Tradition manuscrite et redite nouvelle au Moyen Age - article ; n°1 ; vol.7, pg 687-698
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Description

Annexes des Cahiers de linguistique hispanique médiévale - Année 1988 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 687-698
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

Jean Roudil
Tradition manuscrite et redite nouvelle au Moyen Age
In: Annexes des Cahiers de linguistique hispanique médiévale, volume 7, 1988. Hommage à Bernard Pottier. pp.
687-698.
Citer ce document / Cite this document :
Roudil Jean. Tradition manuscrite et redite nouvelle au Moyen Age. In: Annexes des Cahiers de linguistique hispanique
médiévale, volume 7, 1988. Hommage à Bernard Pottier. pp. 687-698.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cehm_0180-9997_1988_sup_7_1_2161,
TRADITION MANUSCRITE
ET REDITE NOUVELLE AU MOYEN AGE
« Paraphrase : séquence textuelle présen
tant un certain degré d'équivalence sémantique
avec une autre. »
Bernard Pottier, Linguistique générale.
Les formulations multiples, semblables et/ou différentes, d'un
propos de communication identique, caractérisent la production du
Moyen Age — (et ce quel que soit le support choisi, pierre ou par
chemin) —, souvent excessive dans sa richesse et sa profusion (1),
dans son abondance que les traditions manuscrites, entre autres
expressions possibles, déclarent de façon manifeste, elles dont l'essence
est faite de remaniements et de répétitions, de réécritures du Texte,
qu'elles inscrivent tout à la fois dans un dédale de Mêmes et d'Autres.
La redite revêt maintes formes : une unité lexicale exprime sou
vent à peu près identiquement celle qui la précède, à laquelle la relie
un élément de coordination (2) ; elle sait aussi rappeler du dit anté
rieur, qu'elle porte en ses lettres signifiantes : elle est alors un pro
énoncé (3) ; les gloses (4), aux facettes diverses, assurent le sémantisme
1) Sur l'excès de texte au Moyen Age, voir Jeaa RouwL, Les inter-textes, ou
le codex ouvert, in Hommage à Maurice Motho, à paraître, et Summa de los, nueve
tiempos de los pleitos. Edition et étude d'une variation sur un thème, Fui», Klincksieck,
1986. pp. 36, 73 sqqn 82. Pour Jacques Roubaud, une très grande vertu de la poésie
médiévale n'est-elle point sa € densité », qui « est de répétition, de ressassement » ?, in
Lire le Moyen Age, âsan La Quinzaine littéraire, n° 323, 16/30 avril 1980, p. 21.
L'examen d'un manuscrit nous montre bien souvent que des morceaux de parchemin
écrit et, donc, de texte, ont pu servir à en confectionner la reliure.
2) Nombreux sont les exemples d'écriture par accumulation de para-synonymes :
«Este alto et noble et santo et bienauenturado rey don Fernando», Primera Crónica
General de España, Madrid, Gredos, 1955, 773 b 40; «Theodisto [...] en la palabra
que el dizie et demostraua semeiaua muy blando et muy manso, ma» dentro en el
coraçon era lobo uerdaderamientre que yazie so piel de oueia», ibid., 278 b 26. Dans
là Vida de Santo Domingo de Silos de Gonzalo de Berceo (éd. de Teresa Labarta de
Chaves, € pagado Madrid, e alegre Castalia, tornó a su 1972): condado», «e lauden 396 d; el tu «tornó nombre, a Tabladiello alegres e pagados*, alegre e pagado», 303 d;
556 d; t pagados e alegres a sus casas tornaron», 605 d, etc. Voir Catherine Fuchs,
Synonymie de mots autrefois, synonymie de phrases aujourd'hui, in Modèles linguisti
ques, 1980, II-2, pp. 5-21 et Claude Buèwast, Les binômes synonymiques. Esquisse
d'une histoire des couples dé synonymes du Moyen Age au XVII* siècle, in Bulletin du
Centre d'Analyse du discours, 1980, n° 4, Presses Universitaires de Lille.
3) « Otrossi », placé au début de la loi III (tit. IX) des Flores de Derecho (p.
64), de suso rappelle dize, tes que premières nenguno lignes non deue de la seer loi llamado précédente, en iuyzo à savoir: enestos «Maguer tiempos quela feriados, ley
cosas «inaladas son que se pueden demandar sen enbargamiento délas ferias, assi
como [...1 (p. 63)» (éd. de Rafael de Umña y Smbnjaud y Adolf o Bonbia y San Mastín,
Obras del Maestro Jacobo de las Leyes, jurisconsulto del siglo XIII, Madrid, 1924).
4) Voir, par exemple Joaquín Cekd¿, Las Glosas de Arias de Balboa al Fuero
pp. Real 731-1141, de Castilla, et aussi: in Anuario María de Luz Historia Alonso del Maktín, Derecho Nuevos Español, datos t. sobre 21-22, El 1951-1952, fuero o
