J.R. LEGRAND UN PRÉSIDENT QUI VA FORT

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 21 septembre 2011
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J.R. LEGRAND UN PRÉSIDENT QUI VA FORT

Durant l'été, l'emblématique club du Nord n'a pas seulement changé de stade, abandonnant Nungesser pour le hainaut, changé d'entraîneur Montanier parti à la Real Sociedad, pour Sanchez), il a également changé de président. Au revoir le truculent (parfois même tonitruant) francis Decourrière aux saillies verbales récurrentes, bonjour le discret Jean-Raymond Legrand. La différence entre les deux hommes ne s'arrête pas aux vingt années qui les séparent. Car si le premier est connu pour ses coups de gueule souvent "limites" et ses sorties médiatiques pas toujours contrôlées (il a notamment été suspendu six mois par la Commission de discipline de la LfP pour "attitude, comportement et propos injurieux envers le corps arbitral" et plus précisément tony Chapron après le match Valenciennes - bordeaux du 13 mai 2009.), le second est un parfait inconnu. "Inconnu du monde du football, peut-être, mais pas de Valenciennes, précise-t-il. Je suis vice-président et actionnaire majoritaire du club depuis plusieurs mois". en clair, c'est bel et bien le patron du club. Marié, père de deux enfants, Jean-Raymond Legrand a prospéré dans la requalification des produits sidérurgiques et gère quatorze sociétés, dont des boulangeries. homme du sérail, engagé dans le sport valenciennois depuis l'aventure de l'USVo (équipe de basket féminin de Valenciennes, plusieurs fois championne de france et vainqueur de l'euroligue), il est désormais le véritable patron du club. Une montée en puissance logique depuis qu'il a augmenter le capital de VA en octobre 2010 en injectant 5 millions d'euros, ce qui lui confère 40% des parts de la SASP qui gère le club. Si son arrivée correspond aussi à une certaine lassitude de Decourrière, elle confirme surtout la tendance de plus en pus à la mode : les payeurs prennent le pouvoir.

Elu président à l'unanimité par le conseil d'administration de la SASP au mois de juillet, ce chef d'entreprise, dont les activités concernent essentiellement la sidérurgie, et qui est depuis octobre 2010 l'actionnaire majoritaire du club, abordait à l'époque son rôle avec prudence, voire inquiétude. "C'est plus facile d'arriver dans un club qui va mal et de le remonter. Aujourd'hui, le VAFC va plutôt bien et je dois le faire aller encore plus haut. C'est donc une très lourde mission qui m'est confiée". Le nouveau président de VA ne se doutait pas que la tâche serait rendue encore plus compliquée par un début de saison catastrophique (1 point de pris au cours des 5 premiers matchs). Avec du recul, pas sûr qu'il n'ait annoncé la présence de Valenciennes dans le "top 6", au cours des trois prochaines saisons. "On va tout faire pour, mais je pense que c'est accessible. On aurait déjà pu faire partie du top 6 la saison dernière sans nos petits soucis et les fins de matches difficiles". Une première "boulette" de président. Ces déclarations ont-elles mis trop de pression sur l'équipe ? habituée chaque saison à se battre pour le maintien, Valenciennes a-telle perdu ses valeurs en même temps que son ancien président ? Ce serait aller un peu trop vite que de l'affirmer. Pas fou, Legrand continue d'ailleurs de travailler étroitement avec son prédécesseur, nommé conseilleur du président. "J'ai vraiment besoin de lui car j'ai beaucoup de lacunes sur le plan sportif. Il a gentiment accepté de rester à mes côtés pour gérer cela. Je n'aurais pas pris la présidence s'il n'avait pas accepté de m'aider un peu".

Pas fan des conférences de presse et du bouillonant bain médiatique, Legrand reconnaît qu'il ne peut y couper . "Jene communiquerai que lorsqu'il le faudra. C'est-à-dire ? Dans les moments forts, difficiles... Dans les moments de joie aussi. Mais un président doit surtout être présent quand ça ne va pas. Et si ça arrive, je serai là". C'est le moment pour celui qui estime qui reprend francis Decourrière en affirmant que "la communication tue la communication". habitué à partager les décisions, comme durant la période des transferts durant laquelle il a pris soin de partager avec les différents responsables du club, Jean-Raymond Legrand multiplie les communications téléphoniques avec ses collaborateurs. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne prend pas ses responsabilités. "Si, dans deux ou trois matches, on voit que ça ne va pas, on rectifiera certaines choses" prévenait-il au début du mois d'août. Daniel Sanchez, qui a succédé précipitamment à Philippe Montanier au mois de juin dernier, pourrait d'ailleurs s'en rendre rapidement si VA ne se met pas enfin à gagner. "Je ne veux surtout pas que le club aille moins bien. Pour moi, ce serait une défaite, et moi, je n'aime pas les défaites. Il faut vraiment qu'on avance. Je ne suis pas un perdant", souligne le président.

"Je n'aurais pas pris la présidence de Valenciennes si Francis ducourrière n'avait pas accepté de rester à mes côtés"

LES DATES DE JEAN-RAYMOND LEGRAND

22 février 1957 : Naissance à Valenciennes. 2009 : Après la création de la Société VAfC en 2004, avec le statut de société anonyme sportive professionnelle (SASP), il détient 15% des parts et siège au conseil d'administration. Octobre 2010 : Participe activement à l'augmentation du capital de la SASP en injectant 5 millions d'euros. Il devient l'actionnaire majoritaire du club avec 40% des parts. 26 juillet 2011 : Inauguration du Stade du hainaut, en présence de Jean-Louis borloo.. 28 juillet 2011 : Il est officiellement élu président de Valenciennes lors du conseil d'administration de la SASP.