VI - Les vagues de la bureautique - article ; n°1 ; vol.4, pg 93-105
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Description

Réseaux - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 93-105
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Marlyse Pouchol
VI - Les vagues de la bureautique
In: Réseaux, 1986, volume 4 n°1. pp. 93-105.
Citer ce document / Cite this document :
Pouchol Marlyse. VI - Les vagues de la bureautique. In: Réseaux, 1986, volume 4 n°1. pp. 93-105.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1986_hos_4_1_352493.
VI - LES VAGUES DB LA BUREAUTIQUE
Mar lyse ťOUCHOL
Au moment ou les moyens techniques de traitement de l'Infor
mation constituent le centre des avancées technologiques et laissent
envisager un complet bouleversement des organisations, le futur, sans
doute par contraste avec ces moyens inégalés apparaît de moins en moins
probabillsable.
En effet la puissance des techniques, en rendant chaque jour
plus grande la responsabilité de ceux qui les utilisent» accroît le
rôle de la composante humaine Jusu'l en faire un élément déterminant de
l'avenir des entreprises. Ce qui fait la différence entre elles tient
plus a la façon de gérer la technique qu'aux moyens proprement dits.
Ceci est particulièrement vrai en matière bureautique si l'on considère
le coût non prohibitif des investissements qui permet une relative éga
lité d'accès à ces technologies nouvelles. Aujourd'hui la technique
devance l'imagination et c'est un problème auquel se confrontent les
entreprises* Ainsi les moyens de la bureautique résultent-ils avant
tout de la redécouverte de la prégnance du facteur humain qui met les
entreprises en demeure de déclencher des processus créatifs, alors que
précisément, dans le passé, leur préoccupation essentielle avait été
d'éliminer les incertitudes et les Impondérables associés â l'Interven
tion des hommes en confiant i la technique la responsabilité de l'effi
cacité.
Nous nous proposons de montrer d'une part les raisons d'être
des flux et des reflux de décisions, alternance des "laisser faire" et
des reprises en main, des expérimentations et des plans bureautiques
d'ensemble que toutes les études de terrain mettent en évidence et
d'autre part, de dégager ce qu'il y a de nécessaire voir de bénéfique
dans le processus que nous avons appelé le tâtonnement. La nature de
l'outil est d'abord en cause, autant par la somme d'affectivité dont il
est chargé qui sépare la population en deux extrêmes : les réfractalres
et les enthousiastes, péchant tous deux par manque de pondération, que
par un indéterminisme des usages, venant renforcer l'irrationalité de
la relation i cet outil. 94.
1 - LES PERTURBATIONS OB L'OUTIL
a) Dea outils réputée universels.
"Je peux tout faire, faites de mol ce que vous voudrez",
alnal parleront lea outils bureautiques. Le caractère universel de
l'outil a' Impose car lea usages standards aont encore trèa peu nombreux
par rapport è tous ceux qui sembleraient pouvoir être explorée. Les
domaines d'exploitation du matériel sont a priori sans limite et res
tent a élaborer pour dea applications pratiques particulières. De là se
dégage un Indéterminisme des usages qui fait planer un doute favorable
sur les potentialités du matériel et qui laisse ouvertes les portes des
Initiatives et du rive*
л
L'Impact du phénomène bureautique est d'autant plus grand
qu'il est sensé toucher non seulement les entreprises mais l'ensemble
de la population. L'outil se présente comme le traitement Informatique
2 la portée de tous et cette mise en scène crée une Interrogation géné
rale qui atteint autant les entreprises que les particuliers. "A quoi
la bureautique pourrait-elle me servir ?" Emportées par ce raz de marée
aucune profession ne peut répondre avec certitude en tranchant sur
l'Intérêt des apporte du matériel dans son domaine. Bien plue, la va
cance des besoins est devenue suspecte. Vécue comme une résistance pas
séiste, elle sème le doute sur lea competences de ceux qui refusent de
s'adapter à la modernité.