Libro Les gloses castellano, n'ont in pas été suffisamment de Historia del étudiées; Derecho elles Español, peuvent t. 53, permettre 1983, pp. de 423-453. mieux
appréhender la nature d'un texte très souvent cité, de le faire découvrir. JEAN ROUDIL 688
du texte, par leurs paraphrases, leurs commentaires et leurs explica
tions ; les concordances (5) qui livrent une référence, à un premier
degré : un texte et certains de ses lieux, permettent de retrouver ce
même texte qui, consulté, devient glose, à un second degré ; une
prosification (6) reformule un texte en vers ; la prédication en langue
vulgaire (7), qui «est apparue comme un recours obligé pour se
faire comprendre de l'auditoire», glose et traduit parfois un texte
latin ; le passage d'une langue-source à une langue-cible ; le discours
rapporté ; le souci étymologique et de définition (8), etc.
La redite que j'offre ici traite des maures et de la façon dont ils
doivent prêter serment ; présente dans de célèbres recueils de lois :
Leyes Nuevas dadas por el rey D. Alfonso el Sabio después del Fuero
Real (9), Espéculo (10), Siete Partidas (11), on la trouve encore non
éditée, à ma connaissance, dans les manuscrits suivants :
1) ms. 293, de la Bibliothèque de la Real Academia Española
{fols. 136 v° et 137 r°) (12),
5) Ainsi, par exemple, dans El Espéculo (Leyes de Alfonso X. L Edición y
análisis crítico por Gonzalo Martínez Diez, con la colaboración de José Manuel Ruiz
Asencio, Avila, Fundación Sánchez Albornoz, 1985), la loi VI (p. 182) débute ainsi:
tPor guissado tenemos, que pues que el rrey nueuo es heredero de los bienes que
el rrey ffinado auie, que ssea tenudo de guardar ffazienda de ssu aima.» La glose-
correspondance marginale est: € La HIL título XV, II partida, ffabla desto. »
6) Celle, par exemple, de passages du Poema de Mió Cid ou de: Bemaldo del
Carpió, Siete infantes de Lara.
7) Sur la nécessité de «suppléer à l'opacité du latin pour les profanes par la
multiplication des canaux d'expression», on peut lire Yvonne Regis-Cazal, La parole
de Vautre, in Médiévales, Presses Universitaires de Vincennes Paris-8, 1985, n° 9,
pp. 19-34.
8) Les œuvres d'Alphonse X fourmillent d'exemples; ainsi: «E cinocéfalos
quiere dezir tanto como caveça de can, ca el griego tinos dize por aquello a que el
castellano llama can e cejas por cabeça, onde cinocéfalo tanto es como cabeça de
can.» (La historia novelada de Alejandro Magno. Edición acompañada del original
latino de la Historia de preliis de Tomás González Rolan y Pilar Saquero Suárez-
Somonte, Madrid, Universidad Complutense, 1982, p. 212.
9) In Opúsculos legales del rey don Alfonso el Sabio, publicados y cotejados
con varios códices antiguos por la Real Academia de la Historia, Madrid, 1836, t. 2,
pp. 196-197. Sur les explicitatíons que représentent les Leyes Nuevas, on peut lire:
Fray José López Ortiz, La colección conocida con el título € Leyes Nuevas» y atr
ibuida a Alfonso X el Sabio, in Anuario de Historia del Derecho Español, 1945, t. 16,
pp. 5-70.
10) Edition citée en note 5, p. 537.
11) Las Siete Partidas del rey don Alfonso el Sabio, cotejadas con varios códi
ces antiguos por la Real Academia de la Historia, Madrid, 1807, Partida III, título XI,
ley XXL pp. 486487.
avec celui 12) Ce des sous-espace Flores textuel de Derecho a été confondu, qui figure par dans les le éditeurs même du manuscrit; Fuero de en Zamora, effet,
Américo Castro et Federico de Onis ne le mentionnent pas (Fueros leoneses de
Salamanca, Ledesma y Alba de Tormes, Madrid, 1916) ; la même confusion se retrouve
dans la description que Rafael de Floranes fit du manuscrit. Rafael de Urefia y
Smenjaud et Adolfo Bonilla y San Martin n'ont pas inclus le sous-espace dans celui
des Flores de Derecho. Une note, parmi les variantes (11. 6-7), p. 184, dit : « Q , fina
lizada esta ley ultima de las Flores de Derecho, traslada el juramento de los moros,
que empieza en el fol. 136 v°, col. 2* (los cuatro últimos renglones) y acaba en el
primer renglón de la col. 2* del fol. 137 r°, y a continuación escribe: *Aqui acaba
ela suma de maestre iacobe». El Explicit prologas y el Incipit liber primus autorizan
que se supla el Explicit líb

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