Statuettes en ivoire et autres objets en ivoire et en os provenant des gisements préhistoriques de la région de Béershéba - article ; n°1 ; vol.36, pg 8-19
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Statuettes en ivoire et autres objets en ivoire et en os provenant des gisements préhistoriques de la région de Béershéba - article ; n°1 ; vol.36, pg 8-19

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Syria - Année 1959 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 8-19
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Perrot
Statuettes en ivoire et autres objets en ivoire et en os provenant
des gisements préhistoriques de la région de Béershéba
In: Syria. Tome 36 fascicule 1-2, 1959. pp. 8-19.
Citer ce document / Cite this document :
Perrot Jean. Statuettes en ivoire et autres objets en ivoire et en os provenant des gisements préhistoriques de la région de
Béershéba. In: Syria. Tome 36 fascicule 1-2, 1959. pp. 8-19.
doi : 10.3406/syria.1959.5448
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1959_num_36_1_5448EN IVOIRE ET AUTRES ORJETS STATUETTES
EN IVOIRE ET EN OS PROVENANT
DES GISEMENTS PRÉHISTORIQUES
DE LA RÉGION DE RÉERSHÉRA
PAR
JEAN PERROT
(PL II-III)
L'exploration des gisements préhistoriques d'Abou Matar et de Safadi,
près de Béershéba, poursuivie chaque année depuis 1952 sous les auspices
de la Commission des Fouilles et avec l'assistance du Service des Antiquités
d'Israël, a mis au jour une série d'objets en ivoire et en os : statuettes,
figurines, épingles, pendentifs, etc.. Une figurine féminine et une épingle
provenant d'Abou Matar ont déjà été publiées ici (1); nous ne les décrirons
pas à nouveau.
Statuettes. Trois statuettes en ivoire d'éléphant ont été trouvées isol
ément dans des habitations souterraines correspondant aux deux premières
phases d'occupation (2).
A. Cette statuette (pi. II), haute de 0 m. 33, gisait, en partie recou
verte par quelques tessons, sur le sol de la chambre 318; elle représente un
homme nu paraissant maintenir devant lui, soutenu par une ceinture, un
pagne ou un étui phallique (brisé au cours du dégagement). La tête est
creusée d'une cavité conique, de section ovale, et profonde de 4 cm. 5; le
(*) Syria, XXXIV, 1957, pi. III, pp. 27-28, intermédiaire est caractérisée par un type de
et Israel Exploration Journal, vol. V, 1955, maison ronde ou ovale construite en pierre et
pi. 22, pp. 172-3. brique dans la cuvette formée en surface par
(2) Nous reconnaissons à Béershéba trois l'effondrement d'une chambre souterraine et
principales phases d'occupation dont la durée artificiellement couverte à la hauteur du sol
totale n'excède probablement pas 300 ans. A la environnant; la dernière phase est représentée
première phase appartiennent deux types suc- en surface par deux niveaux de constructions,
cessifs d'habitations souterraines ; la phase rondes et rectangulaires. XXXVI (1959), 1-2 SYRIA,
SAFADI. Statuette en ivoire. 1
XXXVI (I9S9), 1-2 PI. Ill SYRIA,
k
pC1 IP- r
SAFADI. Têtes de statuettes en ivoire. STATUETTES EN IVOIRE ET AUTRES OBJETS 9
crâne est court et plat en arrière. Les yeux devaient être rapportés (comme
dans la figurine déjà décrite d'Abou Matar) et incrustés pour simuler la
pupille; une petite perle en ivoire a été trouvée près de la statuette; la
cavité de l'œil gauche contenait encore au moment de la découverte des
traces d'une matière verte, probablement de la malachite. Le nez est très
long, dans le prolongement du front, et légèrement busqué ; les narines sont
larges et bien indiquées. Il n'y a pas de bouche. Le bas du visage et les
joues sont « mangés » par 14 perforations doubles pour l'attache d'autant de
mèches d'une barbe postiche; 5 autres perforations analogues, à l'arrière du
crâne, devaient permettre l'attache de cheveux, de même que probablement
les deux perforations simples au sommet du front (1). Les oreilles sont
représentées par une protubérance circulaire perforée au centre. Le cou est
bien dégagé; les épaules anguleuses, le buste long et droit; une légère saillie
marque les seins. Les bras sont grêles, un peu courts; le poignet est «cassé »,
à hauteur de la hanche, et marqué de deux lignes transversales ; les mains,
aux doigts bien indiqués, s'allongent sur le ventre où la ceinture forme un
bourrelet; ce bourrelet n'apparaît pas dans le dos. Les fesses sont petites
et saillantes; la cuisse paraît courte en comparaison de la jambe qui, elle,
est très allongée avec un mollet qui s'attache trop haut et forme une forte
saillie (2).,La cheville est bien notée, le pied est petit, les orteils marqués
par une incision. Le pied gauche est cassé.