L'équipement en matériel bureautique est devenu Incontourna
ble, mais si les entreprises en attendent quelque chose, elles ne sa
vent рае toujours quoi et 11 est troublant de constater qu'elles sont è
la recherche des besoins que la bureautique pourrait satisfaire.
Dana cette première phase, la découverte et la création des
usagée. est un objectif qui s'Impose face à un outil Incontestablement
Indispensable. Les besoins ne sont pas Identifiables a priori et seule
l'expérimentation sur son propre cas peut révéler l'Intérêt de l'opéra
tion : on ne peut que se donner les moyens de réaliser ce qui portera
des fruits plus tard, sans possibilité d'en évaluer lea retombées avec
certitude. SI un catalogue de tous les emplois envlsageablea pouvait
être dressé, si les usages étalent prescrits, les motifs d'Implantation
pourraient être étudiés plus serelnement* L'estimation des besoins et
le choix du matériel aéraient éclairés par le critère d'utilité et les
décisions se prendraient en connaissance de cause. A cet égard la mul
tiplication des progiciels, si tant est qu'elle puisse transformer des
outils universels en machine à faire quelque chose, aurait pour effet
paradoxalement, en épuisant les sources du rêve, de révéler l'Inutilité
du matériel pour une partie de la population. La bureautique est avant
tout un marché et les constructeurs se doivent d'entretenir cet élan. jouent sur dee désirs et vendent leur matériel en entretenant la Ils
confusion. Ce qu'il faut craindre, c'est que l'absence de repérée ne
conduise â des échecs sous la Corme d'une sous-utlllsatton du matériel
et de suréquipements coûteux.
■ Au-delà de cette image grand public de l'outil qui contribue
â entretenir les hésitations d'investissements, une raison plus pragma
tique conforte le caractère empirique des implantations & un autre
stade, celui de la mise en service du matériel, nécessairement longue
et laborieuse.
b) L'association des compétences i la rencontre d'un savoir
faire et d'un savoir
Avec la bureautique, il se passe quelque chose de nouveau
dans les entreprises. La mise en oeuvre des applications et leur suivi
зирроэе une collaboration étroite entre l'homme de terrain qui détient
les informations sur le fonctionnement de son poste de travail ou de
son service et le spécialiste de l'outil 1 m&me de mettre en forme les
do nnée s reçue 1 1 1 1 es .
L'association de ces deux types de compétence, cruciale avec
la bureautique est mal résolue dans la pratique. L'usager ou l'homme de
terrain est seul en mesure d'analyser ses besoins spécifiques, de
dégager des priorités et de prévoir une politique de communication à
long terme : le spécialiste possède la maîtrise du matériel, 11 en
connaît les performances et sait lui transmettre les instructions* Un
échange de savoir faire et de savoir doit nécessairement avoir lieu
pour mener à bien une implantation. Normalement l'homme de terrain n'a
pas à devenir informaticien et le spécialiste ne peut eoue-utlllser ses
connaissances pour s'établir dans la maintenance d'une application
locale. La difficulté est de trouver la bonne distance : l'homme de
terrain est trop près pour ne pas omettre des évidences dans la somme
des informations qu'il émet et le specialisté, trop loin pour ne pas se
cantonner dans les canons du déjà vu. Privilégier le premier, risque de
ne pas aboutir i des applications rapidement opérationnelles et confier
les problèmes au second, peut conduire à un appauvrissement de la
créativité et réduire l'adhésion de l'utilisateur final.
La tâche des entreprises consiste alors à établir une bonne
communication en favorisant un dialogue permanent entre les deux pôles.
Ce dialogue diffère sur plusieurs pointe de la relation unilatérale que
l'Informatique Lourde, gérée par un service, établit avec le reste de
l'entreprise. La récolte des données est notablement différente. Le
service informatique cherche à mettre en oeuvre des applications pour
eon propre compte ainsi il glane des informations qui répondent â se*
besoins, besoins qu'il sait par ailleurs définir. En matière de bureau
tique la perspective est au

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