Galiléo Le système de navigation par satellites européen
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Description

Galiléo Le système de navigation par satellites européen Lancé en juin 1999 par le Conseil des transports de l'Union européenne, le programme Galiléo est la réponse de l'Europe aux besoins croissants de fiabilité et de sécurité dans les systèmes de transport. Il représente un enjeu stratégique au plan de l'indépendance politique et technologique de l'Europe. Le projet vise à lancer une série de 30 satellites, qui seront placés en orbite moyenne à environ 20 000 km et suivis par un réseau de stations de contrôle au sol, pour assurer une couverture mondiale. Galiléo sera le premier système satellitaire conçu pour les besoins d'utilisateurs civils du monde entier en matière de radio navigation, de positionnement et de synchronisation. Il permettra de diffuser des signaux de localisation sur l'ensemble du globe, notamment aux latitudes élevées, avec une précision inégalée et une garantie de bon fonctionnement. Les systèmes de navigation par satellite furent déployés au cours des années 80 par les Américains et les Russes, baptisés respectivement GPS (Global Positioning System) et GLONASS (GLObal Navigation System Satellite). Ces systèmes étaient destinés aux applications militaires de guidage de missiles et d'assistance à la navigation, notamment pour les avions et les véhicules de reconnaissance. À ce jour seul le GPS est encore disponible, GLONASS n'est plus que partiellement exploité.

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Publié le 24 juillet 2012
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Langue Français

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Galiléo Le système de navigation par satellites européen

Lancé en juin 1999 par le Conseil des transports de l'Union européenne, le programme Galiléo est la réponse de l'Europe aux besoins croissants de fiabilité et de sécurité dans les systèmes de transport. Il représente un enjeu stratégique au plan de l'indépendance politique et technologique de l'Europe. Le projet vise à lancer une série de 30 satellites, qui seront placés en orbite moyenne à environ 20 000 km et suivis par un réseau de stations de contrôle au sol, pour assurer une couverture mondiale. Galiléo sera le premier système satellitaire conçu pour les besoins d'utilisateurs civils du monde entier en matière de radio navigation, de positionnement et de synchronisation. Il permettra de diffuser des signaux de localisation sur l'ensemble du globe, notamment aux latitudes élevées, avec une précision inégalée et une garantie de bon fonctionnement.

Les systèmes de navigation par satellite furent déployés au cours des années 80 par les Américains et les Russes, baptisés respectivement GPS (Global Positioning System) et GLONASS (GLObal Navigation System Satellite). Ces systèmes étaient destinés aux applications militaires de guidage de missiles et d'assistance à la navigation, notamment pour les avions et les véhicules de reconnaissance. À ce jour seul le GPS est encore disponible, GLONASS n'est plus que partiellement exploité. Le GPS permet de connaître instantanément l'heure de façon très précise et sa position, sur la base de ces deux informations de nombreuses applications civiles ont été développées : des systèmes de guidage et de localisation, des services de gestion et de suivi de flottes de véhicules, la gestion du trafic aérien, l'aide à l'atterrissage, l'assistance à l'agriculture et à la géodésie, sans oublier la synchronisation des réseaux de télécommunications ou des bases de données. Toutefois, le bénéfice potentiel de ces applications est considérablement restreint par la limitation des performances (notamment en terme de précision de positionnement) imposée pour les services civils par l'armée américaine qui contrôle ce système.