B. Tête (pi. III) d'une statuette brisée et réparée dans l'antiquité au
moyen de trois doubles perforations à la base du cou. Haute de 5 cm, cette
tête, presque ronde, est creuse comme la précédente avec, tout autour,
huit perforations simples pour l'attache de tresses. Les joues n'étant pas
perforées, il y a quelque raison de croire que la statuette représente une
femme. Les yeux, placés bas, font apparaître le nez plus court que chez
l'homme; il est aussi plus large à la base; les narines sont relevées. La
bouche n'est pas indiquée et l'oubli, ici, est volontaire. L'oreille est marquée
par une petite protubérance non perforée.
(*) Robert Braidwood attire notre attention chapeau conique.
sur la coiffure de certaines des figurines de cui- (2) Un peu comme dans les représentations
vre de l'Amouq, phase G, faite de longues des guerriers sur les vases grecs,
boucles pendantes accrochées à une sorte de 10 SYRIA
C. Tête (pi. Ill) et fragments d'une statuette de mêmes dimensions
que A; il ne reste du corps que la jambe gauche avec le pied, en bon état,
et la région du bassin, moins bien conservée; on reconnaît néanmoins la
position des mains, identique à celle de la statuette masculine, mais sans
trace de pagne ou d'étui phallique, ce qui conduit à penser, avec l'absence
de barbe, que le personnage est féminin. La tête, haute de 7 cm. 8, est pleine,
surmontée d'une sorte de couronne qui peut représenter les cheveux, avec,
à l'arrière, trois trous pour l'attache de tresses. Cet arrangement est
dominé par une figure d'oiseau (ou de rongeur?) dont les yeux sont indiqués
par une perforation. Comme dans le cas de la tête précédente (B) les oreilles
sont représentées par une protubérance non perforée ; le nez est long, large
du bout, les narines relevées ; les yeux, rapportés, ont disparu. La bouche,
indiquée ici pour la première fois, est marquée par un trait incisé, placé un
peu trop bas sur le menton, ce qui contribue à donner à la figure une
expression maussade.
Ces trois statuettes présentent les mêmes caractères de technique et de
style. Elles ont été travaillées à la pointe; les marques de l'instrument sont
bien visibles, en particulier à l'intérieur des cavités des têtes A et B; le reste
du corps est soigneusement poli à l'exception de la face interne des jambes
qui semblent avoir été séparées par le travail d'une scie. Les perforations
pour l'attache des cheveux et de la barbe ont été exécutées au foret. Les
statuettes A et C montrent la même attitude figée, le même allongement du
corps, de la jambe en particulier, avec la masse exagérée du mollet venant
animer le profil du dos ; la même cassure « archaïque » du poignet, le même
soin dans le traitement de certains détails tandis que d'autres sont délibér
ément supprimés. Les trois têtes présentent les mêmes caractères anthropo
logiques : crâne court, nez long, droit ou légèrement busqué, dans le prolon
gement du front ; la barbe et les cheveux sont particulièrement abondants (1).
Ces caractères qui n'étaient certes pas ceux de la population palestinienne
du IVe millénaire telle que nous la connaissons (2) nous parurent assez
(x) Cette image correspond bien au « portrait » (a) Composée de proto-méditerranéens doly-
construit autour d'une anse de jarre à Abou chocranes descendant des anciens Natoufiens
Matar (Syria, fig. 19, n° 7, p. 21, et Isr. Explor. avec quelques Alpins depuis la fin du Mésoli-
Journal, fig. 16, p. 81. thique. D. Ferembach, Le peuplement du Pro- STATUETTES EN IVOIRE ET AUTRES OBJETS 11
surprenants jusqu'à la découverte, au milieu du village de Safadi, d'une
grande tombe circulaire contenant les ossements, rassemblés par tas indivi
duels, de cinq squelettes. Étudiés sur place par Denise Ferembach (2), ces
squelettes sont à attribuer au groupe arménoïde ou anatolien dont la des
cription (3) correspond à celle du type de no

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents