Une Technique de perforation par percussion de perles en cornaline (Larsa, Iraq) - article ; n°2 ; vol.8, pg 55-65
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Description

Paléorient - Année 1982 - Volume 8 - Numéro 2 - Pages 55-65
Carnelian beads at various stages of elaboration were found scattered over the surface at Larsa, and concentrated in a limited area at PL 1, a small tell near the site. Biconical perforations were produced first by pecking a concavity on one end, then by striking the base of this depression in order to remove a cone-shaped piece from the opposite end. In both cases, flint reamers (perçoirs) are found associated with the heads. This technique of manufacture, described for the first time in the Near East, seems to have been used (in conjunction with rotary drilling) to work only rock types of a hardness at least equal to 7 (Mohs Scale). The technique has been reported from several large sites (Kish, Mari, Sialk, Suse, Ur), and tentatives of its use cover at least two millennia . the third and second B.C
Des éléments de perles en cornaline, à différents stades d'élaboration, ont été trouvés en surface, épars à Larsa, concentrés sur une petite surface à PL. 1, petit tell près de ce site. Les perforations biconiques ont été obtenues par piquetage d'une cupule et enlèvement d'un cône opposé, par percussion au fond de la cupule. Des tamponnoirs (perçoirs) en silex y sont associés dans les deux cas. Cette technique, décrite pour la première fois au Proche-Orient ne semble employée (conjointement au forage rotatif) que pour les pierres d'une dureté égale ou supérieure à 7 et a été reconnue dans plusieurs grands sites (Kish, Mari, Sialk, Suse, Ur). Des jalons en ont ainsi été reconnus sur au moins deux millénaires : le IIIe et le IIe.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jacques Tixier
Marie-Louise Inizan
Jean Chevalier
Une Technique de perforation par percussion de perles en
cornaline (Larsa, Iraq)
In: Paléorient. 1982, Vol. 8 N°2. pp. 55-65.
Abstract
Carnelian beads at various stages of elaboration were found scattered over the surface at Larsa, and concentrated in a limited
area at PL 1, a small tell near the site. Biconical perforations were produced first by pecking a concavity on one end, then by
striking the base of this depression in order to remove a cone-shaped piece from the opposite end. In both cases, flint reamers
("perçoirs") are found associated with the heads. This technique of manufacture, described for the first time in the Near East,
seems to have been used (in conjunction with rotary drilling) to work only rock types of a hardness at least equal to 7 (Mohs
Scale). The technique has been reported from several large sites (Kish, Mari, Sialk, Suse, Ur), and tentatives of its use cover at
least two millennia . the third and second B.C
Résumé
Des éléments de perles en cornaline, à différents stades d'élaboration, ont été trouvés en surface, épars à Larsa, concentrés sur
une petite surface à PL. 1, petit tell près de ce site. Les perforations biconiques ont été obtenues par piquetage d'une cupule et
enlèvement d'un cône opposé, par percussion au fond de la cupule. Des tamponnoirs (perçoirs) en silex y sont associés dans les
deux cas. Cette technique, décrite pour la première fois au Proche-Orient ne semble employée (conjointement au forage rotatif)
que pour les pierres d'une dureté égale ou supérieure à 7 et a été reconnue dans plusieurs grands sites (Kish, Mari, Sialk, Suse,
Ur). Des jalons en ont ainsi été reconnus sur au moins deux millénaires : le IIIe et le IIe.
Citer ce document / Cite this document :
Tixier Jacques, Inizan Marie-Louise, Chevalier Jean. Une Technique de perforation par percussion de perles en cornaline
(Larsa, Iraq). In: Paléorient. 1982, Vol. 8 N°2. pp. 55-65.
doi : 10.3406/paleo.1982.4320
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/paleo_0153-9345_1982_num_8_2_4320PALEORIENT. vol. 8/2 1982
UNE TECHNIQUE DE PERFORATION
PAR PERCUSSION
DE PERLES EN CORNALINE
(LARS A, IRAQ)
J. CHEVALIER '", (1) M.L. IN1ZAN" (2) et J. TIXIER (2)
RÉSUMÉ. - Des éléments de perles en cornaline, à différents stades d'élaboration, ont été trouvés en surface, épars à Larsa, concentrés
sur une petite surface à PL. 1, petit tell près de ce site. Les perforations biconiques ont été obtenues par piquetage d'une cupule et
enlèvement d'un cône opposé, par percussion au fond de la cupule. Des tamponnoirs (perçoirs) en silex y sont associés dans les deux cas.
Cette technique, décrite pour la première fois au Proche-Orient ne semble employée (conjointement au forage rotatif) que pour les pierres
d'une dureté égale ou supérieure à 7 et a été reconnue dans plusieurs grands sites (Kish, Mari, Sialk, Suse, Ur). Des jalons en ont ainsi
été reconnus sur au moins deux millénaires le IIIe et le IIe.