L'autre souci étant la disponibilité de ce système en période de crise. Les défauts majeurs du système américain sont une précision faible (environ 20 mètres) et surtout variable en fonction du lieu et de l'heure, une fiabilité parfois défaillante, une couverture aléatoire des régions situées à des latitudes élevées et des milieux urbains denses, enfin le risque principal et récurrent d'inaccessibilité aux données en cas de crise. La constellation GPS demeure un système de radioguidage militaire, aussi, dès le début des années 90, l'Union européenne confrontée à ce problème a pris la décision d'étudier le développement de son propre système mondial de navigation par satellite. Cette démarche s'inscrit dans le même esprit que le lancement de grands projets comme Ariane ou Airbus. Le souci d'indépendance européenne n'a pas été le seul moteur de cette décision. D'autres facteurs comme la construction d'un système global de navigation (Global Navigation System Satellite) pour un accès même en milieu urbain dense, l'extension de couverture des latitudes élevées du globe (Europe du Nord) et enfin le développement industriel de nouveaux équipements et services ont contribué à l'émergence du concept. La Commission européenne et l'Agence spatiale européenne ont ainsi uni leurs moyens pour créer Galiléo, un système indépendant placé sous contrôle civil et dont le fonctionnement sera garanti en permanence, excepté lors de situations exceptionnelles.

Le saviez-vous ?

Galilei Galileo, astronome italien du XVIe siècle, s'est très vite passionné pour les mathématiques, et a quitté malgré tout l'université sans diplôme. Sa lunette de visée, il ne la braque pas vers la Terre, mais vers le ciel. Enseignant la théorie de Ptolémée, toujours admise, il remarque rapidement qu'ele ne tient pas, et imagine la Terre ainsi que les autres planètes comme satelites du soleil. L'Inquisition menace, et sa prudence ne peut rester la plus forte bien longtemps. L'hérésie est l'accusation lancée par les théologiens contre tous ceux qui adoptent la vision de Copernic. En 1632, l'abjuration de ses idées lui permettra de garder la vie. Voilà donc une belle revanche de l'histoire.

Des preuves tangibles que l'espace n'a pas été un gouffre à milliards

Le projet Galiléo a vu son premier succès, lors du lancement du premier satellite sur son orbite, à 23 kilomètres d'altitude, ce qui va nous donner une autonomie dans le système de navigation, et renvoyer le GPS dans les mains de l'armée américaine. Ce domaine stratégique va passer ainsi du militaire au commercial civil. La gestion du trafic aérien, des transports maritimes et de notre belle voiture va pouvoir se distinguer par la précision de ses résultats. L'investissement de 3,8 milliards d'euros et les deux ans de retard sur le projet initial ne vont pas longtemps peser dans les mémoires si le système répond aux objectifs de localiser un objet en temps réel au mètre près, et sur n'importe quel point du globe, et cela, avec la fiabilité et la continuité des services, qui n'étaient pas assurés par le système GPS, avec à son actif, la gratuité jusqu'ici.

Sur les 37 satellites prévus, le premier satellite « démonstrateur », baptisé Glove-A (Galileo in orbit validation element), va pouvoir tester le futur système de positionnement européen. Cette phase de validation va être suivie par le déploiement de quatre satellites, pour garantir l'exactitude de la localisation, les stations au sol consolidant les résultats. En 2014, l'exploitation commerciale pourra commencer, et le grand public pourra jouir d'un service hautement précis pour se localiser. Deux milliards de clients, et plus de quatre fois la mise en retour sur investissement, sont au bout de ce tunnel du succès annoncé.

Quel projet enthousiasmant pour les jeunes d'aujourd'hui, en mal de vocation ! Quelle motivation pour eux de pouvoir trouver un secteur de pointe, en pleine expansion, et qui apportera des preuves tangibles que l'espace n'a pas été un gouffre à milliards, sans retombées visibles, et parfaitement utiles à tous les citoyens du monde.

Véritable révolution technologique, Galileo n'a pas dit son dernier mot au sujet des applications pratiques possibles. À côté des secteurs bien connus du transport, des télécommunications, de la navigation sur terre, sur mer et dans les airs, tout reste à inventer ; les appels de détresse permettront à qui aura payé sa « petite » compensation d'être secouru, plus question de se perdre ou de vouloir se fondre dans l'anonymat. La vie privée est un point sur lequel il faudra réfléchir et discuter. Mais il reste un peu de temps.

Si la coupe de la motivation des jeunes n'est pas pleine, que faut-il de plus ?

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