Le chocolat dans quelques ouvrages français de pharmacie et de médecine des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Ses effets fastes et néfastes avérés ou supposés - article ; n°338 ; vol.91, pg 197-210
Revue d'histoire de la pharmacie - Année 2003 - Volume 91 - Numéro 338 - Pages 197-210Chocolate in some french pharmaceutical or medicinal books from XVIIth, XVIIIth and XIXth centuries. Its beneficent and inconvenient, proved or imaginary, effects. Rapidly after its appearance in France, interesting properties were attributed to chocolate and it was used in medicine, often wrongly, to treat digestive, pulmonary, nervous, even infectious diseases, and also for its nutritive and aphrodisiacal capability... But it was already charged with insomnia or constipation. During the XIXth century, chocolate was used as food and as an excipient for dissimulation and transportation of drugs. Medicinal chocolates were essentially nutritive and analeptic, pectoral, stomachic, purgative or anthelmintic. All of them have disappeared today, but the pharmacological interest of chocolate remains with its antidepressive activity and the promising properties of some of its components. However, chocolate is still considered to be responsible of constipation, headhache or pimples... Peu de temps après son introduction en France, le chocolat apparut doué de propriétés remarquables qui le firent utiliser, bien sûr le plus souvent à tort, dans de nombreuses maladies gastro-intestinales, pulmonaires, nerveuses, voire infectieuses, et pour son pouvoir nourrissant et aphrodisiaque. Mais déjà, il était accusé de provoquer insomnie, irritabilité, vapeurs, palpitations ou constipation... À partir du XIXe siècle, le chocolat est surtout considéré comme un aliment et comme un excipient pour véhiculer des principes actifs. Les chocolats médicinaux se différencient alors en chocolats pectoraux et analeptiques, stomachiques, purgatifs, fébrifuges, vermifuges. Plusieurs éditions du Codex en accueillent quelques variétés. De nos jours, les chocolats médicamenteux ont disparu mais l'intérêt pharmacologique du chocolat demeure comme le prouvent les travaux récents qui attribuent à ses constituants une capacité dynamisante et antidépressive, même si ses effets secondaires supposés, comme le risque de constipation ou de migraine, de crise de foie ou d'acné, sont toujours évoqués... 14 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.