fore noscantur. Faut-
il penser qu'il s'agit de tous ceux qui suivent les cours de la célèbre uni
versité, à une date déterminée1? C'est peu probable, d'abord parce que
le rotulus était composé, pour ainsi dire, à la demande des postulants
et ceux-ci pouvaient ne pas représenter, à cause des absences, l'ensem
ble des étudiants; ensuite, tous les candidats n'étaient pas forcément
admis pour différentes raisons1: les laïcs, les clercs frappés de peines di
verses ou ne remplissant pas les conditions requises quant aux ordres,
à l'âge ou à la naissance. Mais ces empêchements pouvaient, comme
nous le verrons, être facilement écartés.
Les universitaires sont énumérés suivant un certain ordre dans le
rotulus; la raison en est donnée à la fin de l'acte: necnon quod prefati
très oratores primo nominati, reliquis, doctoribus, procuratoribus, licencia-
Us, bacalariis et scolaribus superius descriptis in Jiujusmodi assecutione
omnino preferantur et preferri debeant. En fait, après les trois orateurs,
chargés par l'université de présenter le rotulus au pape, nous nous trou
vons en présence de deux listes.
Dans la première sont d'abord nommés les docteurs; viennent en
suite, contrairement à ce que l'on attendait, des bacheliers, puis des
licenciés; mais les premiers sont tous désignés comme étant procureurs
de nations, et in eadem universitate nationum procuratoribus; parmi les
seconds, quelques-uns seuls devaient avoir cette fonction, omnibus in
utroque vel altero jurium licenciatis vel nationum procuratoribus inrotu-
latis 2; sont enfin donnés les noms des bacheliers et des étudiants.
1 J. Verger, op. cit., p. 865 et suivantes.
2 Nous hésitons à affirmer de façon absolue que les licenciés étaient tous
procureurs de nations; d'abord à cause de leur nombre (30); ensuite parce que
nous croyons devoir donner à vel son sens classique et non celui de et qu'il a
très souvent dans les textes médiévaux. 550 NICOLE GOTTERI
Dans la seconde liste, rémunération se fait suivant l'ordre classique
des grades: docteurs, licenci

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