De l informatique municipale à la ville intelligente : tendances de l informatisation urbaine - article ; n°1 ; vol.13, pg 93-103
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Description

Annuaire des collectivités locales - Année 1993 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 93-103
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 52
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gabriel Dupuy
6. De l'informatique municipale à la "ville intelligente" :
tendances de l'informatisation urbaine
In: Annuaire des collectivités locales. Tome 13, 1993. pp. 93-103.
Citer ce document / Cite this document :
Dupuy Gabriel. 6. De l'informatique municipale à la "ville intelligente" : tendances de l'informatisation urbaine. In: Annuaire des
collectivités locales. Tome 13, 1993. pp. 93-103.
doi : 10.3406/coloc.1993.1139
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/coloc_0291-4700_1993_num_13_1_1139,
• À TENDANCES De la l'informatique «Ville DE intelligente» L'INFORMATISATION municipale : URBAINE 6
G. DVPVY
Informatiser les villes
On peut définir l'informatisation des villes comme un processus d'ensemble
conduisant à formaliser et à automatiser la production d'information nécessaire
à la gestion urbaine.
Ce processus est certainement pour les villes une innovation majeure. On sait
ce qu'il en a été pour les entreprises. Bien que l'analogie ne soit pas totalement
fondée, on peut imaginer que les évolutions considérables connues depuis
nombre d'années dans l'organisation industrielle, dans le secteur tertiaire des
entreprises, auront des équivalents dans les mairies ou les services publics
urbains.
Une enquête de D. LORRAIN sur la gestion municipale en France fait
apparaître que près de la moitié des innovations enregistrées au cours de la
période 1983-1989 concernent l'informatisation des villes (entendue au sens
large) l1).
Aux Etats-Unis où l'informatique s'est développée un peu plus tôt, où l'usage
du téléphone était déjà généralisé, malgré l'absence de véritables services
télématiques, les études font bien apparaître l'importance du mouvement
d'informatisation qui touche à tous les aspects de la gestion locale.
L'Allemagne connaît à peu de choses près la même évolution que la France.
Au Royaume-Uni, dans un contexte très différent (déréglementation, privatisation
...), l'informatisation des villes est aussi un enjeu majeur pour redéfinir les
conditions de la gestion urbaine. Enfin, un pays comme l'Espagne n'hésite pas
à faire appel à l'importation de matériel et d'expertise étrangère pour rattraper à
pas de géant le retard que des villes estiment avoir dans ce domaine.
L'informatique et les télécommunications jouent bien évidemment un rôle
dans toutes les activités que les villes rassemblent : systèmes bancaires, activités
commerciales, immeubles de bureaux plus ou moins «intelligents», entreprises
automatisées fonctionnant «en réseau». Mais il ne s'agit pas là, à proprement
parler, de gestion urbaine.
Si l'on se concentré sur ce dernier aspect, l'informatisation des villes touche
essentiellement deux secteurs. D'une part, l'administrationniunicipale proprement
dite recouvre le «noyau» des tâches classiquement dévolues aux collectivités
publiques locales (par exemple le budget municipal, les listes électorales).
D'autre part, la gestion des services correspondant aux grandes fonctions
urbaines (transport, énergie, évacuation des ordures ménagères...), assurées sur
1 LORRAIN, D., Améliorer la gestion municipale : l'informatique et l'organisation, les Cahiers du
CFPC, Collectivités locales et informatiques, n°19, juin 1986
93 .
DE L'INFORMATIQUE MUNICIPALE A LA "VILLE INTELLIGENTE" 6.
des territoires qui dépassent très souvent les limites administratives des
municipalités, de plus en plus fréquemment placées sous la responsabilité
d'opérateurs distincts de la collectivité elle-même. Ces deux secteurs
s'informatisent selon des rythmes et des logiques différents. Néanmoins, il
convient de les rapprocher afin de préciser le sens d'une évolution dont certains
croient pouvoir annoncer qu'elle mène à la «ville intelligente».
