Les plateaux de lave du Washington central et la grand coulée - article ; n°122 ; vol.22, pg 149-159
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Description

Annales de Géographie - Année 1913 - Volume 22 - Numéro 122 - Pages 149-159
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 100
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Baulig
Les plateaux de lave du Washington central et la grand'coulée
In: Annales de Géographie. 1913, t. 22, n°122. pp. 149-159.
Citer ce document / Cite this document :
Baulig Henri. Les plateaux de lave du Washington central et la grand'coulée. In: Annales de Géographie. 1913, t. 22, n°122. pp.
149-159.
doi : 10.3406/geo.1913.8355
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1913_num_22_122_8355149
LES PLATEAUX DE LAVE DU WASHINGTON CENTRAL
ET LA COUL
La journée du 11 septembre fut de avis général une des plus
réussies et des plus instructives de tout le voyage Le programme
primitif ne prévoyait que deux courtes excursions aux abords de la
petite ville de Coulée City Mais le comité local formé sur ini
tiative de administration du Northern Pacifie avait préparé un plan
plus vaste qui nous permit non seulement examiner quelques
détails curieux de structure et de relief mais encore de voir en
semble une région qui offre la fois des paysages une grandeur
souveraine et des problèmes un intérêt très vif les immenses
plateaux de lave du Washington central la vallée de la Columbia en
amont du Grand Coude du Big Bend elle décrit vers le Nord-
Ouest et enfin la Coulée lit temporaire du fleuve époque
glaciaire avec son Niagara fossile1
Une trentaine de fermiers convoqués de tout le voisinage nous
attendaient la station Almira quelque trente kilomètres Est de
Coulée City Nous nous distribuons dans leurs automobiles simples
et robustes comme il convient des instruments du travail agricole
et nous partons dans la direction du Nord Après une courte montée
nous nous trouvons vers 600 altitude la surface une im
mense plaine faiblement quoique régulièrement ondulée sans eau
sans arbres où le blé règne sans partage La roche apparaît nulle
part elle est partout couverte un sol épais et très fin que les roues
des voitures soulèvent en colonnes de poussière De la végétation pri
mitive il ne reste que des témoins des bouquets bas Armoise
sage brush et dans les intervalles des touffes une herbe raide et
sèche le bunch grass aspect de cette végétation humble grisâtre
et comme repliée pour la défense nous révèle dès abord aridité du
climat Dans cette partie de tat qui est loin être la plus sèche
on ne peut guère compter dans les bonnes années que sur 20 cm
eau plus au Sud les observations assez rares et courtes donnent
des chiffres beaucoup plus faibles est que en effet la chaîne des
Cascades large de 150 km. et continue sinon très haute condense
La carte de YAtlas Universel de VIVIEN DB SAINT-MARTIN et FR SCHRADER
tats-Unis en feuilles par ïô feiiille 5000000 et celle du Stielers
Hand-Alias No 86 Vereinigte Staaten Bl bearbeitet von HABENICHT
100 000 fournissent les points de repère indispensables 150 EXCURSION TRANSCONTINENTALE AUX TATS-UNIS
la plus grande partie des vapeurs venues du Pacifique ainsi extrême
pluviosité de la côte est rachetée par la sécheresse de intérieur Il
guère plus de vingt-cinq ans le pays que nous traversons était
livré élevage extensif des chevaux et des bêtes cornes des che
vaux surtout plus capables de fournir de longues traites la recherche
des points eau hui une agriculture scientifique pris
possession du plateau* et industrie pastorale est retirée sur le
flanc des montagnes qui encadrent ou sur les versants des ravins
des coulées qui le découpent
Cette révolution est due application des méthodes abord
empiriques puis scientifiquement perfectionnées du dry farming
On reconnu en effet que si les précipitations sont trop faibles pour
les besoins de agriculture entendue comme dans les pays humides
elles peuvent suffire cependant la croissance des céréales si une
part on les protège contre infiltration dans le sous-sol et contre
évaporation superficielle et si de autre on tient en réserve dans le
sol une partie des pluies de chaque année qui ajouteront celles de
année suivante De ces principes découlent des règles pratiques très
simples Chaque exploitation est divisée en deux parties égale
