La céramique sigillée décorée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire) - 1ère Partie - article ; n°1 ; vol.16, pg 89-105
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La céramique sigillée décorée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire) - 1ère Partie - article ; n°1 ; vol.16, pg 89-105

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1977 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 89-105
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Bernard Hofmann
La céramique sigillée décorée au moule du Musée Gouin à
Tours (Indre-et-Loire) - 1ère Partie
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 1-2, 1977. pp. 89-105.
Citer ce document / Cite this document :
Hofmann Bernard. La céramique sigillée décorée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire) - 1ère Partie. In: Revue
archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 1-2, 1977. pp. 89-105.
doi : 10.3406/racf.1977.2079
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1977_num_16_1_2079CÉRAMIQUE SIGILLÉE ORNÉE AU MOULE LA
DU MUSÉE GOUIN A TOURS (Indre-et-Loire)
(Y6 partie)
par Bernard Hofmann
L'importante collection de céramique d'époque gallo-r
omaine du Musée de Tours offre un double intérêt : faire
mieux connaître l'histoire de la cité, les phénomènes écono
miques, les courants commerciaux, — et en même temps révé
ler des aspects ignorés de la production de certains ateliers
de sigillée.
C'est ainsi que, dans cette 1" partie, est mis l'accent sur
des productions méconnues d'un atelier du Centre-Ouest, et
sur des précoces de Lezoux.
Il y a fort longtemps que nous avions noté l'existence d'une import
ante collection de céramique d'époque gallo-romaine au Musée Gouin,
réunissant tous les documents antiques de la Société Archéologique de
Touraine et notamment ceux découverts à Tours. La céramique sigillée
y étant particulièrement bien représentée, nous avons donc pris contact
avec ceux qui, sur le plan local, avaient, et ont toujours d'ailleurs, la
responsabilité de la mise en valeur et de la conservation de ces import
ants vestiges.
Ce fut tout d'abord grâce au soutien et à l'aide inestimable de Mons
ieur Fréon, de la Société Archéologique de Touraine, qui au moment de
la reconstruction de la ville après la dernière guerre mondiale, sut
reconnaître l'intérêt, lors de ses fouilles, de la céramique antique, que
nous devons d'avoir eu accès à ces collections. Nous le remercions ici
bien vivement de la qualité de son accueil et de sa patience lorsque, dans
des conditions parfois difficiles, nous lui demandions tout ce qui pouvait
nous permettre d'aboutir.
C'est aussi grâce à l'assistance et à la compréhension de Monsieur
Toulier et de son équipe, qui font partie de ces jeunes générations
d'archéologues de nos provinces françaises dont les travaux ne sont
pas toujours mis en valeur comme il le faudrait, que nous devons, lors
de nos brefs passages à Tours, d'avoir pu travailler matériellement dans
des conditions extrêmement sympathiques. La simplicité de nos échanges
n'a d'ailleurs jamais exclu ni la chaleur humaine, ni la rigueur scienti
fique de notre travail commun. (CPAT.)
Certains pourront peut-être penser que l'étude de la céramique
sigillée, ornée notamment, est austère et peu attractive pour le lecteur. Il
n'empêche que la description des grandes séries recueillies sur les sites
où elle fut vendue, possède deux avantages essentiels : 90 BERNARD HOFMANN
— elle contribue à mieux faire connaître l'histoire de ce site en
précisant les époques durant lesquelles il fut habité, l'abondance ou
l'absence de tel ou tel type de céramique sigillée datée reproduisant des
phénomènes économiques qu'il appartiendra aux archéologues locaux
d'expliquer ;
— elle révèle aussi les aspects ignorés de la production de certains
ateliers de sigillée de la Gaule sur lesquels on a beaucoup écrit mais dont
l'étude de la diffusion n'est pas toujours aussi précise qu'on le voudrait.
Notre espoir est donc que les descriptions devant suivre et la conclu
sion en résultant permettront de faire avancer nos connaissances sur ces
deux plans.