Applications classiques et applications innovantes
Quel est à l'heure actuelle, le bilan de l'informatisation des villes ? Les
applications de base, dans les domaines du fichier électoral, de la comptabilité,
de la paie étaient indispensables. Des tâches routinières mais de plus en plus
complexes requéraient un traitement automatisé. Ces application sont auj ourd'hui
généralisées. La quasi-totalité des villes de plus de 10 000 habitants ont
informatisé la gestion des fichiers électoraux, la comptabilité, et la gestion de la
paie du personnel. Notons le coût faible des logiciels standard pour de telles
applications (entre 10 000 et 20 000 F).
Des plus nouvelles se répandent rapidement. En 1991, plus de 75%
des villes de plus de 1 00 000 habitants avaient informatisé la gestion des permis
de construire et de l'urbanisme. Le taux dépasse 40% pour les villes dont la
population est comprise entre 10 000 habitants et 100 000 habitants. L'état civil
est traité par l'informatique dans la plupart des grandes villes et dans plus de la
moitié des villes moyennes.
En 1989 plus de 50% des villes dépassant 100 000 habitants diffusaient une
gazette municipale par télématique, tandis que 40% des villes de plus de 10 000
habitants étaient équipés de panneaux d'informations électroniques.
A côté de ces lignes de force de l'informatisation des villes, aisément
repérables, la fréquentation des salons et des colloques spécialisés fait apparaître
de nombreuses expériences, innovations, tentatives dont il est difficile d'évaluer
le degré de généralisation.
On peut classer ces applications nouvelles en quatre rubriques :
• gestion des patrimoines,
•plans,
•documentaire
• gestion des activités
Applications à la gestion des patrimoines et à la gestion des plans
Des logements à la voirie, des espaces verts aux salles de réunions, des
réserves foncières aux cimetières, les villes possèdent des patrimoines
considérables qu'elles doivent connaître, surveiller, rénover, compléter.
L'informatique apparaît ici comme un outil précieux et efficace pour mettre en
oeuvre des politiques de maintenance. Si la moitié des villes de plus de 100 000
habitants ont déjà réalisé des application dans ce domaine, les villes moyennes
sont encore nettement en retrait.
Du fait de leurs responsabilités en matière de cadastre, d'urbanisme, de
gestion des réseaux, de voirie, de travaux, de sécurité publique, les villes ont
besoin de plans. Traditionnellement, chaque service produisait ou faisait produire
ses propres L'actualisation, la juxtaposition, la superposition de ces plans
s'avéraient toujours difficile et mobilisaient un personnel important.
94 :
DE L'INFORMATIQUE MUNICIPALE A LA "VILLE INTELLIGENTE11 6.
L'idée d'établir des plans à la demande, centrés sur différentes zones
géographiques, à différentes échelles, représentant tel ou tel aspect de la
situation urbaine à partir d'une même base de données n'est pas nouvelle. Elle
date en France des années 1970. Néanmoins, il faudra attendre le progrès de
l'informatique (matériels et logiciels) pour que des constructeurs proposent aux
villes des Systèmes d'Information Géographique à des prix raisonnables. Le coût
pour la ville varie beaucoup en fonction de l'état des données déjà disponibles et
en fonction des spécifications souhaitées (plans d'urbanisme, plans pour l'entretien
des réseaux, plans d'implantation, ...). Il atteint par exemple une quinzaine de
millions de francs dans des villes telles que Mulhouse ou Orléans. Le coût
de saisie des données peut varier dans des proportions énormes (de 5 MF pour
Orléans à 25 MF pour Colmar) en fonction des fichiers disponibles et du travail
effectué par les services municipaux.
L'importance de ces applications et l'attrait indéniable exercé par des sorties
graphiques de qualité fait de la gestion des plans un des domaines récents
d'informatisation rapide des villes. Aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, la
plupart des grandes villes sont équipées de très bons systèmes d'information
géographiques urbains. En France, parmi les villes de plus de 100 000 habitants,
plus d'une ville sur deux serait déjà dotée de ce type d'application.
Ap

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