étendue dont une est emblavée tandis que autre reste en jachère
cultivée Celle-ci est soumise avant entrée de hiver un labour
assez profond qui augmente la perméabilité du sol et sa capacité
absorption Elle re oit ensuite au cours de la période végétative
des fa ons répétées dont objet est de détruire les mauvaises herbes
qui consommeraient de eau en pure perte tout en ameublissant la
couche superficielle qui transformée en poussière impalpable mulch)
oppose la remontée capillaire de eau infiltration Le terrain
ainsi préparé et riche déjà une réserve eau est ensemencé
autant que possible entre le milieu août et les premières neiges
ou du moins le plus tôt possible au printemps La quantité de
semence employer doit être proportionnée la quantité eau dis
ponible trop faible le rendement serait médiocre trop forte il
serait encore moindre car les plantes auraient épuisé humidité du
sol avant atteindre la maturité La récolte est mûre en juillet mais
grâce la sécheresse du climat elle peut rester sur pied sans verser
ni égrener entrée de hiver ainsi la moisson peut se faire
peu peu ce qui économise la fois outillage et la main-d uvre
Le dry farming trouvé sur les plateaux de la Columbia un champ
exceptionnellement favorable La position assez septentrionale et
altitude de ce pays font une bonne partie des précipitations
Les mêmes terres qui ne valaient pas un dollar acre se vendent aujour
hui quarante dollars environ iOO fr hectare)
Voir STIN KEHNAHU Le tiri farming et ses applications dans Afrique
du Nord Annales de Géographie XX 1911 4H-430) et ci-dessous 193 note LES PLATEAUX DE LAVE DU WASHINGTON CENTRAL 151
produisent sous forme de neige sous celte forme elles sont lente
ment et sûrement absorbées sans perte appréciable par ruissellement
ou par evaporation Mais est surtout le sol qui présente des qualités
pour ainsi dire uniques une terre de couleur brun clair épaisse
de 15 m. fine au point être impalpable poreuse et pourtant
cohérente facile travailler et capable absorber et de retenir la
plus grande quantité eau possible Sa richesse en potasse lui donne
une fertilité que au dire un expert qui nous accompagne vingt-cinq
ans de culture sans aucun engrais ont pas diminuée1 Les blés
que nous voyons sont assez clairs et bas mais bien droits et en
général exempts de mauvaises herbes2 Le grain est plutôt petit et
médiocrement régulier nos agriculteurs ne le classeraient pas sur
apparence dans la catégorie des blés de première qualité tout
prendre on impression une culture rationnelle assez soignée
peu près aussi intensive que le permettent les conditions climatiques
et économiques
Le dry farming entendu comme on vient de le dire suppose
naturellement des exploitations assez grandes car la moitié des terres
reste improductive chaque année Il faut nous dit-on 640 acres
250 ha environ pour que exploitation devienne profitable autre
part la culture exclusive du blé le caractère de la topographie
la rareté et le prix de la main-d uvre 60 dollars par mois avec
la nourriture et le logement favorisent usage des machines les
plus perfectionnées Dans ce pays on ne connaît pas la moissonneuse-
lieuse la paille étant pas utilisée on se contente de faucher les
épis qui sont recueillis dans des tombereaux les machines qui font
ce travail appellent des headers ou mieux encore la moissonneuse
est associée une batteuse et le blé en sort battu vanné ensaché
prêta être expédié une moissonneuse-batteuse compound harvester
est une machine puissante qui exige de 24 32 chevaux et cinq
hommes pi iv Elle moissonne il est vrai une superficie de
40 acres 16 ha. par jour Mais ce grand nombre de chevaux dans
un pays sec coûte cher nourrir on leur donne il est vrai du blé
en vert et aussi séché wheat hay qui été fauché sur le pourtour de
chaque pièce de terre afin de faciliter attaque de la moissonneuse
dant La ils senese soient de ces origine sols est éolienne pas définitivement comme la établi éclaircie 11 CALKINS semble contre bien cepen opi
nion une autorité telle que RUSSELL Leur extrême Unosse leur homogénéité
du sommet la base leur grande épaisseur icur porosité et leur tendance se
divi er en prismes verticaux les apparentent au loess chinois de plus leur
richesse en

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