ABSTRACT. - Carnelian beads at various stages of elaboration were found scattered over the surface at Larsa, and concentrated in a
limited area at PL 1 a small tell near the site. Biconical perforations were produced first by pecking a concavity on one end, then by striking
the base of this depression in order to remove a cone-shaped piece from the opposite end. In both cases, flint reamers ("perçoirs") are found
associated with the heads. This technique of manufacture, described for the prst time in the Near East, seems to have been used (in
conjunction with rotary drilling) to work only rock types of a hardness at least equal to 7 (Mohs Scale). The technique has been reported
from several large sites (Kish, Mari, Sialk, Suse, Ur), and tentatives of its use cover at least two millennia the third and second B.C
Ces deux ateliers procèdent en fait d'une technique Lors d'une mission à Larsa en octobre 1981, la
identique de fabrication de perles en cornaline dont la prospection sur un de ses tells satellites P.L. 1 (3) a
perforation est effectuée par percussion à l'aide de petits permis la découverte d'un petit atelier de fabrication de
« perçoirs » en silex, caractéristiques, qu'il serait plus perles en cornaline, en surface, sur une aire de moins
judicieux de dénommer tamponnoirs (4). Cette technide 25 m2. Les trouvailles consistent en des éléments de
que de perforation par percussion - et non rotation - cornaline à tous les stades d'élaboration, associés à de
ne semble pas encore avoir été décrite. nombreux « perçoirs » en silex. Cet ensemble corre
spond selon toute vraisemblance aux seuls éléments La présence de telles parures au IIe millénaire est
conservés - car en pierre dure - mais suffisants pour certes banale lorsque l'on peut admirer les innombrab
reconstituer les différentes étapes de la fabrication de les et magnifiques perles du IIIe millénaire en cornal
perles dont la perforation est effectuée par la technique ine, agate, cristal de roche, en ne citant que les roches
de percussion. dont la dureté a demandé des techniques de préparation
et de perforation très élaborées mais bien loin d'être Dès 1978, J. Chevalier avait observé un ensemble
élucidées. identique, en surface, à la limite extrême Est-Sud-Est
du Tell es-Sinkara-Larsa les perles en cornaline, Par contre, la présence d'ateliers de fabrication de
souvent inachevées et brisées, étaient par contre disper perles dans les sites de l'Orient ancien semble actuell
sées sur plusieurs centaines de mètres; elles étaient aussi ement un fait rarement signalé.
associées à de petits « perçoirs » en silex et à des déchets Le matériel de Shahr-i Sokhta et Tepe Hissar (Iran), caractéristiques de la taille par percussion, de petits sites du IIIe millénaire, en sera d'autant plus précônes en cornaline. cieux (5); la tombe 77 (2400-2300 B.C.), en livrant un
artisan enterré avec ses outils et son atelier de fabrica(1) Dessinateur auprès de la Délégation Archéologique Française
tion de perles en calcite et calcédoine a permis d'attren Iraq, 1978.
(2) Nous avons été invités par le Professeur J. L. HUOT afin de ibuer une fonction à un certain nombre d'objets lithi-
mettre sur pied une collaboration où nous serions chargés de l'étude ques trouvés hors d'un contexte aussi précis et explidu matériel lithique taillé nous le remercions très sincèrement, ainsi
cite (6). que ses collaborateurs, pour l'accueil très chaleureux et les facilités
dont nous avons bénéficié.
(3) Situé à 1,5 km au S.E. de Larsa, cette eminence, très érodée,
comporte en surface des témoins archéologiques « Dynastique
Archaïque 1 » (c. 3 000-2 700 ВС) et d'autres plus récents (J.-D. (4) GAUSSEN 1965 247.
FOREST in litteris). En l'absence de toute fouille l'atelier découvert (5) TOSI and PIPERNO 1973.
ne peut donc être assurément daté. (6) PIPERNO 1976
55
: . : : : : , Les perles de ces sites sont très diversifiées, tantôt cas présentés, les stries concentriques démontrent le
ďorigine locale comme la calcite, mais souvent import travail effectué par rotation; L. Gorelick et A.J.
ées comme le lapis-lazuli et la turquoise numérique Gwinnett(13) avaient déjà, par les mêmes techniques
ment fortement représentées à Shahr-i Sokhta; M. d'analyse, démontré l'usage du foret dans l'élaboration
Tosi(7) fait justement remarquer que la fabrication de de sceaux de différentes périodes, fabriqués dans des
ces perles dans des matériaux relativement tendres ne roches de duretés diverses, telles la steatite, l'hématite,
pose aucun problème, la présence du matériel lithique la calcédoine et l'agate.
en silex dans un certain nombre de tombes (lamelles en Ces deux auteurs ont bien posé le problème de la
silex, perçoirs associés à des colliers de turquoise et de réalisation technique en classant les différentes roches
lapis-lazuli dans la tombe 2 par exemple) associé aux utilisées selon leur dureté d'après leur position dans
parures offre une convergence typologie-fonction. La l'échelle de Mohs ils ont regroupé les perles étudiées
présence de poudre de lapis-lazuli sur nombre de en trois catégories, par exemple
perçoirs enlève les derniers doutes sur la fonction
Mohs 1-3 Mohs 4-6 Mohs7-10 effective de ces perçoirs. Si à Shahr-i Sokhta les perçoirs
Albâtre Aragonite Cornaline sont façonnés sur des microlamelles de silex,

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