I. PRODUCTIONS MÉCONNUES D'UN ATELIER DU CENTRE-OUEST
C'est volontairement que nous ne suivons pas ici, pour la présen
tation de ces documents, l'ordre chronologique. En effet, lorsque nous
avons procédé au relevé des tessons sigillés du Musée, nous avons été
surpris par la présence de décors et de motifs extrêmement originaux
que, malgré nos recherches, nous n'arrivions pas à identifier. Bien enten
du, nous y retrouvions des thèmes, des attitude's, des tracés de motifs
rappelant parfois des réalisations connues dans d'autres ateliers mais
les dimensions des poinçons, l'aspect des engobes, la nature des pâtes
(un peu feuilletée, à micro-éclats brillants, d'une couleur saumon un peu
sale) nous incitait à la prudence.
Mais ce fut surtout à C. Gendron, conservateur au musée de Poitiers,
que revient le mérite de nous avoir mis sur la voie. En effet, lors d'une
rencontre à Millau, le 4 mai 1975, au Congrès de la Société Française
d'Etude de la Céramique Antique en Gaule, il présenta un lot de tessons
recueillis le siècle dernier, conservé au Musée de Poitiers et provenant
des environs de Mougon-Nouâtre (Indre-et-Loire). Le lot était homogène
tant sur le plan de la décoration que sur celui de la technique de pro
duction. De ce fait, l'existence d'une fabrication locale était peu douteuse.
La confrontation entre les documents du Musée de Poitiers et ceux
du Musée de Tours que nous ne pouvions identifier révéla l'existence
de motifs communs, ce qui renforça notre conviction.
Il est bien certain que l'absence de documents datés selon les mé
thodes traditionnelles (par exemple, tessons provenant de stratigraphies
bien établies, d' « ensembles clos » ou de sites datés) ne permet pas
encore d'avancer une chronologie précise. Néanmoins, si l'on veut bien
admettre notre hypothèse (BH 3) relative à la commercialisation des
poinçons dans les divers ateliers contemporains de Gaule ayant réalisé
de la céramique sigillée, on peut déjà se faire une certaine idée des
périodes durant lesquelles ces vases furent vendus, utilisés puis rebutés.
Nous sommes persuadés que de tels documents qui ne semblent avoir
été vendus qu'en Gaule et qui, de ce fait, n'ont pas été étudiés par les
céramologues étrangers auxquels on a l'habitude de se référer, contribue
ront à mieux dater tous les sites de l'Ouest et du Centre-Ouest de nos
régions.
N° 1 (S.A.T. n° 972.1.316) et 2 (S.A.T. n° 973.6.10). La colonne de
volutes et la frise de trifols à pointe trifide se retrouvent dans le lot de
Poitiers. Etrangement, le premier motif présente une analogie avec celui
de Blickweiler (KNS. pi. 81 n° 11), de Cannstatt (KNS. Textbild 28, p. 70) CÉRAMIQUE SIGILLÉE DE TOURS 91
EcA,
PLANCHE 1 92 BERNARD HOFMANN
et de Tongres (DSV. pi. xxxvi, n° 1 et la). Le premier quart du ne siècle
semble être une datation pouvant être retenue pour ces deux fragments
de vase Drag. 37.
Le grand danseur du n° 2 est ce motif 0.651 utilisé à Lezoux à
l'époque de Trajan. Le joueur de flûte double paraît inédit mais se trouve
dans la même attitude qu'0.617 A. Le petit personnage à gauche, toujours
sur notre n° 1, semble être une variante de 0.667.
N° 3. (S.A. n° 1258/S.A.T. n° 862.1.15, Bd. Béranger). Seule la petite
rosette à 6 branches se retrouvant à Poitiers ainsi que l'aspect technique
du tesson permettent de le rattacher à ces productions.
N° 4. (Fouilles Fréon, Ilot M. 10.12.1949). Nous aurons l'occasion de re
voir cette feuille sur d'autres produits de cet atelier. On ne la trouve
nulle part ailleurs et elle est caractéristique dans le lot de Poitiers.
Ce qui est surprenant c'est de retrouver ici, à une échelle plus réduite
certes (phénomène attribuable au taux de rétraction différent des pâtes
à la cuisson) ce cerf à gauche fréquent à Banassac et à la Graufesenque
(H. 27.8), à l'époque Flaviens-Trajan.
N° 5. (N° S.A.T. non noté ; origine : Tours). On trouve à nouveau la
feuille typique ainsi d'ailleurs que la frise en S, repérables sur le lot de
Poitiers. Là aussi les motifs sont à la fois d'origines méridionale et cen
trale : ce petit lapin accroupi à gauche (H. pi. 26. N° 64-74), le Bacchus
dont il ne reste que la moitié,

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